shutterstock_1720798669.jpg
shutterstock_2154825897.jpg

Alentejo Litoral

La côte de l’Alentejo, par bonheur, a été préservée des constructions intempestives. Entre l’estuaire du Sado et Zambujeira do Mar, le littoral se partage du nord au sud en deux côtes distinctes. La Costa Dourada (La Côte dorée), d’abord, qui commence à la péninsule de Troia, décrit un arc presque parfait jusqu’à Sines, sur une plage ininterrompue de près de 70 km de long ! À partir de Sines et jusqu’au Cap Saint-Vincent, en Algarve, se dessine le profil plus tourmenté de la côte Vicentine. Le long de ces côtes se succèdent d’autres immenses plages de sable où il n’est pas difficile de trouver une place pour poser sa serviette. C’est l’un des sites préférés des Portugais en vacances.

Baixo Alentejo

Le Baixo Alentejo est limité au nord par le district d'Évora, à l'est par l'Espagne et au sud par le district de Faro. Une sous-région qui abrite 13 communes : Aljustrel, Almodôvar, Alvito, Barrancos, Beja, Castro Verde, Cuba, Ferreira do Alentejo, Mértola, Moura, Ourique, Serpa et Vidigueira. Dans sa partie méridionale, la frontière de l’Alentejo avec l’Espagne est marquée par l’un des plus grands fleuves du Portugal, le Rio Guadiana. C’est l’Alentejo des plaines vides, la terre de l’horizon sans fin où le damier des cultures laisse parfois apparaître le blanc éclatant des corps de fermes. C’est aussi l’Alentejo de villes remarquables à l’histoire palpitante, comme Beja ou Mértola.

Alto Alentejo

Changement de paysage dans cette sous-région qui correspond à l'ensemble du district de Portalegre : ici les hauts plateaux (Portalegre, Castelo de Vide et Marvão) voisinent avec les reliefs vallonnés, comme celui de la région d’Evora. À l’est, vers la frontière espagnole, les forteresses de Monsaraz ou d’Elvas rappellent la position stratégique de la région dans l’histoire. Le parc naturel de la Serra de São Mamede domine l’ensemble, du haut de ses 1 025 m, point culminant du Portugal au sud du Tage. L’Alto Alentejo, ce sont 6 230 km²  d’une terre d’une grande beauté qui abrite mégalithes et cités romaines perdues, une terre de paysans où l’on connaît encore le secret des anciens pour donner du goût au ragoût aux pois chiches ou à la chèvre rôtie…

Lezíria do Tejo

C’est la plus grande des trois sous-régions du Ribatejo (« bord du Tage »), elle porte le nom des terres riches et propices à l’agriculture que l’on trouve de chaque côté du fleuve : « Lezíria » est un mot d’origine arabe qui signifie plaine inondable. Vignobles, oliveraies, culture de melons et rizières s’y côtoient. Les pâturages, abondants, en ont fait une région d’élevage de chevaux et de taureaux de combat, qui ont fait la réputation de l’endroit. Lezíria do Tajo est composée de 11 municipalités: Alpiarça, Benavente, Chamusca, Golegã, Salvaterra de Magos, Almeirim, Azambuja, Cartaxo, Coruche, Rio Maior et Santarém.

Les massifs montagneux

Essentiellement constituée de plaines et de collines, l’Alentejo est également dotée de quelques modestes reliefs, petits massifs montagneux où il fait bon marcher, courir, et explorer la forêt.

Serra d’Ossa. Orientée nord-ouest / sud-est, la serra d’Ossa se situe entre les villes d’Estremoz, Borba et Redondo. Son point culminant se trouve à environ 600 m d’altitude. Un bel endroit de nature couvert de pins, d’eucalyptus et d’oliviers et qui sent bon la lavande et le romarin...

Serra dos Arraiolos. C’est le château d’Arraiolos qui constitue le point culminant de ce massif (412 m), situé dans le district d’Évora. Malgré cette altitude modérée, c’est l’un des rares endroits d’Alentejo, avec la Serra de São Mamede, où la neige peut faire son apparition en hiver. Les gelées n’y sont pas rares jusqu’au mois de mars !

Serra de São Mamede. C’est la chaîne de montagne la plus haute au sud du Tage, avec des sommets culminant à 1 025 m d’altitude. Elle fait partie du parc naturel du même nom, dont la végétation se signale par sa richesse et sa variété : chênes, châtaigniers ou encore chênes-lièges. Avec un peu de chance, on peut y croiser des aigles et quantité d’autres rapaces.

Des kilomètres de plage

L’Alentejo dispose de plus de cent kilomètres de plages, soit une bonne part de la côte ouest du pays. De l’estuaire du Sado aux frontières de l’Algarve, ce sont plus de trente plages qui vous seront indiquées. Certaines sont très accessibles en voiture, d’autres, cachées par les falaises, exigent une petite marche d’approche. Ce sont souvent les plus belles…

Lac d’Alqueva

L’eau est rare en Alentejo, c’est pourquoi la région a donné naissance au plus grand lac artificiel d’Europe : le barrage d’Alqueva. Un immense plan d’eau, une petite mer intérieure qui occupe une surface de 250 km2 et s’étend sur plus de 80 km entre Moura, Mourão et Alqueva. Lors de la création de ce lac, le village de Luz fut enseveli : un musée lui est aujourd’hui dédié.

Rio Guadiana

La plupart des touristes qui se rendent au Portugal ne savent même pas qu’il existe (et parfois même les Portugais d’ailleurs !). C’est pourtant le troisième plus grand fleuve du pays (après le Douro et le Tage) et c’est lui qui marque la frontière avec l’Espagne à l’extrême sud-est du pays, notamment. Le rio Guadiana s’étire sur 829 km, depuis sa source à 1 700 m de hauteur dans la région espagnole de la Mancha (là d’où vient Don Quichote) et son embouchure, à Vila Real de Santo António (Portugal). Un fleuve d’une grande beauté qui traverse des paysages encore peu colonisés et où le tourisme reste encore relativement discret.

La péninsule de Tróia

Il existe une manière originale de parvenir en Alentejo… par la mer. Lorsque l’on vient de Lisbonne en voiture notamment, plutôt que de la contourner, il est possible d’atteindre la péninsule de Tróia par ferry, au départ de Setúbal. La péninsule est une pointe de terre de 13 km de long, coiffée par une petite marina aux immeubles malvenus. Bien dommage car, de part et d’autre, la côte et les plages sont superbes : bois de pins, dunes de sable blanc, eaux turquoise… On croirait les Bahamas ! À l’arrière, l’estuaire du Sado abrite une réserve naturelle où l’on croise des loutres, des dauphins et toutes sortes d’échassiers et de palmipèdes. À l’avant, face aux reliefs de la serra da Arrábida, une plage spectaculaire de 70 km de long, qui forme un arc parfait jusqu’à Sines et porte le nom de Costa da Galé, puis Costa Dourada.