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Les courses de traîneaux à chiens, le sport national

Ces courses se pratiquent tout au long de l’hiver avec comme point d’orgue la fameuse épreuve reine de l'Iditarod, créée en 1973 par Joë Redington et Dorothy G. Page qui sont appelés les « père et mère » de la course. Elle part d’Anchorage le premier samedi du mois de mars et couvre près de 1 800 km pour rejoindre Nome. Parmi les mushers emblématiques, on peut citer Rick Swenson (5 fois vainqueur de l'Iditarod et le seul à avoir fini vingt fois dans les dix premiers), Dick Mackey (en 1978, il battit Swenson d’une seconde après deux semaines de course), Dallas Seavey (lui aussi 5 fois vainqueur depuis sa victoire en 2021) ou encore Susan Butcher (première femme à avoir concouru et terminé l'Iditarod en 1978, qu'elle remportera par la suite à quatre reprises et qu'elle terminera aussi 4 fois en 2e position). La deuxième très grande course, la Yukon Quest, se déroule au mois de février entre Fairbanks (Alaska) et Whitehorse (Yukon, Canada). Pour couvrir ces 1 600 km, les compétiteurs suivent la route postale qui servait aux premiers chercheurs d’or. Mais il faut bien reconnaître que les véritables athlètes de ces compétitions sont les chiens, qui parcourent, pour les vainqueurs, environ 200 km par jour.

En 2007, Lance Mackey est le premier musher à gagner la même année la Yukon Quest et l'Iditarod.

Le blanket toss, une activité traditionnelle

De nos jours, vous verrez souvent dans les jardins des trampolines. Si les Alaskiens possèdent ce jeu, ce n'est pas seulement pour les enfants, mais en hommage à une coutume ancestrale : le blanket toss (nalukataq), autrement dit « saut en couverture », l'ancêtre du trampoline. A l'époque, il est utilisé par les chasseurs dans les villages de l'Arctique. Une vingtaine de personnes soutiennent une tenture en peau de morse, sur laquelle rebondit le sauteur, pour repérer les baleines au large. Les meilleurs atteignent jusqu'à 10 mètres de haut ! Aujourd'hui, le blanket toss est présent dans tous les festivals inuits. Une démonstration a même lieu pour l'ouverture de la course de traîneaux à chiens Iditarod.

La pêche, l’activité reine

La pêche est certainement l’activité de loisirs la plus populaire. Des pêcheurs du monde entier se retrouvent tous les ans sur les rives des rivières alaskiennes à la recherche de saumons-trophées. Et la magie du saumon est telle que même lorsqu’on ne pêche pas, on souhaite essayer. Voir ces milliers de saumons se presser pour remonter la rivière qui les a vus naître est un spectacle éblouissant qui fascine toutes les générations. Et pour s’en convaincre il suffit d’aller arpenter les berges de Ship Creek, à deux pas du centre d’Anchorage, et voir les pêcheurs à l’œuvre. Et puis, il y a ceux, plus fortunés, qui partent au milieu du bush, dans des lodges et paient de 500 à 1 000 US$ la journée de pêche. Pour ce prix-là, les guides conduisent en hydravion leurs clients vers des rivières chaque jour différentes. Le nec plus ultra étant l’hélicoptère qui permet d’atteindre des spots inaccessibles en hydravion. Mais consolons-nous, nul besoin de dépenser des fortunes pour faire des pêches miraculeuses car les poissons sont partout ! A Haines, les pêcheurs auront pour concurrents… des ours qui adorent eux aussi la pêche au saumon !

A vos chaussures de marche !

La randonnée est également très prisée. Des milliers de kilomètres de chemins sont aménagés à travers l’Alaska et la moindre petite communauté possède et entretient les siens. Du plus facile, long de quelques kilomètres sur terrain plat, au plus difficile affichant un vertigineux dénivelé, il existe réellement une multitude de possibilités. La plupart sont anonymes mais offrent des panoramas dont il est difficile de se lasser. Et puis il y a ceux qui possèdent une véritable histoire comme le Chilkoot Trail reprenant le parcours des premiers chercheurs d’or du Klondike. Cette randonnée à cheval entre le sud-est de l’Alaska et la province canadienne du Yukon attire des centaines de participants (hommes et femmes) chaque année. Des marcheurs venus chercher l’ambiance légendaire de la ruée vers l’or !

Trekking et alpinisme vers les sommets

Une autre forme de randonnée, mais réservée aux meilleurs : l'ascension de différents monts alaskiens. Bien sûr le mont Denali (anciennement appelé McKinley), au sein du Denali National Park, est le plus connu et le plus courtisé avec, en moyenne, 500 ascensions par an. D’autres, comme le mont Foraker, font également le bonheur d’alpinistes venus du monde entier. Le Wrangell-St-Elias National Park est également un haut lieu d’expéditions en montagne. Les fortes précipitations rendent les conditions très difficiles, et il n’existe pas, comme dans le parc du Denali, de secouristes de haute montagne. Gravir les mont Blackburn, Sanford ou Bona doit se faire en connaissance de cause et accompagné par des guides locaux, sinon les risques sont trop élevés.

En kayak ou en canoë, la grande aventure

Le kayak de mer ou de rivière se pratique un peu partout en Alaska. De nombreuses agences proposent des sorties de quelques heures à plusieurs jours. Le rafting est également possible sur de nombreuses rivières. Il est aussi très facile de louer le matériel et de partir seul si vous avez l'expérience requise. Car l’Alaska offre la possibilité de pouvoir s’immerger dans sa fabuleuse nature pendant des semaines et vivre à la Robinson Crusoé, de pêche, de cueillette et de chasse. Pour cela, il faut s'équiper d'un canoë et descendre à son rythme le Yukon, la Kobuk ou la Noatak River. L’idéal est de trouver un partenaire d’aventure même si ce genre d’expédition est relativement facile à organiser. Elle restera pour ceux qui l’auront faite « la grande aventure de leur vie ». Elle peut durer deux à trois mois, pour certains elle n’a jamais cessé. Ils n’en sont jamais revenus et ont prolongé leur aventure en s’installant définitivement en Alaska. Bref, pour tous ceux qui considèrent le contact avec la nature comme fondamental, l’Alaska est la destination incontournable.

Vive la glisse !

L'hiver vous pourrez profiter de toutes les activités de glisse possibles : patinage, hockey sur glace, traîneau à chiens, motoneige... et bien entendu le ski, une des grandes attractions du week-end en hiver pour tous ceux qui travaillent. Même si les stations sont rares, il suffit de monter en haut d’une colline en ski de randonnée (backcountry skiing) pour trouver des descentes à faire pâlir d’envie les plus blasés. Ainsi tous les ans est organisée une descente de ski extrême. Valdez et Haines sont les deux principaux sites retenus pour ce genre de compétition où seule une poignée de skieurs professionnels venus des quatre coins du monde vient s’affronter.