Le cricket, le grand sport populaire

Pour les mauvaises langues européennes, il serait si ennuyeux que les Britanniques n’auraient jamais réussi à l’exporter ailleurs que dans leurs colonies ! L’Inde a joué son premier match officiel contre l’Angleterre en 1932. Après sa deuxième victoire en Coupe du monde (en 2011), créée en 1975, elle occupe le deuxième rang en nombre de victoires derrière l’Australie (5). Demi-finaliste de l’édition 2019, l’Inde a organisé la dernière Coupe du monde à l’automne 2023. Dans le pays, le cricket suscite encore plus d’enthousiasme que le football dans l’Hexagone, c'est une véritable passion ! Et, depuis les années 1980, ce sport a aussi contribué à l’apaisement des relations entre l'Inde et le Pakistan, une autre équipe nationale très renommée. Certains politologues parlent même de « diplomatie du cricket ».

Le hockey, un sport national

Le hockey sur gazon a été introduit en Inde par les Britanniques. L’Inde a joué pour la première fois aux Jeux olympiques d’Amsterdam, en 1928. Sport national, le hockey a rapporté à l'Inde une belle série de médailles d’or olympiques (8 médailles d’or). C'est entre 1928 et 1956, que le pays bat tous les records en gagnant 6 médailles d’or consécutives, marquant 178 buts et en en concédant seulement 7. La dernière Coupe du monde de hockey sur gazon s'est déroulée à Bhubaneswar et Rourkela en janvier 2023 et l'Inde s’est fait éliminer en huitièmes de finale par les Néo-Zélandais.

Un pays de badminton

Le poona, un jeu de raquette indien pratiqué par les officiers de l'empire britannique dans les années 1860, est l’ancêtre du badminton. Il se pratique en salle, sur un court, long de 13,40 m et large de 5,18 m, avec des raquettes légères et un volant. Si les compétitions sont largement dominées par le voisin chinois, ce sport olympique a rapporté trois médailles, une en argent et deux en bronze à la délégation indienne. L’Inde organisera la 30e édition des Championnats du monde en 2026.

Le kabaddi, un sport millénaire

C'est un sport d’équipe populaire en Inde, mais aussi au Pakistan, au Bangladesh et en Asie du Sud-Est, au Japon et en Iran. Vieux de plus de 4 000 ans, le kabaddi est un sport d’équipe populaire dans l’Inde rurale. Son nom est fréquemment clamé lors des matchs. C’est un mot dérivant d'un terme hindi signifiant « retenir son souffle », une action d’ailleurs cruciale dans ce sport. C’est une sorte de « balle au prisonnier » entre deux équipes composées de sept hommes qui s'affrontent sur un terrain.

Yoga et bien-être

Vous trouverez de nombreuses activités liées au bien-être physique, psychique et spirituel : yoga, méditation, massages, soins ayurvédiques, cours d'art martial kéralais traditionnel, retraites dans des ashrams...

Yoga. Le pays est imprégné de deux philosophies différentes, regroupant chacune des courants de pratiques très variés. Il y a les philosophies stika qui reconnaissent l’autorité des Veda tels que l’hindouisme, et celles qui les rejettent. L'objectif de l'enseignement du yoga est d'atteindre la libération des schémas qui génèrent la souffrance. Celui qui pratique le yoga est désigné sous le nom de yogi. Il existe deux pratiques distinctes du yoga, le Hatha-Yoga et la Bhakti Yoga. Le Hatha-Yoga consiste en la pratique d’exercices particuliers, dont le but est de renforcer la maîtrise du corps et de l’esprit jusqu’à la libération d’une conscience supérieure. Le yoga que l’on connaît en Occident est une forme dérivée et souvent épurée de sa substance spirituelle. Le Bhakti Yoga consiste en l’adoration et le culte dévotionnel d’un dieu personnel. Son fondateur, Basava, rejette la suprématie des brahmanes et le système des castes. La Bhakti est facilement accessible. Bien qu'elle ne supprime pas l'injustice inhérente au système des castes, elle procure aux individus un répit temporaire.

Ayurveda. L’ayurveda est un système holistique de médecine dont le but est de fournir des conseils relatifs à l’alimentation et au style de vie afin que les personnes saines puissent le rester et que les autres puissent améliorer leur santé. Il est très répandu au Kerala. De nombreuses écoles vous proposent des formations, de la plus superficielle à la plus poussée. Vous trouverez ces établissements dans votre guide, de Kannur à Chowara, en passant par Kozhikode.

Des côtes paradisiaques

Au Kerala, la côte de Malabar offre des plages de sable blanc peu fréquentées, bordées de palmiers au nord, et des stations balnéaires plus festives dans le sud, comme à Varkala, véritable petit coin de paradis où l’on oublie le reste du monde en dégustant du poisson et des fruits de mer fraîchement pêchés, à l’ombre des cocotiers. Certaines de ces plages sont d’étroites bandes de sable coincées entre la mer d’Arabie et les backwaters, offrant des paysages idylliques (à Marari Beach, sur l’île de Vypeen à Kochi ou encore à Poovar, dans le sud de l’État).

Les backwaters, des sites uniques au monde

Cet ensemble de lacs, de rivières, de canaux et de marais, situé au cœur d’une végétation tropicale luxuriante longeant la côte de Malabar, constitue le plus souvent l’apogée d’un séjour au Kerala. Une croisière à bord d’un houseboat, glissant lentement le long des canaux ombragés par les palmiers, est une expérience inoubliable. C’est également une opportunité pour observer la vie des petits villages. C’est une expérience accessible même pour les voyageurs à petit budget. Les backwaters les plus fréquentés sont ceux du sud du Kerala mais on en trouve également dans le nord, près de Nileshwar. La saison la plus propice à leur visite s’étale de septembre à mai.

Des réserves naturelles captivantes

L’Inde compte presque une centaine de parcs nationaux, ainsi qu’une multitude de réserves naturelles, dont certains des plus prestigieux se trouvent au Kerala. Espérer entrevoir un tigre en liberté (dans les réserves naturelles de Periyar Widlife Sanctuary et de Wayanad) ou observer des éléphants, léopards, singes, ours ou oiseaux dans leur milieu naturel, constitue une étape incontournable. Situés dans les montagnes des Ghâts occidentaux, ces parcs ont été créés pour préserver une biodiversité parmi les plus riches au monde, par conséquent leur accès est souvent limité à des visites guidées (à pied, en jeep, en bateau, ou encore à dos d’éléphant !), afin de ne pas perturber un écosystème déjà fragile. Lors de la mousson, plusieurs de ces parcs ferment, aussi renseignez-vous bien avant de vous y rendre. Les possibilités d’hébergement étant souvent limitées, mieux vaut réserver à l’avance.