Le charme de Bolzano (Bozen en allemand) vient de cette alliance des traditions autrichiennes et de la culture italienne. Si la difficulté de cohabiter entre Italiens et Autrichiens d'origine s'est longtemps fait ressentir, la jeune génération est consciente des opportunités qu'offre cette double culture. Tout le monde se sent bel et bien tyrolien (du Sud), délibérément " à part ". Disputée par les Lombards, les Francs et les Bavarois, Bolzano, qui dépendait du duché de Trente, fut cédée au comte du Tyrol, puis au duc de Carinthie et enfin aux ducs d'Autriche. La ville reste autrichienne jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale, où, en application du traité de Saint-Germain-en-Laye (1919), les territoires au sud du col du Brenner sont rattachés au royaume d'Italie. En 1927, Bolzano devient chef-lieu de la province du Haut-Adige qui obtient en 1948 un régime d'autonomie.