Climat au Népal

Vallée de kathmandou © Tomasz Wozniak - Shutterstock.com.jpg

Escalier naturel qui monte de la zone tropicale vers les hautes montagnes, le Népal a trois zones climatiques qui, en fonction de l’altitude, s’étalent d’est en ouest en trois longs rubans parallèles. La diversité de la météo dans ce pays est étonnante! Chaude et humide, la région subtropicale n’a rien à voir avec la chaîne himalayenne, très rude en hiver et qui reste fraîche en été. Ces deux opposés, qui font l’un des attraits du Népal, sont séparés par une bande climatique intermédiaire, de type tempéré, avec des étés assez chauds et humides et des hivers frais. Mais le Népal vit également au rythme de la mousson, qui est à la fois une bénédiction pour le renouveau des cultures mais aussi une entrave au développement. Il y a en conséquence, trois saisons touristiques au Népal : une haute saison d’octobre à décembre, une intermédiaire de janvier à mai, et la basse saison qui correspond à la mousson, de juin à septembre.

La haute saison : une météo clémente mais une forte fréquentation

Octobre marque la fin de la mousson et, comme la nature en ce début de saison sèche, le pays reprend ses couleurs et ses activités. Mais c’est indéniablement le mois le plus chargé d’autant plus que l’afflux touristique correspond à la période des grandes vacances des Népalais et à la fête de Dasaïn. Le ciel pur de novembre et la température encore clémente sur l’essentiel de l’Himalaya favorisent les treks, des plus simples aux plus ardus, et des milliers de randonneurs fréquentent les sentiers : il est souvent difficile de trouver un hébergement. Sur les marchés, légumes et fruits abondent, il fait bon se promener et visiter les sites et les villes. De rares orages d’origine cyclonique peuvent s’abattre brièvement et enneiger des cols. La température se rafraîchit en décembre, tout en restant très supportable à Katmandou où il ne gèle pratiquement jamais. Jusqu’à 10h du matin et presque tous les jours, le brouillard recouvre la vallée. Plus en altitude, la traversée des grands cols est désormais quasi impossible. Pendant toute cette saison, dans la zone tempérée, la bonne visibilité sur la chaîne himalayenne permet d’entreprendre des randonnées en altitude moyenne, et de profiter des paysages et sites remarquables qu’offre le Népal. Un séjour dans la zone subtropicale est également tout indiqué : la température y est tout à fait agréable, et une moindre humidité permet de visiter les parcs naturels dans de très bonnes conditions.

La saison intermédiaire offre de belles opportunités

En plein hiver occidental, au mois de janvier, le Népal connaît souvent une période de beau temps. Le ciel est dégagé et les montagnes peuvent encore être visibles de loin. La fréquentation baisse, les trekkeurs que l’on rencontre sur les sentiers du camp de base de l’Everest ou ceux des Annapurna, sont surtout Australiens ou Japonais. En altitude, dès le mois de mars, de très rares averses provoquent des chutes de neige et vers la fin du mois, la température s’élève. C’est en général en avril que les principaux cols d’altitude redeviennent accessibles. Avec le réveil de la nature, les premiers rhododendrons fleurissent et la saison devient propice aux randonnées dans les contreforts himalayens jusqu’à des altitudes proches de 4 000 m. Cette saison permet aussi les déplacements dans les zones d’altitude moyenne, inférieures à 2 500 m. C’est notamment un bon moment pour visiter Pokhara où la fréquentation est moindre et la température particulièrement douce. Mais il faut accepter que la vue sur les montagnes soit souvent bouchée par un capuchon nuageux ! À la pleine lune se déroulent les plus grandes fêtes d’hiver : Shiva Ratri, la nuit de Shiva, et le Nouvel An tibétain, un événement important à Bodnath et Swayambhunath. En fin de cette saison, en avril, le temps est en général beau partout, la chaleur augmente et l’on célèbre le Nouvel An népalais avec les nouvelles récoltes. La saison des labours commence en terres arides et en altitude. Au cours du mois suivant, la chaleur monte dans les basses vallées et atteint les hautes vallées. Les éleveurs de yaks commencent leur transhumance vers les alpages ; la plus grande fête du Mustang, Tiji, se déroule à Lho Mantang. Dans la vallée de Katmandou, la fin du mois est marquée par un voile de brume. Plus au sud, en zone tropicale, les températures sont élevées, le temps est lourd et l’on attend les premiers signes de la mousson.

La mousson atteint le Népal de mi-juin à mi-septembre

Ce phénomène climatique est si important et brutal qu’il conditionne la vie des hommes et des végétaux. Son origine dépasse largement les frontières du Népal : en été, l’évaporation est extrême sur les eaux du golfe du Bengale. Au même moment, l’air raréfié du plateau tibétain s’allège sous l’effet du soleil, provoquant un formidable phénomène d’aspiration. Des nuées surchargées d’humidité se précipitent sur le continent indien pour y déverser leurs eaux. Butant contre la grande barrière himalayenne, les pluies redoublent. Orientée sud-est nord-ouest, la mousson est plus violente à l’est qu’à l’ouest et affecte plus le mois de juillet que le mois d’août. L’eau ruisselle en abondance et envahit le pays, la vue sur les montagnes est inexistante. Seules quelques zones montagneuses situées au-dessus des nuages peuvent échapper à la mousson. Le plateau tibétain, protégé par la chaîne himalayenne, ne reçoit qu’un tiers de cette manne nourricière. C’est en général au milieu du mois de juin que les premières pluies de la mousson atteignent le Népal. Ce mois de juin reste cependant une très bonne période pour visiter les hautes vallées de l’extrême ouest népalais, le Dolpo en particulier, qui n’est que peu atteint par les premières pluies. Au début du mois de juillet, la mousson s’abat généralement de façon très violente, provoquant des crues souvent dévastatrices. Les randonnées sont difficiles voire impossibles. Vers le 15 juillet, les Népalais célèbrent le solstice d’été, une période d’impureté religieuse qui correspond au repiquage du riz. Progressivement, avec l’arrivée du mois d’aout, les précipitations se réduisent à un orage quotidien qui alterne en fin de journée avec de belles éclaircies. Une grande période de fête anime la vallée de Katmandou dans la seconde partie du mois. Septembre voit la fin de la mousson, qui peut s’achever curieusement par un regain de précipitations violentes pendant quelques jours. La période des récoltes et celle des premières fêtes d’automne est lancée, un bon moment pour voyager au Mustang et au Dolpo.

Que mettre dans sa valise ?

Le Népal est tellement varié que votre valise dépend de ce que vous allez y faire ! Si vous séjournez dans la zone centrale (Katmandou, Pokhara…) les vêtements de demi-saison seront adaptés : légers pour la journée, avec une veste chaude pour le soir. Si vous devez passer du temps dans la zone sud, au climat tropical, prenez des vêtements légers, imperméables et en fibres naturelles. N’oubliez pas les chaussures de marche si vous devez randonner dans la forêt. Si vous partez au Népal en trek ou même l’hiver, dans ce cas votre habillement est très spécifique : il doit être particulièrement chaud et adapté à ce type de voyage.