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Quissac et la vallée du Vidourle

Entre monts vallonnés de bois de chênes et de pins d'Alep, garrigue et vignes, Quissac est un village pittoresque où le Vidourle est source de richesse. Pouvant être aussi calme que tonitruant, le Vidourle a de tout temps bercé la vie des villes et villages de la vallée. Aussi, en parcourant ses rives, vous découvrirez de charmantes cités construites près de leur église romane, d'anciens moulins à huile ou à grains, des norias, des tanneries et d'anciennes magnaneries. Si le Vidourle a structuré l'économie d'antan, il a aussi  façonné un paysage.  Fleuve troglodyte, il est une extraordinaire source de biodiversité, ce qui lui vaut d'être classé zone Natura 2000.

Prenez le temps de flâner sur les rives du fleuve qui vous conduiront, par la rue de Vièle, au plus ancien quartier de la ville et à l'église de Saint-Faustine-et-Saint-Jovite. Restaurée au XVIIe siècle, celle-ci arbore un campanile en fer forgé de forme pyramidale lequel abrite l'ancienne cloche des heures. Ne manquez pas de passer devant le Temple construit face au Vidourle. La façade s'anime d'une monumentale colonnade à cannelures supportant un fronton triangulaire. De style néoclassique, c'est l'un des plus beaux temples reconstruits au XIXe siècle. Quissac possède également un magnifique plan d'eau qui, sur plus de 30 ha, est le paradis des pêcheurs.

Poursuivez sur la voie verte en direction de Sauve. Longeant la vallée du Vidourle, vous pourrez admirer les méandres du fleuve au travers des collines.

L'arrivée à Sauve ne manquera pas de vous séduire : à flanc de coteau et arrosée par le fleuve nourricier, Sauve dévoile ses façades de maisons et leur pittoresque imbrication.

« Villages de Caractère »

Traversez le pont et partez à la découverte de ce bourg accroché à la roche, labellisé « Villages de Caractère ». Les ruelles médiévales aux lignes tortueuses s'étagent, menant de places en placettes. Du parvis de l'hôtel de ville, profitez du point de vue sur les plaines agricoles, la végétation méditerranéenne, et cette ambiance si chère au cœur des Sauvains. De ruelles aux passages voûtés, explorez les porches et les cours d'entrée, levez les yeux à la recherche de détails architecturaux, et profitez des échoppes des nombreux artisans installés dans la cité, labellisée « Ville et Métiers d'Art ». Dominées par les vestiges de l'ancien château des Bermond, les hauteurs de Sauve se confondent avec la roche de la Mer des Rochers. Le décor devient ici édifiant, un brin mystérieux, entre pierre, chênes verts et lauriers. Vous pourrez faire une halte prolongée sur le sentier d'interprétation de la Mer de Roche, et découvrir l'histoire des cheminées sculptées du Lapié de Sauve où autrefois micocouliers et cerisiers fleurissaient au travers des cultures vivrières. Vos pérégrinations vous conduiront alors aux « Cazernes » : édifiées au XVIIe siècle pour loger les Dragons du Roi, elles abritent aujourd'hui le Conservatoire de la fourche « Fanabrègue » et sa fabrique en bois de micocouliers. Unique en France, cet artisanat local, propre à Sauve, est un savoir-faire vieux de 800 ans. Les micocouliers sont ici spécifiquement cultivés pour la fabrication de fourches à 3 branches. Des salles d'exposition avec vidéo présentent le travail sur l'arbre puis sur la fourche, ainsi que les outils utilisés. L'environnement est également mis en lumière grâce à des écrans interactifs.

Depuis Sauve, et jusqu'à Saint-Hippolyte, le Vidourle est souterrain. Pour autant, votre trajet sur la voie verte suit plus ou moins les courbes du fleuve troglodyte.

La sériciculture

Petite ville gardoise située sur le versant sud au pied des Cévennes, Saint-Hippolyte-du-Fort porte en lui les témoins de son passé économique, intimement lié au Vidourle. La bourgade fut en effet très prospère dès le XVIIIe siècle grâce à l'industrie de la soie. La sériciculture s'installe dans les Cévennes dès le XIIIe siècle avec d'importantes plantations de mûriers. L'âge d'or de la culture dure de 1715 à 1855, date où la pébrine décime les chenilles de vers à soie.

Saint-Hippolyte-du-Fort était autrefois le siège des contrôleurs de soie des Cévennes. Le Musée de la Soie, installé dans les anciennes casernes construites sous Louis XIV, retrace le passé séricicole des Cévennes, et met en lumière le patrimoine économique qui créa l'identité cévenole. Le musée, véritable magnanerie vivante, dévoile les étapes de la transformation de la soie, du ver à l'étoffe, en soulignant le caractère artisanal de la production. Pour compléter vos connaissances sur le sujet, vous êtes invités à vous balader sur les sentiers du Carré de Soie. Quatre sentiers sur quatre communes retracent l'histoire de la soie en Cévennes. A Saint-Hippolyte-du-Fort, il s'agit du sentier des « Vestiges de l'Industrie de la Soie ». Ce parcours cigalois, au départ du musée de la Soie, vous mènera dans les rues de la cité près des nombreux vestiges et bâtiments liés à la soie. Avec un regain d'activité après 1750, les magnaneries fleurissent, à l'instar des bonneteries, des fabriques de bas et des filatures. En amont du Vidourle, depuis le pont, vous apercevrez l'ancien quartier industriel avec notamment la filature Puech-Rocher, la magnanerie Bourget ou encore la Maison Pasteur où le scientifique vient faire des recherches sur la pébrine.

Petit patrimoine cigalois

Saint-Hippolyte est aussi connue pour être la ville aux treize fontaines. Vous pourrez les découvrir en sillonnant la ville, et il faudra vous rendre en contrebas de la route de Cros pour observer la zone de captage de ces fontaines sur le Vidourle ; un ouvrage circulaire surmonté d'un dôme est le point de départ de ces fontaines construites pour améliorer le quotidien des habitants. Autre anecdote concernant la cité cigaloise : son nombre incroyable de cadrans solaires. Pas moins d'une cinquantaine de cadrans ornent les façades et les jardins de la ville ! Seuls 22 cadrans sont visibles, alors ouvrez l'œil !