Guide de SIENNE - SIENA : Population et langues

Démographie

L'Italie est peuplée de 60,63 millions d'habitants environ (estimation janvier 2011), d'où une densité de 206 hab./km² (en comparaison, la France, peuplée par une population presque numériquement égale, présente une densité de 110 hab./km²). Les régions les plus peuplées sont la Lazio, la Lombardie, la Campanie, la Sicile et le Piémont. La Toscane compte aujourd'hui environ 3,7 millions d'habitants (estimation 2011) avec une densité de 162 hab./km², alors que l'Ombrie, avec 900 790 habitants, affiche une densité de 107 hab./km². En comparaison, la Sardaigne atteint une densité de 69 hab./km² tandis que la Lazio culmine à 330 hab./km². Les régions du Centre, de forte tradition agricole, souffrent très fortement de l'exode rural. Si l'on adapte les critères hexagonaux à l'Italie, on considère qu'environ 90 % de sa population est urbaine (76 % pour la France). Florence (368 901 hab.), Pérouse (166 667 hab.), le long de l'Arno (où se concentre la majeure partie de la population active) ou la région Nord-Ouest (de Livourne : 160 742 hab. à Pistoia : 90 147 hab.) restent les points d'ancrages principaux de la population. La distribution sexuelle est assez homogène : 49 % d'hommes, pour 51 % de femmes. L'espérance de vie est de 79,9 ans pour les hommes et de 82,9 ans pour les femmes, l'une des plus élevées d'Europe, voire du monde. Pour 2050 il est prévu qu'elle sera de 82 ans pour les hommes et de 88 ans pour les femmes.

Immigration

Traditionnellement pays d'émigration et ce jusqu'aux années 1960, l'Italie est devenue progressivement une terre d'immigration. Dans les années 1990, l'Italie a reçu des réfugiés en provenance de l'ex-Yougoslavie et du Kosovo, ainsi que de Somalie. Officiellement, la dernière estimation en date, début 2007, établissait à un peu moins de trois millions le nombre d'immigrés vivant en Italie. Mais le pays doit faire face à des vagues d'immigration clandestine, plus particulièrement par voie de mer. Les télévisions européennes ont ainsi montré les bateaux par lesquels arrivaient les Albanais sur la côte des Pouilles, et les Africains sur l'île de Lampedusa, en particulier depuis la crise du monde arabe (depuis début 2011, beaucoup d'exilés en provenance de Tunisie ou de Lybie sont morts par noyade en tentant la traversée sur des embarcations de fortune). La question de la régularisation se pose donc avec beaucoup d'acuité. 690 000 clandestins ont obtenu en 2003 leur régularisation. Avec un taux de natalité extrêmement faible, l'un des plus faibles d'Europe (9 ‰ par an, contre 13 ‰ pour la France), les questions de renouvellement de la population et, par extension, les questions d'immigration sont fondamentales. L'immigration a augmenté de plus de 12 % en une décennie.

Une estimation récente assure que les immigrés munis d'un permis de séjour en Italie représentent 5,3 % de la population, un chiffre inférieur à celui de ses voisins (7,5 % en France et en Grande-Bretagne ; 8,9 % en Allemagne). Mais l'immigration y est beaucoup plus récente, souvent de première génération, plus visible et donc loin d'être intégrée. L'Italie n'est pas un pays reconnu pour être une terre d'accueil. La Commission européenne a critiqué plusieurs fois les procédures italiennes et les renvois de bateaux de clandestins en eaux territoriales, vers l'Afrique, sans même avoir examiné les demandes d'asile. Le fichage des Roms ou la création d'un délit d'immigration clandestine ont également été pointés du doigt. En juillet 2009, la Commission européenne avait fait savoir qu'elle désirait examiner la " compatibilité " de certaines lois italiennes avec le droit communautaire. Les disputes entre Bruxelles et le gouvernement Berlusconi sur le sujet sont récurrentes.

Langue

Charles Quint disait : " On parle à Dieu en espagnol, aux hommes en français, aux chevaux en allemand, et aux femmes en italien ! " Comme idiome littéraire, l'italien n'apparaît pas avant le XIIe siècle. C'est la plus tardive des langues romanes. Seul le latin était alors utilisé. L'aristocratie préférait même parler le provençal ou le français. Pourtant, peu à peu, s'est constituée et formalisée une langue, grâce à des auteurs tels que Dante, Boccace ou Pétrarque. Ceux-ci utilisaient le dialecte toscan. Cette évolution fut progressive, puisque, à la fin du XIIIe siècle, Marco Polo écrivait son très célèbre Il Milione en franco-vénitien... Les progrès du toscan seront soutenus par Bembo en Vénétie et par les poètes du XVIe siècle, même si les différents dialectes ont façonné de manière décisive le visage et le caractère des régions. En fonction de son histoire - son unification récente - et des différentes influences qu'elle a subies, chaque région, chaque province, voire chaque ville a son propre dialecte, plus ou moins encore utilisé de nos jours. Ces langues ont une base commune de latin et de grec, qui s'est tout d'abord mêlée aux langues préexistantes, puis enrichie d'emprunts aux différents envahisseurs barbares, notamment germains. Suite à l'Unité italienne, il a bien fallu tout de même harmoniser tout cela. Parmi toutes les langues du pays, le toscan s'est donc imposé comme base de l'italien actuel. Mais pourquoi est-ce le toscan qui s'est imposé comme langue, alors que l'Unité avait plutôt mis en valeur le Piémont ? Comme dit précédemment, la littérature avait déjà imposé le toscan grâce à ses trois grands auteurs, piliers de la littérature italienne : Dante, Pétrarque et Boccace. Mais c'est surtout pendant la Renaissance que cette langue s'affirme, grâce au rôle de Florence et à ses multiples échanges avec la plupart des régions italiennes.

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