- 300 000

Les premières traces sont révélées à chaque extrémité du Luberon : à Saignon et Cheval Blanc sur les bords de la Durance qui à l'époque se jetait directement dans la mer.

- 50 000

Une installation tout autour du Ventoux, des grottes, dans les dentelles de Montmirail révèle un culte solaire avec des pierres à bassin pour les sacrifices humains.

L'âge de fer

Avec cette période, vient les Ligures et les Celtes (site du Barri à Bollène). La population se regroupe en oppida souvent fortifiés à Bompas, Caumont, Noves, le Rocher des Doms (Avignon).

L’Antiquité 

Au cours du Ier siècle av. J.-C., les Romains envahissent la région provençale.

En 109, Orange est le théâtre d'une grande bataille contre les Ambres et les Teutons,  77 ans plus tard, pour assurer la liberté du trafic, Rome, alors alliée des Marseillais, intervient contre les Voconces de la région de Vaison. Très vite les cités s'organisent à Apt, Cavaillon, Avignon, Carpentras, Vaison et Orange.

Sur les chemins du Moyen Âge

A la fin du Ve siècle. Après une succession d'invasions barbares, les Francs s’emparent du pays.
VIe siècle. Annonce la fin des traditions culturelles antiques. L’évêque de Carpentras abandonne sa ville pour le site perché de Venasque, qui donna son nom au Comtat Venaissin.
IXe siecle. la Provence devient principauté indépendante placée sous la lointaine souveraineté de l’Empereur. Les ravages des Sarrasins touchent le Pays d’Apt. L’expulsion de ces derniers, en 974, renforce le pouvoir du comte Guillaume le Libérateur.

Les comtes catalans (XIe-XIIe siècles)

XIe siècle. Est marqué par le rattachement de la Provence au St Empire romain germanique.
XIIe siècle. Voit le partage de la Provence entre les comtes de Barcelone (rive sud qui deviendra peu à peu le comté de Provence) et de Toulouse (rive nord).

XIIe et XIIIe

Des siècles religieux

L’art roman apparu à la fin du Xe siècle, est l’émergence d’un mouvement spirituel social directement organisé par la chrétienté. En Vaucluse, le renouveau de l’église se traduit dans les villes comme dans les campagnes, par l’éclosion d’abbayes, de prieurés, de cathédrales, d’églises, de chapelles rurales (l’abbaye de Sénanque, le cloître et cathédrale de Notre-Dame-de-Nazareth à Vaison-la-Romaine..).

De la Renaissance à la Révolution

Le XIVe siècle est une période d’épreuves, marquée par les conflits et les épidémies à l'image de la grande peste de 1348. Toutefois, une ville, Avignon, connaît un enrichissement et une croissance prodigieuse. Les papes s’y installent de 1309 à 1376 et font de la cité : la Seconde Rome. Le développement de la ville et de la région est sans pareil.

Aux siècles suivants, son statut de terre pontificale évite au Comtat les guerres dont la Provence voisine subit le contrecoup. Orange, occupée de 1672 à 1697, revient à la France. Le comtat échappe aux luttes civiles.

Les Vaudois : une page sombre de la Renaissance

A la fin du XVe, le Luberon perd 60 % de sa population suite à la peste. Les seigneurs ont besoin de bras et font venir 6 000 Vaudois. Ils s'installent à Mérindol en 1504, à Lourmarin, dans la vallée d'Aigues... On les dit durs au travail et ils s'intègrent vite à la population. Mais la réforme prend de l'ampleur. François Ier et le Pape ordonnent aux évêques et aux Parlements de poursuivre l' « hérésie vaudoise et luthérienne ». En 1545, les Vaudois de Mérindol sont brûlés vifs. Lourmarin, Cabrières d'Aigues, Mérindol, La Motte d'Aigues, Saint-Martin de la Brasque, Peypin d'Aigues et Villelaure sont pillés et détruits.

De la Révolution au XXIe siècle

En 1789, la grande peur touche le Comtat de plein fouet. Contre la volonté du Pape, les États Généraux se déclarent  à Carpentras, en assemblée représentative en mai 1790, mais ils ne suivent pas Avignon, qui demande sa réunion à la France. Elle sera effective après un an de guerre et de trahisons. Le Comtat est divisé en deux districts : Avignon est rattaché aux Bouches-du-Rhône, et l’Ouvèze, uni à la Drôme.

De nos jours

Le Vaucluse compte parmi les hauts lieux de la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale. Ses chemins escarpés et ses fermes disséminées dans les collines offraient des refuges difficiles à démanteler. Les réseaux les plus actifs étaient à Gordes et à Sault. Aujourd'hui, le Vaucluse se partage entre la carte postale et les traditions. Les habitants restent farouchement attachés à ce territoire aux paysages modelés par l'agriculture.