Découvrez le Togo : Que rapporter ? (artisanat...)

Des batiks aux sculptures en bois, en passant par les tissages traditionnels et la poterie, l'artisanat togolais est assez diversifié dans ses formes, mais ne présente pas beaucoup d'originalité par rapport aux autres pays d'Afrique de l'Ouest. Toutefois, il reste très apprécié des voyageurs qui désirent rapporter un souvenir de leur visite au Togo. On trouvera ces souvenirs un peu partout dans le pays, sur les marchés artisanaux, mais surtout à Kpalimé, qui est le centre artisanal le plus réputé du pays. Chaque région a d'ailleurs sa spécificité à l'instar de la ville de Sokodé, connue pour ses tissages traditionnels, ou encore Pya, pour ses poteries et ses objets forgés. Au village artisanal de Lomé, vous pourrez apprécier plusieurs artisans à l'œuvre, et peut-être trouver quelques cadeaux originaux. Dans tous les cas, il vous faudra négocier avec les marchands pour obtenir un juste prix.

Le batik, un art répandu en Afrique de l’Ouest

Le batik est une technique très ancienne de teinture et d'impression de motifs sur des pièces de tissu en vue d'utilisations rituelles ou pour faire des vêtements. Avec le batik, c'est tout un ensemble de techniques et de savoir-faire qui permettent de décorer des étoffes de toutes dimensions. L'ancienne Égypte, les Hindous et bien d'autres peuples connaissaient déjà cette technique. Introduit en Afrique noire avec la colonisation, cet art fait aujourd'hui partie du patrimoine culturel du continent. Cette technique de teinture sur tissu est fondée sur le principe que la cire et l'eau ne se mélangent pas. L'application préalable de la cire empêche la couleur de pénétrer le tissu. Grâce à des jeux de dessins, de cire et de teintures textiles juxtaposés et superposés sur l'étoffe, on obtient un effet décoratif d'une grande beauté. Le dessin est réalisé sur l'étoffe bien tendue sur une table, à main levée selon l'imagination de l'artiste ou selon une maquette déjà existante. La cire est ensuite appliquée sur le tissu, sur toutes les parties qui devront être protégées des teintures. On prépare alors un bain de teinture en mélangeant de la poudre à de l'eau froide ou chaude. Les teintes sont appliquées sur l'étoffe par frottements légers du pinceau. La toile est ensuite séchée à l'ombre, à l'abri des rayons du soleil pour éviter que les cires fondent, ce qui provoquerait le mélange des teintes.

La poterie, l’artisanat des femmes

Pratiquée essentiellement par les femmes, la poterie traditionnelle est fabriquée à mains nues, parfois avec un tour, puis cuite dans un four traditionnel. On distingue deux types de poterie : la poterie domestique et la poterie rituelle. La poterie domestique est surtout composée de vaisselle en terre cuite, dont les jarres à huile, à bière, à eau et les petits bols à sauce. La poterie traditionnelle ne se distingue pas tellement dans ses formes de la rituelle, seule une ornementation symbolique permet de les différencier. Elle est essentiellement utilisée pour les rites et les cérémonies traditionnelles. On y garde l'eau des ablutions purificatrices, les breuvages cérémoniels, les offrandes aux dieux et aux ancêtres. Dans certains endroits comme à Pya, dans le nord du Togo, la poterie est encore produite de manière entièrement artisanale, sans tour. Pour la cuisson des poteries, la technique la plus couramment utilisée est celle de la cuisson en plein air. Elle a lieu généralement dans un endroit situé à l'extérieur du village, où l'on creuse une cuvette pour placer les poteries sur un fond de branches sèches et de paille où l'on met le feu. La cuisson peut durer entre quatre et six heures, et même se prolonger toute la nuit. Le feu éteint, on retire les pots à l'aide d'un long bâton.

Les tissages, un artisanat en voie de disparition

Les tissages traditionnels subissent depuis plusieurs années la concurrence des tissus imprimés. Leur prix de revient trop élevé, l'abandon des costumes traditionnels, l'évolution des modes sont quelques-uns des facteurs qui ont entraîné une crise importante dans le secteur. On trouve toutefois encore quelques centres de tissage traditionnel dans le nord du pays, dans les régions de Dapaong, de Kara et de Sokodé. Ce sont des petits ateliers où souvent les tisserandes se sont associées en groupements. Dans le sud du pays, les ateliers prennent la forme de petites et moyennes entreprises. Ces ateliers sont issus de la grande tradition des tissages des Éwé et des Ashanti. On rencontre, du sud au nord, différents types de métiers à tisser. Les métiers verticaux ont un cadre de bois de forme rectangulaire où les fils passent autour de la barre de bois supérieure et de la barre inférieure. Les métiers horizontaux, dits « métiers soudanais », ont été introduits par les Peuls au VIIIe siècle et sont apparus dans la région vers le XVIIe siècle. Ce métier est souvent monté à l'air libre et utilisé principalement par les hommes. Il se compose d'une partie fixe, le « bâti », et d'une partie mobile, le « harnais ».

La vannerie, un artisanat prometteur

La plupart des grands marchés présentent tous les articles de vannerie de l'artisanat local. La vannerie n'est que rarement colorée et presque toujours de teinte naturelle. Parmi les objets les plus populaires, les nattes font partie du mobilier et des aménagements de base. Les nattes stores, en nervures de palmes, sont liées entre elles par des brins de raphia ou d'écorce. Elles font souvent office de porte à l'entrée des cases ou d'auvent, de store ou de toiture. Les nattes en bandes tressées sont fabriquées surtout dans le nord du pays. On trouve également toutes sortes de paniers et d'objets à usage domestique, de tamis et de claies. Certaines compagnies étrangères ont commencé à investir au Togo dans cette filière en proposant des formations aux Togolais, en introduisant des plants ou en rachetant les paniers en osier. Elles y voient un marché écologique et surtout prometteur.

D’autres idées-cadeaux

La sculpture sur bois est très pratiquée dans le sud du pays et particulièrement à Kpalimé, où vivent de nombreux artisans sculpteurs. Elle n'offre pas d'originalité particulière par rapport aux pays voisins, mais bénéficie d'une bonne réputation en ce qui concerne les bois utilisés : ébène, acajou, iroko. Les objets sculptés peuvent prendre différentes formes : animaux (éléphants, girafes), scènes quotidiennes (femmes stylisées en ébène, pileuses de fufu), ustensiles de cuisine (verres, saladiers), jeux (awalé). Quant aux calebasses, elles sont encore très utilisées dans la vie domestique mais peuvent être un joli objet de décoration. Elles proviennent du fruit du calebassier, dont la forme est variable. Les fruits arrivés à maturité sont alors vidés puis séchés. Dans les régions de Mango et de Dapaong, les décorateurs utilisent la technique de la pyrogravure et incisent l'écorce externe à l'aide d'une lame rougie au feu. Dans la région de Tchamba (Sokodé), la technique diffère. L'écorce est grattée et incisée à l'aide de lames et de couteaux en fer. Les dessins représentent soit des formes géométriques, soit des animaux symboliques. Certaines sont transformées en luminaires et offrent un effet original dans les intérieurs occidentaux.

Organisez votre voyage avec nos partenaires au Togo
Transports
Hébergements & séjours
Services / Sur place
Envoyer une réponse