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Étonnant Moyen Âge

Le grand site archéologique slave de Mikulčice témoigne de la splendeur du royaume de Grande Moravie aux VIIIe et IXe siècles. Protégé par la rivière, le site est accessible via des ponts en bois dont les structures subsistent. Le cœur du site, lui, est protégé par de puissants remparts abritant les fondations de la plus grande église de Grande Moravie jamais découverte… 35 x 11 m tout de même ! Si la basilique est en pierre, le palais princier, lui, est en brique. Les habitations résidentielles plus modestes étaient, elles, souvent conçues sous forme de cabanes en rondins de bois. À partir du XIe siècle, l’art roman se développe et marque l’entrée du pays dans la sphère de l’Occident chrétien. À Prague, vous pourrez notamment découvrir la rotonde Saint-Longin à Nové Město, ainsi que la basilique Saint-Georges, dernier grand vestige du premier château roman de la ville. Voûtes arrondies, murs massifs et arcs en plein cintre caractérisent cette architecture élégante et fonctionnelle. À travers les siècles, l’architecture romane a subi d’importantes modifications et l’on a bien souvent rebâti sur des édifices romans. Durant le XIIIe siècle gothique, du fait des nombreuses crues de la Vltava, les bâtiments de Prague sont surélevés… voilà comment des rez-de-chaussée romans sont devenus de belles caves voûtées ! Les demeures bourgeoises de Kutna Hora conservent aussi de superbes caves voûtées en berceau. Comparé à l’aspect parfois trapu des édifices romans, le gothique, avec ses voûtes en croisée d’ogives, ses arcs brisés et ses arcs-boutants extérieurs, permet d’alléger les murs, d’élancer les structures en hauteur et de rendre les édifices plus lumineux grâce à de nombreuses ouvertures. Le chef-d'œuvre de la période est la cathédrale Saint-Guy de Prague achevée par l’allemand Peter Parler. C’est à ce dernier que l’on doit également le pont Charles, auquel le souverain Charles IV fit ajouter une tour défensive qui deviendra la gardienne de la ville. Le gothique est indissociable de ce roi bâtisseur et instigateur d’une période de grande prospérité, comme en témoigne l’hôtel de ville et son horloge astronomique à Prague. Mais c’est sans doute dans les châteaux et ouvrages défensifs que les lignes fières et puissantes du gothique s’expriment le mieux. Voyez les imposantes murailles et l’étonnant système de bassins défensifs du château de Telč, ou bien encore le Hradek, petit château originel, et la tour circulaire du château de Český Krumlov. Ces deux villes ont d’ailleurs conservé intact leur tracé urbain médiéval avec leurs places et leurs dédales de ruelles et passages voûtés dans lesquels il fait bon se perdre et flâner. Ne manquez pas non plus la ville de Trebič avec sa très belle basilique Saint-Procope construite à l’intérieur d’un monastère bénédictin du XIIIe siècle, et surtout son quartier juif qui a su conserver son urbanisme médiéval. Vous y découvrirez des bâtiments typiques au rez-de-chaussée voûté et aux étages à plafonds de bois. Le cimetière juif le plus ancien de la ville date du XVe siècle et abrite des splendeurs de l’art funéraire, notamment de superbes sculptures de pierre.

Harmonieuse Renaissance

Sous l’impulsion de la dynastie des Habsbourg, Prague se transforme en cité royale où l’influence de la Renaissance italienne se lit dans les palais que se fait ériger la noblesse. Les châteaux médiévaux sont alors ceints de superbes portails et les galeries d’arcades encadrent leurs cours carrées. Le plus beau représentant de cette période Renaissance est sans conteste le Belvédère de la reine Anne, la résidence d’été des souverains édifiée dans les jardins royaux du château de Prague. Aux canons classiques de l’époque (colonnes, portiques, arcades, symétrie et harmonie), les architectes locaux vont ajouter quelques spécificités tels les hauts pignons et les grandes corniches, et vont multiplier les recours à la technique des sgraffites qui consiste à peindre la façade de deux couches d’enduits blanc et noir et à gratter ensuite la première couche pour faire apparaître un motif, imitant bien souvent des bas-reliefs en bossage. Autant d’éléments que l’on retrouve dans l’un des grands joyaux du pays : le château de Litomyšl, symbole de l’importance donnée par l’aristocratie aux résidences de campagne. La ville de Slavonice conserve également de très belles maisons aux façades Renaissance.

Splendeurs baroques

Art du mouvement, de la théâtralisation, des effets de surprise et de lumières, des courbes et des ondulations et de la profusion du décor, le baroque s’est exprimé dans toute sa splendeur à Prague. Le baroque est plus qu’un art… ici, il témoigne du triomphe du catholicisme et de la dynastie des Habsbourg. À cette époque, une famille de bâtisseurs va imprimer sa marque sur l’architecture de la ville : ce sont les Dietzenhofer. Bavarois d’origine, les frères se forment à Prague auprès du maître italien Carlo Lurago. C’est à Christoph Dietzenhofer que l’on doit l’église Saint-Nicolas. Sa nef claire et majestueuse, son dôme gigantesque, sa coupole verte qui domine le ciel pragois, ses jeux de formes entre les piliers et les voûtes créant un mouvement intérieur, ses trompe-l’œil ouvrant la voûte vers le ciel et sa façade concave et convexe en font le grand chef-d’œuvre du baroque. La Litanie des saints est une des prières les plus utilisées par le catholicisme baroque et elle aura sa traduction en architecture sur le pont Charles qui va se doter d’une cohorte de saints de pierre.

Le baroque est aussi une période de reconstruction après les troubles de la guerre de Trente Ans. Prague se dote alors de somptueux palais bien souvent l’œuvre d’architectes étrangers. Francesco Carrati imagine le palais Černín et son étonnante façade de 135 m de long, Giovanni Battista Alliprandi réalise le palais Lobkowicz articulé autour d’une forme elliptique imaginée par le Bernin, et c’est au Français Jean-Baptiste Mathey que l’on doit le château de Troja mêlant baroque romain et classicisme français à la parfaite symétrie. Ces palais et villas baroques voient également éclore un art des jardins ornés de fontaines, labyrinthes et escaliers monumentaux. Un baroque qui trouve son apogée dans l’incroyable complexe du château de l’Archevêque à Kromeriz. Les quatre ailes monumentales et baroques du château encadrent une cour trapézoïdale offrant d’étonnants jeux de perspective, tandis que des pièces en formes de grottes relient le château au jardin. Le jardin d’agrément est un authentique chef-d’œuvre italien avec sa rotonde octogonale ceinte de parterres géométriques, sa galerie ornée de bustes et statues sur 244 m de long et ses bassins et dédales labyrinthiques.

Le village historique de Holašovice, lui, est un superbe exemple du baroque populaire du sud de la Bohême. Disposées autour d’une grande place rectangulaire, ses vingt-trois fermes, organisées selon un plan en U centré sur une cour, se distinguent par leurs pignons joliment arrondis aux superbes décors de stucs et aux belles couleurs vives. Une richesse décorative poussée à son paroxysme dans le « baroque Olomouc » dont la colonne de la Sainte-Trinité est la plus fière représentante. Symbolisant la dévotion et la fierté des habitants de la ville, cette colonne impressionne par ses dimensions (35 m de haut et 17m de diamètre) et par sa statuaire, œuvre de l’artiste morave Ondřej Zahner. Voyez comment la disposition des éléments de décor crée un mouvement quasi pyramidal ! Et comment ne pas parler du style unique développé par Jan Blažej Santini que beaucoup qualifièrent de « baroque gothique » ? À Zelená Hora, ne manquez pas son église de pèlerinage Saint-Jean-Népomucène avec ses fenêtres et portes en ogives résolument gothiques, et son incroyable plan dont les rayons qui se croisent au centre de l’église déterminent la place des chapelles et dessinent une étoile, créant des jeux de perspective résolument baroques. C’est sous ses coups de crayon que la très cistercienne cathédrale Notre-Dame de Sedlec se transforme en joyau gothico-baroque et ouvre le bal d’un XVIIIe siècle qui jongle entre les styles, mêlant foisonnement baroque et lignes classiques, et réinvente l’art paysager. De nombreux châteaux se transforment en étonnante résidence d’agrément, à l’image du château de Litomyšl. Ce dernier se voit adjoindre un superbe jardin, étonnant mélange d’ordre à la française et de romantisme à l’anglaise, et surtout un magnifique théâtre aux lignes classiques dont on admire les décors d’origine. Commencé dès le XVIIe siècle, le grand projet de la famille princière de Liechtenstein se poursuit et donne naissance au paysage culturel de Lednice-Valtice, entièrement voué à démontrer le prestige de la lignée. Le château de Valtice, largement remanié aux couleurs du baroque, est le point central d’où partent toutes les avenues reliant les différents éléments du domaine. Le château de Lednice, lui, oscille entre Renaissance, baroque, classique et néogothique. Mais si le domaine impressionne tant, c’est surtout pour les travaux paysagers titanesques qui y ont été effectués : surélévation du parc de Lednice, percement d’un nouveau canal menant à la Dyje… Pavillons de chasse, temples, belvédères, obélisques, manoirs peuplent cette nature réinventée progressivement selon les canons romantiques britanniques, comme le montrent bien les Englishe Anlagen entourant l’étang. Un mélange des genres qui ouvre la voie à l’éclectisme…

De l’éclectisme au cubisme

L’apparition des styles « néo » coïncide avec le « réveil national » qui secoue le pays au XIXe siècle. Ainsi, on pastiche les styles anciens pour mieux souligner les richesses passées. À Prague, le Musée national impressionne avec son alignement de colonnes et pilastres corinthiens, son soubassement à bossage et son superbe dôme vitré. Un style néo-Renaissance que l’on retrouve dans la maison Wiehl dont on apprécie le mélange pittoresque de pignons en gradins, oriels et sgraffites colorés. Josef Mocker, lui, sera le grand maître du néogothique. On reconnaît aujourd’hui son œuvre de restauration des bâtiments médiévaux comme une contribution authentique au patrimoine culturel tchèque. C’est à lui que l’on doit notamment le château fort de Karlštejn, recréé à partir de ruines, et devenu l’un des grands emblèmes du pays. Le XIXe siècle est aussi une période de renouveau urbain pour Prague. On crée des faubourgs pour les ouvriers et classes moyennes (Smíchov, Žižkov…) au-delà des murailles qui passent d’outil défensif à élément décoratif. Des promenades sont aménagées sur les berges et de nouveaux ponts sont construits. À la fin du XIXe siècle, la ville connaît un essor économique et industriel majeur. Les constructions s’accélèrent et vont porter la marque du renouveau architectural qui souffle sur toute l’Europe… à commencer par celle de l’Art nouveau appelé Secese à Prague. Ce nouveau style défend l’idée d’une œuvre d’art totale. Formes courbes inspirées des univers animaux et végétaux, motifs repris des civilisations passées, recours à des matériaux jusque-là délaissés tels le vitrail ou le fer, la Sécession pragoise rompt avec les codes historicistes. Parmi les plus beaux représentants de ce style : la Maison municipale à Prague dont toute la décoration a été imaginée par le génial Alfons Mucha et dont le déhanchement par rapport à la voirie permet d’admirer la tour Poudrière, édifice gothique emblématique de la ville, la maison Peterka que l’on doit au grand architecte de l’époque Jan Kotěra, et l’immeuble Koruna, dont la galerie est couronnée d’une immense coupole de verre. Éclectisme et Art nouveau que l’on retrouve également dans les trois plus belles villes thermales du pays : Františkovy Lázně, Karlovy Vary et Mariánské Lázně. Somptueuses colonnades néoclassiques, motifs floraux voluptueux et aériens révélant des chefs-d’œuvre de sculptures et de ferronneries, étonnants théâtres et casinos et majestueux établissements de bains… ces villes se transforment en véritables musées à ciel ouvert. Puis, à l’Art nouveau va succéder le cubisme. Très présent en peinture, on ne connaît que peu de témoins architecturaux de ce style… et la plupart sont à Prague. Caractérisé par un travail des formes géométriques et anguleuses, par l’éclatement de la forme et la décomposition de la façade en multiples facettes inclinées et saillantes, le cubisme étonne. C’est à Josef Chochol que l’on doit la façade cubiste de la « maison pour Trois Familles » dans Vyšehrad. Mais la plus belle réalisation cubiste reste la maison à la Vierge Noire de Josef Gočár qui cherche à dramatiser la masse en créant un effet théâtral dans la disposition des volumes imposants fondus dans cette teinte rouge granuleuse. Un autre mouvement va faire une apparition éclair dans la cité pragoise : le rondocubisme, qui privilégie l’emploi des formes rondes et cylindriques et le recours aux couleurs nationales (rouge et blanc) comme dans la Banque des légions de Josef Gočár.

Fonctionnalisme et brutalisme

Les années 1920 marquent l’apparition du fonctionnalisme. Influencé aussi bien par le Bauhaus que par les enseignements d’Otto Wagner, ce courant a pour seule devise : la forme suit la fonction. On rejette toute ornementation superflue et l’on privilégie les lignes épurées, la lumière naturelle et les matériaux de qualité tels le verre, l’acier ou le béton armé.  Parmi les grands représentants de ce courant, notons, à Prague, l’immeuble Bata sur la place Venceslas avec ses bandes continues de panneaux vitrés, le palais Veletržní (palais des Foires) de Josef Fuchs et Oldřich Tyl dont on admire la perfection des volumes et la pureté des formes, ou bien encore la Caisse des assurances sociales qui, avec ses treize étages, est souvent considéré comme le premier gratte-ciel de la ville. Le quartier de Villa Baba, lui, abrite trente-trois villas imaginées par différents architectes. Toutes ont une identité propre, mais notons quelques caractéristiques communes : minimalisme décoratif, toits plats, saillies des balcons et des marquises, monochromie des façades (souvent blanches), grandes baies rectangulaires. On est ici dans l’idéal domestique de l’architecture progressiste. Ce concept d’habitat individuel sera poussé plus loin par Adolf Loos dans sa villa Müller dans le quartier de Střešovice où il met en pratique sa théorie du Raumplan, qui consiste à agencer les volumes des différentes pièces d’une maison selon leur importance fonctionnelle et représentative. La villa se transforme ainsi en somme de cubes imbriqués reliés par des escaliers. La noblesse des matériaux fait, quant à elle, office d’ornementation. Autre sublime villa de l’époque : la villa Tugendhat à Brno, chef-d’œuvre signé Mies van der Rohe. Faite de dalles de béton armé soutenues par des poutres d’acier, la villa innove avec ses délicates cloisons de bois de rose et d’onyx délimitant l’espace de façon presque imperceptible. Le jardin d’hiver et les grandes fenêtres y font entrer une agréable lumière naturelle. En matière d’habitat collectif, les architectes fonctionnalistes imaginent les maisons communes, vision démocratique d’une architecture pensée pour tous où les cellules de logement individuel et d’équipements collectifs sont imbriquées les unes dans les autres. Après-guerre, ces principes fonctionnalistes, notamment en matière d’habitat collectif, seront très largement repris par les Soviétiques, mais avec moins de souci esthétique. Entre 1948 et 1989, les périphéries des grandes villes tchèques voient apparaître de grands ensembles massifs et isolés réalisés avec des matériaux bon marché et préfabriqués. À Prague, certains de ces ensembles sont reliés au centre par le métro qui fait son apparition, grâce à un partenariat entre la Tchécoslovaquie et l’URSS, un partenariat symbolisé par la station Moskeveska (aujourd’hui station Andel), exacte réplique d’une station russe. Dans les années 1950, le réalisme socialiste est employé dans des constructions monumentales tout à la gloire du régime, comme avec l’hôtel International à Djevice, qui rappelle les gratte-ciel staliniens moscovites. À partir des années 1970, le béton devient le matériau phare d’édifices oscillant entre brutalisme et expressionnisme architectural où le béton se voit associé au verre et à l’acier. Parmi les réalisations les plus étonnantes, notons, à Prague, l’architecture high-tech de la tour de télévision de Žižkov, haute de 216 m, la Nová scéna de Karel Prager, écrin couvert de 4 306 briques de verre, ou bien encore l’Assemblée fédérale bâtie sur le concept de ville sur la ville avec ses piliers et passerelles reliant les différents espaces. Mais s’il ne fallait conserver qu’un seul exemple de cet expressionnisme de béton, ce serait bien sûr l’antenne de télévision du mont Jested. Sa forme étonnante d’hyperbole rotative tout en béton armé valut à son architecte, Karel Hubáček, de recevoir le prix Auguste Perret… le Graal de la modernité !

Depuis 1990

À Prague, la réalisation emblématique du début des années 1990 est la « Maison qui danse » de Frank Gehry et Vlado Milunić. Rebaptisé « Ginger et Fred » par les Pragois, cet immeuble a défrayé la chronique par son association de deux édifices, l’un en verre, l’autre en béton, qui semblent danser, comme emportés dans un mouvement d’ondulation. L’autre grand architecte à être intervenu à Prague est Jean Nouvel. On lui doit l’élégant immeuble Zlatý Anděl dont les courbes semblent suivre celles du tracé de la route. Le long du quai Náplavka, impossible de manquer les étonnantes fenêtres pivotantes elliptiques en verre organique, aux allures de hublots, permettant l’accès aux anciens bâtiments de stockage réhabilités en restaurants et cafés. Parmi les très beaux projets contemporains tchèques, citons également l’église de la Restituta Béatifiée à Brno, étonnante structure circulaire de béton éclairée d’un ciel de vitrail et reliée par une passerelle à une tour dont le sommet s’éclaire le soir tel un phare, le bâtiment entièrement recouvert de verre translucide, symbole du renouveau de la verrerie Lasvit à Nový Bor, le toit ondulé (et accessible aux piétons) du nouvel édifice de verre, de béton et de bois du célèbre vignoble Lahofer, ou bien encore la tour d’observation de bois et d’acier au sommet de la colline Velká Deštná. Mais loin de tous ces projets pharaoniques, les architectes tchèques cherchent surtout aujourd’hui à concilier développement économique et sauvegarde du patrimoine en privilégiant les techniques artisanales et les matériaux nobles et le plus possible locaux. Ils se placent ainsi en directs héritiers de Jože Plečnik, architecte du château de Prague de 1911 à 1935, qui imagina une architecture épurée, entre histoire et modernité. Un harmonieux dialogue entre les époques que l’on retrouve au château de Helfstyn dont les ruines Renaissance ont désormais un nouvel écrin de verre et d’acier. Le parc archéologique de Pavlov, lui, abrite un nouvel édifice à la présence quasiment imperceptible. Enterré, le bâtiment continue ainsi la juxtaposition de strates d’habitat, se plaçant à la suite de vestiges millénaires !