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Le lac Khövsgöl © Gonzalo Buzonni - Shutterstock.Com.jpg

Les chaînes montagneuses

Le pays s'élève en moyenne à 1 580 m au-dessus du niveau de la mer et ne possède que trois chaînes de montagnes.

L'Altaï. Ce système montagneux s'allonge sur plus de 1 000 km de la pointe ouest au sud-ouest du pays et délimite la frontière entre la Chine, la Russie et la Mongolie. Sa largeur, qui varie de 150 à 300 km, et ses sommets, qui culminent à plus de 4 000 m d'altitude, en font la chaîne montagneuse la plus massive et la plus élevée de Mongolie. Avec 4 373 m d'altitude, le mont Kutjen Uul, anciennement Nayramadlin Orgil, est par ailleurs le point culminant de l'Altaï comme du pays.

En raison de leur altitude – une quarantaine des montagnes de l'Altaï s'élèvent à plus de 4 000 m –, certains sommets de la chaîne sont recouverts de neiges éternelles. On y trouve également des glaciers, dont le plus grand de Mongolie, le glacier Potanine – nommé d'après l'explorateur russe Grigori Potamine –, qui s'étend sur environ 14 km de longueur.
Les versants du massif n'étant pas soumis aux mêmes types de climat, ils offrent des paysages et une flore très différents. Ainsi, le sud-ouest est verdoyant et recouvert de forêts quand le nord-est, aride voire semi-désertique, présente une végétation clairsemée.

Le Khangaï. Moins ancienne que l'Altaï, la chaîne du Khangaï est plus érodée : ses montagnes ne culminent qu'à 3 000 m d'altitude en moyenne. Atteignant les 3 905 m de hauteur, le mont Otgon Tenger en est le point culminant. Situé à 400 km à l'ouest d'Oulan-Bator, le Khangaï étend ses massifs sur près de 500 km d'est en ouest et 300 km du nord au sud. Il occupe ainsi une grande partie du centre et du centre-nord du pays. À l'est et au sud-est, ses montagnes viennent se fondre dans le désert de Gobi tandis qu'à l'ouest et au sud, elles rejoignent l'Altaï.

Le sol du Khangaï est essentiellement d'origine volcanique. On y trouve encore de nombreuses sources d'eau chaude, des cônes ou encore des champs de lave, alors que ses vallées sont recouvertes de forêts et de pâturages alpins.

Les monts Khentii. De moindre importance, le Khentii est une chaîne de montagnes moins élevée que les deux précédentes, dont le mont culminant, l'Asralt Khairkhan, se dresse à peine à 2 800 m d'altitude. Située au nord-est d'Oulan-Bator, le long de la frontière russe, cette région est dite « des trois rivières » car c'est là que les cours d'eau Onon, Tula et Kerlen prennent leur source. Cette région, propice à l'agriculture, est très irriguée et boisée.

Les rivières et les grands lacs

Si, au sud, les quelques cours d'eau ne se jettent dans aucune mer et vont se perdre dans le désert ou les lacs salés, la Mongolie possède en revanche un vaste système fluvial dans le nord, composé principalement du fleuve Selenge et de son affluent, le Delgermörön, qui viennent alimenter le lac Baïkal via l'Ienisseï. Au nord-est, les rivières mongoles rejoignent les cours de l'Amour et de l'Argoun qui vont se jeter dans l'océan Pacifique.
Seule la Selenge est navigable, alors que le pays compte plus de 4 000 cours d'eau. Elle est rejointe par l'Orkhon, le plus long fleuve de Mongolie, qui serpente sur 1 124 km.
Niché au creux de chaînes montagneuses, le lac Khövsgöl, le deuxième plus grand de Mongolie et l'un des plus anciens du monde, étend ses eaux transparentes sur 136 km de long et 36 km de large. Gelé tout l'hiver, il est considéré comme sacré par les Mongols. Il représente par ailleurs 65 % des réserves d'eau douce de la Mongolie. Entouré de chaînes montagneuses – les Saïan orientaux au nord et les monts Tarbagatai au sud –, le lac se distingue par ses abords recouverts de taïga. Cette forêt de pins, de mélèzes, de cèdres et de bouleaux en fait la région la plus boisée du pays. Elle recouvre également les régions montagneuses du Khentii et du Khangaï. Le nord abrite de nombreuses sources d'eau minérales, chaudes ou froides, qui sont utilisées pour leurs vertus thérapeutiques.
Parmi les 1 500 lacs mongols, une majorité sont situés à l'ouest du pays et remplis d'eau salée. C'est le cas du lac Uuvs, qui s'impose comme le plus grand de Mongolie avec une superficie de 3 350 km2.

Les steppes

Ces immenses plaines forment les paysages les plus connus de la Mongolie. Le terme « steppe » vient du russe et désigne une formation végétale constituée d'étendues d'herbes immenses, quasiment dépourvues de tout arbre. Ces prairies alpines, caractérisées par des touffes herbeuses, sont localisées surtout à l'est et au centre du pays, au sud du Khangaï. Elles occupent la dépression partant du sud-ouest vers le nord-est, du Gobi vers la frontière chinoise. L'aridité des steppes croît à mesure que l'on descend dans le sud, jusqu'à ce qu'elles s'estompent dans le désert de Gobi. Au nord, la steppe rencontre la forêt, essentiellement constituée de conifères, qui recouvre environ 5 % du territoire.

Le désert

Au sud de la Mongolie, le célèbre désert de Gobi s'étend sur près d'un tiers de la surface du pays et recouvre également une partie de la Chine. C'est l'un des déserts les plus vastes du monde, et il continue de s'agrandir chaque année de 10 000 km2. En mongol, son nom fait référence à une dépression semi-aride, et non à un désert en tant que tel. Bien que les voyageurs aient en tête l'image de dunes de sable, le Gobi peut surprendre pour la variété de ses paysages : tour à tour rocheux et montagneux, il peut aussi prendre la forme de vastes plaines de terre ou de steppe sur lesquelles pousse une végétation diffuse.

Découpage administratif

Les aïmags. La Mongolie est divisée en 21 provinces appelées aïmags, elles-mêmes sous-divisées en 315 districts ou sum. Avec 850 km2 et seulement deux sums, la province d'Orkhon, située au nord, est la plus petite du pays. Les aïmags les plus étendus sont ceux du sud : les provinces d'Ömnögovi et de Govi-Altaï couvrent respectivement 165 400 et 141 400 km2. Après Oulan-Bator, la province la plus peuplée est celle de Khövsgöl, qui regroupe quelque 121 000 habitants.

Oulan-Bator. La capitale est administrée séparément. Son statut, unique dans le pays, est comparable à celui d'une municipalité. Elle est scindée en neuf düüreg : Bagakhangai, Baganuur, Bayangol, Bayanzürkh, Chingeltei, Khan-Yül, Nalaikh, Songinokhairkhan, Sükhbaatar. Ces derniers regroupent 151 khoroo qui constituent la dernière subdivision administrative mongole.

Avec une superficie de 4 704 km2, Oulan-Bator est l'un des territoires les plus petits de la Mongolie, et paradoxalement le plus peuplé. La ville s'étend sur une quinzaine de kilomètres du nord au sud, et sur une trentaine de kilomètres d'est en ouest. Située dans une vallée encaissée de la Tuul, à 1300 m d'altitude, elle est entourée de quatre montagnes sacrées, localisées approximativement aux quatre points cardinaux. Au nord, à l'est et à l'ouest, se dressent respectivement le Chingeltei Uul, le Bayanzurkh Uul et le Songino Khairkhan, qui ont donné leurs noms aux düüreg bâtis à leur pied. Au sud s'élève le Bodg Khan Uul, le mont le plus sacré de tous et la raison pour laquelle la ville a été implantée dans la région.