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Mammifères

Les petits mammifères se trouvent en nombre considérable : taupe, campagnol, hérisson, renard roux, fouine, belette, genette, ragondin, loutre, et lièvre font bruisser les herbes. Les pipistrelles, petites chauves-souris, survolent les têtes avec précision la nuit. Le loup, plus présent autrefois, réapparaît tranquillement. Cerfs, chevreuils, mouflons, chamois et bouquetins ont été réintroduits par les humains, tandis que le Camarguais, petit cheval blanc, considéré comme l'une des plus anciennes races du monde, vit en total liberté dans les marais du littoral. Les sangliers ont proliféré et sont devenus si nombreux à certains endroits du territoire que la chasse reste nécessaire, et permise plus longtemps dans le département, pour rééquilibrer leur population. Même si les beaux et anciens chemins de transhumance en Cévennes sont moins empruntés, on croise encore des troupeaux de moutons et de chèvres et leurs bergers. Le taureau, et toute la culture qui l'entoure, est toujours bien implanté dans le sud du Gard.

Oiseaux

Le rossignol fait entendre son large répertoire jusqu'au milieu de la nuit, dans laquelle résonne aussi le cri de la chouette. La huppe étonne, le rouge-gorge est curieux tandis que les merles restent plus indifférents mais sans crainte. Aux premiers jours d'avril, il porte chance, parait-il de toucher des pièces de monnaie lorsqu'on entend pour la première fois le chant du coucou. Les tourterelles sont bruyantes dans leur envol tandis que les perdrix bordent parfois les routes. Les grands cercles en vol plané du circaète jean-le-blanc ou de la buse variable ont quelque chose d'apaisant. La grive n'est pas rare, le faucon crécelle non plus, ni la corneille, mais le grand corbeau ou le vautour se tiennent en altitude. Il y a bien sûr les flamands roses, les grands cormorans et les cygnes majestueux de Camargue qui conservent une touche d'exotisme. Rien qu'en Camargue, ce sont 350 espèces d'oiseaux qui ont été inventoriées. Le héron lui s'aventure sur les Gardons aussi. Et tant d'autres petits et grands oiseaux accompagnent la vie de tous les jours dans le Gard, pour le ravissement des oreilles d'abord, et ensuite des yeux, pour qui sait les voir.

Reptiles et amphibiens

Les petits lézards vivent dans les faïsses, les lézards verts aussi mais un peu moins fréquemment de nos jours. Les couleuvres de Montpellier ou d'Esculape, inoffensives, sont assez communes et se placent au soleil dès les premiers jours chauds et ensoleillés. Au printemps et à l'automne, les salamandres en période de reproduction sont à éviter sur les routes après la pluie. Le pélobate à couteau se trouve au littoral, de même que le crapaud calamite. La grenouille rousse et le crapaud épineux habitent dans les Cévennes. La Camargue abrite la cistude d'Europe, l'une des trois tortues sauvages de France.

Araignées et insectes

La mante religieuse s'observe, les cigales andalouses et communes ou le grillon des champs s'entendent surtout. Les libellules et les papillons font foule sur tout le Gard et font de charmante compagnie au bord des rivières. Des araignées, surtout petites comme la cinnabre, sont bien jolies à regarder avec leur dos rouge et tacheté. Le bupreste et la cétoine dorée ressemblent à des bijoux sur les feuillages. Les abeilles, en essaims sauvages ou élevées par de nombreux apiculteurs, trouvent un territoire privilégié dans le Gard.

Poissons

La Camargue offre un mélange intéressant d’eau douce, saumâtre et salée. L'anguille et l'alose feinte y migrent. Daurades, saint-pierres, cabillauds et rougets se trouvent en mer. La truite est la plus populaire dans les rivières gardoises, mais les cours d'eau contrôlés permettent aux brochets de se développer dans les étendues plus stables, pour le plaisir des amateurs de pêche.

Flore

La garrigue est considérée comme le résultat de la dégradation de la chênaie verte primitive, conséquence de l'activité humaine pendant plusieurs siècles. Pourtant, les chênes verts y sont toujours prédominants. Dans leur sous-bois vivent plusieurs autres espèces végétales, dont les plus fréquentes sont le laurier-tin, la salsepareille d'Europe, la clématite flammette, et, plus rare, la pivoine officinale qui réussit à se maintenir à la pénombre des arbres. Dans les cuvettes et les failles à sol plus profond, c'est le chêne blanc ou pubescent que l'on retrouve. Dans les zones rocailleuses, la végétation restante exploite la moindre terre. Y pousse le romarin, l'épiaire droite, le grémil en arbuste. Dans les landes, on retrouve le buis, le pistachier térébinthe, le genévrier, le genêt, le thym. Dans les bassins et les plaines, la culture des vignobles a pris la place de celles des céréales auparavant répandue.
En Cévennes, la culture du châtaignier introduit au Moyen-Âge a longtemps défini le paysage, mais les changements climatiques et les maladies entraînent peu à peu leur disparition. Le pin maritime tend à le supplanter. Le châtaignier avait été planté par les moines, le pin par l'industrie minière, pour sa croissance rapide et son craquement bruyant avant de casser - ce qui prévenait les travailleurs du risque d'effondrement des galeries. Pour la soie et la culture des vers, ce sont les mûriers qu'on avait cultivés et dont la présence demeure historique.

Le pin laricio et le pin sylvestre sont communs dans les montagnes. Quelques oliviers ici et là viennent compléter la palette des verts qui emplissent l'œil dès le printemps. En vallée ou à mi-altitude, l'acacia offre son miel en avril et le sureau noir son sirop en mai et juin. Le merisier, le bouleau et l'alisier blanc côtoient la callune, l'arbousier, la bruyère et la fougère qui parsèment les sous-bois. Plus haut, les hêtres apparaissent, entourés de framboisiers, de myrtilles, de verges d'or, de sapins, d'épicéas et de sorbiers des oiseaux. La Bambouseraie de Généragues et son allée de séquoias, le fait d'une plantation entretenue depuis plus de cent ans, détonne mais enchante dans le paysage cévenol.

En Camargue, les roseraies sont considérées parmi les plus grandes d'Europe. Les sansouïres, créées par les marées et donc très salines, composent une grande partie du paysage. On y retrouve salicornes, soudes, obiones, saladelles. Les scirpes, les joncs et les phragmites sont accueillis par les marais. Les ripisylves, formation d'arbres le long des cours d'eau, rassemblent des espèces communes au département, telles que le peuplier blanc, l'orme champêtre, le frêne, le saule blanc, le tamaris, le laurier sauce, les ronces, les aubépines, et quelques lianes comme le chèvrefeuille, la vigne sauvage ou la garance voyageuse.