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Le football, le sport national

La République tchèque est une excellente nation du football. Fondée sur les ruines de la grande Tchécoslovaquie en 1993, la sélection nationale a commencé fort en atteignant la finale de l’Euro 1996. Depuis, les résultats sont plus décevants, malgré un quart de finale lors de l’Euro 2012, avec une seule participation à la Coupe du monde en 2006 (défaite lors de la phase de groupes). Il n’empêche que le pays a formé durant toutes ces années d’excellents joueurs de football qui ont fait le bonheur des grands clubs européens. À commencer par Pavel Nedvěd, la légende de la Juventus de Turin et digne successeur d’un certain Zinédine Zidane sous le maillot bianconero. Il convient aussi de citer Petr Čech, le gardien emblématique des Londoniens de Chelsea notamment, Vladimír Šmicer et Milan Baroš, vainqueurs de la Ligue des champions en 2005 avec Liverpool, Jan Koller, le puissant avant-centre du Borussia de Dortmund et de Monaco, Jaroslav Plašil, l’ancien talentueux milieu de terrain des Girondins de Bordeaux, Karel Poborský, champion d’Angleterre avec Manchester United en 1997, ou encore la nouvelle star du Bayer Leverkusen l’attaquant Patrik Schick.

Panenka, un geste pour l’histoire. Le mot panenka est une façon désinvolte de tirer un penalty, par une pichenette tirée au milieu du but, qui trompera le gardien ayant anticipé un tir fort en plongeant à droite ou à gauche. Ce geste a été ainsi baptisé en l’honneur d’Antonín Panenka, le premier joueur à l’avoir réalisé devant les caméras du monde entier pour offrir de titre de championne d’Europe à la Tchécoslovaquie face à la grande équipe de RFA en 1976.

Le hockey sur glace, une passion partagée par tous

Avec le football, c’est l’autre passion nationale. La République tchèque a signé de nombreux exploits, au sommet desquels la victoire lors des Jeux olympiques d’hiver de Nagano en 1998, lorsqu’elle s’imposa successivement devant le Canada et la Russie. Il faut dire qu’aujourd’hui encore, les Tchèques cultivent un mépris sportif viscéral contre le Canada et l’ex-URSS, leurs éternels rivaux sur la glace. La sélection nationale (classée 6e mondiale en 2021) a également remporté de nombreux titres de championne du monde (six titres, dont le dernier en 2010). Aux Jeux olympiques, après la frustrante 4e place à Pyeongchang en Corée du Sud en 2018, la République tchèque n’a pu faire mieux qu’une 9e place lors des Jeux de Pékin en 2022. Au niveau national, comme en football, le leadership se dispute entre le Sparta Prague et le Slavia Prague.

Une destination de sports d’hiver

Côté ski alpin, les pentes ne sont pas assez fortes pour en faire la raison d’un voyage. Cependant, certaines stations sont très prisées par les locaux comme par les visiteurs de passage. On prendra naturellement la direction du parc national de Krkonoše (appelé également le parc national des Monts des Géants), la plus haute chaîne montagneuse du pays. C’est ici que l’on trouve Špindleruv Mlýn, un ancien petit village de montagne devenu la « capitale » du Krkonoše et la station de ski la plus connue et la plus courue de République tchèque. Bien qu’elle ne possède que 25 km de pistes, il y a de quoi s’offrir quelques sensations. Sinon, d’autres stations permettront aussi de promener ses spatules, comme Pec pod Sněžkou, la « grande » station à l’est du parc national. On peut aussi chausser ses skis à Rokytnice, qui s'étend entre 630 m et 1 312 m.

Peu pentues, les montagnes tchèques sont donc naturellement le paradis du ski de fond, une activité que l’on peut pratiquer un peu partout dans le pays. Dans les Krkonoše donc où la grande voie des monts des Géants offre 90 km de pistes parfaitement balisées aux fondeurs qui s’élanceront d’Harrachov au pied du mont Čertova Hora (1 020 m). Au programme : deux jours de glisse entre vallées et sommets. On pourra aussi se rendre en Bohême du Sud dans le massif de la Šumava pour pénétrer dans des forêts mystérieuses ou vers les monts Métallifères à la frontière allemande. La saison de ski s’étend de fin novembre à début mars et, dès les premières neiges, même la capitale et ses alentours se transforment en une piste de ski de fond géante !

En été, à l’assaut des sentiers

Randonnée. Dès la fonte des neiges, la République tchèque devient le paradis des randonneurs, notamment dans ses parcs nationaux. Dans les Krkonoše, les pistes de ski de fond deviennent des chemins de randonnée et les télésièges sont toujours en fonctionnement pour les marcheurs, observés par les rapaces. Le massif de la Šumava offre de nombreux sentiers dans les hautes collines boisées. Les randonneurs y croisent régulièrement des lynx et les ornithologues seront aux anges. Pour transpirer un peu, on peut aussi arpenter le parc de la rivière Dyje en Moravie du Sud ou les forêts du parc national de la Suisse tchèque. Outre les parcs nationaux, on chaussera aussi ses chaussures de randonnée dans les nombreuses réserves naturelles comme celles des Carpates blanches, du Český Ráj, de Pávala ou de Třeboň.

Cyclisme-VTT. Les Tchèques adorent aussi le vélo et le VTT et, à l’instar de la randonnée, dès les beaux jours les routes des plus belles régions du pays sont envahies par les cyclistes en famille, pendant que les pistes de montagne sont dévalées par les amateurs de sensations fortes. Les Tchèques n’hésitent pas à investir beaucoup d’argent pour un beau vélo. On le transporte ensuite en voiture ou en train pour parcourir la région de Třěbon, les Šumava ou autres durant les longues journées d’été. De nombreuses pistes cyclables ont vu le jour ces dernières années, vous permettant ainsi de visiter tout le pays. La Moravie et le Sud de la Bohême sont très propice aux balades sur deux roues. 

Un pays de thermalisme

La République tchèque recèle des trésors géologiques aux vertus bienfaisantes. Très tôt, le pays a tiré parti des nombreux cours d’eau qui irriguent le territoire. Les cures thermales ont attiré des personnalités telles que Goethe, Tolstoï, Nietzsche, Ibsen, Twain, Clemenceau, Chopin ou Chateaubriand (mais aussi Philippe Noiret ou Gérard Depardieu…). Jetez un coup d’œil sur les vitrines des restaurants de Karlovy Vary. Ainsi, non seulement les soins prodigués à Karlovy Vary, Mariánské Lázně ou Franntiškovy Lázně sont impressionnants, mais l’élégance de l’architecture de ces stations n’a pas d’égal en Europe centrale. Ces trois villes ont d’ailleurs été inscrites au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco en 2021 au titre des « grandes villes d’eaux d’Europe », avec huit autres cités thermales européennes.