Guide de voyage Bosra

Tout oppose Bosra, la lunaire, à Palmyre, la solaire. La couleur de sa pierre d’abord. Aux ocres richement festonnés, caressés par les rayons du soleil couchant sur Palmyre, fait écho une pierre noire, le basalte, sobre et mystérieux. Au silence des ruines de Palmyre écrasées de soleil répond l’animation des ruines parfois encore habitées, où le réemploi des matériaux antiques est très fréquent. Les villageois ont largement réutilisé : chapiteaux corinthiens ou encore bases de colonnes en guise de mur. Cette vie au milieu des ruines confère une couleur très particulière au site. On est étranger au milieu de ces ruines, et pourtant Bosra nous semble familière. Enfin, lorsqu’on se retrouve devant son théâtre citadelle, l’un des mieux conservés au monde, on reste ébahi, presque figé devant son immense corset sombre. Bosra donne la sensation étrange de faire à la fois un pas dans le passé et un pas dans le présent.