Les résultats du Brexit au pays de Galles

Réélu en 2015, David Cameron organise le scrutin et parallèlement, il trouve un accord au sein de l’Union européenne en février 2016. David Cameron fera campagne en faveur du « Remain » (pour rester). Mais au sein de son parti, tous ne sont pas d’accord et les eurosceptiques gagnent du terrain. L’ancien maire de Londres, Boris Johnson, devient son principal opposant. Le 23 juin 2016, le « Leave » l’emporte avec 51,9 % des suffrages et un taux de participation de 72,2 % des inscrits.

Au pays de Galles, les résultats furent les suivants : 52,50 % ont voté en faveur du Brexit avec un taux de participation : 71,70 %. Les régions qui ont majoritairement voté contre sont : Cardiff, la vallée de Glamoran, la région de Ceredigion et la région de Gwynedd. Et dans l’ensemble, les jeunes générations ont préféré voter pour rester dans l’Union européenne. David Cameron annonce sa démission le lendemain du vote, qui prendra effet en octobre. Le même jour, les ministres des Affaires étrangères des six pays fondateurs font une déclaration conjointe, souhaitant déclencher la procédure de sortie le plus vite. Les réunions vont très rapidement s’enchaîner, avec le premier Conseil européen post-Brexit le 28 et 29 juin 2016.

Structure étatique

L’Assemblée nationale de Galles est composée de soixante membres élus qui représentent chacun une région spécifique du pays de Galles en tant que membre d’un parti politique particulier, ou comme membre indépendant. Le pays de Galles faisant partie de la Grande-Bretagne, il conserve des députés à Westminster et les lois votées s’appliquent.

Le pays de Galles est une principauté – ce que le titre de « prince de Galles », donné à l’héritier du trône depuis 1301, vient symboliquement rappeler. Le pays de Galles est aussi l’une des quatre provinces administratives qui forment le Royaume-Uni avec l’Angleterre, l’Irlande du Nord et l’Écosse. La reine Élisabeth II est par conséquent le chef de l’État (depuis février 1952), mais joue avant tout un rôle symbolique et de représentation. Il est divisé en 22 autorités unitaires qui sont responsables de la mise en place des services publics locaux en matière d’éducation, d’environnement, d’assistance sociale, de voirie... Elles comprennent 9 comtés, 3 villes et 10 communes d’arrondissement. Les comtés sont : Carmarthenshire, Ceredigion, Denbighshire, Flintshire, Gwynedd, Isle of Anglesey, Monmouthshire, Pembrokeshire, Powys. Et les trois villes : Cardiff, Swansea, Newport.

Les différents partis

Le labour Party : le Parti socialiste britannique ou Parti travailliste, au pouvoir de 1997 à 2010 avec Tony Blair, puis Gordon Brown. C’est dans les années 1920 que le Labour Party prend une véritable ampleur au pays de Galles, face à la perte de vitesse du Parti libéral. Les communautés de mineurs du nord du pays qui connaissent des conditions de travail déplorables délaissent ainsi le Parti libéral de l’époque pour le Labour Party. Le pays de Galles est un bastion travailliste comme fut jadis l’Écosse. Le Labour Party a toujours été le premier parti à l’Assemblée nationale galloise, mais n’a jamais eu de majorité absolue (au mieux 50 % des sièges). Il en compte actuellement 29.

Welsh Conservatives : créé en 1921, le parti conservateur gallois est l’un des partis politiques les plus populaires au pays de Galles. Il occupe l’un des quatre sièges gallois au Parlement européen et onze des quarante sièges gallois au Parlement britannique.

Liberal Democrats : parti du centre fondé en 1988 suite à la fusion entre le Parti libéral et le Parti social-démocrate. Il existe une branche galloise à l’Assemblée nationale du pays de Galles (cinq députés libéraux démocrates sur soixante).

Plaid Cymru : le parti nationaliste gallois, fondé en 1925 par Saunders Lewis, suit une ligne politique d’autonomie accrue pour le pays de Galles – voire l’indépendance pure. Il faudra attendre plusieurs années avant que le parti ne soit pris au sérieux avec l’élection d’un parlementaire du Plaid Cymru à Londres, en 1966. Le parti s’inscrit dès lors en opposition frontale avec les partis britanniques dominants. Il compte actuellement 10 sièges.

United Kingdom Independence Party (UKIP) : parti nationaliste et eurosceptique. Aux élections de mai 2016 pour l’Assemblée nationale galloise, le Parti UKIP a fait une poussée sans précédent dans le sud du pays de Galles, pourtant terroir travailliste. Il occupe 1 siège.

Green Party of England and Wales (GREENS) : le principal parti politique écologiste du Royaume-Uni, implanté en Angleterre et au pays de Galles, a émergé tardivement dans les années 1980, et reste à ce jour nettement plus faible que les autonomistes du Plaid Cymru du point de vue électoral.

Les principales ressources économiques du pays

Secteur agricole. Le centre n’a guère d’autres ressources que l’élevage et la sylviculture, adaptés à la faible densité de population. L’agriculture est encore vigoureuse et très productive, le pays de Galles est recouvert de petites fermes. Sur les plateaux se trouvent de nombreuses exploitations spécialisées dans l’élevage de moutons. Dans les vallées, on trouve plutôt des élevages de bovins. Le secteur de la pêche est aussi développé, mais souffre actuellement de la diminution du volume de poisson dans les lieux de pêche traditionnels.

Secteur industriel. Depuis les années 1970, avec les délocalisations industrielles et les privatisations, le nombre des exploitations de houille s’est effondré. Le raffinage du pétrole (Milford Haven) et l’industrie chimique (région de Swansea, Port Talbot) ont elles aussi pris le relais de l’industrie minière.

Secteur touristique. L’avenir du pays de Galles repose en grande partie sur le développement du tertiaire (concentré dans le littoral sud) et la progression de l’offre touristique. Pourtant moins important qu’en Irlande et en Écosse, le tourisme est devenu une source importante de recettes. Près d’un million de touristes visitent le pays de Galles chaque année. Résultat : le secteur touristique représente 7 à 8 % du PIB et devient une ressource de moins en moins négligée.

Aujourd’hui, le gouvernement gallois cherche à maximiser les bénéfices de l’activité touristique, tout en minimisant son impact potentiellement négatif sur les communautés, les cultures et l’identité du pays de Galles. Les entreprises liées au tourisme continuent d’investir pour soutenir une meilleure qualité et une plus grande compétitivité.