Guide du Malawi : Santé

Avant votre départ pour le Malawi, comme pour tout autre pays d'Afrique subsaharienne, il est nécessaire de se renseigner sur les conditions sanitaires locales afin d'adapter traitements prophylactiques et médication à votre type de voyage (saison, durée, moyens de transport, type d'hébergement, itinéraire envisagé ou programmé...). Il est également indispensable de s'enquérir sur les vaccins requis avant de vous envoler pour Lilongwe ou Blantyre. Consultez un spécialiste de médecine tropicale, que ce soit dans un Institut Pasteur ou dans un service hospitalier dédié aux maladies infectieuses et tropicales, afin d'obtenir un traitement et des conseils personnalisés. Prévoyez un laps de temps conséquent entre votre consultation et votre départ : certains vaccins (que ce soit une primo-vaccination ou un rappel) nécessitent l'administration de deux doses ou plus injectées, à intervalles précis, sur une période d'un mois. Rassurez-vous : en respectant quelques mesures basiques de prévention et d'hygiène, en observant scrupuleusement les prescriptions médicales et en étant à jour concernant les vaccinations vous ne devriez rencontrer aucun problème de santé durant votre séjour.

Eau. Dans de très nombreux pays, dont le Malawi fait partie, l'eau est le principal ennemi du voyageur. Statistiquement, 1 voyageur sur 2 est touché par la turista au cours des 48 premières heures, et 80 % des maladies contractées en voyage sont directement imputables à une eau contaminée. Certes, une turista est - heureusement - souvent bénigne ; mais une diarrhée contractée en zone à risque peut aussi dissimuler des amibes, des giardias, des bactéries ou des virus, pouvant être vecteurs de maladies graves (typhoïde, choléra, dysenterie...). La plus grande prudence s'impose donc. Il ne suffit pas d'éviter de boire de l'eau du robinet : les glaçons, les aliments lavés avec de l'eau impure ou le brossage des dents avec l'eau du robinet - même dans un hôtel de grand standing - sont des vecteurs de contamination.

Mieux vaut donc prévenir que guérir : acheter si possible des bouteilles d'eau capsulées (mais attention, il ne faut pas qu'elles arrivent décapsulées sur la table, car certains petits malins n'hésitent pas à remplir la bouteille avec l'eau du robinet !), faire bouillir l'eau (le café et le thé sont des boissons " sûres "), éviter les crudités ou les fruits non pelés (suivre la devise : " lavés, pelés, bouillis ou rejetés ! "), bannissez les glaçons... Et un bon conseil : ayez toujours sur vous des comprimés désinfectants ; rien n'est plus simple : 1 comprimé dans votre gourde ou dans votre bouteille de 1 litre et vous êtes tranquille pour votre trek ou simplement pour vous brosser les dents ou pour boire un peu d'eau en pleine nuit ou même pour laver vos fruits...
Selon le lieu, les circonstances ou le type de voyage, on ne trouve pas partout des bouteilles capsulées et on ne peut pas toujours faire bouillir son eau.
Avant de partir, vous pouvez acheter du Micropur forte, seul produit sur le marché qui purifie l'eau rapidement (élimine bactéries, virus, giardia intestinalis et amibes) et permet à l'eau de rester potable ; sinon, il existe aussi Aquatabs ou Hydroclonazone (le moins cher, mais le goût en chlore est très prononcé et seules les bactéries sont éliminées...).
Pour les plus aventureux, un filtre à eau est indispensable pour filtrer l'eau boueuse. Les filtres Katadyn répondent aux attentes de ces baroudeurs avec plusieurs modèles, dont le célèbre filtre bouteille qui permet d'avoir de l'eau potable instantanément sans pomper.

Conseils

Pour recevoir des conseils avant votre voyage, n'hésitez pas à consulter votre médecin. Vous pouvez aussi vous adresser à la société de médecine des voyages du centre médical de l'Institut Pasteur au ✆ 01 45 68 80 88 (www.pasteur.fr/fr/sante/centre-medical) ou vous rendre sur le site du ministère des Affaires étrangères à la rubrique " Conseils aux voyageurs " (www.diplomatie.gouv.fr/voyageurs). 

En cas de maladie ou de problème grave durant votre voyage, consultez rapidement un pharmacien puis un médecin.

Être prudent dans la nature

Insolation et déshydratation

Les rayons du soleil, extrêmement forts au Malawi, obligent à prendre certaines précautions. Buvez régulièrement et en grande quantité (environ 2 litres par jour) et augmentez votre consommation de sel. Contre les insolations, évitez les expositions trop brutales et prolongées au soleil et n'oubliez pas chapeau et lunettes lors de vos sorties en véhicule tout-terrain découvert. Durant les safaris pédestres, crème solaire et protection pour les lèvres, de type beurre de cacao, sont de rigueur pour les peaux sensibles.

Serpents, araignées, scorpions et autres douceurs du même genre

Que les esprits inquiets se rassurent, le risque de succomber à la morsure d'un serpent ou à une piqûre de scorpion ou d'araignée est minime, voire inexistant. On relève néanmoins quelques espèces peu sympathiques dans la catégorie des reptiles : le légendaire mamba noir (cf. Kill Bill de Quentin Tarantino !) et la vipère heurtante, par exemple. Les serpents, il faut le savoir, sont de nature farouche et tendent toujours à s'esquiver à la moindre vibration de pas humain. Bref, en vérifiant vos chaussures chaque matin (évitez de les laisser devant la tente pendant la nuit) ainsi que votre sac à dos avant de le mettre sur vos épaules, en regardant où vous mettez les pieds en marchant et en veillant à fermer le zip de votre tente, vous ne devriez pas rencontrer de soucis. Si toutefois un accident se produisait, gardez votre sang-froid et agitez-vous le moins possible. En attendant les secours, vous pouvez éventuellement poser un bandage sur toute la longueur du membre touché (mais surtout pas de garrot  !) et le maintenir immobile. Installez-vous à l'ombre et chargez vos compagnons, le cas échéant, d'observer l'animal pour en faire une description précise à l'hôpital.

Maladies et vaccins

La vaccination antiamarile (contre la fièvre jaune) est la seule obligatoire ; l'injection du vaccin doit être effectuée dans un centre agréé. Nous vous conseillons d'être à jour dans vos vaccinations habituelles, comme le DTP ou le BCG, et de vous faire vacciner contre les hépatites A et B ainsi que la typhoïde (si vous avez déjà été vacciné contre l'une ou plusieurs de ces maladies, vérifiez que vous soyez toujours immunisé ; vous aurez éventuellement besoin d'un rappel). Selon la durée, le type, la saison et la région du séjour, d'autres vaccins devront être envisagés : rage et méningite bactérienne. Consultez un docteur spécialisé en médecine tropicale, dans la mesure du possible, au moins deux mois avant le départ (que ce soit pour une primo-vaccination ou un rappel) ; ce dernier pourra en outre vous prodiguer de précieux conseils concernant la prophylaxie antipaludique et vous prescrire, le cas échéant, un traitement adapté.

Bilharziose

La bilharziose est la maladie tropicale entraînant le plus haut taux de mortalité après le paludisme (200 millions de personnes atteintes dans le monde). Après une période d'incubation allant de trois semaines à six mois, la maladie se manifeste par de fortes fièvres, du sang dans les urines ou des réactions allergiques cutanées. La meilleure prévention est de limiter tout contact avec les eaux stagnantes non salées. La bilharziose se soigne très bien une fois détectée.

Chikungunya

Le virus chikungunya est un arbovirus à ARN thermosensible. La transmission du virus se fait d'homme à homme par l'intermédiaire de moustiques du genre Aedes. Après une période d'incubation de quatre à sept jours, une fièvre élevée apparaît brutalement, accompagnée d'arthralgies (douleurs articulaires), qui peuvent être intenses, et touchant particulièrement les extrémités (poignets, chevilles, phalanges). L'évolution de la maladie est le plus souvent favorable et sans séquelles, et dans de rares cas, elle se développe vers une phrase chronique marquée par des arthralgies persistantes qui provoquent une incapacité de plusieurs semaines voire plusieurs mois.

Choléra

Cette infection contagieuse provoque des diarrhées brutales et très abondantes, entraînant la déshydratation. En l'absence de traitement, une infection majeure est fatale dans la moitié des cas. L'efficacité du vaccin n'est pas absolue : il ne protège que la moitié des sujets vaccinés. La prévention contre cette maladie est semblable à celle contre les autres maladies diarrhéiques.

Dengue

La dengue a effectué une percée significative en 2019 avec plus de 40 000 cas recensés et 62 décès dans le pays, soit presque le double qu'en 2018 ! Mais dès l'été suivant, le phénomène est retombé avec à peine 700 cas enregistrés. La dengue, jadis connue sous le nom de grippe tropicale ou de petit palus, est une infection virale, propre aux pays tropicaux. Elle est rarement mortelle. Les symptômes sont identiques à ceux d'une forte grippe : fièvre importante, maux de tête, courbatures, asthénie... Ne surtout pas prendre d'aspirine.

Fièvre jaune

La vaccination contre la fièvre jaune n'est pas obligatoire si vous venez d'Europe, d'Amérique du Nord, d'Océanie ou d'Asie. Elle est cependant obligatoire (sauf contre-indication) pour les enfants de plus de 9 mois et les adultes, jamais vaccinés, ayant effectué un séjour préalable ou transité plus de 12 heures dans les pays d'Afrique ou d'Amérique du Sud où la fièvre jaune est endémique (cas des voyages itinérants sur plusieurs pays).

Paludisme

Le pays est, à l'exception de quelques zones, impaludé. Consultez votre médecin pour connaître le traitement préventif adapté : il diffère selon la région, la période du voyage et la personne concernée (dans certains cas très précis, ce traitement prophylactique n'est pas recommandé). En tout état de cause, il est absolument nécessaire de rencontrer un médecin en cas de forte fièvre survenant durant votre séjour ou dans le mois suivant votre retour au bercail. En plus des cachets, réduisez les risques de contraction du palu en évitant les piqûres de moustiques (répulsif, vêtements couvrants, moustiquaire...). Entre le coucher et le lever du soleil, a fortiori près des points d'eau stagnante, les risques de se faire piquer sont les plus élevés.

Typhoïde

La fièvre typhoïde est une infection bactérienne qui se traduit par de fortes fièvres, une diarrhée fébrile et des troubles de la conscience. Les formes les plus graves peuvent engendrer des complications digestives, neurologiques ou cardiaques. La période d'incubation de la maladie varie entre dix et quinze jours. La contamination se fait par les selles ou la salive, de manière directe (contact avec une personne malade ou un porteur sain) ou indirecte (ingestion d'aliments contaminés : crudités, fruits de mer, eau et glaçons). Le vaccin, actif au bout de deux à trois semaines, vous protège pour trois ans. En cas de contamination et de non-vaccination préventive, un traitement par les fluoroquinolones sera préconisé.

Centres de vaccination

Les vaccinations mentionnées dans le calendrier vaccinal sont effectuées gratuitement dans les services de vaccination du secteur public (Centre de Protection Maternelle et Infantile, service municipal ou départemental de vaccination, par exemple). Renseignez-vous auprès de votre mairie ou du Conseil général de votre département.

La vaccination contre la fièvre jaune ne peut pas être effectuée par votre médecin traitant : vous devez vous rendre dans l'un des centres de vaccination habilités à effectuer la vaccination antiamarile et à délivrer les certificats internationaux de vaccination contre la fièvre jaune.

En cas de maladie

Un réflexe : contacter le bureau de représentation de la France, ou celui de l'Union européenne. Il se chargera de vous aider, de vous accompagner et vous fournira le cas échéant la liste des médecins francophones. En cas de problème grave, c'est aussi lui qui prévient la famille et qui décide du rapatriement. Pour connaître les urgences et établissements aux standards internationaux : consulter les sites www.diplomatie.gouv.fr et www.pasteur.fr.

Assistance rapatriement – Assistance médicale

Rapatriement sanitaire par les opérateurs de cartes bancaires. Si vous possédez une carte bancaire Visa®, EuroCard® MasterCard®, vous bénéficiez automatiquement d'une assurance médicale et d'une assistance rapatriement sanitaire valables pour tout déplacement à l'étranger de moins de 90 jours (le paiement de votre voyage avec la carte n'est pas nécessaire pour être couvert, la simple détention d'une carte valide vous assure une couverture). Renseignez-vous auprès de votre banque et vérifiez attentivement le montant global de la couverture et des franchises ainsi que les conditions de prise en charge et les clauses d'exclusion. Si vous n'êtes pas couvert par l'une de ces cartes, n'oubliez surtout pas de souscrire une assistance médicale avant de partir.

Assurance-Assistance médicale. Sachez tout d'abord qu'il est possible de bénéficier des avantages de la Sécurité sociale, même à l'étranger. À l'international, des garanties de Sécurité sociale s'appliquent et sont mises en oeuvre par le Centre des liaisons européennes et internationales de Sécurité sociale (www.cleiss.fr), chargé d'aiguiller les ressortissants dans leurs démarches. Mais cette prise en charge a ses limites. C'est pourquoi souscrire à une assurance maladie peut s'avérer très utile. Les prestations comprennent la plupart du temps le rapatriement, les frais médicaux et d'hospitalisation, le paiement des examens de recherche ou le transport du corps en cas de décès.

Hôpitaux – Cliniques – Pharmacies

Si la plupart des villes malawites sont dotées d'un hôpital, seules Blantyre et Lilongwe disposent d'infrastructures s'approchant de nos standards occidentaux. On peut également trouver des dispensaires et de petites cliniques privées en zones rurales. Les professionnels de santé sont globalement bien formés, notamment ceux ayant étudié au sein du College of Medicine de Blantyre.

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