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Les saisons

Sachez tout d’abord que la nature est éblouissante de beauté tout au long de l’année ! Le printemps débute en mai. Après une fabuleuse éclosion qui ne dure que quelques jours (fêtée par la nuit du Walpurgis du 30 avril au 1er mai), surgit le court et intense été, chaud, lumineux et vivifiant. C’est en juillet que les températures sont les plus élevées. En Laponie, tablez sur 20 °C en moyenne sachant que le thermomètre peut atteindre les 30 °C. Cependant, l’été est aussi la saison des moustiques et ils sont très nombreux dans cette région ! À la Saint-Jean, la lumière du jour brille pendant 20h dans le Sud. Au nord du cercle polaire, à Utsjoki, le soleil ne se couche plus entre la mi-mai et la fin juillet. Souvenir impérissable garanti... Dès la fin du mois d’août, le temps se rafraîchit. En Laponie, la ruska, le fabuleux automne lapon de septembre, est magnifique. Les feuillages déclinent alors leurs éclats mordorés et rouges. Les premières neiges recouvrent généralement le nord du pays d’octobre à la mi-mai.

Le mois le plus agréable pour voyager en Laponie en hiver est le mois de mars, il y fait plus chaud et l’enneigement est à son maximum, les jours durent plus longtemps. Il faut éviter la période de dégel en mai. En été, la Laponie est très agréable en juin ou en septembre, car il y a moins de moustiques. Le sud de la Finlande est blanc, quant à lui, entre novembre et la fin du mois de mars bien que la neige soit de moins en moins tenace. L’hiver finlandais, s’il est, certes, très froid, reste sec. Les températures extrêmes paraissent ainsi beaucoup plus supportables. Pas de panique, les habitations finlandaises sont parfaitement isolées, systématiquement dotées d’un double, voire triple vitrage. Pour en savoir un peu plus sur le climat et la météo, consultez sur Internet : www.foreca.com (en anglais).

L’hiver 2019, qui a été particulièrement doux, inquiète. L’une des conséquences les plus dramatiques est l’absence de migrations des oiseaux. À terme, les espèces nordiques risquent de manquer d’espaces, une reproduction qui risque de commencer trop tôt et engendrait un manque de nourritures pour les oisillons… Autre gros problème, au zoo d’Helsinki, deux ours bruns se sont réveillés début 2020, après seulement deux mois d’hibernation. Un véritable problème puisqu’à terme, en plus de chambouler totalement leur cycle, les cellules vieillissent plus rapidement chez les animaux raccourcissant leur période d’hibernation.

Le soleil de minuit et la nuit polaire

Entre les mois de mai et de juillet, le soleil de minuit éclaire le ciel lapon d’une lumière diaphane.

Le soleil de minuit a lieu en été, et dans la zone entre le sud du cercle antarctique et le nord du cercle arctique. La Terre gravite autour d’un axe incliné par rapport au soleil. Ainsi, en été, le pôle Nord est orienté vers le soleil. Au-delà du cercle polaire, on ne voit pas le soleil se coucher pendant plusieurs semaines, c’est ce qu’on appelle le « jour polaire ».

A contrario, l’astre diurne disparaît totalement dans le Grand Nord, entre la fin du mois de novembre et le début du mois de janvier : c’est le kaamos, la longue nuit polaire.

Et cette période permet aussi l’observation des aurores boréales... Peut-être aurez-vous la chance d’assister à ce spectacle extraordinaire. De nombreuses légendes existent à ce sujet, notamment chez le peuple sâme. La recherche scientifique a néanmoins permis de percer le mystère des aurores boréales, ces magnifiques couleurs rouges, violettes, vertes, bleues ou blanches qui s’étirent comme des rubans dans l’immensité froide du ciel arctique et antarctique (aurores australes). C’est aux éruptions du soleil que l’on doit ces inoubliables apparitions. D’un point de vue scientifique, c’est « le résultat de la collision de particules chargées énergétiquement avec des atomes en atmosphère de haute altitude. Ce vent solaire est ensuite dirigé dans l'atmosphère par le champ magnétique de la Terre. »
Il faut que la nuit soit la plus sombre possible et être au-dessus de la latitude 60°N. Les particules solaires, en pénétrant dans l’atmosphère terrestre, libèrent en effet leur énergie (protons et électrons) au contact des molécules de gaz comme l’oxygène et l’azote. Le festival de teintes et de nuances peut commencer… La Laponie par sa proximité du pôle constitue l’un des sites majeurs pour l’observation de ces phénomènes naturels inouïs. De mars à mai (période idéale), entre 22h et 22h30 de préférence, levez la tête… Vous ne l’oublierez jamais.

En Laponie

Le climat est d’une extrême rudesse. La nuit polaire, à l’étrange ciel violet, s’étire sur plusieurs semaines en hiver. Les températures peuvent alors descendre jusqu’à -45 °C avec une épaisseur de neige de 60 à 90 cm et une épaisseur de glace tout aussi spectaculaire de 50 à 65 cm sur les lacs. Au printemps et en automne, le seuil thermique est de 5 °C, au-delà il annonce le printemps et la fonte des neiges et des glaces; en dessous de 5 °C, il annonce l’automne. En été, le soleil ne se couche plus. La journée polaire dure environ 73 jours de soleil sans arrêt dans les régions les plus au nord. Les neiges disparaissent vers la fin mai et les systèmes lacustres sont délivrés des glaces au mois de juin en Laponie. Le thermomètre remonte alors à près de 20 °C (c’est le soleil de minuit).