Ce petit port, inséré dans une sorte de cirque naturel, est cerné par les contreforts des Lefka Ori (Montagnes Blanches) qui plongent, abruptes, dans la mer de Libye. Hora Sfakion, peuplé aujourd'hui d'environ 220 habitants vivant ici à l'année, est le coeur d'une région qui maintient une forte tradition historique de résistance aux différentes occupations vénitiennes, turques... Un esprit sfakiote perdure, très proche de celui des Corses, vendettas comprises... Le village en lui-même, une fois qu'on a apprécié l'image de carte postale qu'il offre, vaut le coup de s'y arrêter ne serait-ce que pour attendre le bateau qui dessert la côte sud jusqu'à Paleohora au lieu de faire le tour des montagnes Lefka Ori. On peut aussi en faire une base de quelques jours pour sillonner la région, car l'endroit est calme en soirée.

Rien d'autre à faire que de s'asseoir à la terrasse d'un café, seule animation quand le ferry amène les touristes d'Agia Roumeli après leur descente des gorges de Samaria. Mais ils ne s'arrêtent pas : ils rejoignent au pas de charge les nombreux cars de voyagistes qui les attendent. Ensuite, Hora Sfakion retrouve son calme. Le long du port, une rangée de cafés et de tavernes, supérettes, une excellente boulangerie (Votzakis) dans la rue à l'arrière, parallèle au port, des journaux internationaux, des boutiques de souvenirs...