Guide de SIENNE - SIENA : Politique et économie

Politique
Structure étatique

La Constitution italienne entrée en vigueur le 27 décembre 1947 définit l'Italie comme " une République démocratique, fondée sur le travail " (voir : art. 1 - Principes fondamentaux).

L'Italie est donc une république démocratique parlementaire dont la principale institution politique est le Parlement (Assemblée nationale) se composant de la Chambre des députés (630 membres dont 12 élus parmi les Italiens résidant à l'étranger) et du Sénat de la République (315 sénateurs). Ces deux chambres exercent collectivement la fonction législative. Le Parlement est élu au suffrage universel par les Italiens ayant atteint l'âge de 18 ans pour l'élection des députés et celui de 21 ans pour les sénateurs.

Le pouvoir exécutif est confié au président du Conseil et à des ministres qui constituent ensemble le Conseil des ministres. Le président du Conseil (actuellement Silvio Berlusconi) dirige la politique générale du gouvernement et en est responsable. Les élections législatives ont lieu tous les 5 ans mais, compte tenu de la situation politique instable dans laquelle l'Italie s'est trouvée depuis l'après-guerre, la majorité parlementaire est très volontiers et souvent rompue, ce qui donne lieu à de nouvelles élections environ tous les 2 ou 3 ans.

Le président de la République (depuis 2006, Giorgio Napolitano) est élu tous les 7 ans par le Parlement réuni en séance plénière. Son pouvoir consiste à représenter la Nation. Il n'a que peu d'influence sur la vie politique de l'Etat, même s'il peut, après consultation de leurs présidents, dissoudre les deux chambres ou une seule d'entre elles. Cependant, aucun acte du président de la République n'est valable s'il n'est contresigné par les ministres qui l'ont proposé et qui en assument la responsabilité, ce qui a été fait dans le but d'éviter que l'Etat sombre sous le joug d'une dictature personnelle.

Au niveau local, l'Italie est divisée en régions, provinces et communes, des collectivités territoriales autonomes depuis les années 1970 et ayant des pouvoirs et des fonctions qui leur sont propres dans les domaines administratifs, législatifs et fiscaux fixés par la Constitution. Un représentant de l'Etat, résidant au chef-lieu de la région, exerce les fonctions administratives appartenant à l'Etat et les coordonne avec celles exercées par la région. Les régions sont au nombre de 21 (Piémont, Val d'Aoste, Lombardie, Trentin-Haut-Adige, Vénétie, Frioul-Vénétie Julienne, Ligurie, Emilie-Romagne, Toscane, Ombrie, Marches, Latium, Abruzzes, Molise, Campanie, Pouilles, Basilicate, Calabre, Sicile, Sardaigne). Un statut spécial d'autonomie a été attribué à la Sicile, à la Sardaigne, au Trentin-Haut-Adige, au Frioul-Vénétie Julienne et au Val d'Aoste. La région exerce normalement ses fonctions administratives en les déléguant aux provinces, aux communes ou à d'autres institutions locales ou en utilisant leurs services. Régions, provinces et communes sont chacune gouvernées par un conseil, une sorte de Parlement territorial à une seule chambre, par la Giunta, l'organe exécutif et enfin le président du Conseil. La représentation politique de ces institutions administratives est étroitement liée à la représentation nationale en ce qui concerne la typologie des partis. Toutefois le poids politique des partis n'est pas forcément lié à la composition du Parlement italien. C'est pourquoi certaines régions (Toscane, Emilie-Romagne) sont nommées " régions rouges " et d'autres (Vénétie, Lombardie) ont vu récemment la naissance de mouvements autonomistes et en partie xénophobes comme la Lega Nord.

Partis

Depuis les élections régionales de 2010, la Toscane et l'Ombrie ont pour présidents deux représentants du Parti Démocratique : Enrico Rossi (ex-membre du Parti Communiste) pour la Toscane et Catiuscia Marini pour l'Ombrie.

Florence, chef-lieu de la Toscane, depuis le lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, est traditionnellement une ville de centre-gauche. Son maire, Matteo Renzi (depuis 2009), milite pour le Partito Democratico. Cette tendance n'est pas générale à toute la Toscane, même si elle fait partie des régions dites " rouges ". Lucca, par exemple, est réputée être " de droite " et Livourne, en revanche, est beaucoup plus à gauche...

En Ombrie, la situation n'est pas tellement différente : le maire de Pérouse, Wladimiro Boccali, est, comme celui de Florence, un militant du Parti Démocratique. À Assise, c'est le centre-droite qui gouverne et à Spolète, c'est le centre-gauche...

Économie

L'Italie est caractérisée par les contrastes régionaux importants, entre le Nord (plaine du Pô) très développé, industrialisé et très dynamique, le Centre, autour de Rome, dominé par le secteur tertiaire et les fonctions politiques de la capitale, et le Sud, le Mezzogiorno, plus rural et qui souffre d'un taux de chômage élevé. L'autre caractéristique est l'importance des petites et moyennes entreprises, notamment dans le Nord-Est (Vénétie), qui contribuent fortement à la notoriété du savoir-faire italien dans le monde. La Toscane a toujours eu la réputation d'être une riche région, mais ce n'est que depuis les années 1960 qu'est parvenu à émerger une classe moyenne.

Florence, centre financier historique de l'Italie

Dès le XIIe siècle, les grandes villes comme Florence se révèlent être d'importants centres de commerce et de futurs modèles économiques pour l'Europe. La puissance et la rivalité des familles régnantes, la fierté et le goût de la parade et du faste, ainsi que la menace permanente de l'autre, poussèrent chaque ville à développer son propre marché pour subvenir à ses besoins. En cela, le modèle de Lucca, enfermé dans ses murs et dont l'ennemi juré était le Florence des Médicis, rappelle celui de la sérénissime République de Venise, place glorieuse du commerce et de l'économie en son temps. Florence et Sienne devinrent ainsi d'incontournables centres financiers. La banque Monte Paschi di Siena aux bancomats largement répandus aujourd'hui témoigne encore de cet âge d'or. L'état d'esprit commerçant et cette soif de réussite économique individuelle nourrissent donc depuis longtemps l'esprit toscan. Cependant, aujourd'hui, la Toscane mais aussi l'Ombrie se révèlent moins performantes que les villes du Nord et que Milan en particulier.

Principales ressources

Bien que n'occupant qu'une faible partie de la population active, l'agriculture a son importance dans l'économie toscane, notamment parce que certaines de ses productions sont à haute valeur ajoutée : grands vins (chianti, brunello, etc.), huiles d'olive et bovins de race chianina, la plus réputée en Italie. On cultive également des céréales, des fruits (pêches, abricots, poires, pommes), des légumes et on élève des porcs (charcuterie réputée), des ovins et des volailles. La pêche est marginale, malgré la longueur de la côte. L'industrie lourde y est présente : sidérurgie, chimie, industrie pétrolière, chantiers navals, métallurgie (les Vespa sont fabriquées à Pontedera). La majorité des salariés est cependant employée dans une multitude de PME, qui vont de la traditionnelle industrie textile jusqu'aux hautes technologies. Autrefois riche en fer, la Toscane compte aujourd'hui sur le marbre de Carrare comme principale ressource pour son sol.

Place du tourisme

Si les paysages d'Ombrie et de Toscane inspirent le calme et une certaine nostalgie, force est de constater que cette dernière se renforce devant la file de cars et les vastes groupes guidés qui traversent le champ visuel ! Sauf à se lever tôt et à se coucher tard - et en ayant beaucoup de chance - il est impossible de profiter pleinement de Florence et de certains sites sans être au milieu de la foule lors de la haute saison. Le tourisme, plus qu'ailleurs, est une industrie de masse à Florence. Il faut le savoir et vraiment le prendre en considération au moment de choisir ses dates de vacances. Des critiques s'élèvent même pour comparer Florence à un parc d'attractions fort connu ! Avec une moyenne de plus de 7 millions de visiteurs par an (sur une surface de quelques kilomètres carrés) et de 7,5 millions pour l'ensemble de la région, le tourisme rapporte plus de 2 milliards d'euros par an à la Toscane. Cette région ne demeure pas moins une, voire la destination de rêve pour tout voyageur, que ce soit pour ses richesses culturelles, naturelles, gastronomiques et ses structures d'accueil qui comptent parmi les plus agréables du monde (ok, il faudra y mettre le prix !). L'Ombrie, oubliée pendant longtemps par les guides touristiques, considérée à tort comme parent pauvre de la Toscane et éclipsée par celle-ci, se révèle une destination précieuse, car moins fréquentée, encore vierge, mais pleine de surprises et de richesses insoupçonnées. La région prône une intelligente politique de défense de chaque localité. Sauf quelques cas particuliers, compromis dès les années 1970 par le boom du tourisme de masse, la région, dans son ensemble, défend merveilleusement bien son identité. Les interventions pour développer le tourisme sont ciblées et réalisées à long terme. Dans certains endroits, il existe des projets pour la sauvegarde du patrimoine immobilier des campagnes, pour la protection de l'écosystème et des eaux, d'autres encore portant sur la pérennité des métiers traditionnels. Un problème important en Ombrie, et qui concerne malheureusement l'Italie toute entière, est celui des oeuvres d'art. Face à la grande quantité de biens culturels concentrée dans cette région, la question de leur conservation n'est pas suffisamment prise en compte et, très souvent, on trouve des monuments à l'abandon, ou en cours de restauration depuis plus de dix ans. L'Ombrie souffre aussi de quelques-unes des maladies italiennes, comme la construction sauvage dans les banlieues. Il faut aussi observer que l'Ombrie est l'une des régions qui s'investit le plus en Italie pour organiser des manifestations culturelles et encourager un tourisme de qualité (comme les festivals des Deux Mondes à Spoleto, Umbria Jazz à Pérouse). Le conseil régional et les responsables du tourisme font preuve d'un grand dynamisme et d'intelligence, et désirent faire de la cinquième plus petite région d'Italie une terre d'accueil digne de la réputation de saint François, pouvant rivaliser avec les régions les plus courues de la péninsule.

Enjeux actuels

La Toscane est aujourd'hui la 5e puissance régionale d'Italie, derrière la Lombardie, le Piémont, l'Emilie-Romagne et la Vénétie. Il est important de savoir que, comme l'ensemble des données économiques en Italie, le taux de chômage est marqué par de fortes variations régionales. Dans le nord, où sont concentrées la majorité des grandes entreprises et des centaines de PME, il ne dépasse guère 7 %, alors que dans le Sud il concerne pratiquement 20 % des actifs dans certaines régions. En Toscane et en Ombrie, ce taux est d'environ 10 %, notamment grâce à l'industrie touristique. C'est en effet la fin de la Renaissance qui sonna le glas de la suprématie économique de la région. Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, l'activité principale (60 % de la population active au XIXe siècle) restait l'agriculture. Mais aujourd'hui, seulement 3 % de la population active travaille la terre ! Malgré cela, l'Italie demeure le premier producteur de vin et d'huile d'olive au monde, et la qualité exceptionnelle de ses produits reste l'image de marque de la région. Même si l'industrie n'a jamais été le fort de la Toscane, 34,1 % de la population active travaille aujourd'hui dans le secteur de l'industrie principalement légère, alors que l'industrie lourde a toujours été en retrait (hormis à Livourne, dans le Nord-Ouest ou aux alentours de Florence). L'extraction minière (plomb, cuivre, marbre) et l'exploitation des sources géothermiques restent des activités importantes. L'industrie légère a été une bénédiction dans la période d'après-guerre en compensant la crise du secteur agricole quelque peu rétrograde et dépassé par la modernisation de l'époque. Au sortir du désastre de la guerre, l'industrialisation augmenta son activité en trente ans de 115 %. Comme à la Renaissance finalement, la mode (Gucci, Dolce & Gabbana, Armani, Versace, Cavalli, Cerruti, Prada, Valentino, Nina Ricci, Ferragamo...), le textile, le cuir et les chaussures, les bijoux, le vêtement... sont redevenus des activités majeures, tout comme la finance. Des familles célèbres sont encore souvent à la tête d'entreprises en excellente santé, à l'image des Strozzi, qui demeurent des banquiers réputés, tout comme les Antinori, maîtres dans le domaine du vin. Les services représentent 63 % de la population active, et le tourisme se révèle être évidemment la valeur sûre de la région toscane. Le modèle économique de l'Ombrie est fort semblable à celui de la Toscane, avec un taux de chômage de 11 %. De tradition agricole, le travail de la terre n'occupe plus que 5 % de la population active (culture intensive et monoculture) : huile, froment, mais aussi élevage des porcs. La part de l'industrie est de 30 % en Ombrie. La région possède un grand potentiel hydroélectrique, dont le développement est malheureusement en retard par rapport aux autres zones de la péninsule. L'artisanat reste de très grande qualité notamment dans les domaines de la céramique, de la broderie ou du fer forgé. Enfin, les services représentent 65 % des activités avec un tourisme en essor.

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