AL DRAGONE
Un restaurant bien connu des habitants, niché dans le cadre enchanteur d’une grotte de la vieille ville. En bas, dans l'intimité d'une plus petite grotte, le dîner se fait en musique. Cuisine traditionnelle des Pouilles à base de produits frais et régionaux, avec quelques touches de créativité : tentez, par exemple, les pâtes à l'encre de seiche aux supions, zestes de citron et pesto de persil, ou les orecchiette aux tomates et cacioricotta. Belle sélection de vins qui, dans cet environnement rupestre, trouvent des conditions de conservation idéales !
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Avis des membres sur AL DRAGONE
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Questions fréquentes :

L’accueil fut poli et cordial, le lieu impressionnant. Le cadre, théâtral, promettait une expérience mémorable. Malheureusement, seule la mise en scène tenait ses promesses. Le plat de pâtes aux oursins, que j’espérais iodé et vibrant, s’est révélé d’une fadeur désarmante. Comment peut-on ôter toute la puissance marine de l’oursin ? Ce plat, plus fantôme que festin, n’a laissé qu’un souvenir délavé.
Le même désarroi s’est prolongé avec les gambas flambées au calvados. Un intitulé prometteur, mais une exécution déconcertante. On sent que le produit, en soi, est de qualité – mais il est livré sans la moindre mise en valeur. Les gambas sont passées rapidement à la poêle, arrosées de calvados, puis brièvement flambées en salle… et c’est tout. Ni réduction, ni jus, ni infusion des arômes. Aucune trace du feu, aucune empreinte du fruit. Ce n’était pas un plat, c’était une démonstration. J’ai déjà dégusté ailleurs des gambas au calvados où l’alcool se liait à la chair avec sensualité, où le flambage était un moment de cuisine, pas un effet de scène. Ici, il ne restait qu’une carapace vide de goût – et une étincelle pour les yeux, pas pour les papilles.
Le vin, lui, était honnête – simple et bien choisi. Le service, bien que discret, est resté courtois.
Payer des prix qui se veulent référencés par les meilleures guides pour des plats qui trahissent l’esprit, la passion et la mémoire de la cuisine des Pouilles, voilà une offense au palais et à l’intelligence de tout gastronome venu en Italie pour autre chose que du spectacle.
En résumé : personnel irréprochable, décor théâtral, mais la véritable essence culinaire des Pouilles est restée enfouie dans les pierres de votre grotte. Si vous ambitionnez réellement de servir la cuisine de ce terroir, laissez les artifices au carnaval et remettez la bonté au cœur de vos assiettes.