Climat au Pays de Galles

Dans l’ensemble, le pays offre un climat agréable, mais pluvieux. On dit qu’on peut avoir toutes les saisons en une seule journée. Et si vous cherchez l’endroit le plus humide du pays, il faudra aller au sommet du mont Snowdon. Mais il a aussi remporté le titre en 2017 de plus belle vue du pays ! Le record de température au pays de Galles durant l’été 2019 a été de 31 °C, à Cardiff. Autre conséquence inattendue de l’augmentation des températures, l’augmentation des cas de… syphilis ! En 2018, entre avril et septembre, 56 cas ont été diagnostiqués contre 11 l’année précédente. Et selon les professionnels de santé, c’est la canicule qui aurait conduit les gens à être plus actifs sexuellement. En termes de catastrophes naturelles, le plus souvent, il s’agit de fortes précipitations qui entraînent des inondations. Le 27 avril 2019, c’est la tempête Hannah qui a touché le pays, provoquant des vents violents, de fortes pluies…

La pluie, encore et toujours

Le pays de Galles jouit d’un climat océanique, doux, humide et… pluvieux : 991 mm de précipitations par an pour Cardiff, qui diminuent au fur à mesure que l’on s’éloigne de la côte, à l’est des montagnes. Les étés sont frais (en moyenne 15,6 °C) et les hivers peuvent être très froids, en particulier dans les montagnes, où les fortes chutes de neige ne sont pas rares. La fin du printemps et l’été sont les plus agréables périodes de visite.

La météo galloise est extrêmement imprévisible : un matin pluvieux se transformera souvent en grand soleil et inversement. Il est donc recommandé de toujours prendre son coupe-vent pour les longues randonnées même si le soleil est au beau fixe.

Le réchauffement climatique

L’impact du changement climatique est perceptible sur l’écosystème marin notamment. Selon une étude d’océanographes de plusieurs nationalités, dont certains Gallois, « les espèces marines migrent de plus de 70 km vers des latitudes plus élevés, et d’environ 6 km sur terre. » Les périodes de reproduction se retrouvent aussi décalées du fait de l’augmentation des températures. Elles ont lieu en moyenne quatre jours plus tôt que dans les années 2000. Le climat influence directement l’écosystème et par conséquent nos modes de vie et de consommation. Concernant la montée des eaux, c’est le petit village de Fairbourne qui est menacé de disparaître dans les décennies à venir, faisant de ces habitants, les premiers réfugiés climatiques du Royaume-Unis.

La tempête Hannah et le royaume enfoui

Le 27 avril 2019 s’abat sur les côtes galloises la tempête Hannah, des vents de plus de 130 km/heure. En plus des dégâts causés par le vent, la tempête a révélé d’incroyables vestiges d’une forêt préhistorique de plus de 4 500 ans : la forêt de Borth. Elle a été révélée en partie en 2004, mais de manière moindre.

Sur la plage, on pouvait observer des restes de chênes, de pins et de bouleaux datant de l’âge de bronze. Mais comment des restes d’arbres ont-ils pu être préservés sous l’eau ? Apparemment, grâce à la formation d’une couche de tourbe très alcaline, qui a empêché la survie des animaux responsables de la décomposition des arbres morts.

Ce lieu est évidemment empreint de légendes, et quelle autre que celle de l’« Atlantide galloise » pourrait le mieux l’illustrer  ? Le royaume de Cantr’r Gwaelod est un royaume englouti, qui se trouvait entre les îles de Ramsey et de Bardsey, dans la baie de Cardigan. Cette terre était extrêmement fertile, quatre fois plus que n’importe quelle autre. Une digue avait été installée pour protéger la terre. Elle avait des vannes ouvertes à marée basse pour drainer l’eau qui se refermaient au retour de la marée. Mais vers l’an 600, une violente tempête frappa le royaume. Le gardien, Seithennin, un grand ami du roi, était à une fête au palais du roi, près d’Aberystwyth. Certains disent qu’il se serait endormi, à cause du vin, ou qu’il était trop occupé à s’amuser pour remarquer la tempête. Il n’a donc pas fermé les écluses de la digue. Les vannes étant ouvertes, la mer a inondé le royaume et 16 villages. Le roi et certains de sa cour ont réussi à s’enfuir. De nombreux villageois ont dû quitter les basses terres et partir travailler dans les collines et les vallées du pays.

Mais de nombreuses autres versions existent de cette histoire. Certains disent que Seithennin était en fait un roi en visite et au moment de la tempête, il a volontairement distrait Mererid, une jeune femme en charge des écluses. L’on dit que parfois, certains entendent encore les cloches de l’église noyée. Et pour les entendre, il faudrait de préférence être un dimanche matin à Aberdyfi…

La légende a inspiré beaucoup de poèmes et de chansons. Elle aurait été mentionnée la première fois dans le livre de Black Book of Carmarthen, écrit en 1250. Au XVIIIe siècle, la chanson « les cloches d’Aberdyfi » était populaire dans les music-halls et elle est encore chantée aujourd’hui dans les pubs.

Mais de nombreuses caractéristiques géographiques sont liées, elles aussi, à la légende. La Sarnau, par exemple, une crête, serait située entre les quatre embouchures de la rivière, au nord de la baie. Et ces crêtes seraient les vestiges de chaussées construites pour permettre l’accès au continent actuel à marée haute. Géologiquement, il s’agit plus de vestiges de moraines glaciaires (graviers, argiles…) laissées après la fonte des glaciers de la dernière période glaciaire.

L’origine climatique de ces légendes

Beaucoup de légendes traitent de royaume englouti, d’inondations et de montées des eaux. Elles feraient référence aux changements radicaux des formations terrestres après la dernière période glaciaire. Il y a entre 17 000 et 7 000 ans, les grandes calottes glaciaires d’Europe du Nord et d’Amérique du Nord ont fondu, provoquant des inondations et une élévation du niveau de la mer de plus de 100 mètres ! 25 millions de km² auraient ainsi été engloutis sous les eaux.

En ce qui concerne la légende du royaume de Cantre’r Gwaelod, toutes les versions sont basées sur la perte d’une terre fertile, mais elles diffèrent sur le motif exact. On peut ainsi supposer que c’est un indicateur de l’évolution des valeurs sociales. Par exemple, dans le premier cas, c’est l’abus de vin, qui provoque le désastre. La fable favorise la tempérance. Et dans le deuxième cas, c’est la convoitise qui provoque l’inondation.