250 000 av. J.-C.

Les plus anciennes traces d’habitation sur le territoire gallois.

4000 – 2000 av. J.-C.

L’agriculture se répand au pays de Galles. Migration de populations de la péninsule Ibérique vers le Pembrokeshire et l’île d’Anglesey et de la Bretagne vers la péninsule de Gower.

600 av. J.-C.

Arrivée des Celtes au pays de Galles. Au Ve siècle, la langue celtique de type brittonique a fini par s’imposer au pays de Galles et la religion druidique se répand notamment au nord.

Ier siècle av. J.-C.

Les Romains, bien établis en Angleterre, s’engagent dans la conquête du pays de Galles. En 51, ils sont vainqueurs de tribus galloises.

62 av. J.-C.

Les Romains, qui craignaient les mystérieux pouvoirs des druides, finirent par tous les tuer. Les Romains échouent à unifier les différentes tribus celtes. Lorsqu’ils quittent le pays, ils laissent un territoire morcelé et rendu instable par l’arrivée des tribus irlandaises.

Début IVe siècle

Fin de la colonisation romaine.

Vers 500

Ce n’est que vers le Ve siècle que le pays de Galles connaît une forte évangélisation sous l’impulsion de moines solitaires. Les saints celtes arpentent le pays en fondant des églises.

589

Mort de saint David (Dewi Sant).

616 - fin du IXe siècle

Suite à la bataille de Chester, le pays de Galles devient distinct de la Grande-Bretagne.

Ce n’est qu’en 768 que l’Église galloise normalise ses pratiques tout en conservant ses caractéristiques celtes. Mais vers la fin du IXe siècle, l’Église est affaiblie. Le roi Offa de Mercie construit l’Offa’s Dyke (Clawdd Offa), un fossé qui marque la frontière du pays de Galles avec l’Angleterre à l’est, toujours visible aujourd’hui. Les Gallois commencent à se voir comme un peuple uni, comme Cymry : « compatriotes ».

1039-1063

Gruffydd ap Llywelyn réunit le pays de Galles.

1267-1282

La conquête anglo-saxonne

Au XIe siècle, les combats entre Anglo-saxons et Gallois sont nombreux, notamment entre Harold Godwin et le prince gallois, Gruffydd ap Llywelyn, prince de Gwynedd, qui échoue à garder entier le pays de Galles. Vient par la suite le tour de Guillaume le Conquérant et des Plantagenêts, Henri Ier et Henri II, qui l’emportent sur les Gallois. Ce n’est qu’au XIIIe siècle que le pays de Galles connaît un semblant d’autonomie et d’unification sous le règne du roi Llywelyn le Grand, qui s’est lié à Simon de Montfort pour vaincre les Anglais. Son petit-fils est reconnu par Henri III comme prince de Galles (1267).

1276-1277

Première guerre d’indépendance galloise. Après cette sanglante victoire anglaise, Édouard Ier (qui régna de 1272 à 1307) commence une lourde tâche : celle de la construction de la « Ceinture de fer », une ligne de châteaux au nord du pays de Galles censés assurer ses nouvelles conquêtes. De ces châteaux, restent aujourd’hui d’impressionnants édifices : Caernarfon Castle, Caerphilly Castle, Chepstow Castle, Beaumaris Castle

1282-1284

Deuxième guerre d’indépendance galloise et mort de LLywelyn le Dernier, dernier prince de Galles natif du pays. Édouard Ier, roi d’Angleterre, intègre le pays à son royaume. En 1284, le pays de Galles devient officiellement propriété de la Couronne anglaise avec la signature de Rhuddlan.

1301

Édouard Ier proclame son propre fils, Édouard II, prince de Galles ; titre qui, jusqu’à aujourd’hui, revient au fils aîné de la Couronne anglaise.

1400-1416

Troisième guerre d’indépendance galloise. Au cours des deux siècles précédents, les Gallois se révoltent à de nombreuses reprises. Le dernier soubresaut de l’indépendance galloise est mené par Owen Glendower, un héros pour les Gallois, en 1404, soutenu un temps par le roi de France. Il meurt en 1416. Le pays a été saccagé et la haine entre les deux peuples n’a jamais été aussi forte.

1536-1542

Acte d’Union, loi qui forme l’union entre le pays de Galles et l’Angleterre, avec des droits égaux, mais un système législatif différent. Mais un véritable fossé se creuse entre les deux peuples. Les Gallois sont pauvres ; la noblesse est anglaise. L’usage du gallois est interdit et le catholicisme remplacé par le protestantisme sous Henri VIII.

1588

La montée de l’Église méthodiste

Traduction complète de la Bible en gallois par William Morgan. On établit des écoles dans lesquelles la catéchèse est enseignée en gallois comme en anglais. Puis, des écoles méthodistes itinérantes traversent les campagnes galloises pour instruire les fermiers. Bientôt, la moitié de la population galloise est lettrée. Au milieu du XVIIIe siècle, les méthodistes ont connu le succès là où les anglicans ont échoué : éduquer les masses populaires galloises. L’Église méthodiste, branche du protestantisme, devient un centre de réunion culturelle, point de ralliement du peuple gallois.

1642-1644

Début de la guerre civile et sa première bataille : la bataille de Montgomery.

1782

Début de l’industrie des mines d’ardoise dans le nord du pays de Galles avec l’ouverture de la mine de Penrhyn à Bethesda.

1811

Séparation de l’Église méthodiste galloise de l’Église d’Angleterre.

1839-1843

Révoltes de Rebecca qui mettent fin à l’ère des péages sur les chemins et les ponts.

1881

Le Parlement interdit l’ouverture des pubs le dimanche. Il faudra attendre 1966 pour qu’ils ouvrent de nouveau.

XIXe siècle

Le nationalisme gallois

La culture galloise perd de son intensité au XIXe siècle lors de l’arrivée de massives vagues d’immigrants attirés par le travail qu’offrent les mines. L’anglais, synonyme de modernisation, devient alors la langue utilisée pour le commerce, le gallois n’étant plus employé qu’à la maison et à l’église. Ce n’est que vers la fin du XIXe que la culture galloise revient en force avec la création de la Welsh Language Society, et que les fêtes traditionnelles, les Eisteddfodau, resurgissent.

1885

Création de la Welsh Language Society (Société pour la Langue Galloise).

1916

David Lloyd George, né au pays de Galles, devient Premier ministre du Royaume-Uni.

1920

Séparation entre l’État et l’Église galloise.

1925

Fondation du Parti nationaliste gallois Plaid Cymru, sous l’impulsion de Saunders Lewis. Le parti a pour mission de se battre pour les causes galloises : culture, langue… Cependant, le combat que mène le parti gallois ne fait pas l’unanimité et il est vu par beaucoup de Gallois comme ridicule. Il faudra quarante années pour que le Plaid Cymru soit pris au sérieux, et gagne son premier siège au Parlement.

1929-1934

Grande dépression économique.

1955

Début de la montée des institutions galloises

Cardiff devient officiellement la capitale galloise. Après une intense campagne de lobbying des patriotes gallois, le Conseil pour le pays de Galles est formé en 1948, et en 1951 le poste de ministre des Affaires galloises au gouvernement britannique est créé. Cette époque marque aussi le début du « terrorisme gallois ». On met le feu aux bâtiments de la RAF, aux maisons de campagne achetées par des Anglais… Ces quelques actes violents et disparates n’ont cependant jamais pris l’ampleur des voisins irlandais. Dans les années 1960, le Plaid Cymru représente une forte opposition pour le gouvernement anglais. En 1964, le poste de secrétaire d’État pour le pays de Galles (Secretary of State for Wales) est créé.

Avec la désignation officielle de Cardiff comme capitale galloise, une équipe de rugby prestigieuse voit le jour et le pays de Galles s’éveille à l’idée de devenir une petite nation.

21 oct. 1966

Un glissement de terrain subi par la mine d’Aberfan emporte une école primaire et provoque la mort de 144 personnes, dont 116 enfants. Cet épisode tragique dans l’histoire du pays a été mis en scène dans le 3e épisode de la saison 3 de The Crown.

1967

La loi reconnaît le gallois au même titre que l’anglais.

1974

Le gouvernement local réorganise la principauté en huit nouveaux comtés.

1979

Référendum sur la question de l’Assemblée nationale galloise. 80 % des votants ne veulent pas d’un Parlement distinct. Lorsque James Griffiths succède à Cledwyn Hughes au poste de secrétaire d’État aux Affaires galloises, en octobre 1964, le nouvel arrivant a l’ambition de voir une assemblée élue à la tête de son pays. George Thomas, son successeur, voit les choses d’un œil différent. Fier de son double héritage anglo-gallois, il redoute le renouveau de la langue galloise et l’autonomie du pays de Galles. Sa position inflexible est restée longtemps un frein à l’institution d’une Assemblée nationale galloise. Un référendum sur la question est organisé en 1979. C’est le « non » qui l’emporte : véritable déception pour les nationalistes. Le résultat était prévisible : sur les 2,25 millions d’électeurs, plus d’un demi-million est né hors du pays de Galles, la plupart étant anglais. La grande majorité ne se soucie guère du futur de la langue galloise. Contrairement à l’Écosse dont la lutte pour l’indépendance est légendaire, le pays de Galles doit se débrouiller tout seul et tenter de ressouder sa population autour d’un même objectif : l’autonomie.

1982

La chaîne télévisée de langue galloise S4C commence à diffuser.

1984-1985

Grève des mineurs partout dans le Royaume-Uni suite au projet soutenu par le gouvernement de Margaret Thatcher de fermer 20 mines de charbon.

1988

Le gallois devient matière obligatoire à l’école (dans les régions où la langue est parlée majoritairement).

1993

Un acte de loi donne statut égal au gallois et à l’anglais dans les organismes publics.

1994

Hedd Wyn est le premier film gallois à être nominé aux Oscars.

1997

Le référendum montre que plus de 50 % de la population est favorable à la création d’une Assemblée nationale galloise. Le retour en force de la culture et de la langue galloises fait pencher la balance vers un « oui » en faveur de l’Assemblée galloise. La plupart des votes favorables proviennent du centre ouest et du nord, là où l’on parle gallois. Seuls 50,2 % des électeurs se sont prononcés en faveur de la dévolution.

1999

Les pouvoirs du secrétaire aux Affaires galloises sont déférés à une Assemblée nationale galloise basée à Cardiff, qui a compétence pour les questions de développement dans les domaines de l’économie, de la santé, de la culture et de l’éducation.

2000

Rhodri Morgan est élu Premier secrétaire de l’Assemblée galloise, après la démission d’Alun Michael.

Mai 2004

Suite aux élections locales, l’écart se creuse entre les conservateurs et les travaillistes, traditionnellement majoritaires au pays de Galles. Rhodri Morgan, travailliste, reste Premier secrétaire.

2006

Le Parlement britannique adopte une loi renforçant le pouvoir législatif de l’Assemblée nationale galloise. Elle peut légiférer dans ses domaines d’action sans passer par le Parlement britannique.

2016

Suite à un référendum organisé le 23 juin, le pays de Galles vote à 52,5 % pour le Brexit. En novembre de la même année, Joanna Penberthy (57 ans) devient la première femme évêque du pays de Galles.

Décembre 2018

Mark Drakeford, du Parti travailliste, succède à Carwyn Jones au poste de Premier ministre du pays de Galles.

3 janvier 2020

Après plus de trois ans de négociations intenses, les députés britanniques ont enfin approuvé le texte pour faire sortir le Royaume-Uni de l’Union européenne le 31 janvier 2020, à 330 votes pour et 231 contre. Le pays de Galles s’était prononcé à 52,5 % pour le Brexit.