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Candes-Saint-Martin, l'un des Plus beaux villages de France

A la confluence entre Vienne et Loire c'est l'un des fleurons du territoire. Classé parmi les plus beaux villages de France, Candes-Saint-Martin offre un panorama romantique qui inspire les artistes avec ses maisons de tuffeau coiffées d'ardoise. Ici, le blanc de la pierre souligne le ciel et le bleu de la Loire. Et lorsque se soleil se couche c'est un chatoiement. Le banc de sable, les gabares qui glissent sur l'eau, la paix ambiante vous gagne ! Ancien port fluvial, Candes vit son apogée au XIXe siècle, lorsque transitait ici les vins de Touraine, les poires tapées, les pierres de taille, le sel de Guérande et les poissons de Bretagne. Un circuit autour du patrimoine chemine sur 3,5 km le long des ruelles les plus typiques du village. Vous croisez la collégiale Saint-Martin et son architecture gothique Plantagenêt domine les maisons de tuffeau aux toits d'ardoise. Original, le château de Candes propose des gîtes et des chambre d'hôtes dans des bâtiments historiques, notamment au sein de la maison du pressoir et du four à pain réhabilités, et surtout un remarquable street art parc où les arbres géants se confrontent à l'art contemporain. Et le long de La Loire à Vélo, via le GR3, l'abbaye de Fontevraud n'est qu'à 6,2 km.

Maisons tourangelles de tuffeau et châteaux de la Loire

Le pays de Chinon est au cœur d'un territoire connu pour ses châteaux. A proximité, celui d'Azay-le-Rideau est l'un des plus visités sur le circuit des châteaux de la Loire. Outsider, la Forteresse de Chinon sur son éperon rocheux décline ses trois châteaux sauvés de la ruine de justesse qui constituent aujourd'hui l'un des attraits touristiques majeur de la région. Ce joyau garde la mémoire des rois qui y séjournèrent et constitue un décor exceptionnel et un espace culturel de grande qualité avec des ateliers, des animations, des conférences notamment sur l'architecture. Le Chinonais entre Touraine et Anjou marie les styles architecturaux. On y trouve des maisons tourangelles toute de pierre de tuffeau.

La ville-fort de Chinon

Au pied du château, la ville-fort, noyau primitif de Chinon et partie la mieux conservée de la ville, a été ceinturée de remparts au moins depuis le XIVe siècle. S’y succèdent des maisons à pans de bois ou en pierre de taille, des bâtiments publics prestigieux et des hôtels particuliers construits du XVe au XVIIIe siècle. Sous le coteau un vaste réseau souterrain de galeries a été creusé pour extraire le tuffeau. Rabelais cita dans Gargantua les fameuses caves peintes aux immenses voûtes et aux dimensions impressionnantes, situées dans la ville-fort. Elles servent de décor aux cérémonies organisées par la confrérie des Entonneurs Rabelaisiens. Le quartier médiéval ouvre sur le faubourg Saint-Étienne fortifié au XVe siècle, qui garde sa vocation commerciale historique. De belles maisons à pans de bois y sont visibles, notamment autour du carrefour du Puits-des-Bans. De nombreux monuments historiques, dont l’ancien jeu de paume, se situent dans ce quartier.

Les édifices religieux et les villages

Là aussi le Chinonais abrite des fleurons architecturaux qu'il s'agisse de la collégiale Saint-Martin de Candes, de la collégiale Saint Mexme de Chinon ou de l'abbaye de Seuilly, sans compter de nombreuses églises de villes ou de villages et des joyaux du patrimoine dont la chapelle romane Sainte-Radegonde, édifice semi-troglodyte aux fresques murales remarquables qui ouvre ses portes au public lors de visites guidées. L'intérieur doté de fresques murales dont celle d'une chasse royale remarquable avec cinq cavaliers en cortège est de toute beauté.
Il n'y a pas que des châteaux et des abbayes dans le Chinonais ! Il y a les fermes et les villages aux maisons menacées par les crues de la Vienne. L'architecture des villages des bords de Vienne témoigne des crus auquel les paysans devaient faire face régulièrement. Dans le Véron, des maisons étaient édifiées sur tertre pour ne pas être inondées (par exemple la ferme de la Gilbardière à Savigny-en-Véron) ou étaient bordées de hauts murs le long de la Vienne comme à Rivière.

La Boule, architecture d'avant-garde

Et pour la version moderne, direction Avoine et la centrale nucléaire dite de Chinon dont l'architecture industrielle surprend, surtout au milieu du siècle dernier, lors de sa construction. Ainsi, sur les bords de Loire, lieu plutôt connu pour ses châteaux, c'est une architecture de science-fiction que l'on découvre avec une immense boule, témoin et symbole de la reconstruction de la France de l'après-guerre. Le pays doit se reconstruire et relancer son activité économique. Le gouvernement décide d'accélérer le développement du nucléaire civil pour la production d'électricité. Chinon sera de la partie avec la construction de la première centrale nucléaire française. Une réalisation qui modifiera radicalement le paysage et l'économie locale.
Le premier réacteur, dénommé Chinon A1, avec sa structure sphérique de 55 m de diamètre et de 47 m de haut sans poteaux latéraux est alors une véritable prouesse architecturale ! La Boule de Chinon est mise en service en 1963. Durant une dizaine d'années, la centrale chinonaise, expérimentale, sert de pilote industriel pour les équipes d'EDF et du Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA). Sa construction a joué un rôle essentiel dans l'histoire énergétique française.
Son aspect futuriste pour l'époque inspire l'imaginaire populaire. La Boule devient le symbole de l'innovation scientifique et technique des années 1960. Juste avant sa mise en service, la centrale est utilisée comme décor pour le tournage du film Fantomas se déchaîne avec Jean Marais et Louis de Funès. La Boule devient pour la fiction un laboratoire. Le réacteur de la Boule de Chinon cesse son activité en 1973. Sa déconstruction est programmée mais les élus et les habitants se battent pour préserver ce symbole de l'évolution industrielle du territoire. EDF décide d'en faire un musée de l'atome qui ouvre ses portes en 1986. S'ajoutent des illuminations nocturnes du plus bel effet sur la Loire.