Cigogne de Toyooka. shutterstock.com- Marty Oishi.jpg
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Grand gingko, Kyoto. shutterstock.com- Chalinan Ohno.jpg

Une faune diversifiée

Les cigognes de Toyooka. Le parc de cigognes à Toyooka, dans la préfecture de Hyōgo, est depuis 2005 un sanctuaire pour ces oiseaux qui avaient disparu du ciel japonais au début des années 1970. Le programme de réintroduction et de reproduction en captivité, initié en 1965, porte aujourd’hui ses fruits puisque l’on dénombre plus de 200 cigognes blanches orientales dans le parc. Symbole de la région, elles sont classées comme patrimoine naturel national.

Le bœuf de Tajima. Ces magnifiques vaches noires sont les ancêtres de tous les bovidés du Japon. Elles étaient employées avant tout pour leur force, très utile pour le travail agricole. Ce sont les Occidentaux qui consommèrent cette viande en premier et en découvrirent les qualités. Comprenant sa valeur, les Japonais commencèrent à se mettre à l'élevage de cette race, non plus pour les travaux des champs, mais bien pour sa consommation au restaurant. De nombreuses préfectures du Kansai ont leur propre bœuf. Outre celui de Kobe bien sûr, notons le bœuf de Matsusaka, le bœuf Omi ou encore le bœuf de Wakasa.

Les cerfs de Nara. Impossible de les manquer lorsque l'on se promène dans la ville de Nara, spécialement dans le grand parc de 500 hectares du Kasuga-taisha et des édifices environnants. Ces cerfs Sika sont plus d'un millier et ils gambadent, sans hésitation, entre les visiteurs amusés et les étals des échoppes. Ils sont vraiment peu farouches. Il faut savoir que ces animaux sont considérés comme des messagers des dieux, on comprend alors mieux pourquoi ce sont les rois du parc. On raconte que l'une des quatre divinités du lieu, Takemikazuchi-no-mikoton, serait venue à Nara, en 768, avec un cerf blanc. A l'époque, il fallait s'incliner devant ces Sika. Aujourd'hui, se pose la question de l'impact de ces très nombreux cerfs qui peuvent mettre en danger la flore locale.

La faune aquatique

Entouré au nord et au sud par la mer et l'océan, le Kansai est une région riche en faune marine. Dans la préfecture de Mie, les plongeuses ama, exclusivement des femmes, perpétuent depuis des millénaires le savoir-faire ancestral de la pêche aux coquillages en apnée. Chaque jour, elles partent en mer afin de mettre la main sur différents mets de choix, comme des ise-ebi, de petites langoustes, ou encore des sazae no tsuboyaki, une espèce de turbo de la région que l'on cuit directement dans sa coquille. Les anguilles (unagi), les singes, les tanuki (le chien viverrin), les lucioles, les écureuils volants géants du Japon ou encore les innombrables oiseaux font également partie de la faune exceptionnelle de la région.

Le fugu d’Awaji-shima. Le fugu est un poisson-globe. Le terme est d’ailleurs un terme générique donné par les Japonais à plus d’une centaine d’espèces de plusieurs genres : diodons, sphéroïdes, lagocéphales, takifugu. Ce poisson est mortel s’il est mal préparé. Rappelons tout de même que des dizaines de milliers de fugu sont consommés chaque année et que les accidents mortels sont extrêmement rares. Aujourd’hui, tout le monde a le droit d’en consommer au Japon, sauf une personne, l’Empereur. À Awaji-shima, il est possible de déguster ce poisson sous toutes ses formes (en sashimi, frit, bouilli), de novembre à mars. Contrairement au reste du Japon où le fugu est élevé pendant 2 ans, l’élevage dure ici 3 ans.

Le crabe des neiges. Cette espèce de crabes vit dans les eaux froides de la mer du Japon, mer qui borde toute la côte nord du Kansai. On les appelle ici les zuwaigani et les Japonais en raffolent l'hiver. Eh oui, ces crabes sont pêchés entre novembre et mars et leur prix peut vite grimper. Certains crabes ont même des appellations, ce qui peut aussi jouer sur leur cote de popularité auprès des fins gourmets, comme le crabe d'Echizen et de Matsuba.

La flore

La flore japonaise est riche et cela s’explique notamment par les différents vents venus de la mer du Japon et de l’océan Pacifique qui impliquent une grande variété de climats. Dans les préfectures du Kansai, on trouve de nombreuses variétés botaniques et des forêts tempérées aux arbres à feuilles persistantes (Shii, Sakaki, Tsubaki, Kashiwa), mais également différentes variétés de pins (Kuromatsu, Sugi, Hinoki, Kunugi et Konara). En ce qui concerne les fleurs, les narcisses de l’île d’Awaji sont renommés dans tout le Japon tout comme les nombreuses espèces alpines des monts Maya et Rokkō. D’une manière générale, la flore du Kansai accueille les essences suivantes : pin, sapin, érable, bambou, cryptomeria géant (sugi), gingko (arbre aux 40 écus), arbre à laque (urushi), camphrier (kusunoki), santal blanc, chêne dentelé, prunier (ume), daphné, cerisier (sakura), glycine, azalée, pivoine, iris, camélia, lotus, chrysanthème.