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La famille, toujours…

Au Portugal, la famille reste le cœur de la société. Les enfants vivent encore souvent à proximité de leurs parents, afin de les assister en cas de besoin. On se réunit à la moindre occasion pour de grands repas, à l’occasion des événements familiaux ou des fêtes populaires en l’honneur des saints patrons. Comme dans les pays latins, les habitants et notamment les personnes âgées aiment à se retrouver en fin d’après-midi pour bavarder à l’ombre… Dans les villages, il n’est pas rare de les apercevoir, assises sur des bancs de pierre sur le pas de leur porte. Le sentiment d’isolement est rare et le maintien à domicile, ou la prise en charge, des personnes âgées continue d’être assuré par les proches.

Les mœurs évoluent…

Les Portugais ont ouvert de grands yeux en observant le débat suscité en France en 2013 par la loi sur le mariage homosexuel, tant la légalisation de celui-ci au Portugal (janvier 2010) s’est déroulée dans une relative indifférence. C’est « au nom de la liberté, de la justice, de l’égalité et de l’humanisme » que le Premier ministre socialiste Socrates lançait le débat. Deux mois plus tard, la loi était adoptée. Ni la population, ni les autorités religieuses, ni même l’opposition de droite n’exprimèrent de véritable désapprobation. Et pourtant, jusqu'en 1982, au Portugal, l’homosexualité était un crime puni par la loi… Quelques années plus tard, en 2016, l’adoption était autorisée pour ces mêmes couples homosexuels. Dans le même élan, les députés autorisaient les couples homosexuels féminins et les femmes seules à recourir à la procréation médicalement assistée (PMA), jusqu’ici réservée aux unions hétérosexuelles.

Le football, passion nationale

C’est une religion, au Portugal. Les écrans de télévision sont partout, même dans le plus petit bistrot du plus minuscule village. Gloire à Cristiano Ronaldo, héros national multidétenteur du Ballon d’or ! L’équipe nationale fait aussi la fierté du pays, notamment depuis son titre de Championne d’Europe 2016 (1-0 en finale face… à la France). Mais le véritable match dans le match, la rivalité historique, ici, oppose deux clubs… de Lisbonne : le Benfica et le Sporting. D’un bout à l’autre du pays, on se doit de porter le maillot rayé de vert du premier ou le maillot rouge du second. Il vous faudra bien choisir votre camp !

Un pays… tranquille !

Selon l’index établi par l’Institut pour l’Economie et la Paix (Institute for Economic and Peace), le Portugal est le quatrième pays le plus sûr au monde, derrière l'Islande et la Nouvelle-Zélande ! Sont pris en compte dans ce classement, entre autres : l’instabilité politique, les conflits internes, ainsi que le niveau de violence et de militarisation ; en tout, 23 facteurs sont mesurés pour établir le classement des 163 pays participants.

Au nom du père…

Au Portugal, il existe une réglementation assez stricte concernant l’attribution des prénoms aux enfants nouveaux-nés. Ceux-ci doivent être choisis dans une liste de 1 000 prénoms proposés par l’État. Mais ce n’est pas tout : depuis le XXe siècle, le ou les prénoms retenus doivent être suivis du (second) nom de famille de la mère, puis de celui du père. Par exemple, si la maman s’appelle Cristina Silva Santos et le père Pedro Ferreira Rodrigues, alors leur fille pourra par exemple s’appeler Matilda Santos Rodrigues.

Se saluer au Portugal

Les salutations, au Portugal, répondent à des règles simples. Ici, les hommes n’embrassent pas les hommes, cela ne se fait pas. En revanche, un homme embrasse (presque) toujours une femme, de même que les femmes s’embrassent entre elles. Aucune différence entre Évora, Lisbonne ou Porto : on fait toujours deux bises, la première sur la joue droite. Pour se saluer, on dit « Bom dia » le matin, « Boa tarde » l’après-midi (à partir de midi, ou après le repas…). C’est seulement après le dîner que l’on prononce « Boa noite »… et ce, même si personne n’a l’intention d’aller se coucher ! Si vous avez un doute, contentez-vous de la salutation la plus courante : le « olà » informel, employé à toutes les sauces… Pour prendre congé, on peut simplement dire « Até logo » (à plus tard), « Até breve » (à bientôt) ou s’éloigner en lançant « Chau » (ciao) ou « Adeus », qui ne signifie pas Adieu mais Au revoir… ! Si l’on veut passer pour un Portugais, que l’on est à l’aise avec la langue et… que l’on ne connaît pas la date des retrouvailles, on peut dire : « Adeus, se Deus quiser », qui signifie : si Dieu le veut…

Manger au Portugal

Manger au restaurant est un plaisir partout, mais au Portugal, c’est une habitude très ancrée. Si l’on ne vous invite pas à dîner à la maison, ne vous formalisez pas. Ce peut être simplement parce qu’un dîner, c’est beaucoup de travail… pour qui considère qu’un hôte bien traité ne doit plus pouvoir bouger de sa chaise à la fin du repas ! La plupart du temps, les Portugais aiment se retrouver à l’extérieur, au restaurant. Peu importe le cadre, on est là avant tout pour se régaler. Les « tascas » accueillent ainsi couramment, même en semaine, de grandes tablées familiales ou amicales, où l’on mange pendant des heures. La nourriture est souvent simple et délicieuse, les produits sont frais. Le matin et en fin d’après-midi, les Portugais se dirigent souvent vers les pastelaria pour un café accompagné d’un en-cas salé ou sucré, un pastel ou un croissant brioché, fourré au jambon ou au fromage…

10 habitudes à prendre au Portugal (ou pas)

Nos petits réflexes peuvent agacer ou faire sourire, susciter surprise ou incompréhension. Au Portugal, les Français que nous sommes doivent s’adapter à quelques rites de la vie quotidienne bien différents de ce qu’ils connaissent. Pour le pire, mais surtout pour le meilleur…

Faire la queue en attendant le bus. En France, lorsque l’on espère entrer dans un bus ou une rame de métro, il faut parfois accepter de se faire marcher sur les pieds sans broncher. Au Portugal, vous aurez l’heureuse surprise de voir se former spontanément une queue, les usagers attendant sagement leur tour pour prendre leur place. Comme c’est agréable ! 

Retirer son ticket. Adoptez rapidement ce réflexe : lorsque vous entrez dans un magasin ou une administration, repérez si l’établissement dispose d’un distributeur de tickets, c’est le plus souvent le cas. Que vous entriez à la poste ou à la boulangerie, mais aussi à la pharmacie et au supermarché, on vous demandera sûrement votre ticket lorsque votre tour sera venu. Là encore, une habitude très confortable…

Jouer aux jeux de hasard. De nombreux Portugais aiment les jeux de hasard. Outre les jeux et les paris en ligne, il existe ici des boutiques spécialisées où l’on peut remplir ses grilles de loterie, d’Euromillions ou de pari sportif. Les Casa da sorte (« maisons de la chance ») sont ainsi présentes dans de nombreuses villes.

Se garer n’importe où… Au Portugal, en dehors des grandes agglomérations, il n’est pas rare de trouver des parkings gratuits, qui évitent de chercher une place et de fouiller ses poches pour payer le parcmètre. Quand il n’y a plus de place (payante ou pas), c’est alors le temps de la grande débrouille ! Il n’est pas rare de trouver un véhicule garé de telle manière que le vôtre ne peut plus manœuvrer.

Coller la voiture de devant ! Sur la route, prudence ! Les conducteurs portugais ont l’habitude de rouler vite, quelles que soient les limitations (selon les régions, les contrôles sont rares) et n’aiment pas trop vous trouver sur leur chemin… En conséquence, il n’est pas rare de se retrouver avec une voiture collée à son pare-choc arrière. D’ailleurs, même en temps normal, la distance de sécurité est une notion inconnue, ici ! 

S’arrêter au passage clouté ! Une divine surprise pour les piétons : le respect des passages qui leur sont réservés, qui confine ici à la religion. À peine faites-vous mine de traverser la rue que toutes les voitures s’arrêtent de chaque côté ! Une excellente habitude, à adopter très vite vous-même quand vous êtes au volant, au risque de passer pour le pire des goujats, si ce n’est pour un assassin…

Se tordre les pieds sur les trottoirs. On dit qu’à Lisbonne, les femmes qui ont l’habitude de porter des talons hauts consultent très régulièrement pour des problèmes de tendinite ! Il faut admettre que les petits pavés qui ornent les rues des villes ne sont pas toujours très confortables. Irréguliers, glissants à la moindre pluie, il n’aident pas à la marche. Mais cette étonnante mosaïque, souvent ornée d’une caravelle, d’une rose des vents ou d’une sphère armillaire, fait tout le charme des trottoirs portugais. Et cela vaut bien de s’y casser les pieds…

Sentir la grillade. Au Portugal, en ville ou à la campagne, en hiver comme en été, à midi ou le soir, lorsque vient le moment de manger, c’est l’heure des grillades ! Sur un gril de cuisine, un barbecue sophistiqué ou une simple grille posée sur le trottoir ou au bout d’un comptoir, on vous proposera nécessairement une viande ou un poisson grillé. Quelques herbes aromatiques, une platée de pommes de terre poêlées… What else ?

Croquer des entrées pas commandées. À peine êtes-vous assis à votre table, au restaurant, parfois même avant le menu, que l’on vous sert de petites assiettes : pain, olives, beurre, pâté de sardines, parfois un petit fromage de chèvre et quelques tranches de chorizo… Bien difficile de résister, surtout quand on a faim ! Il faut juste savoir que ces amuse-gueules sont payants. Si vous n’en voulez pas, renvoyez-les ou n’y touchez pas. Ou bien régalez-vous et ne commandez pas d’autres entrées !

Commander une demi-portion… Ceci est un avertissement : si vous n’y prenez garde, au Portugal, vous allez souvent vous retrouver avec devant vous des monceaux de nourriture que vous ne parviendrez jamais à finir, même si vous êtes gros mangeur ! Prudence, donc, et n’hésitez pas – lorsque c’est possible – à commander une « meia dose », en sachant qu’une dose entière, selon les établissements, ce peut être un plat pour deux… ou pour plusieurs ! Le mieux est de se renseigner auprès du serveur…