Éducation

Le pays de Galles bénéficie d’un héritage extrêmement riche, et beaucoup d’efforts ont été fournis pour donner une éducation complète et de haut niveau aux écoliers et étudiants. L’enseignement est obligatoire de 5 à 16 ans au pays de Galles. Depuis une dizaine d’années, de nombreuses écoles publiques dispensent leurs cours uniquement en gallois ; l’élève peut choisir par la suite s’il veut passer ses examens finaux (A-levels, équivalent du baccalauréat) en gallois ou en anglais. Environ 127 000 jeunes étudient dans les enseignements supérieurs du pays.

Il y a huit universités au pays de Galles, une centaine de cursus proposés en différents pôles dans tout le pays : Cardiff University, Swansea University, Bangor University, Aberystwyth University, etc. Vous remarquerez que nombre des spécialisations universitaires touchent l’archéologie, l’histoire celte ou encore l’étude des langues celtes.

Prénoms et patronymes typiquement gallois

Les prénoms traditionnels reviennent à la mode, comme Cai ou Llyr (inspirés du Mabinogion), Llywelyn et Owain comme les grands princes gallois, héros majeurs dans l’imaginaire collectif. Des patronymes gallois comme Jones, Davies, Williams, Thomas sont très répandus. Le « s » final signale que ce sont des descendants de servants (dans la langue anglaise, le « 's » désigne l’appartenance).

Droits LGTB

Il faudra encore attendre 1967 pour que le pays de Galles décriminalise les actes sexuels entre hommes de plus de 21 ans. Puis en 2001, la majorité sexuelle pour une relation homosexuelle sera abaissée à 16 ans comme pour les relations hétérosexuelles.

Alan Turing, né en 1912 à Londres, fut un célèbre mathématicien et pionnier de l’informatique. Mais ouvertement homosexuel, il sera condamné en 1952 pour « indécence manifeste et perversion sexuelle ». Son procès le condamne à une castration chimique. Détruit par les effets secondaires, il se suicidera deux ans plus tard. Pour mieux connaître ses travaux, le film The Imitation Game de Morten Tyldum s’est inspiré de sa vie.

En 2011, les homosexuels ont obtenu le droit de donner leur sang. En 2014, le mariage homosexuel est entré en vigueur.

Bonne nouvelle et grande avancée, en 2013, Alan Turing a bénéficié d’un pardon posthume. Puis en 2016, la loi de Turing accorde un pardon posthume aux hommes décédés qui avaient été condamnés pour leurs relations homosexuelles.

En juin 2019, il a été voté qu’Alan Turing serait le nouveau visage des billets de £50 dès 2021, devenant ainsi la première personne LGBT à figurer sur un billet de banque.

Les problèmes de drogues

Malheureusement, on observe une hausse des overdoses : 208 personnes en 2018 en sont décédées contre 185 en 2017. On estime à 84 % l’augmentation des overdoses mortelles sur la dernière décennie. Et en 2017, c’est à Swansea qu’on trouvait le plus d’overdoses mortelles par opioïdes.

M. Jones, un ancien officier de police, demande l’ouverture de salles de shoot. Il réclame entre autres « une nouvelle approche pragmatique et fondée sur le bon sens, qui traite la consommation problématique de drogue comme un problème médical et non comme un problème criminel. »

Égalité des sexes

Depuis 2015, un rapport annuel « Sex and power » est publié, qui détaille le pourcentage hommes/femmes dans différents domaines : parlement, politique, représentants locaux, juridiques, santé, éducation, artistique, sport, histoire… En 2018, sur 47 domaines, les femmes ont un pourcentage supérieur à 45 % dans (seulement !) 3 domaines : en politique, le « Shadow cabinet », les nominations publiques dans les fonctions publiques et dans les médias en tant qu’éditrices de magazines.

Vivre ensemble & renouer du lien social

Si le pays de Galles a encore du travail à faire dans certains domaines, les Gallois sont aussi pleins de bonnes idées et initiatives et c’est – sans nul doute – un pays où il fait désormais bon vivre ! Voici quelques exemples d’actions montrant que la loi sur le bien-être est soutenue par des initiatives locales.

Coaltown Coffee est un café qui torréfie son propre breuvage, installé à Ammanford. Cette ancienne ville minière connaît depuis 2003, fermeture de la dernière mine oblige, une sorte d’abandon de la part des industries, et pour les jeunes, c’est un « exil forcé ». L’objectif de Scott James, le patron du café est de « redorer le blason de la ville », de former les locaux et de développer les perspectives d’emploi. Aujourd’hui, il est considéré comme l’un des meilleurs torréfacteurs du Royaume-Uni !

Des projets ont été mis en place pour aider les personnes âgées, seules ou isolées et permettent de créer du lien social. Le projet « Mon ami », « Ffrind i Mi » en gallois, dans la région de Gwent, aide les gens à rompre l’isolement dans lequel ils se trouvent. Dans la région du Brecon, écoles locales et maisons de soins collaborent pour que les générations se rencontrent et se retrouvent autour d’activités de jardinage.

Côté artistique, afin que de nouveaux talents étrangers soient encouragés à venir au conservatoire de Cardiff, plusieurs actions ont été mises en place. Et ça passe notamment, par la mise en relation avec d’autres étudiants, une sorte de projet « Trouver un ami », afin de développer la solidarité et d’éviter l’isolement. Et ça fonctionne, le conservatoire rayonne et sur 850 étudiants, environ 180 viennent de l’étranger, représentant une cinquantaine de nations.

À Cardiff, par exemple, le restaurant The Clink fait travailler les détenus de la prison de Cardiff. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des meilleurs restaurants de la ville. L’objectif : donner une seconde chance, une possibilité d’apprendre et de se réinsérer en apportant de nouvelles compétences et connaissances en horticulture pour s’occuper du jardin et en restauration pour la partie cuisine. Il y a environ 84 000 détenus en Grande-Bretagne : 80 000 hommes et 4 000 femmes. Malheureusement, le taux de récidive est d’environ 66 % si la peine est inférieure à 12 mois. Au total, les différents restaurants The Clink de Grande-Bretagne ont permis de former plus de 300 prisonniers. En avril 2018, une étude a montré que le taux de récidive chez les détenus formés au restaurant The Clink avait diminué d’environ 50 %.

Sport & pub

En termes d’habitudes sociales des Gallois, difficile de faire l’impasse sur leur amour du sport ! D’ailleurs, d’après un sondage de Sport Wales, si en 2011, 27 % des enfants pratiquaient un sport au moins trois fois par semaine, en 2015, ils étaient passés à 48 % ! Et 80 % des enfants gallois sont inscrits à un club de sport.

Quant aux adultes, ils sont nombreux à avoir pour rituel d’aller soutenir leur équipe favorite dans leur pub préféré. Et en rugby, lors des tournois internationaux, lorsque le pays de Galles joue, les pubs sont souvent pleins et dans une ambiance très festive. À ne pas manquer !