De l’aéroport au centre-ville en Guinée

Quand vous le pouvez, le mieux est d'anticiper votre arrivée en organisant votre accueil à l'aéroport et votre transfert vers votre hôtel avant d'atterrir. Les grands hôtels de la place, mais aussi certains plus modestes peuvent organiser votre prise en charge dès la sortie de l'aérogare. Le plus souvent, c'est une prestation supplémentaire mais qui vous assure une arrivée en toute sérénité.

Si vous n'avez pas la possibilité de vous organiser avant, vous pourrez toujours faire appel aux taxis qui sont présents dès la sortie de l'aérogare sur le parking de l'aéroport. Avant de vous engager avec l'un d'entre eux, précisez bien le lieu où vous devez vous rendre et discutez du prix de la prestation. Nombre d'avions atterrissant de nuit, les tarifs sont alors plus élevés qu'en journée. Pour une course de l'aéroport vers le centre-ville de Kaloum, il faut compter entre 60 000 FG et 80 000 FG en journée et entre 150 000 FG et 200 000 FG la nuit.

Transports en commun en Guinée

Pour se déplacer à Conakry, différents modes de transport existent plus ou moins chers, plus ou moins sûrs. Les taxis jaunes et minibus sont présents sur les principaux grands axes avec des tarifications au tronçon. Il faut un peu d'expérience pour comprendre qui va où, mais c'est le moyen de transport le plus courant et le plus économique. Les tuk-tuks fonctionnent également sur le même principe mais sur trois roues.Il est aussi possible de négocier avec un de ces taxis pour qu'il vous amène là où vous souhaitez. Il faut alors préciser : « déplacement » et donner votre destination. Le chauffeur, s'il est libre, vous y emmènera directement. Attention de bien demander le prix avant de vous embarquer, pour limiter les mauvaises surprises.Certains taxis-moto ont des chasubles les identifiant clairement, mais la plupart n'en ont pas. Si vous voulez prendre un moto-taxi, le mieux est de vous positionner au bord de la route et de faire signe aux motos qui passent. Vous n'aurez généralement pas longtemps à attendre pour qu'un chauffeur s'arrête. Vous donnez alors votre destination qui déterminera le prix de la prestation. La tarification est aussi fonction du nombre de tronçons parcourus, un tronçon coûtant 5 000 FG.Attention, rares sont les pilotes vous proposant un casque. Généralement, ils s'en réservent l'usage. À vous de voir si vous acceptez les risques ou si vous vous procurez votre propre casque.Quelques bus de la Sotragui (société publique de transport) circulaient encore en 2021, mais avec la plupart de ses véhicules à l'arrêt, la fin de ce service public semblait proche.Pour se déplacer à l'intérieur du pays, le taxi-brousse est le moyen le plus efficace (un peu plus cher que les rares bus, mais surtout plus sûrs et plus rapides). Les gares routières sont appelées gares-voitures et sont généralement en plein centre-ville à proximité du marché, sauf à Conakry, où la gare principale est à Bambeto (depuis qu'elle a déménagé de Madina). Les taxis-brousse sont essentiellement des Renault Nevada ou des Peugeot 505 break (de moins en moins nombreuses), prévus pour neuf passagers adultes. Pour un peu plus de confort, vous pouvez réserver et payer deux places et ainsi avoir le siège passager avant pour vous seul. Un vrai luxe ! Pour gagner du temps, prenez les voitures six places (sans le chauffeur), un peu plus chères, mais qui partent aussi plus rapidement. Car ici pas d'horaires, les taxis partent lorsqu’ils sont pleins. Le mieux est d’aller à la gare le matin vers 7h, pour être prêt pour les premiers départs. Attention : dans les petites villes, mieux vaut venir tôt, car le premier départ est souvent le dernier. Il est possible de réserver la veille, mais ce n’est pas toujours très sûr, car les chauffeurs risquent d’avoir oublié le lendemain et vendu plus de places que possible. Par contre, les tarifs que les chauffeurs vous donnent sont en général les tarifs applicables à tous (vous pouvez vérifier auprès du syndicat) ; n’essayez pas de marchander. Pour toutes ces raisons, il est conseillé de prévoir large du point de vue du temps, lorsque vous utilisez ce mode de déplacement.À ces tarifs, il convient d’ajouter le prix des bagages. Les prix des liaisons intervilles sont indiqués dans les villes concernées. En général, lorsque vous désirez vous rendre à un village intermédiaire, vous paierez le prix qui correspond au tronçon de route concerné, toujours de ville à ville.

Vélo, trottinette & co en Guinée

À Conakry, vous verrez peu, voire pas du tout de deux-roues non motorisés. Et pour cause, faire du vélo ou de la trottinette ici relève certes d'un certain courage, mais surtout d'une bonne dose d'inconscience. Au milieu de la circulation anarchique, erratique de la capitale, les dangers sont partout. Comme il n'y a pas de trottoirs ou si peu et pas de pistes cyclables sur les voies de circulation, vous ne serez nulle part en sécurité. À déconseiller, donc.

Sur les routes et pistes de l'intérieur du pays, la pratique du deux-roues est nettement moins dangereuse du point de vue de la circulation. Par contre, la prudence est de mise quand même car les voies sont souvent parsemées d'embûches (trous béants, dos d'âne hors normes, animaux errants, travaux non ou mal signalés…) et d'autant plus à l'approche et dans les villages et les villes.

Avec un chauffeur en Guinée

Les loueurs de voiture avec chauffeur sont essentiellement basés à Conakry. Quelques sociétés de location proposent des prestations qualitatives, mais encore souvent c'est le bouche à oreille (à travers les réseaux sociaux) qui permet de trouver un prestataire. Les tarifs de location sont plutôt relativement élevés, l'état globalement moyen, voire mauvais des routes expliquant pour une bonne part cette réalité.

Si vous partez avec un chauffeur sur plusieurs jours, il est d'usage de lui payer ses repas (sauf si le contrat de départ spécifie autre chose).

Pour avoir un véhicule et un chauffeur à disposition, vous pouvez aussi opter pour la solution du « déplacement » d'un taxi sur une ou plusieurs journées. Vous devrez alors négocier le tarif à la journée avec le chauffeur afin qu'il vous accompagne où vous souhaitez.

En voiture en Guinée

Un permis de conduire international vous sera en général exigé si vous prenez le volant sur le territoire guinéen. N'oubliez pas que ce permis n'est valable que si vous avez également votre permis national.Pour l’approvisionnement en essence ou gasoil, il y a des stations-service dans toutes les villes et parfois même dans des lieux improbables au milieu de nulle part. Il faut dire que le trafic s'est fortement accru ces dernières années et la demande en carburant a donc explosé. Malgré tout, il arrive parfois que les pompes soient vides (l'approvisionnement de tout le pays se faisant par des camions-citernes, le respect des délais n'est pas toujours garanti) ; il faut alors s'approvisionner au marché noir (les bouteilles de couleur orangée proposées sur les bords des routes sont à cet effet) ou prévoir un bidon d’avance dans la voiture. Le litre d'essence est à 12 000 FG, de même que le gasoil en août 2022.Les mécanos et les vulcanisateurs (réparateurs de pneus) sont très présents au bord des routes. En cas de panne, si vous n'avez pas de chauffeur, ils sauront la plupart du temps trouver une solution à votre problème et/ou faire une réparation de fortune pour vous permettre de reprendre la route ; mais sans aucune garantie. Mieux vaut avoir quelques outils, quelques notions de base en mécanique et une roue de secours en bon état (à vérifier avant de partir).Sur 13 585 km de routes nationales et régionales, les portions asphaltées augmentent chaque année, mais se dégradent aussi dans le même temps. Les camions surchargés et les pluies diluviennes de certains mois sont les causes principales de ces dégradations. Concernant le réseau des pistes, un fort pourcentage est en mauvais état. Compte tenu de la pluviométrie, d’importantes dépenses annuelles seraient nécessaires pour entretenir l'ensemble de ce réseau. Elles ne sont que très partiellement engagées.De plus, il convient de toujours rester prudent, car le parcours est semé d’embûches : il vous faudra slalomer entre les bœufs et les moutons qui divaguent, éviter les tas de riz ou autres céréales qui sèchent sur le bord de la chaussée, les véhicules garés en plein milieu de la voie sans signalisation, les voitures qui coupent les virages, les ralentisseurs de 10 cm de haut qui ne sont pas indiqués… Les vitesses sont limitées à 100 km/h sur la route et 50 km/h dans les villages, mais il n’y a aucun radar ; à vous de prendre vos responsabilités.Il est fortement déconseillé de conduire la nuit, car les pièges qui vous guettent le jour sont encore plus dangereux de nuit. Il faut mentionner les vaches tout particulièrement dans le Fouta-Djalon, qui se comportent en vaches sacrées indiennes et semblent affecter les routes pour passer la nuit. À notre avis, l’idéal quand on se déplace en voiture est de prévoir une petite tente, un jerrican d’eau potable ainsi qu’un petit réchaud, pour être indépendant ou pour pallier tout imprévu.Les signalisations sont assez bonnes sur les routes goudronnées, qui sont relativement récentes, mais lorsque vous arrivez sur les pistes, il n’y a presque plus de panneaux. Comme il y a très peu d’embranchements et généralement uniquement dans les villes, il vous sera facile de vérifier, en cas de doute, votre chemin auprès de la population locale.

Aux frontières. La Guinée a des frontières communes avec six pays, la Guinée-Bissau, le Sénégal, le Mali, la Côte d'Ivoire, le Liberia et la Sierra Leone. Depuis ces différents pays, il existe plusieurs points de passage possibles, mais avec des routes et/ou des pistes plus ou moins « faciles ». Pour info, il n'est pas possible d'obtenir un visa aux frontières. Il faut anticiper et faire une demande sur la plateforme e-visa. Quelques informations pour les voyageurs transfrontaliers. Depuis la Guinée-Bissau, le principal point de passage se situe vers le nord entre Gabu-Buruntuma et Saréboïdo-Koundara. Depuis Bissau, la route est un mélange de bitume et de piste. Au point de passage entre les deux pays, la piste est plus mauvaise, mais à partir de Koundara, de nouveau du goudron. Plus au sud, il existe un autre point de passage entre Quebo-Cuntabane et Dabiss-Boké, mais sur cet axe la piste est vraiment mauvaise. Le trajet se fait principalement avec des motos-taxis. Sinon, il faut un bon 4 x 4. À éviter d'août à octobre. Depuis le Sénégal, le point de passage le plus courant et le plus facile se situe sur l'axe entre Manda-Kalifourou et Sambaïlo-Koundara. Route bitumée en bon état, en venant de Dakar ou de Casamance. Autres points de passage possibles, plus à l'est au niveau de Kédougou-Dindéfélo et Mali ville, la piste est, sur cet axe, très délicate et réservée aux 4 x 4, avec chauffeur expérimenté. Et encore… Depuis le Mali, l'axe entre Bamako-Naréna et Kourémalé-Siguiri est goudronné tout du long. C'est LE point d'entrée en Guinée depuis le Mali. Depuis la Côte d'Ivoire, le principal axe d'entrée est situé entre Danané-Gbapleu et N'Zo-Lola, le plus au sud. Cet axe est bitumé. Il est très fréquenté, notamment par les commerçants transfrontaliers. Autres points de passage possibles, mais à déconseiller fortement : l'axe entre Odienné et Sinko-Beyla, mais aussi entre Odienné et Mandiana. Un enfer loin de tout ! Depuis le Liberia : on entre en Guinée par l'axe Voinjama-Daro  pour atteindre Macenta ou par Ganta-Diecké pour atteindre N'Zérékoré. Que de la piste… Un enfer en saison des pluies. Depuis la Sierra Leone : l'axe « naturel » pour rentrer en Guinée est celui entre Kambia et Pamélap-Forécariah. C'est une route bitumée qui permet de relier les capitales des deux pays, en moins de six heures de route. Un deuxième point de passage, non bitumé avec quelques passages délicats côté guinéen, est situé sur l'axe entre Kamakwie-Fintonia et Madina-Oula-Kindia. Idéal pour relier le Fouta plus au nord !

Les attrape-touristes en Guinée

Que ce soit les taxis-voitures ou les taxis-motos, les « clandos » (non officiels) existent un peu partout et il est bien souvent difficile de les distinguer des officiels. Ils vous proposeront la plupart du temps les mêmes tarifs que les officiels. Prendre un taxi clando peut être embêtant, surtout sur les longues distances car à chaque contrôle des hommes en tenue (il en reste quelques-uns sur les routes), vous risquez de perdre du temps.