
Ville d’art et d’histoire, la cité des Ducs est aussi un magnifique écrin de verdure en bord de Loire pour une pause assurément ressourçante. À deux heures de train de Paris, trois heures de Lyon, Nevers nous invite à prendre enfin le temps. Forte d’un riche patrimoine, inscrite au rang des Villes d’Art et d’Histoire, celle que l’on surnomme la « cité des Ducs » se laisse découvrir au gré de nos balades ou en suivant un fil bleu qui, de trottoirs en ruelles et autres rues pavées, nous permet de découvrir toute sa richesse architecturale, ses maisons à pans de bois, ses bâtiments de pierre, sa grande histoire et les illustres figures qui l’ont marquée au fil des siècles.
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Un superbe patrimoine
Bordée par la Loire, il vous faudra néanmoins monter jusqu’à son point culminant pour découvrir l’une de ses plus grandes pépites de Nevers : la cathédrale Saint-Cyr-Sainte-Julitte qui présente la particularité de posséder deux chœurs : l’un roman, l’autre gothique. Il faut dire qu’édifié sur un baptistère du VIe siècle, ce superbe édifice a été marqué par plusieurs incendies qui nécessitèrent sa reconstruction aux XIIe et XIIIe siècles, avant d’être une nouvelle fois restauré après le bombardement de juillet 1944. Un conseil : ne repartez pas de là sans avoir jeté un œil à ses superbes vitraux contemporains. Un festival de couleurs, et une merveille d’art moderne ! Observez aussi sa tour Bohier du nom de l’évêque qui la fit construire au XVIe siècle. Haute de 52 mètres, elle est ornée de 43 statues représentant l’Ancien et le Nouveau Testament. Non loin de là, allez aussi découvrir l’église Saint-Étienne. Construite il y a bientôt mille ans par les moines de Cluny, elle est aujourd’hui l’un des plus beaux modèles existants de l’architecture romane. Mais saviez-vous que – située sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle (lorsque les pèlerins viennent de Vézelay) – Nevers est depuis longtemps un lieu de pèlerinage ? Un pèlerinage dédié désormais à Bernadette Soubirous dont on fête cette année les 150 ans de la béatification. Celle à qui la Vierge est apparue dans une grotte de Lourdes a terminé sa vie chez les sœurs de la Charité, à Nevers. C’est là qu’aujourd’hui l’Espace Bernadette lui rend hommage en un parcours muséographique aussi intimiste qu’émouvant. Dans la chapelle, on peut se recueillir devant la châsse de Sainte-Bernadette qui attire environ 150 000 visiteurs par an. Un site gratuit qui propose aussi une reconstitution de la fameuse grotte lourdaise !

Mais Nevers ne serait pas la cité ducale sans son Palais des Ducs, évidemment. Bâti à la demande du comte Jean III de Clamecy dans la seconde moitié du XVe siècle, il fut remanié au XVIe. D’où le savant mélange des styles gothique et Renaissance. C’est ici désormais que l’Office de Tourisme vous ouvre ses portes. D’ailleurs, ses hôtes et ses hôtesses ne manqueront pas de vous guider pour vous permettre de découvrir un autre aspect de Nevers, absolument incontournable lui aussi : la grande ville d’art qu’elle est depuis des siècles. Sa richesse ? La faïence qui, jadis, porta la renommée de la ville dans tout le royaume. Si, de nos jours, il reste encore quelques faïenciers de grand talent, cet art a surtout brillé de la fin du XVIe siècle à l’orée du XXe. Une époque et une production à découvrir au cœur d’un jardin situé dans l’ancien cloître de l’abbaye Notre-Dame, là où le superbe musée de la Faïence présente une collection impressionnante de faïences et de verres émaillés. Un ensemble absolument unique en Europe, tant par sa variété que par sa richesse (près de 300 pièces). Et ne parlons pas de la belle collection d’œuvres que ce musée abrite aussi, depuis des gravures de Rembrandt et de Dürer jusqu’aux dessins de Modigliani, Seurat ou Picabia. Quant à son superbe jardin, il vous permettra de rejoindre la fameuse Promenade des remparts qui vous permettra notamment d’admirer l’emblématique Porte du Croux. Un vestige de la ville qui abrite désormais le musée archéologique (ouvert seulement en été) et voisine avec un autre jardin qui, lui, court jusqu’à la Loire.

Balade au grand air
De fait, des jardins et des espaces verts, vous en verrez beaucoup à Nevers. Comme l’immanquable parc Rosa-Bonheur qui, par son nom, rend hommage à la fameuse artiste animalière. Sur près de 3 hectares, trois boucles de promenade y sont proposées pour mieux découvrir la nature ligérienne, soit de 1,5 à 3,2 kilomètres de marche pour les plus courageux. Tout au long de ces sentiers, vous découvrirez notamment les jardins maraîchers de la Baratte, la mare aux libellules, la prairie humide ou encore l’arboretum abandonné. De plus, labellisé Refuge LPO (Ligue protectrice des oiseaux), le parc abrite des nichoirs à oiseaux et propose une signalétique mettant en avant la biodiversité locale. À terme, ce très beau parc viendra en continuité avec le poumon vert de la ville : le bien nommé sentier du Ver-Vert qui court sur 3,5 km le long des berges de la Loire. Guidée par le perroquet Ver-Vert, votre balade sera l’occasion de respirer le grand air tandis que l’hôte des lieux vous expliquera tout sur l’histoire du fleuve, depuis sa naissance jusqu’à l’immense rôle économique qu’il tint naguère. Sur les métiers qu’il a permis de faire vivre aussi, tout comme sur la faune et la flore qui peuplent aujourd’hui les bords de Loire.
Escapade à La Charité-sur-Loire
Si, lors de votre venue dans le Nivernais, vous disposez de suffisamment de temps pour prolonger votre visite, alors n’hésitez pas à sortir de la cité des Ducs pour découvrir à quelques kilomètres de là les autres merveilles qu’abrite la Nièvre. À trente minutes de route, vous attend par exemple La Charité-sur-Loire, dont l’église prieurale est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Fleuron de l’art roman des XIe et XIIe siècles, ce prieuré fondé par les moines de Cluny fut une étape particulièrement importante sur les chemins de Saint-Jacques de Compostelle. Imaginez que, jadis, il s’étendait sur plus de 400 dépendances. Quant à l’église Notre-Dame (avec ses 122 mètres de long, 27 mètres de hauteur et 37 mètres de large), elle était au XIIe siècle l’un des plus grands édifices de la chrétienté après l’abbaye de Cluny, en Saône-et-Loire. Sauvé d’une destruction certaine par l’écrivain et inspecteur des Monuments historiques Prosper Mérimée au XIXe siècle, l’ensemble du site a été récemment restauré. Expositions, concerts et festivals y sont organisés toute l’année. Un lieu immanquable qui figure en haut lieu parmi les perles historiques et architecturales de la Bourgogne. Sans oublier les remparts de la ville qui offrent une vue imprenable sur la vieille ville, comme sur la Loire, le Cher et le Sancerrois.
Des paysages entre vignes et fleuve(s)

Encore quinze minutes de route, et nous voilà arrivés à Pouilly-sur-Loire qui séduira les amateurs de grands vins, mais pas seulement. Certes, ici, la vigne est reine, mais la petite ville est aussi le paradis du deux-roues et des balades bucoliques. À pied ou à vélo, vous apprécierez de sillonner les coteaux ou longer les berges de la Loire. Dans votre périple, n’hésitez pas à faire une halte au Pavillon de Milieu de Loire, un superbe musée de la faune et de la flore ligériennes dédié aux merveilles abritées au sein de la Réserve naturelle du Val de Loire (qui passe par Pouilly comme par La Charité, d’ailleurs). C’est certain : ici plus encore qu’ailleurs, le plus long fleuve de France a façonné le paysage, donnant naissance à des milieux naturels abritant une faune et une végétation absolument exceptionnelles. Quant aux plus épicuriens, ils n’hésiteront pas à s’attarder dans les nombreux domaines viticoles de Pouilly pour découvrir les subtilités de ce vin dont la réputation et l’excellence ont fait leurs preuves aux quatre coins du monde. Et, sans doute, pousseront-ils même jusque dans le Berry voisin, du côté du Cher. Car ici, c’est le tout aussi prestigieux Sancerre qui les attend. Sans oublier Apremont-sur-Allier. Non seulement ces deux villages ont été labellisés « Plus beaux villages de France », mais en vous dirigeant vers Apremont vous longerez un paysage de bocage en bordure d’Allier. Jusqu’à vous émerveiller face à son parc floral qui entoure un superbe château. Classé « Jardin remarquable », il vous donnera à coup sûr l’envie de prolonger un peu ce week-end aussi ressourçant qu’apaisant. Et dépaysant.

Infos futées
Quel est le meilleur moment pour se rendre à Nevers ?
Même si c’est évidemment aux beaux jours qu’on pourra apprécier au mieux ses parcs comme les sentiers des bords de Loire, la richesse patrimoniale et les nombreux musées qu’elle abrite permettent de découvrir la cité des Ducs en toutes saisons et par tous les temps.
Combien de temps prévoir sur place à Nevers ?
Pour un week-end, quelques jours ou davantage, Nevers se laisse découvrir au rythme que l’on souhaite ou au temps qui nous est laissé. D’autant que ses environs sont eux aussi à découvrir, comme Château-Chinon, La Charité-sur-Loire ou Pouilly-sur-Loire notamment…
Quel budget prévoir pour un voyage à Nevers ?
Nevers dispose d’une belle offre hôtelière et de nombreux restaurants adaptés à tous les budgets et à tous les goûts, depuis les chaînes low cost bien connues jusqu’aux enseignes haut de gamme. Bref, quel que soit votre budget, vous trouverez ici votre bonheur.
Public
Si la ville séduit à coup sûr les séniors, les plus jeunes aimeront aussi flâner dans sa cité historique et les superbes édifices qu’elle abrite. Sans compter les nombreuses opportunités de balades en bord de Loire, à pied ou à vélo.
Les plus
- Pas de hordes de touristes. La ville est tranquille et permet une découverte toujours intimiste, chaleureuse et hors du temps. Détente et évasion garanties.
- Nevers est facilement accessible par train. Et, depuis la gare, vous serez déjà à deux pas de la Promenade des remparts et du centre historique.
Les moins
- Ici, au centre de la France, tout près des forêts du Morvan et des grands lacs nivernais, les hivers peuvent parfois être rudes et les arrière-saisons humides. Mais il suffit de s’équiper d’un pull, d’une écharpe et d’un bon parapluie. Alors Nevers s’offrira à vous avec le plus grand des plaisirs.
Comment aller à Nevers ?
En voiture, depuis le nord de la France, par l’A 77 depuis Poligny (77) au croisement de l’A6. Ou par la Nationale 7 en arrivant du sud. En train ou en bus, la gare de Nevers dessert des liaisons directes avec Paris Bercy, Lyon Part-Dieu, Dijon, Tours, Nantes ou encore Clermont-Ferrand. Des bus Blablabus et Flixbus y sont aussi disponibles.Enfin, en avion, l’aéroport de Nevers-Fourchambault, situé à Marzy (à 3 kilomètres de Nevers), permet quelques liaisons avec la France et l’international. Renseignez-vous.
Utile
Côté stationnement, 7 700 places sont disponibles dans la ville. Pour régler, l’application e-Stationnement a été créée. Pour les cyclistes, la location de vélos électriques (Bik’Air) est possible.
Où dormir à Nevers ?
L’Office de Tourisme met à disposition un guide des hébergements sur son site internet.
- Office de Tourisme de Nevers - Plus d’informations sur le site