Bistrot de poche authentique par excellence présentant une carte mi-bistrotière mi-resto honorable et efficace.
Institution de la butte Montmartre qui traverse les années sans sourciller, L’Entracte est le bistrot de poche authentique par excellence. Déco un brin kitsch tellement elle est chargée, un service d'une gentillesse exquise et une carte mi-bistrotière mi-resto tout à fait honorable. Le repas se déroule en trois actes : au premier acte, des œufs cocottes ou du pâté de tête, au deuxième acte, de la viande de qualités comme un steak au poivre, des rognons, de l'agneau, et pour finir, la pièce les pruneaux à l'armagnac nous ont séduits ! Une carte et un service sans prétention, mais efficace ; voilà les clés d’un succès de quartier qui n’en démord pas.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
Avis des membres sur L' ENTRACTE
Les notes et les avis ci-dessous reflètent les opinions subjectives des membres et non l'avis du Petit Futé.
Trouvez des offres de séjours uniques avec nos partenaires
Questions fréquentes :

De prime abord, le lieu intrigue : une salle de 15 à 20 couverts, un seul service par soirée, et l’homme orchestre, Gilles, qui s’occupe de tout, des réservations jusqu’à l’assiette. Il faut réserver longtemps à l’avance pour espérer y entrer, mais la patience, comme le prouvera ce dîner, est une vertu. Le rythme de la soirée est un éloge à la lenteur. Mais c’est précisément la beauté du lieu : on ne vient pas pour manger vite. On vient pour savourer, discuter, refaire le monde autour d’un verre et d’une assiette.
Dès que vous passez la porte, le charme opère. Les murs, couverts de tableaux représentant le quartier et le théâtre voisin, racontent une histoire. Chaque toile est une fenêtre ouverte sur un Paris qui se perd. Venir ici, c’est bien plus que dîner. C’est prendre un ticket pour la plus fameuse pièce d’un théâtre disparu. Les murs transpirent d’anecdotes.
Gilles n’est pas qu’un cuisinier, il est le maître de cérémonie d’une expérience culinaire et humaine rare. Ce restaurant est une fiole vers un autrefois, où le temps semble suspendu.
Le repas, lui, est à l’image du lieu : généreux, sincère, et profondément ancré dans une tradition d’authenticité. Prenons le carré d’agneau. C’est un plat qui ne se contente pas d’être bon : il impose le respect par sa taille, ses saveurs, et l’amour évident qui transparaît à chaque bouchée. Tout est fait maison, et tout semble destiné à vous rappeler que Gilles, seul face à ses fourneaux, n’a rien à envier aux grandes brigades.
Des ombres connues ou moins connues qui viennent chercher refuge dans ce sanctuaire du partage. Gilles, héritier d’une tradition de convivialité, raconte à travers chaque détail le passé glorieux de l’établissement, où jadis Belmondo, Gabin, ou encore Michou venaient s’attabler. Et lorsque le service se termine, le spectacle continue. Gilles, cigare aux lèvres, vous laisse le temps d’apprivoiser le silence du lieu, puis revient, un verre de rhum à la main, comme un dernier toast à une soirée inoubliable. Gilles ne se contente pas de nourrir ses convives. Il leur offre une maison, un théâtre, une mémoire. Car tout comme les grands plats ne viennent pas toujours des grandes cuisines, les grandes expériences peuvent naître d’une simplicité maîtrisée par un seul homme. Un grand artiste peut venir de n'importe où. Et Montmartre peut se vanter d’avoir Gilles.