Guide de voyage Kibeho

En 1981, une jeune fille du nom d’Alphonsine Mumureke, qui fréquentait une école tenue par des religieuses, a eu une vision de la Vierge Marie, à une période où la paix régnait encore. Cette dernière mettait en garde contre les dangers que le Rwanda et le monde couraient en vivant loin de Dieu. Dans les mois qui ont suivi, quelques autres jeunes filles ont eu des visions similaires. En 1983, la Vierge aurait dit « Priez sans relâche pour l’Église, car de grandes tribulations l’attendent dans les temps qui viennent ». Pendant des années, Kibeho a attiré des pèlerins qui espéraient rencontrer les jeunes filles pour qu’elles leur communiquent leur expérience. Les apparitions ont duré jusqu’au 28 novembre 1989. Elles ont été reconnues par l’Église catholique en 2001. En 1994, Kibeho a été emportée dans la tragédie du génocide. On parle de 25 000 morts. En 1995, un camp de réfugiés, soupçonné d’abriter des génocidaires, a été décimé par l’armée. Des trois voyantes, seule Nathalie Mukamazimpaka (45 ans) vit encore à Kibeho. Marie-Claire Mukangango a été tuée en 1994, et Alphonsine Mumureke est devenue moniale à Abidjan. Quand Nathalie est présente, elle répond volontiers aux questions tout en s’associant à la prière des pèlerins. Actuellement, le sanctuaire de Kibeho est constitué d’une chapelle, construite en 2003. Le lieu des apparitions est également visitable, en respectant les gens qui y prient. L’ensemble est cogéré par le diocèse de Gikongoro et les pères pallottins. La fête de Notre-Dame des Douleurs, patronne de Kibeho, est célébrée le 15 septembre.