Un homme pratiquant le tategaki, Nara. shutterstock.com - Milosz Maslanka.jpg
Osaka et ses 2,7 millions d’habitants, Dotonbori. shutterstock.com - richardernestyap.jpg

Démographie

La pyramide des âges de la population japonaise est celle d’un pays âgé, même si la moyenne d’âge à Tōkyō est légèrement inférieure à celle rencontrée dans le reste du pays. Le pays connaît l’une des espérances de vie les plus élevées au monde (87 ans pour les femmes et 81 ans pour les hommes). De plus, la baisse de la natalité entraîne une diminution de la population. La bascule s’est faite en 2005. Pour la première fois depuis 1899, la population japonaise était en baisse par rapport à l’année précédente. Aujourd’hui, plus de 28 % de la population a plus de 65 ans. Le Japon enregistre l’un des taux de natalité les plus faibles au monde, avec 7,5 naissances par an pour 1 000 habitants. Le pays du Soleil levant apparaît aujourd’hui comme l’un des pays les plus vieux du monde avec l’Italie et l’Allemagne. Les centres-villes sont habités par une population plus jeune, souvent célibataire alors que l’on retrouve les familles et les personnes âgées en périphérie urbaine. D’une manière générale, les campagnes japonaises connaissent un vieillissement important avec un exode rural des populations jeunes vers les villes (pour le travail). De nombreux départements tentent aujourd’hui de redynamiser la natalité sous forme d’aides financières pour les familles désireuses d’avoir un troisième enfant. En 2019, la préfecture d'Aichi l a lancé un projet, appelé Aichi Migration Support Project, qui proposait une prime d'un million de yens à des familles tokyoïtes pour venir s'y installer, avec, pour objectif, de repeupler et redynamiser la région.

Naissance

Le Japon compte parmi les pays enregistrant l’un des plus faibles taux de natalité au monde. Le taux actuel est de 7,5 pour 1000 habitants contre 11 en France. Les femmes japonaises ont en moyenne 1,43 enfant, contre 1,92 en France, 1,77 aux Etats-Unis et 2,24 en Inde, à titre d'exemple. Ce taux ne permet donc pas le renouvellement des générations. Sans une immigration importante ces prochaines années, la population japonaise ne va cesser de décroître. Depuis plusieurs années, l’État encourage les couples à faire des enfants, en offrant aux parents une prime. Au Japon, les prénoms sont composés, d’où une très grande variété dans le genre. Ceci dit, il existe bien plus de prénoms féminins que masculins. Pour les filles, beaucoup d’entre eux intègrent « ko » (« enfant »), « mi » (« beau » en chinois) ou encore « ri » (« raison » en chinois).

Composition

La population japonaise une est des plus homogènes au monde. De sources officielles, il y aurait moins de 2,5 millions d’étrangers au Japon, soit environ 3 % de la population. En comparaison, les pays industrialisés comptent environ 10 % de leur population issue de l’immigration. Le Japon a enregistré deux vagues d’immigration dans son histoire : la première venue de Chine et de Corée lors de la période coloniale, et la deuxième arrivée d’Amérique latine, des Philippines, du Viêt Nam et de Thaïlande dans les années 1980. Il existe une discrimination relative à l’égard des Japonais d’origine chinoise ou coréenne. Après la Seconde Guerre mondiale, ces derniers ont perdu leur nationalité nippone, ce qui n’a pas facilité leur intégration. Avec le temps, des cartes de citoyenneté japonaise ont été distribuées, mais environ 500 000 individus, appartenant à la descendance de cette vague d’immigration des années 1930, vivent toujours avec le statut de « résident spécial permanent ». Les Coréens constituent aujourd’hui la plus forte communauté étrangère du Japon. Il n’est pas si facile de devenir Japonais. Le droit du sol ne prévaut pas nécessairement. Aujourd’hui et depuis les années 1990, une politique d’immigration « choisie » a été mise en place. Les autorités privilégient les Sud-Américains d’origine japonaise. Elles n’ont jamais caché leurs intentions de maintenir une nation ethniquement et culturellement homogène. Dès lors, il n’est pas étonnant de voir que la troisième plus grande communauté étrangère du Japon est d’origine brésilienne. L’immigration reste un thème d’actualité récurrent au Japon. Car pour maintenir la part actuelle de sa population active dans la population globale, les autorités n’ont pas d’autre choix que d’attirer des étrangers.

Langue

Au Japon, 124 millions de Japonais parlent… japonais. Les autres millions restants, issus de l’immigration, tentent de s’y mettre, avec plus ou moins de succès. En dehors du japonais, le coréen, le mandarin et l’anglais sont les langues courantes entendues, même si elles restent marginales. Quelques dialectes sont parlés par des personnes, essentiellement originaires d’autres parties de l’archipel. Le japonais s’est développé, entre autres, sur et autour des dialectes de la région du Kansai (Kyōto, l'ancienne capitale). À partir du XVIIe siècle, il s’est construit autour du dialecte principal de la région du Kantō, et donc, de celui pratiqué à Tōkyō. Le poids politique de plus en plus important d’Edo a permis l’influence de ce dialecte dans le japonais tel qu’il est pratiqué aujourd’hui. Pour retrouver tous les signes nécessaires à l’écriture du japonais, il faut connaître trois systèmes : le kanji (caractères empruntés au chinois), le katakana et l’hiragana. Ces deux derniers ne sont autres que des alphabets syllabaires. Comme pour le chinois, le japonais s’écrit traditionnellement de haut en bas et de droite à gauche, sans espace entre les mots. Ce type de mise en forme se nomme le tategaki. L’écriture japonaise daterait de 400 av. J.-C. Influencée par des caractères chinois, elle n’a été complétée qu’à partir du VIIIe siècle, puis du XIXe siècle, avec la création du katakana par Kibi-no-mabi, et de l’hiragana, inventé par le saint bouddhiste, Kōbô-daishi.