Fondée vraisemblablement à l’époque gallo-romaine, Allassac fut ravagée par Pépin le Bref lors de sa lutte contre le duc d’Aquitaine et souffrit de la guerre de Cent Ans mais ne fut jamais prise par les Anglais. Lors des guerres de Religion, le futur roi Henri III y séjourna en 1569. Par sa situation, véritable marche entre le Bas Pays et le plateau Limousin, son vaste territoire au cœur d’un riche pays agricole (céréales, cultures fruitières, élevage) Allassac a assuré une fonction d’échanges. La richesse économique du pays a longtemps reposé sur la monoculture de la vigne du VIIIe siècle jusqu’à la destruction du vignoble par le phylloxéra dans les années 1875-1880. Cette culture de la vigne dont les vestiges marquent le paysage (cabanes de vignes, maisons de vignerons) connaît depuis plusieurs années une certaine renaissance avec la replantation de vignobles sur d’anciennes parcelles et la création d’un lieu de vente au hameau de la Jugie. Attestée depuis le XVIe siècle, l’exploitation de l’ardoise fut le fleuron de l’industrie allassacoise de 1850 à 1950. A partir de puits et de galeries, le schiste tendre était extrait puis débité, ensuite, en plaques d’ardoise pour la toiture ou en moellons à bâtir. Les produits étaient exportés dans toute la France et à l’étranger en raison de leur grande qualité. Malgré cela, les ardoisières fermèrent en 1977. En 2006, les Ardoisières Bugeat remirent le site en activité.Au cœur du Pays d’Art et d’Histoire Vézère-Ardoise, Allassac, petite ville aux maisons bâties en schiste noir et coiffées d’ardoise, dispose d’un patrimoine naturel et architectural riche et diversifié, bien mis en valeur : église fortifiée Saint-Jean-Baptiste, tour César, manoir des tours (fin XVIIIe), 5 villages « annexes » et leur petite chapelle (La Chartroulle, les Trois villages, Brochat, la Chapelle, Saint-Laurent), fours à pain, fontaines, puits, bascules, cabanes de vigne, gorges et cascades du Clan, site pittoresque de la Roche et son beau panorama sur les gorges et la vallée de la Vézère…
