Guide de Limousin : Nature

Géographie
Cascade en Corrèze
Cascade en Corrèze

Depuis le 1er janvier 2016, le Limousin n'existe officiellement plus. Mais jusque-là, la région, située au nord-ouest du Massif central, regroupait les départements de la Corrèze, de la Creuse et de la Haute-Vienne, un territoire d'une étonnante variété de reliefs entre la montagne, les plateaux et le bassin.

La montagne limousine s'étend à peu près sur le territoire de Millevaches-Monédières, soit une zone géographique au centre-est de la région à une altitude moyenne de 750 m et couvrant 6 375 km² soit plus d'un tiers du territoire régional. Le point culminant est à 984 m d'altitude, au mont Bessou à Meymac sur le plateau de Millevaches. Ce plateau se caractérise par des paysages rythmés d'une succession de sommets arrondis et d'alvéoles.

Au sud-ouest des Millevaches, le massif des Monédières et au nord-est les environs de la Courtine sont les endroits les plus élevés. Signalons aussi les monts d'Ambazac, avec une altitude comprise entre 600 m et 700 m. Les plateaux (entre 300 et 700 m et disposés en gradins autour de la montagne limousine au nord, à l'ouest et au sud-est) forment les trois quarts du Limousin. Ils ont un relief en creux : collines vallonnées, coupées par des vallées encaissées parsemées de champs et de prairies.

Les secteurs les plus bas (moins de 100 m) se situent dans les bassins jumeaux de Brive et de Meyssac au sud-ouest. Ce territoire est riche en vignes, arbres fruitiers et cultures maraîchères.

Très vallonné, le Limousin est une mosaïque impressionnante de paysages variés, parfois atypiques où rarement le ciel se confond avec la terre. Les cuvettes évasées sont dominées par des collines, ou creusées par de profondes vallées. La forêt, la lande et le bocage sont omniprésents. On ne peut être qu'émerveillé devant la beauté des différents paysages. Tristan L'Hermite, le poète né à Janaillat dans la Creuse en 1601, clamait les louanges d'un pays "  dont les chênes avaient des marques saintes et dont la beauté des paysages était presque déroutante ".

Les granits, "roches mères" du territoire

La majeure partie du sous-sol limousin est constitué de gneiss et de granit, roches dites de socle vieilles de 350 millions d'années, provenant de la cristallisation en profondeur du magma. Avec la lente érosion des massifs, îlots montagneux et plateaux attaqués par les vallées se sont découverts. De nombreuses carrières à ciel ouvert aux XVIIIe et XIXe siècles témoignent de l'exploitation de ces pierres pour la construction, en raison de leurs propriétés de dureté et d'imperméabilité. On les retrouve montées en murets de pierre sèche dans les champs, constituant ainsi un paysage de bocage, dans les cabanes de bergers, en parement de façade pour les maisons, les bâtiments agricoles, les châteaux, les églises ainsi que le petit patrimoine vernaculaire. Cette connaissance de la pierre et l'adaptation des hommes à cette nature géologique ne sont pas sans rapport avec la réputation des maçons creusois. Avec des nuances de couleurs très différentes gris blanc, granit bleu de Saint-Hilaire-les-Places, pierres roses de Collonges, les granits ont forgé le caractère limousin.

La serpentinite et ses curieux paysages

La serpentinite est une roche qui tient son nom de son aspect vert lézardé qui évoque la peau de serpent. Ses affleurements sont des vestiges des planchers océaniques de l'ère primaire. Présente en Haute-Vienne, cette roche foncée qui absorbe la chaleur donne lieu à des écosystèmes originaux qui se sont adaptés à ces sols secs et pauvres en nutriments : le Sonneur à ventre jaune (petit crapaud aux yeux en forme de coeur) ou l'Agrion de Mercure, libellule bleue à dessins noirs. Un paysage surprenant d'affleurements rocheux qui contraste avec le verdoyant des landes et des pelouses : une végétation basse aux formes inhabituelles, ponctuée d'espèces rares comme la gentiane pneumonanthe ou l'ail des Landes. Selon les saisons et la lumière, vous admirerez les changements de couleurs saisissants : touches de bleu, jaune, rose des fleurs, vert de la serpentinite, orangé du lychen... Surnommée "le marbre du Limousin" par le duc des Cars, la serpentinite se retrouve lézardant les murs de l'habitat traditionnel et même dans les statues des églises de la Roche-l'Abeille et de Magnac-Bourg ou encore dans les baptistères, autels et tombes de la Porcherie ou du Chalard. Espaces protégés, ces écosystèmes font l'objet d'itinéraires de découverte. Les principales landes peuvent se visiter : la lande de Saint-Laurent à La Roche-l'Abeille, celle de la Rousseille à Puycheny-Saint-Hilaire-les-Places ou encore celle des pierres du mas à La Porcherie.

Les pierres à légende

L'empreinte du froid quaternaire fut stupéfiante en Limousin. La fonte des neiges et de la glace créait chaque printemps une véritable couche de boue qui glissait sur un sol resté gelé en profondeur. Cette masse superficielle a entraîné sur son passage des blocs de granit dans d'étonnants chaos. Le ruissellement des eaux dégagea ces énormes rochers qui se retrouvèrent dans des positions parfois instables, d'où le nom de pierres branlantes. Baptisées " Teutatès ", " le Berceau du loup " ou encore le " Fauteuil du juge ", ces curiosités attirent bon nombre de visiteurs. Certaines rivières ont vu leur cours entravé par ces blocs aux allures titanesques comme la rigole du Diable, située sur le cours en amont du Taurion. D'autres présentent en surface des cuvettes dues à l'érosion. De là, toute une littérature populaire prend racine, et apparaissent des croyances occultes qui font état de malédictions ou au contraire de dons du ciel rivalisant avec les protections divines. Les tables deviennent des pierres à sacrifices, les vasques et cuvettes reçoivent l'eau miraculeuse, et les roches aux formes étranges sont l'assise d'une multitude de légendes. Ces étranges silhouettes de pierre sont hantées par les fées, les martres et autres mandragores. Citons, par exemple, les pierres énigmatiques de la forêt de Chabrières près de Guéret. Au moins au nombre de quatre, chacune a son histoire. La grotte de l'Ermite abrita longtemps un homme pourchassé pour meurtre (c'est vrai qu'il avait tué l'amant de sa femme avant de s'enfuir). La pierre de la Tribune est en réalité un amas de roches formant un promontoire. On dit que c'est à cet endroit précis que les druides rendaient la justice et prononçaient le jugement de Dieu. La pierre Chabranle est une gigantesque pierre en équilibre sur un rocher. A l'époque celtique, les druides interprétaient les oscillations de la pierre pour rendre leur verdict. Quant à la pierre au Trésor, il s'agit là aussi d'une masse de granit quasiment pharaonique posée sur un rocher. Elle renferme un fabuleux trésor qui n'apparaît que les nuits de Noël, au premier coup de minuit. Au douzième coup, elle se referme sur ses richesses et sur tout imprudent se hasardant à s'emparer du trésor. Quant aux Pierres Jaumâtres, leur nom vient des mâtres, divinités païennes de la forêt et des rivières. Ce lieu aurait servi aux célébrations des druides.

Les pierres branlantes, ou autres, ne sont pas les seuls vestiges à avoir donné naissance à diverses légendes en Limousin. Les bonnes fontaines ou fontaines miraculeuses, que l'on évalue à environ 200 dans la région, constituent un patrimoine exceptionnel et un lieu de vénération, de célébration. Leurs propriétés curatives sont à la fois diverses et inattendues comme à Saint-Jean-de-Lubersac où la fontaine aiderait à guérir des maux de tête. Près de Bussière-Galant, trois autres auraient des effets bienfaiteurs contre les rhumatismes, maux de dos, ou les douleurs dentaires. Ces fontaines et leurs actions sont depuis des siècles très populaires auprès de la population. Au Moyen Age, devant le succès qu'elles provoquaient, les hommes d'Eglise les ont christianisées en leur associant bien souvent une croix ainsi qu'un nom de saint. Cet intérêt est toujours visible auprès de certains villages comme à Cussac où, chaque année, un pèlerinage populaire ainsi qu'une fête sont organisés le 24 juin.

Climat

Située entre 200 km et 300 km du littoral atlantique, la région bénéficie d'un climat océanique modifié par l'altitude, qui engendre pluie et froid. L'écart entre les températures moyennes annuelles dépasse 3 °C suivant l'altitude. Elles oscillent entre 12 °C et 9 °C selon les endroits. Les précipitations sont irrégulières mais la pluviosité annuelle atteint généralement 750 mm. Le gel est assez fréquent en hiver, notamment dans la montagne limousine (moyenne montagne) avec près de 115 jours de gel par an et de la neige. Le climat des plateaux est un climat de transition à nuance montagnarde et aquitaine. Dans le sud-ouest de la Corrèze, l'hiver est assez doux et l'été, chaud et sec.

Relief

Paysages caractéristiques

Cours d'eau et vallées

Plateaux

Plaines

Sommets et cols

Volcans

Grottes et gouffres

Géologie

Forêts et bois

Lacs

Marais

Littoral

Mer, océan

Côtes

Plages

Îles et archipels

Ports

Faune et flore

Compte tenu de la richesse de l'environnement végétal et de l'eau, il n'est pas surprenant de découvrir une faune riche et variée. En forêt, le cerf, le chevreuil et le sanglier sont bien présents. Tout comme le ragondin près des plans d'eau ainsi que le renard dans les pâturages. Près de certaines rivières propres, des loutres peuvent être visibles à condition d'être très discret. De nombreuses espèces d'oiseaux survolent les terres limousines, situées sur un axe migratoire favorable. Certaines espèces assez rares, comme le busard des roseaux, et plus communément le héron pourpré, le faucon cendré, mais aussi l'effraie des clochers, le martin-pêcheur, l'outarde canepetière. L'omniprésence de l'eau dans la région (sources, rivières, tourbières, canaux...) a permis le développement d'une faune sensible dont les représentants les plus connus sont la moule perlière, la truite fario et la loutre d'Europe qui a fait une spectaculaire réapparition ces dernières années. On la trouve en effet jusque sur le cours bas de la Vienne, à Limoges, où une famille a élu domicile et à Aixe-sur-Vienne. Depuis peu, le loup semble avoir lui aussi fait sa réapparition. Les observations, d'abord épisodiques, se sont confirmées d'année en année. Un fermier en a même abattu un en Dordogne en 2015. Il faut se rappeler que c'est en Limousin que le loup avait disparu au début du siècle dernier.

Faune
Chevaux aux paturages
Chevaux aux paturages

Mammifères

Reptiles

Oiseaux

Poissons

Mammifères marins

Insectes

Flore
Les coulemelles apparaissent dans les prairies dès l'été
Les coulemelles apparaissent dans les prairies dès l'été

Arbres, buissons.

Fleurs et plantes rares.

Végétation sous-marine.

Prairies, marais.

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