Le Parc national de la Ruvubu est le plus grand écosystème protégé du pays (plus de 50 000 ha). Il est remarquable pour la rivière éponyme dont il préserve les bordures sur environ 65 km du sud-ouest au nord-est, et autour de 10 km dans sa largeur moyenne aux berges.La Ruvubu est la plus longue rivière du Burundi (280 km) et elle draine la plus grande partie des eaux du pays qui alimentent en aval le Nil. Partie de Ngongo sur la crête (2 300 m d’altitude), elle traverse les plateaux centraux d’ouest en est, puis s’oriente au nord-est dans sa partie protégée, en prenant avec ses eaux boueuses en saison des pluies des allures de grand fleuve.Une réserve faunique exceptionnelle. Situé aux confins des régions peuplées du Burundi central et des fronts pionniers du Burundi oriental, dans des milieux palustres encore sauvages, la Ruvubu est habitée par une faune variée et visible. C’est d’ailleurs à cette faune qu’elle doit son nom, du moins à son espèce la mieux représentée (surtout vers le sud), l'hippopotame, qu'on nomme imvubu en kirundi. Des oiseaux aux primates en passant par les buffles, les antilopes et d’autres, le Parc regorge d’animaux qui habitent les berges de sa rivière (1 350 m d’altitude) ou les reliefs de ses rebords montagneux (jusqu’à 1 800 m).Un Parc à protéger. La création du Parc, en 1983-1984, entrait dans une optique résolue de développement touristique, associée à la volonté de sauvegarder ce patrimoine naturel que la poussée anthropique menaçait plus ou moins. Elle a nécessité l’expropriation et le déplacement de centaines de familles qui vivaient sur son périmètre (provinces de Ruyigi, Karuzi, Muyinga et Cankuzo), et a entraîné l’interdiction totale d’exploiter une quelconque partie du parc ou d’en chasser les animaux. Bien sûr, l’opération n’a pas fait que des heureux et, aujourd’hui encore, les populations repoussées se plaignent d’avoir été contraintes à ce déménagement, ne trouvant plus les terres fertiles dont elles bénéficiaient auparavant.C’est un difficile conflit entre politiques de préservation de l’environnement et logiques de développement rural. Le Parc est menacé par les feux de brousse que les riverains allument pour préparer leurs terres, mais aussi par le braconnage, qui reste courant. L’INECN (Institut national pour la conservation de l’environnement et de la nature), qui gère le Parc, entretient des gardes et des aides chargés de sa surveillance, mais si peu nombreux pour une telle superficie que le dispositif est souvent impuissant. Le PNUD (Programme des Nations-Unies pour le développement) a néanmoins fourni en 2011 plusieurs équipements destinés à renforcer la sécurité et la protection du Parc (panneaux de signalisation, guérites, paillottes d'observation), ainsi que l'efficacité et la visibilité des gardes (bicyclettes, uniformes lampes torches, radios de communication, mégaphones...).

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Photos et images du PARC NATIONAL DE LA RUVUBU

L'érythrine, arbre sacré du Burundi ancien. Christine DESLAURIER
Paysage près de la Ruvubu. Julia GASQUET
Burundi
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