Les contours des îles la Maggiore, la Minore et la Polvese forment le doux horizon qui sert de toile de fond aux bourgs anciens et aux villages de pêcheurs. Souvent ce ne sont que quelques maisons accrochées sur un rocher qui surplombent le lac. Ailleurs, c'est une campagne cultivée, de vieilles fermes et de belles routes secondaires qui traversent des vallées et des bois, des étendues d'oliviers et des champs de blé.

Le Trasimène est un territoire frontalier, à la fois ombrien et toscan, puisque ses rives touchent la province arétine du Val di Chiana. Le périmètre du lac est de 54 km alors que sa surface recouvre 128 km². Sa profondeur est modeste puisqu'elle peine à approcher les 6 mètres en temps normal. Un lent vagabondage sur le lac est conseillé, autour et au-delà, où, guidé par l'instinct, d'authentiques découvertes sont envisageables.

Depuis Pérouse, on arrive à la première localité, Magione, pour faire ensuite le tour du lac par de très belles routes panoramiques et, enfin, revenir à Pérouse. Le parcours est parsemé de villages typiques de pêcheurs et de routes de campagne conduisant à des chefs-d'oeuvre artistiques romanesques isolés dans des coins de verdure.

Juste avant le Trasimène, le sanctuaire de la Madonna delle Fontanelle (XV^e siècle) et le château de l'ordre de Malte avec sa tour lombarde, situés sur la commune de Magione, méritent le détour.

Le parc régional du Trasimène a été inauguré en 1995 et s'étend sur 13 200 ha. La faune et la flore s'y caractérisent bien évidemment par leur aspect lacustre. Le lac jouit d'un écosystème particulier notamment au niveau des rives qui longent San Savino, domicile de grandes cannaies et de plantes hydrophytes (qui développent leur appareil végétatif dans l'eau). Des milliers de foulques (canards) investissent les lieux en hiver, alors qu'au retour des beaux jours des grèbes s'y retrouvent pour nidifier, tout comme des faucons pêcheurs, des hérons ou encore des butors nains ou des aigrettes.