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Parcs naturels et biodiversité

Le Piémont abrite plusieurs parcs naturels, et notamment le très réputé parc national Gran Paradiso (grand paradis). Premier parc national du pays, créé en 1922 à l'emplacement d’une ancienne réserve royale, il jouxte le parc national de la Vanoise institué en France en 1963, formant ainsi un vaste corridor écologique. De nombreux sentiers de randonnées permettent d'observer ses paysages somptueux et certaines de ses espèces emblématiques, dont le bouquetin. On citera également le parc national Val Grande, dans la province du Verbano-Cusio-Ossola, qui constitue une vaste zone de protection, ou encore le parc naturel de la Valle del Ticino, situé dans la province de Novara, qui protège notamment de très belles forêts.

Turin abrite des parcs et jardins qui représentent à la fois des refuges pour la biodiversité et des havres de paix pour tout visiteur en quête de calme ou de nature. On citera ainsi le parc du Valentino, le jardin botanique de l'Université de Turin, ou encore les parcs associés aux résidences royales ou à proximité des lacs, les Sacri Monti.

Le mouvement Slowfood et la biodiversité du champ à l'assiette

C'est en 1986 que Carlo Petrini, sociologue et critique gastronomique, fonde le mouvement Slowfood, reconnu par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, qui a essaimé dans le monde entier. L'organisation a pour but de promouvoir une alimentation « saine, propre et juste », de défendre la biodiversité alimentaire et toute une philosophie liée au plaisir de l'alimentation. Le siège se situe dans le Piémont à Bra, cité qui accueille également l'Université des sciences gastronomiques. Slowfood organise tous les deux ans l'événement Terra Madre à Turin qui réunit des professionnels du monde entier. Entre autres actions, le mouvement développe des programmes d'éducation au goût, d'écotourisme autour de l'alimentation, appuie les petits producteurs, ou recense les produits alimentaires menacés de disparition (voir : slowfood.it). Le réseau agriturismo regroupe quant à lui des fermes biologiques qui accueillent les visiteurs (pour plus d'informations : www.agriturismo.it/fr).

Lutter contre les pollutions et les atteintes à l'environnement

L'un des gros points noirs environnementaux de la région est sans conteste sa mauvaise qualité de l'air. Turin figure ainsi parmi les villes européennes au taux de particules fines parmi les plus élevés. En cause, la circulation routière, l'industrie, mais aussi l'agriculture et l'élevage intensifs présents dans la plaine du Pô (épandage d'engrais, lisier). Il est également important de noter que la riziculture, très présente dans la région, est émettrice de méthane et de protoxyde d'azote, qui sont aussi de puissants gaz à effet de serre. Les effluents agricoles ont également pour effet l'eutrophisation des rivières. Turin offre cependant des alternatives à la circulation automobile (tramway, métro, vélos en libre-service). La ville se parcourt agréablement à pied, et par tout temps, grâce au réseau d'arcades présent dans le centre-ville et à l'aménagement de promenades le long du Pô. Le Piémont est accessible en train et offre de nombreux itinéraires pédestres et cyclables. Les infrastructures de transports en place seraient suffisantes pour transporter voyageurs et marchandises, selon le mouvement No Tav (signifiant No treno alta velocità : pas de train à grande vitesse), qui proteste contre le projet de liaison Lyon-Turin, son coût environnemental, sanitaire et financier et milite pour des projets plus soutenables en Val de Suse.