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La Truffe du Pays d'Uzès © Conseil départemental du Gard.jpg

Le panorama de Gardonnenque

À Saint-Geniès-de-Malgoirès, garez-vous au parking entre le temple et le boulodrome. Si vous arrivez en train, rejoignez le centre du village jusqu’à la rue du Marquis Folco de Baroncelli (écrivain et manadier (1869-1943) disciple de Frédéric Mistral). Ici commence l’itinéraire. Le Marquis a fait connaître les traditions taurines et codifié la course libre. Remarquez la tour du guichet des anciennes arènes, vestige surmonté d’un taureau en fer (probablement « Lou Gandar » qui fut sacré « Biou d’Or » en 1955). Dirigez-vous vers le feu avant la voie ferrée et tournez à gauche. Empruntez le chemin de Pouverières et longez la voie ferrée sur votre droite. Admirez le panorama sur la plaine de la Gardonnenque qui s'offre à vous peu de temps après votre départ. Ici, les Bois des Lens sont ponctués de villages pittoresques, et le paysage se découpe en parcelles ici plantées d'oliviers, là de vignes, plus loin de mûriers, antiques témoins des cultures qui, dès le milieu du XVIIIe siècle, contribuèrent à l'essor de l'industrie de la soie jusqu'au milieu du XIXe siècle.

La culture des mûriers

Au stop, tournez à droite et continuez tout droit. Vous commencez à découvrir des oliviers, des vignes et d’anciens mûriers. Autour de 1740, la culture du mûrier dédiée à nourrir les vers à soie dans les vallées cévenoles et autour de Nîmes contribue à l’essor de cette industrie jusqu’au milieu du XIXe siècle.  Originaire de Chine, l'industrie de la soie, nommée sériciculture, gagna la France au XIIIe siècle. C'est à Henri IV que l'on doit la plantation de nombreux mûriers blancs, festin du ver à soie, changeant ainsi les paysages qui se parsemèrent de ces nouvelles cultures. La grande gelée de 1709 décima tous les châtaigniers, alors cultivés de manière quasi intensive. Seront alors plantés des milliers de mûriers dont la croissance rapide assura un devenir économique. Au XVIIIe siècle, la sériciculture s'impose dans le paysage manufacturier du Gard, avec la construction de nombreuses magnaneries reconnaissables à leur haute cheminée et leurs larges fenêtres. Le milieu du XIXe siècle voit l'apogée de cette industrie qui sera malheureusement balayée dans les années 1850 par la pébrine, épidémie qui ravagea la totalité des élevages de vers à soie.

La fromagerie des Loubes

Tournez à droite sur la route départementale, passez sous le pont de la voie ferrée. Traversez la route avant de gravir la rue principale du village de Montignargues et suivez l’indication fromagerie des Loubes. À gauche, vous pourrez voir l’ancien four à pain. Le pain cuit au four par le boulanger du village est mis à l’honneur chaque 1er mai. Poursuivez votre chemin et arrêtez-vous à la fromagerie pour découvrir les produits au lait de chèvres et de brebis.  Le massif des Leins tout proche propose de belles randonnées.

Le domaine des Loubatières

Poursuivez tout droit et traversez Saint-Bauzély. De petits éléments patrimoniaux sont disséminés sur la commune. Retrouvez les pierres tombales romaines sur le mur de l’ancien foyer en face de la fontaine, partez à la recherche de la gargouille située rue du Temple, observez en mairie la mâchoire d’un Plagiolophus annectens, mammifère disparu. Faites un détour au Domaine des Loubatières certifié Haute Valeur Environnementale, pour une dégustation de vins et jus de raisin et/ou pour une visite commentée, le mardi, le samedi, ou sur rendez-vous. Tournez rue du stade puis suivez le chemin de Nîmes jusqu’à la départementale D210A que vous empruntez sur 10m avant de bifurquer sur un chemin de vignes sur votre droite.

La truffe noire

Alternez entre vignobles et pleine campagne, serpentez entre routes et sentiers jusqu’à La Rouvière. Peu avant l’arrivée au village édifié en hauteur, profitez du panorama. Vous apercevez autour de vous des plantations de chênes truffiers. La truffe noire du Pays d’Uzès est l’un des 5 « Sites Remarquables du Goût » du Gard (avec la Figue de Vézénobres et les AOP Oignon doux des Cévennes, Taureau de Camargue, Olive et huile d’olive de Nîmes). Ce champignon se récolte l’hiver à l’aide d’un auxiliaire au sens olfactif développé : chien ou cochon. Pour se développer et fructifier, la truffe doit s’associer aux racines d’un arbre comme le chêne et à des conditions climatiques précises : été chaud et hiver doux. Cette perle noire a obtenu le label national de Site Remarquable du goût en 2016, l'élevant, s'il en était besoin, au rang de trésor de la gastronomie française ! Au fil de vos balades, ouvrez l'oeil : autour des chênes, vous remarquerez peut-être le « brûlé », une trace ronde au sol où l'herbe ne pousse pas dû à la présence du précieux champignon. Moelleuse, croquante et subtilement intense, la truffe noire se déguste toute l'année chez les meilleures tables des environs.

La Rouvière et sa tour

Dirigez-vous vers le centre de La Rouvière en arpentant ses anciennes rues étroites jusqu’à la place de la République. Faites un crochet pour observer la tour. Installée sur une hauteur, elle s'érige vers le ciel au travers des toits de la bourgade. Au détour des ruelles de La Rouvière, la tour s'ancre fermement sur la place de la République. De forme carrée, il s'agit là du château d'eau de la commune. Édifié en 1951 par l'architecte Brunel, sa structure est en béton armée recouverte d'un parement de pierres de Lens dont le fini blanc crème se marie parfaitement avec l'habitat local. L’ancien lavoir est derrière la bibliothèque. Dirigez-vous vers le bas de la place, passez devant le Temple. Suivez la Départementale sur environ 300 m (attention route très empruntée), traversez pour suivre un sentier à gauche.

Saint-Geniès-de-Malgoirès

Continuez en direction de Saint-Geniès-de-Malgoirès au cœur des vignes. À une intersection empruntée en début de parcours, tournez à droite. Au bout de cette rue, longez l’ancienne distillerie de vin et de marc Combarmond, vestige industriel. Flânez dans le village à la découverte des ruelles médiévales et des éléments historiques. Par exemple, admirez Place du Griffe la fontaine décorée de trois petits garçons qui représenteraient les saisons. Empruntez « Les Boulevards » pour retrouver votre point de départ sur la gauche. À Saint-Geniès-de-Malgoirès, découvrez les anciens moulins à vent. La commune ne compte plus sur son territoire que deux moulins à vent, alors que les plans les plus anciens du village souligne l'existence de 5 à 6 d'entre eux implantés le long de l'Esquielle. Le premier, le moulin de Fontayne, situé sur la route d'Uzès, date du XVIIe siècle. Cédé par la famille Fontayne en 1998, des travaux de rénovation s'engagèrent alors. Ils furent l'occasion d'une découverte surprenante, celles d'ossements ayant appartenu au dernier meunier, Scipion Laporte (d'après les dires de la famille Fontayne). Inauguré en 2013, une plaque commémorative borne l'accès au moulin. Le second moulin à vent est quant à lui visible depuis la route du Sel, au nord-ouest du village. Il s'agit du moulin de Tavillan. Le linteau en pierre du moulin indique sa date de construction, 1723. Entouré de pins, l'édifice est accessible à tous. Petite anecdote, le moulin illustre les bouteilles de vin de la cave coopérative voisine !

Aussi, dégustez du vin ou réalisez des “Balades Vigneronnes”, accessibles à tous (7,3 km et 10,1 km), proposées par la cave coopérative Les Vignerons du Malgoirès.