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La route du sel

Les premiers kilomètres vous emmèneront sur la route des Salines, à Vauvert, où d'insolites forages se dressent au bord de la route. Vieux de 23 millions d'années, le gisement de sel gemme est ici extrait des entrailles de la terre par ces forages qui descendent à 2500-3000 mètres de profondeur. Le sel extrait du sous-sol servira essentiellement à la fabrication du PVC.

La descente de l'axe paysager des Costières de Nîmes vous délivrera un point de vue exceptionnel : d'un seul regard, vous embrassez toute la Camargue gardoise, et bien au-delà quand le temps s'y prête. Vous êtes transportés de paysages en rubans naturels où les panoramas sont de toute beauté : vallons boisés et vieux mas restaurés plantés au milieu du vignoble dépeignent des tableaux plein de poésie, enclins à l'émerveillement. Les noms des domaines des alentours traduisent d'ailleurs bien cette harmonie : « Belle Fontaine », « Bel Air », « Beau Bois », « Beau Regard », « Belle Vue »… Traversez ensuite le hameau de Franquevaux.

Sentier d'interprétation

Longée par le canal du Rhône à Sète, Franquevaux étend ses charmantes habitations au milieu des étangs du Scamandre et des roselières à l'incroyable biodiversité. Au Moyen-Âge, Franquevaux fut l'une des abbayes les plus célèbres du Bas-Languedoc. Des ruines de l'ancienne abbaye cistercienne naquit Franquevaux : enchâssés dans les constructions au fil des siècles, les traces de l'abbaye restent immuables. C'est dans l'optique de faire connaître au plus grand nombre le prestigieux passé du village et de son abbaye qu'a été créé le « sentier d'interprétation de l'Abbaye de Franquevaux ». Des panneaux didactiques et une table d'interprétation retracent ainsi l'histoire de l'abbaye et son implantation dans le paysage de Franquevaux. Cheminant au travers de la petite cité, ce circuit valorise l'identité de Franquevaux et sa richesse historique.

Un terroir d'exception

Dans un patrimoine naturel unique, à la croisée des chemins entre le plateau méridional des Costières et la Vallée du Rhône, Gallician déploie ses vignobles entre collines et étangs. Inondée de soleil et baignée du souffle bienfaiteur venu de Méditerranée, la vigne jouit ici de conditions idéales pour constituer les merveilleux vins des Costières-de-Nîmes. A Gallician, faites aussi une halte au charmant petit port de plaisance où des expositions artistiques et temporaires se tiennent de mars à octobre. Véritable escale nature, et labellisé « Accueil Vélo », le port une porte d'entrée pour observer la faune et la flore de la Réserve Naturelle Régionale du Scamandre. Au cœur des traditions camarguaises, Gallician est l'endroit idéal pour vous évader en Petite Camargue.

D'ici, vous pouvez reprendre la voie verte et repartir sur Vauvert comme mentionné en début de chapitre, ou bien poursuivre votre trajet vers la Camargue gardoise.

La nature pour écrin

Dès lors, des paysages multiples se succèderont. L'itinéraire serpente agréablement entre vignobles et vergers, à quelques encablures des marais et des prés où pâturent sereinement taureaux et chevaux de Camargue. Nous vous conseillons de faire une halte sur le pont des Tourradons (faire un aller et retour) : de ce pont métallique, vous aurez une vue imprenable sur le canal du Rhône à Sète, jusqu'à la Tour de Constance d'Aigues-Mortes ; L'avifaune étant particulièrement exceptionnelle ici, profitez-en également pour observer les oiseaux qui peuplent les étangs et les marais. (pensez à prendre des jumelles!)

Le Cailar, village de tradition taurine

Poursuivez ensuite tranquillement vers Le Cailar, au cœur même de la Petite Camargue. Pénétrez dans le village par le rond-point du Sanglier (nom du célèbre taureau cocardier dont la stèle et le tombeau sont à proximité), et vous comprendrez qu'ici tout n'est que traditions et authenticité.  Situé à la confluence des rivières le Vistre et le Rhône, dans son cocon de près et de marais où se lovent manades et vignes, Le Cailar n'est autre que le berceau de la course camarguaise. Avec sa signalétique unique en France, œuvre de l'artiste François Boisrond, Le Cailar se laisse apprivoiser et dévoile alors tout le charme de son identité camarguaise. Nommé « la Mecque de la tauromachie camarguaise » au début du XXe siècle par les manadiers félibres (poètes de langue d'oc), Le Cailar est imprégné des traditions taurines, vivantes dans le cœur des habitants. C'est d'ailleurs aujourd'hui le village qui comporte le plus de manades sur son territoire. Ne manquez pas de vibrer au rythme des fêtes votives et des courses camarguaises où le taureau est le maître de cérémonie.

Rejoignez Vauvert

Dans ce terroir pétri d'authenticité et de traditions, Vauvert ne fait pas exception et affiche avec fierté son passé et son attachement à son identité camarguaise. De mi-mars à fin octobre, les courses camarguaises animent la commune. Le taureau en est le roi, paré de sa robe noire, de ses cornes majestueuses et de sa vaillance. Dans les arènes, le cocardier (le taureau), et les raseteurs (les hommes vêtus de blanc) s'affrontent : si l'on applaudit le courage des hommes tentant de décrocher les attributs sur le frontal du taureau, on ovationne littéralement l'animal. Dans cette pratique, le taureau est mis à l'honneur et il n'y pas de mise à mort. Le taureau retourne dans son milieu naturel, dans les manades voisines. Si les traditions camarguaises coulent dans les veines du village, c'est la vigne qui a fait accroître Vauvert. Dès l'époque révolutionnaire, les Costières se couvrent de vignobles, et c'est durant le XIXe siècle que le Vauvert vigneron se développe, avec ses maisons bien typiques. C'est aussi l'époque où l'on reconstruit le Beffroi (Tour de l'Horloge), la mairie et le Grand Temple. L'histoire de Vauvert est aussi marquée par la prestance du sanctuaire Notre-Dame dès le Moyen-Âge, étape incontournable sur le chemin vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Ici vinrent notamment se recueillir Saint-Louis, Charles IX, François Ier, Pierre d'Aragon et le pape Clément V.