Découvrez le Népal : A l'écran (Cinéma / TV)

Ce serait une erreur de croire que le Népal a peu de choses à offrir au monde du 7e art. En effet, ce pays magnifique aux monts spectaculaires, aux rites sacrés et aux paysages époustoufflants tient une jolie place sous les projecteurs. L’histoire du cinéma népalais commence avec Aama, un film produit par le gouvernement royal du Népal et sorti en salles en octobre 1964. Depuis, le cinéma népalais s’étend, avec une production de 70 films par an, jusqu’à l’imposition du couvre-feu gouvernemental qui entraîne une chute de la fréquentation des salles. Ces dernières années, plusieurs œuvres népalaises se font remarquer, comme Highway (2012) ou Kalo Pothi, œuvre subtile sortie en 2015. Les réalisateurs étrangers viennent également en voyage initiatique sur les terres népalaises et y tournent de nombreux documentaires comme Baraka (1992), Népal – à chacun sa voix (2019) ou des fictions comme Little Bouddha (1999) et Doctor Strange (2016).

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Réalisateurs népalais

On remarque dès le début des années 2000, un renouveau du cinéma népalais avec par exemple, Mukundo : Mask of Desire (2000) réalisé par Tsering Rhitar. Le décor du film prend place dans la capitale du Népal, à Katmandou, où nous suivons Dipak et Saraswati, un couple népalais modeste allant à la rencontre d’un guérisseur spirituel, suite au décès de leur fils. Le Népal soumet l’œuvre pour nomination du meilleur film étranger à la 73cérémonie des Oscars mais n’est malheureusement pas retenu. En 2012, le cinéaste népalais Deepak Rauniyar réalise le film anthropologique Highway, sélectionné et projeté au Festival de Berlin la même année. Deux ans plus tard, c’est le jeune Nischal Basnet qui propose son œuvre Talakjung vs Tulke comme entrée népalaise aux Oscars en 2014. En 2015, on remarque le film Kalo Pothi, qui tire son titre d’un village éponyme au Népal. Sous la forme d'une fable, ce film réalisé par Min Bahadur Bham nous expose avec subtilité la situation critique du Népal en pleine guerre civile (1996-2006). En 2016, Deepak Rauniyar revient avec Seto Surya (White Sun), un film biographique sur le conflit de la guerre civile népalaise qui oppose les royalistes et les maoïstes. L’œuvre est présentée en première mondiale à la Mostra de Venise dans la section Horizon.

À l’international

L’esthétique du pays et son histoire attirent de nombreux réalisateurs étrangers dès 1934. En effet, les Britanniques Geofrey Barkas et Ivor Montagu réalisent le court-métrage documentaire Wings Over Everest qui remporte le prix du meilleur court-métrage de fiction lors de la 8e cérémonie des Oscars dans la section Nouvelle. Vingt ans plus tard, un autre Britannique, George Lowe, prend l’Everest comme sujet de documentaire dans l’œuvre La Conquête de l’Everest (1953). Le film reçoit une nomination aux Oscars dans la catégorie meilleur documentaire et remporte le même prix au British Academy Film Award, en 1954. Dans la catégorie documentaire, on remarque aussi Baraka (1992) de l’Américain Ron Fricke et The Day my God Died (2002, co-produit par l’actrice Winony Ryder) sur le trafic d’êtres humains et l’esclavage sexuel au Népal et en Inde. Plus récemment, Népal, à chacun sa voix des Autrichiens Andrea Leichtfried et Simon Spädkte, sorti en 2019. Côté fiction, on retrouve le fameux Little Bouddha de Bernardo Bertolucci, tourné à Bhaktapur et dans la Réserve de Gokarna en 1993. L’année 1999 est marquée par le film franco-népalais Himalaya, l’enfance d’un chef, nominé pour deux Oscars. Inspiré d’un roman historique, Éric Valli réalise ce film dans la région du Haut-Dolpo. Citons également le film indien Drapchi (2012) d'Arvind Iyer, L’Ascension (2017) du Français Ludovic Bernard et le blockbuster Doctor Strange (2016, Scott Derrickson) dont le tournage débute dans la vallée de Katmandou. On peut apercevoir notamment le temple de Pashupatinath, le Stūpa de Swayambhunath (site bouddhiste) et la ville de Patan.

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