Habitat autochtone

Il ne reste que peu de traces de cet habitat millénaire, du fait de la sédentarisation imposée aux peuples autochtones, mais si les réserves présentent de nombreuses lacunes en matière d’infrastructures, elles n’en restent pas moins des repères tangibles de la primauté des peuples autochtones sur le continent. Par ailleurs, vous pourrez découvrir l’infinie richesse de cet habitat sur des sites historiques tels ceux de l’Île d’Herschel ou du village de Teslin. Chaque peuple possède des traditions et coutumes qui lui sont propres, mais toutes ces formes d’habitats témoignent d’une capacité à s’adapter à l’environnement souvent hostile de l’Ouest canadien et d’une très grande spiritualité, chaque habitat étant une représentation du cosmos et du lien à la terre. Dans la région subarctique, les wigwams étaient la forme d’habitats la plus répandue. Il s’agit d’habitations circulaires et allongées en forme de dôme, composées de jeunes troncs plantés verticalement, reliés entre eux par des lanières de racines et renforcés par des membranes horizontales. La structure couvrante est, elle, constituée de nattes tressées et de feuilles d’écorce. Les peuples nomades des Plaines ont recours au tipi, maison portative de forme conique inclinée faite de mâts de bois et recouverte de peaux de bisons maintenues par des pierres ou des piquets. Simple tente au départ, le tipi prend progressivement des formes plus imposantes et plus ornementées, le nombre de mâts utilisés variant d’une tribu à l’autre. Comme dans de nombreuses cultures nomades, ce sont les femmes qui s’occupent de la construction des tipis. A l’intérieur se trouve un foyer central. Afin de se prémunir des courants d’air et de l’humidité, tout en évitant de voir les ombres se projeter sur la paroi extérieure, une doublure intérieure en peau de bison est ajoutée. Le sol, lui, est recouvert de peaux installées sur une couche de gazon. Suite à la disparition des bisons, les peaux ont progressivement été remplacées par de la toile. Les peuples du Plateau Central de Colombie-Britannique privilégient les tipis pour les mois d’été et la maison semi-souterraine pour les rigoureux mois d’hiver. Sa fosse de fondation peut être ronde, carrée ou ovale ; son toit est conique, pyramidal ou presque plat ; tandis que l’entrée peut consister en une ouverture pratiquée dans le toit ou en de longs tunnels souterrains. A l’intérieur, la structure est entièrement composée de piliers et de poutres en bois. Du fait de l’abondance du bois sur la côte du Nord-Ouest, l’habitat privilégié est la maison de planches. De formes variées (toit en appentis ou à pignons, sur pilotis ou de plain-pied), ces étonnantes structures de poteaux et de poutres témoignent d’un raffinement extrême, visible à travers peintures et sculptures symboles du statut social et de l’héritage ancestral du propriétaire. En Arctique, on retrouve trois types d’habitats : la maison d’hiver, structure semi-souterraine ovale avec des murs en pierre et une structure portante en os de baleine ; l’igloo ou maison de neige, prouesse technique dont la voûte n’est soutenue par aucun support extérieur et dont l’intérieur est recouvert de peaux et l’entrée en tunnel protégée d’un rempart afin de lutter contre le froid ; et les tentes d’été facilement démontables et transportables. A vous désormais de découvrir les richesses des peuples autochtones !

Des forts au confort

Forty Mile, Fort Reliance, Fort Edmonton (dont vous pouvez voir la reconstitution à Fort Edmonton Park) : à la fin du XVIIIe siècle et surtout au XIXe siècle, les colons se sont implantés dans l’Ouest canadien via ces forts qui étaient tout autant des comptoirs commerciaux que des avant-postes fortifiés, comme en témoignent les imposantes palissades qui les encerclaient et les puissantes structures des maisons en rondins qui les composaient. A côté de ces embryons de cités, qui donnèrent d’ailleurs naissance à de nombreuses villes actuelles, se trouvaient les maisons des légendaires trappeurs, les fustes. Ces maisons en rondins de bois brut empilés et calfeutrés par des joints de torchis étaient extrêmement solides et permettaient aux solitaires aventuriers de se protéger des rigueurs du climat, notamment dans le Yukon. Puis, à la fin du XIXe siècle, la création du Canadian Pacific ouvre l’Ouest canadien à la colonisation en masse. Les villes qui se créent autour des stations ferroviaires ou autour des gisements de ressources naturelles récemment découverts se développent très rapidement dans un style que l’on a appelé « boomtown », littéralement « ville champignon », avec des maisons cubiques en bois auxquelles on ajoute une façade postiche pour donner un style à l’ensemble… Cela forme des mélanges parfois étonnants. La ville de Dawson dans le Yukon en possède encore de beaux exemples. Mais en matière d’édifices publics, en revanche, on ne plaisante pas avec le style. Le gouvernement fédéral veut montrer sa nouvelle puissance. Le style privilégié au départ est le néo-roman popularisé par l’architecte américain Henry Hobson Richardson et que l’on reconnaît à ses grandes arches imposantes, ses couleurs prononcées et à son travail des matériaux dont il souligne la texture. Ce style a été particulièrement utilisé en Colombie-Britannique par un architecte phare de la région, Francis Mawson Rattenbury, à qui l’on doit les édifices du Parlement à Victoria. L’architecte excelle dans la maîtrise des styles architecturaux prisés par la jeune province en plein développement, mêlant influences européennes et américaines. On lui doit le Craigdarroch Castle à Victoria, étonnante création néo-médiévale avec pignons pointus et tourelles, mais aussi le palais de justice de Vancouver, puissant édifice néoclassique inspiré de la rigueur et de l’élégance du style Beaux-Arts, sans oublier ses ajouts aux hôtels de la Compagnie Canadian Pacific, notamment celui de Vancouver. Ces édifices, dont les plus célèbres exemples sont l’Hôtel Banff Springs et le Château du Lac Louise, sont une célébration de la puissance de la compagnie ferroviaire via l’emploi du style château ou Railway Gothic, mêlant emprunts aux châteaux de la Loire et au néogothique victorien. En parallèle se développe également une architecture commerciale inspirée des premiers gratte-ciel inventés aux USA. L’immeuble Henry Birks de Vancouver est l’un des premiers immeubles de 10 étages. Prouesse architecturale de par son ossature en béton armé, il n’en garde pas moins des atours historicistes avec sa belle façade en terre cuite blanche. La puissante Compagnie de la Baie d’Hudson multiplie, elle, les grands magasins aux façades néo-baroques, témoins de sa puissance commerciale. En matière d’architecture domestique, les influences venues d’Europe sont également très nombreuses : style victorien avec abondance de brique rouge et d’éléments décoratifs, style Queen Anne avec ses élégants motifs sculptés, style néo-Tudor et ses colombages et pignons croisés... Le pittoresque est très prisé, tout comme l’intimité et la rusticité qui sont les caractéristiques phares des maisons pensées par Samuel Mclure. Alternant entre maisons cossues à l’étonnant éclectisme - comme le montre le Hatley Castle à Colwood en Colombie-Britannique aux allures de château écossais - et constructions plus modestes de type cottages en contreplaqué, Mclure s’est surtout fait connaître pour ses chalets de la région de Victoria. Inspiré par la rusticité du mouvement Arts and Crafts, la sobriété du style Craftsman et la simplicité des bungalows californiens (tous ces styles sublimant le bois), Mclure imagine des chalets balnéaires de type Shingle Style, mêlant de nombreuses influences avec l’emploi de la pierre très néo-roman, les fenêtres classiques, les pignons victoriens et les porches Queen Anne. Ces superbes demeures sont indissociables de la côte Ouest, tout comme les plus modestes maisons de bois sur pilotis de l’île de Vancouver que l’on reconnaît à leurs couleurs vives.

Du romantisme à la modernité

Dans la première partie du XXe siècle, les styles historicistes sont encore très à la mode, notamment sur les campus universitaires où le style « collège gothique » inspiré des universités anglaises est très apprécié, comme vous pourrez le voir sur le campus de l’Université de Colombie-Britannique à Vancouver. Les grands hôtels continuent à employer le style château, tandis que les édifices publics et commerciaux conservent leur élégance classique, comme le montre la gare Vancouver Pacific Central de style Beaux-Arts. A l’approche des années 1930, on parle même de « classicisme dénudé » pour décrire l’évolution du style vers des formes géométriques plus épurées annonçant les nouvelles formes de la modernité, à commencer par l’Art déco dont le Marine Building à Vancouver est sans doute le plus célèbre représentant. Avec sa façade jouant sur la verticalité et les effets de retrait, son grand portail voûté et son spectaculaire hall richement décoré, il est la quintessence de ce style moderne qui n’hésite pas à teinter ses ornements d’exotisme, comme ici avec les motifs de la flore et de la faune marines. De même, ses murs latéraux recouverts de terre cuite blanche ne sont pas sans rappeler les monts enneigés alentour. Durant cette période, il y a une volonté très claire de la part des architectes de concilier modernité et régionalisme dans leur recherche d’une identité architecturale résolument canadienne. A cette époque, la simplicité du style industriel est aussi une grande source d’inspiration, comme en témoigne le Varscona Theatre d’Edmonton. Structures apparentes et sobriété sont les maîtres mots. L’Art déco va ensuite faire place au modernisme proprement dit avec ses édifices massifs aux lignes épurées, à l’image du Bureau de Poste Principal de Vancouver et sa gigantesque ossature métallique. Il ouvre la voie aux édifices fonctionnalistes aux surfaces planes, faisant la part belle au verre, et prônant un design où priment l’utilité et la fonction avant l’ornementation. L’immeuble BC Electric (Tour Electra), avec sa paroi extérieure  recouverte d’une couche d’immenses panneaux en verre maintenus par une fine grille métallique - le célèbre mur-rideau -, est le plus célèbre de l’époque, qui voit se multiplier les gratte-ciel dans toutes les grandes villes de l’Ouest canadien. En matière d’architecture domestique, on constate une nette différence entre les classes aisées qui continuent à avoir recours aux courants historicistes, et les classes plus modestes qui se tournent vers des formes plus modernes. Le bungalow est toujours très populaire, mais s’y ajoute, dans les années 1940, un nouveau style, le West Coast Style ou la version vernaculaire du modernisme. Ce style emprunte à la fois au style international dans l’aspect « boîtes à imbriquer », mais aussi à l’architecture japonaise ou à l’architecture organique de Frank Lloyd Wright dans sa manière de chercher à intégrer l’édifice à l’environnement de manière harmonieuse, en donnant une importance primordiale à l’orientation des grandes baies vitrées intégrées au bois de la structure et qui font toujours face à la lumière. Ce style est très présent en Colombie-Britannique. Dans les années 1950-1960, le boom démographique lié aux activités industrielles est tel que de nouvelles villes sont construites - comme Kitimat en Colombie-Britannique - et qu’un nouveau style d’habitat populaire apparaît, surtout aux alentours de Vancouver, ce qui lui vaut d’ailleurs le nom de « Vancouver Special ». Faciles à construire, ces maisons se reconnaissent par leur structure en forme de boîte, leur toit à charpente très basse, le balcon traversant toute la façade, l’étage inférieur en brique ou en pierre et les étages supérieurs couverts de stuc. Pratique et peu cher, ce style a pourtant été très vite décrié, notamment pour son côté « sans âme » et répétitif, critiques également faites au style international en général.

Avant de continuer, faisons un petit tour du côté des plaines de l’Alberta où se dressent des édifices dont on parle peu et qui sont pourtant de véritables symboles de la région : les élévateurs à grains et silos, que les habitants surnomment les cathédrales ou sentinelles des Prairies. Dans les années 1920, Le Corbusier lui-même vanta la simplicité de leur structure, leur forme géométrique épurée et leur manière de faire parfaitement coïncider forme et fonction. Cylindriques au XIXe siècle, ils deviennent carrés, puis se dotent d’un toit pyramidal avec coupole ou d’un toit à pignon. Au départ construits en bois, il faut attendre les années 1970 pour voir le premier élévateur à grains construit en béton à Magrath, puis les années 1980 pour voir la première structure en acier à Etzikom. Dans les années 1990, le béton est privilégié pour augmenter les espaces de stockage. Sans doute aurez-vous repéré des élévateurs-jumeaux : il s’agit-là d’un moyen de préserver les élévateurs de la destruction en déplaçant une structure ancienne à côté d’une structure moderne. La préservation du patrimoine devient un enjeu essentiel de l’architecture de la région.

Postmodernisme

Dès les années 1960, de nombreux architectes réagissent aux dérives du style international en cherchant à intégrer le modernisme dans une réflexion plus large sur l’histoire de l’Ouest canadien et des peuples autochtones. Comprendre le patrimoine historique, le préserver et l’intégrer à de nouvelles créations est une des caractéristiques de cette nouvelle architecture canadienne. Il s’agit-là d’un héritage de l’Expo 67 de Montréal et de l’Expo 86 de Vancouver (dont on retiendra le magnifique Pavillon du Canada, avec ses cinq grandes voiles donnant à l’édifice une silhouette de navire) qui ont toutes deux mis un grand coup de projecteur sur la richesse patrimoniale de la région. Parmi les exemples d’intégration du patrimoine dans une structure contemporaine, notons le Hollinsworth Building à Calgary qui sert de base aux deux étonnantes tours du Bankers Hall avec leur couronnement en chapeau de cowboy (le symbole de la ville !). Autre acquis de cette époque, la réflexion menée sur l’espace public et l’importance donnée à la place et aux espaces de rencontre, comme en témoigne la structure en atrium qui relie les différents espaces du Sinclair Centre de Vancouver, trésor du patrimoine du début du XXe siècle. Entre les années 1960 et 1990, quelques architectes sortent du lot, offrant à l’Ouest canadien une vitalité créatrice étonnante. Douglas Cardinal s’est donné pour mission d’imaginer une architecture canadienne durable, écologique et mettant l’accent sur l’unité et le sens de la communauté. Les formes ondoyantes de ses édifices sont directement inspirées des reliefs curvilignes des Badlands de l’Alberta. L’une de ses plus belles réalisations est sans conteste l’église Saint-Mary à Red Deer en Alberta avec son mur d’entrée qui tourne en spirale vers l’intérieur et ses cylindres en béton faisant entrer la lumière. Dans les années 1990, il travaille également beaucoup avec les communautés autochtones afin d’imaginer une architecture qui soit parfaitement adaptée à leurs traditions et à leurs aspirations. L’architecture ou l’art d’unir toute une nation... Autre figure clé de l’époque, Barton Myers qui a doté Edmonton du très beau Citadel Theatre dont la façade alternant brique rouge et grandes baies vitrées laisse entrevoir les artistes en pleine création, une véritable mise en abyme architecturale ! Mais l’architecte le plus célèbre de l’époque est sans doute Arthur Erickson. C’est à lui que l’on doit la Robson Square à Vancouver. Centre civique et place publique, elle accueille notamment le palais de justice. Pour intégrer l’ensemble à l’environnement urbain et laisser la place à l’humain, Erickson a imaginé une structure souterraine sur laquelle les gens peuvent littéralement marcher. La coupole en verre de la cour de justice, sur laquelle on peut se pencher, symbolise, elle, la transparence des institutions. Fontaines et installations paysagères y adoucissent l’emploi du béton. Sobriété et intégration à l’environnement sont les maîtres mots de l’architecture d’Erickson qui fait également de nombreux emprunts aux cultures autochtones comme avec ses portails encadrés de poutres horizontales appuyées sur des colonnes verticales. L’architecte Richard Henriquez s’attache lui aussi à créer une continuité entre passé et présent dans un récit architectural propre à chaque bâtiment. Son édifice le plus célèbre est le Sylvia Hôtel de Vancouver qui reproduit l’aspect extérieur de l’hôtel de 1912 en y intégrant une tour rotative moderniste de métal et de verre. Tous les architectes de cette période, et ils sont nombreux, défendent l’idée d’une architecture canadienne mêlant réflexion historique, sociologique et écologique dans un souci de sincérité et d’accessibilité non dénué d’audace.

Perspectives contemporaines

L’Ouest canadien, à l’image du reste du pays, n’échappe pas à la course à la verticalité et les skylines de Vancouver, Calgary et Edmonton continuent à se doter de nouveaux gratte-ciel. Parmi les plus célèbres, notons la Stantec Tower à Edmonton qui, avec ses 251 m, est l’une des plus hautes tours du pays ; le Living-Shangri-La (201 m) et la Trump International Hotel and Tower (188 m) à Vancouver ; et bien sûr The Bow à Calgary, tour de 236 m réalisée par le célèbre architecte Norman Foster dont on reconnaît le jeu sur les formes courbes et convexes qui, loin d’être qu’un atour esthétique, est en réalité pensé pour améliorer les qualités architectoniques et environnementales de l’édifice. A Vancouver, l’édification de ces gratte-ciel s’accompagne d’une réflexion plus générale sur l’urbanisme. Cette grande métropole privilégie les hautes tours à forte densité de manière à libérer l’espace pour intégrer des zones vertes et des infrastructures laissant davantage de place aux piétons. De plus, ces hautes tours se caractérisent par leur sveltesse qui permet de laisser pénétrer la lumière dans les rues et de créer de grands couloirs libérant la vue sur les paysages environnants. Cette façon de repenser le regard sur la ville se retrouve aussi dans la multiplication des canopées de verre qui protègent les piétons de la pluie fréquente. Elles sont les héritières du célèbre réseau Calgary +15 imaginé à Calgary dans les années 1960-1970 qui se compose de 18 km de passerelles couvertes et de 62 ponts aériens, chauffés en hiver et climatisés en été, qui protègent les piétons tout en leur offrant de nouveaux et superbes points de vue sur la ville. On retrouve également cette idée de ville intérieure qui transforme la ville extérieure dans le complexe HUB de l’université d’Alberta, qui consiste en une rue intérieure surélevée et bordée de bureaux et commerces et au-dessus de laquelle se trouvent les logements étudiants. Aujourd’hui l’Ouest canadien, Vancouver en tête, fait figure de pionnier en matière d’architecture durable. En 1994, le CK Choi Building de l’Université de Colombie-Britannique était le tout premier exemple d’architecture verte, avant d’être rejoint par le Vancouver Convention Centre qui possède le plus grand toit végétalisé d’Amérique du Nord. L’architecture domestique n’est pas en reste avec la multiplication de maisons en bois passives parfaitement intégrées au paysage local. Notons également les superbes réalisations en bois de l’architecte Michael Green à qui l’on doit la très belle extension de l’aéroport Prince George. Mais l’Ouest canadien voit plus loin ! Ingénieurs, architectes et forestiers s’associent pour concevoir des structures de bois permettant de supporter des édifices à étages multiples. En 2017, Vancouver inaugurait la Tour Brock Commons de 18 étages et lance aujourd’hui le projet de la Canada Earth Tower : avec ses 40 étages, elle sera le plus grand immeuble en bois du monde. Affaire à suivre...