Se rendre en Arménie : Formalités et démarches administratives

Organiser son séjour en Arménie

Argent en Arménie

Depuis 1993, l’Arménie s’est dotée de sa monnaie nationale, le dram (même racine que l’ancienne drachme grecque) dont le code ISO est AMD. Si les transactions sont moins courantes en liquide depuis que le système bancaire s’est développé, avec de nombreux distributeurs, il est préférable de se munir de billets, surtout dans les petites localités, et le billet vert a toujours la cote.
- Billets : 100 000, 50 000, 5 000, 1 000, 500, 100.
- Pièces : 200, 100, 50.

Taux de change. En 2021 : 1 € = 554 AMD et 1 000 AMD = 1,80 € / 1 US$ = 477 AMD et 1 000 AMD = 2,10 US$.

Budget / Bons plans en Arménie

Niveau de vie. Le salaire mensuel moyen en Arménie est de 300 US$, ce qui reste insuffisant pour subvenir aux besoins des familles, dont un ou plusieurs membres ont dû partir à l’étranger, le plus souvent en Russie, pour travailler et envoyer les précieuses devises qui contribuent de façon importante aux finances du pays. Cela étant, le seuil de pauvreté a nettement reculé ces dernières années, et en 2020, moins de 25 % de la population était considérée comme pauvre, contre près de 50 % au début de ce siècle. Pour le visiteur étranger, les dépenses ne seront généralement pas en phase avec le niveau de vie local, notamment pour l’hébergement, qui requiert un budget qui n’est pas à la portée de l’Arménien moyen.

Budget moyen par jour. Relativement plus chère à Erevan, où sont concentrées la plupart des infrastructures, la vie est très abordable pour les visiteurs occidentaux. L’hébergement est hors de proportion avec le niveau de vie local, qu’il s’agisse des hôtels, qui aspirent le plus souvent au luxe, ou des appartements, qui peuvent atteindre des prix occidentaux. Il faut compter 50 US$ par personne et par nuit dans un hôtel prétendant au confort sinon au luxe, mais les petits budgets ne sont plus oubliés, avec un nombre croissant de guesthouses, B&B et hostels qui proposent des nuitées à partir de 15 US$. Pour ce qui est de la location d’appartement, elle peut atteindre plusieurs centaines d’euros par mois, parfois par semaine, au cœur d’Erevan, pour des logements entièrement meublés et si certaines agences proposent des appartements à 150 ou 200 US$ par mois, ce sera forcément dans la périphérie de la capitale (il faut penser alors à vérifier l’eau chaude et l’électricité). Dans les régions, les prix sont plus abordables et le logement chez l’habitant conviendra aux petits budgets. La restauration, à Erevan et plus encore dans les régions, est nettement moins chère, et l’on peut très bien manger et boire pour 10 US$. Les transports publics et les taxis restent très peu onéreux, mais la location de voiture avec chauffeur, très appréciée pour sillonner le pays, vous coûtera au moins 40 US$ par jour, le prix variant en fonction du véhicule et du trajet.

Passeport et visas en Arménie

Depuis le 10 janvier 2013, les ressortissants des États membres de l’Union européenne et des pays appliquant les dispositions Schengen sont exemptés de l’obligation d’un visa touristique pour le séjour en République d’Arménie, où ils peuvent résider jusqu’à 180 jours par an.

 Passeport : pour les visiteurs français, un passeport valable 6 mois encore après la date du retour suffit pour pénétrer en Arménie.

Ambassade d’Arménie en France, 9 rue Viète 75017 Paris, ✆ 01 42 12 98 00 / 01 42 12 98 02 ; Ambassade de France en Arménie, 8 rue Sourp Krikor Loussavoritch, Erevan ✆ (+374) 60 65 19 50, ouverte tous les jours de 14h à 16h30, sauf samedi et dimanche.

 Pour visiter le Haut-Karabagh, il faut posséder un passeport et un visa qui doit être établi au siège de sa représentation à Erevan, 17a rue Zarian, ✆ +374 10 24 97 05 ; en France, 10 rue Degas, 75016 Paris, ✆ 01 53 75 17 40. La demande de visa doit être envoyée au moins 7 jours ouvrables avant son arrivée, c'est-à-dire la date indiquée dans la demande. Les visiteurs sont tenus informés de la suite donnée à leur demande de visa le jour de leur entrée au Haut-Karabagh. Il faut s'assurer d'entrer au Haut-Karabagh le jour indiqué sur la demande.

Permis de conduire en Arménie

Encore rares il y a une dizaine d’années, les loueurs de voitures de tous types se sont multipliés à Erevan surtout, où l’on peut vous proposer un véhicule dès votre arrivée à l’aéroport pourvu que vous soyez muni de votre permis de conduire en bonne et due forme. Plusieurs agences de voyages réceptives dans la capitale proposent aussi des voitures, à partir de 15 US$ la journée. Mais si la conduite à Erevan est difficile, en raison notamment des embouteillages, elle l’est tout autant dans le reste du pays, où certaines routes de montagnes nécessitent des 4X4. Aussi, la location de voiture avec chauffeur, un peu plus coûteuse, est généralement recommandée.

Santé en Arménie

L’entrée en Arménie n’est soumise à aucune réglementation sanitaire, et l’on n’y redoute aucune maladie, même s’il vaut mieux mettre à jour ses vaccins pour l’hépatite A ou le tétanos. En fonction de la durée de votre séjour, il est conseillé de se vacciner également contre l’hépatite B, la rage et la typhoïde. Il faut aussi prévenir les troubles intestinaux et gastriques qui doivent beaucoup au mode d’alimentation locale, plutôt riche et souvent alcoolisé. Prévoyez donc une pharmacie à même de blinder votre estomac. N’oubliez surtout pas d’emporter vos médicaments habituels, notamment pour les séropositifs qui, comme en Russie ou aux États-Unis, sont théoriquement tenus de se signaler à l’entrée du pays. Il ne faut pas non plus sous-estimer le risque de déshydratation, même en altitude, où il fait plus frais. Emportez donc toujours de quoi vous désaltérer.

Pas de consignes particulières pour l’eau : s’il est préférable de la boire à la source et minérale, comme la fameuse et excellente Djermouk, plutôt qu’au robinet, elle est généralement potable. Il ne faut pas non plus négliger le risque des morsures de serpents, vipères surtout, dans certaines régions pierreuses du pays.

En cas de problèmes graves, il faut composer le 103 pour les urgences médicales.

Erevan est pourvu d’hôpitaux modernes. Mais il ne faut pas hésiter à contacter le consulat de France, qui fournit la liste des médecins francophones et décide d’un rapatriement s’il y a lieu. Pour connaître les urgences et établissements aux normes internationales : consulter les sites du gouvernement (www.diplomatie.gouv.fr), qui vous renseignera par ailleurs sur les risques dans les zones de conflit, et de l’Institut Pasteur de Paris (www.pasteur.fr).

Vaccins obligatoires en Arménie

Pour vous informer de l’état sanitaire du pays et recevoir quelques conseils, vous pouvez vous adresser à la Société de médecine des voyages du centre médical de l’Institut Pasteur au ✆ 01 40 61 38 46 / 03 20 87 78 00 (www.pasteur.fr) ou vous rendre sur le site du Cimed (www.cimed.org) et du ministère des Affaires étrangères à la rubrique « Conseils aux voyageurs » (www.diplomatie.gouv.fr). La visite de l’Arménie ne nécessite aucun vaccin particulier. Mentionnons toutefois, outre l’indispensable vaccin contre le tétanos qui doit être mis à jour tous les 10 ans :
- Pour l’hépatite A, l’existence d’une immunité antérieure rend la vaccination inutile. Elle est fréquente lorsque vous avez des antécédents de jaunisse, de séjour prolongé à l’étranger ou êtes âgé de plus de 45 ans. L’hépatite A est le plus souvent bénigne, mais elle peut se révéler grave, notamment au-delà de 45 ans et en cas de maladie hépatique préexistante. Elle s’attrape par l’eau ou les aliments mal lavés. Si vous êtes porteur d’une maladie du foie, la vaccination contre l’hépatite A est hautement recommandée avant tout type de voyage où l’hygiène est précaire. Elle doit être effectuée en deux fois, mais la première injection, un mois avant le départ, suffit à assurer une protection pour un voyage de courte durée. La deuxième (six mois à un an plus tard) renforce la durée de l’immunité pour des dizaines d’années.
- L’hépatite B est plus grave que l’hépatite A. Elle se contracte lors de rapports sexuels ou par le sang. Le vaccin contre l’hépatite B est à faire en deux fois à un mois d’intervalle (mais il existe des vaccinations accélérées en un mois pour les voyageurs pressés), puis un rappel six mois plus tard pour renforcer la durée de la protection.
- La rage est encore présente et il faut donc éviter tout contact avec les chiens, les chats et autres mammifères pouvant être porteurs du virus. L’apparition des premiers symptômes (phobie de l’air et de l’eau) varie entre 30 et 45 jours après la morsure. Une fois ces symptômes constatés, le décès intervient en quelques jours, dans 100 % des cas. En cas de doute, suite à une morsure, il faut donc absolument consulter un médecin, qui vous administrera un vaccin antirabique associé à un traitement adapté. Le vaccin préventif ne dispense pas du traitement curatif en cas de morsure.
- La fièvre typhoïde est une infection bactérienne qui se traduit par de fortes fièvres, une diarrhée fébrile et des troubles de la conscience. Les formes les plus graves peuvent engendrer des complications digestives, neurologiques ou cardiaques. La période d’incubation de la maladie varie entre dix et quinze jours. La contamination se fait par les selles ou la salive, de manière directe (contact avec une personne malade ou un porteur sain) ou indirecte (ingestion d’aliments contaminés : crudités, fruits de mer, eau et glaçons). Le vaccin, actif au bout de deux à trois semaines, vous protège pour trois ans. En cas de contamination et de non-vaccination préventive, un traitement par les fluoroquinolones sera préconisé.

En cas de maladie, contacter le consulat français. Il se chargera de vous aider, de vous accompagner et vous fournira la liste des médecins francophones. En cas de problème grave, c’est aussi lui qui prévient la famille et qui décide du rapatriement.

Sécurité en Arménie

L’Arménie ne présente pas de risque sécuritaire notable. Les touristes ont eu rarement à se plaindre d'un vol ou d'une agression, cela étant vrai aussi pour les femmes, qui se sentent en sécurité dans les rues d’Erevan, même quand celles-ci prennent l’allure de coupe-gorge au crépuscule (au cas où, le n° d’urgence police est le 102). Cela n’en reste pas moins un paradoxe dans la mesure où l’Arménie est située dans une zone de conflit, dans l’atteinte d’un règlement du conflit avec l’Azerbaïdjan autour du Haut-Karabagh. Depuis le 9 novembre 2020, un cessez-le-feu est en vigueur entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, mais des regains de tensions sont possibles. Cela étant, moyennant des précautions élémentaires, à savoir se tenir à l’écart de la ligne de front, on ne prend pas conscience de ce conflit en visitant l’Arménie et même le Haut-Karabagh, auquel en accède en se procurant un visa (à Erevan ou à sa « frontière »), sans trace sur votre passeport, l’Azerbaïdjan inscrivant sur sa liste noire les personnes visitant le Haut-Karabagh sans sa permission.

Zones à éviter : d’une manière générale, il est préférable de ne pas s’aventurer trop près de la frontière avec l’Azerbaïdjan. Cela vaut surtout au sud-ouest, sur la ligne de crête des montagnes séparant l’Arménie du Nakhitchevan, et au nord-est, dans les zones frontalières de la province du Tavouch, régulièrement prise pour cible par les soldats azéris. La frontière avec la Turquie, fermée, est elle aussi sensible et très protégée, même si elle n’a donné lieu à aucun incident.

Décalage horaire en Arménie

GMT + 4, soit 2 heures de plus à Erevan qu’à Paris en été, et 3 heures de plus en hiver.

Langues parlées en Arménie

L’arménien est la langue officielle, mais le russe est encore largement parlé, même si l’anglais le concurrence chez les jeunes, ainsi que le français, d’autant que l’Arménie appartient à l’Organisation des pays francophones dont elle accueillait le sommet en octobre 2018. L’arménien a son propre alphabet depuis le V^e siècle, mais les panneaux indicatifs, ainsi que les cartes des restaurants sont généralement en lettre arméniennes, cyrilliques, et latines.   

Il existe différents moyens d’apprendre quelques bases de la langue et l’offre pour l’auto-apprentissage peut se faire sur différents supports : CD, vidéo, cahiers d’exercices ou directement sur Internet.

Pour des études plus sérieuses et plus poussées, l'Institut des Langues et Civilisations orientales (INALCO- 2, rue de Lille 75007 Paris, ✆ 01 81 70 10 22) ; la méthode ASSIMIL (11, rue des Pyramides 75001 Paris 
✆ 01 42 60 40 66 – www.assimil.com). Cette méthode se décompose en deux phases. Durant la première, vous écoutez, lisez et répétez à haute voix des phrases simples pendant 20 à 30 minutes chaque jour. Durant la seconde, à partir de la cinquantième leçon, en plus des exercices habituels, vous traduisez la leçon. Et enfin, la méthode POLYGLOT (www.polyglot-learn-language.com) est un site qui propose à des personnes désireuses d’apprendre une langue d’entrer en contact avec d’autres dont c’est la langue maternelle. Une manière conviviale de s’initier à la langue et d’échanger.

Communiquer en Arménie

La téléphonie mobile s'est développée à vive allure en Arménie, palliant ainsi les insuffisances du réseau classique, encore visibles si l'on s'en remet aux lignes fixes, qui donnent lieu à des malentendus dignes parfois de sketches français des années 1950. Plusieurs opérateurs de téléphonie mobile sont présents en Arménie où les communications Internet sont aussi largement facilitées, avec l'accès au wifi gratuit dans la plupart des lieux d'hébergement et la jeunesse arménienne est devenue adepte des réseaux sociaux, à Erevan comme dans les grandes localités. Les portables français s'adaptent parfaitement à l'Arménie, d'autant qu'Orange s'y est implanté, en dopant le marché local. Les opérateurs proposent des cartes SIM avec système de recharge pour 1 500 ou 2 000 AMD, et des bornes en ville vous permettent de recharger votre compte en liquide. Si vous souhaitez profiter de votre ligne habituelle, vous devrez avant de partir débloquer l'option internationale (sans frais supplémentaire) en contactant votre opérateur. Lorsque vous utilisez votre téléphone français à l'étranger, vous payez la communication, que vous émettiez l'appel ou que vous le receviez. Dans le cas d'un appel reçu, votre correspondant paie lui aussi, mais au prix d'une communication locale. Tous les appels passés depuis ou vers l'étranger sont hors forfait, y compris ceux vers la boîte vocale. Enfin, n'oubliez pas de désactiver les données mobiles de votre smartphone pour éviter les surcoûts.

Cabines et cartes prépayées. On trouvera dans les bureaux de poste locaux des cartes de téléphone internationales et ArmenTel, le grand opérateur local, pour des appels locaux depuis les cabines téléphoniques. Les communications sont moins évidentes dans les communes rurales, où l'on est passé directement à l'ère du portable.

Electricité et mesures en Arménie

L'Arménie est branchée partout sur 220 volts, et les prises y sont conformes aux normes en vigueur en France et en Europe, à deux entrées (pas de branchement secteur à trois entrées nécessitant un adaptateur). Méfiez-vous toutefois des coupures de courant intempestives. On compte et on mesure suivant le système métrique, sauf pour certains produits et dans certains commerces, où l'on continue à vendre la vodka au gramme, comme le veut l'usage en Russie. A Erevan, et même dans les provinces les plus reculées, les caisses enregistreuses ont remplacé les vieux bouliers, qui étaient utilisés dans les commerces à l'époque soviétique pour faire les comptes et rendre la monnaie, et la carte de crédit s'est largement répandue.

Bagages en Arménie

Pour faire sa valise pour l'Arménie, tout dépend de la saison bien sûr, puisqu'il y fait très chaud en été et très froid en hiver, mais quoi qu'il en soit, on n'a plus à en redouter la perte à l'aéroport Zvartnots d'Erevan, où les bagages, qui donnaient lieu à une foire d'empoigne à leur réception il y a quelques années encore, sont désormais servis sur des tapis aux normes internationales. Et si vous avez oublié quelque accessoire, Erevan ne manque pas de boutiques et centres commerciaux…

Que mettre dans ses bagages ? Prévoir un équipement approprié pour les randonnées en montagne, chaussures et sac à dos, et un vêtement chaud, quelle que soit la saison. En toutes saisons, vos crèmes solaires habituelles sont de rigueur, le soleil d'altitude brunissant très vite la peau. C'est notamment le cas au lac Sevan, où de bonnes lunettes de soleil sont aussi indispensables, en raison de la réverbération. Les vêtements de pluie sont conseillés au printemps et en automne, saison très fréquentée et appréciée pour la parure dorée dont se revêt la nature. Votre garde-robe devra lui faire honneur, en comprenant des tenues habillées. Le laisser-aller vestimentaire, quoique toléré, est plutôt mal vu dans une population qui, malgré les privations, aime s'habiller pour sortir ; les femmes arméniennes surtout suivent de près les modes occidentales et affichent un indéniable souci d'élégance. Ne pas oublier une tenue de bain, pour le grand plongeon dans le lac Sevan, à 2 000 m d'altitude (en été seulement !).

Vie quotidienne en Arménie

Allo ? en Arménie

- Pour appeler de l’Arménie vers la France, composez le 00 33 (ou + 33) suivi du numéro de votre correspondant sans le 0.
- Pour appeler vers l’Arménie depuis la France, composer le 00 374 (ou + 374) suivi du numéro de votre correspondant sans le 0.
- Pour appeler d’Arménie en Arménie, vous n’avez pas besoin de composer le 00374.  Les numéros 00 374 suivis de 91, 93 ou 94 sont ceux de portables. Les téléphones mobiles ont pallié le système de téléphonie fixe, qui était très insuffisant et défaillant. Songez à désactiver les données mobiles pour ne faire pas monter en flèche les frais d’itinérance.
- D’Erevan aux régions et inversement : 0 + code + numéro.
- D’Erevan et des régions vers un mobile en Arménie : 0 + 91 ou 93 (ou 94) + n° du mobile.
- Du mobile à Erevan et aux régions : 0 + code + n°.
- D’Erevan, des régions et du mobile vers l’étranger : 00 + code pays + code ville + n°.
- Indicatifs (codes) régionaux. 10 : Erevan • 231 : Etchmiadzine • 286 0 : Méghri • 283 0 : Sissian • 312 : Gyumri • 261 : Sevan • 268 0 : Dilijan • 223 : Dzaghkadzor • 322 : Vanadzor • 284 : Goris • 263 : Idjevan • 281 : Eghegnadzor • 232 : Achtarak • 285 : Kapan • 253 : Alaverdi • 287 : Djermouk • 471 : Stepanakert (Haut-Karabagh).

Renseignements téléphoniques pour Erevan : 109

Renseignements téléphoniques pour l'international : 105 (107 pour les pays de la CEI).

Accessibilité en Arménie

A part l’aéroport, quelques hôtels de grand standing et quelques grands musées, rares sont les sites conçus pour accueillir des personnes à mobilité réduite, qui ne sont guère aidées par les transports en commun. Mais avec le développement du tourisme, les autorités locales déploient des efforts pour régler ce problème, d’autant que le handicap, d’une manière ou d’une autre, touche 4 % de la population, en raison du séisme dévastateur de décembre 1988 à Gyumri et des guerres contre l’Azerbaïdjan, la dernière surtout, à l'automne 2020, qui ont fait beaucoup de blessés dans les rangs arméniens, durement frappés par des armes prohibées comme les bombes à fragmentation ou au phosphore.

Santé en Arménie

L’entrée en Arménie n’est soumise à aucune réglementation sanitaire, et l’on n’y redoute aucune maladie, même s’il vaut mieux mettre à jour ses vaccins pour l’hépatite A ou le tétanos. En fonction de la durée de votre séjour, il est conseillé de se vacciner également contre l’hépatite B, la rage et la typhoïde. Quelques précautions élémentaires – et alimentaires – doivent aussi être prises afin de prévenir les troubles intestinaux et gastriques qui doivent beaucoup au mode d’alimentation locale, plutôt riche et souvent alcoolisé. Prévoyez donc une pharmacie à même de blinder votre estomac et de pallier les insuffisances locales, dans les régions surtout. N’oubliez surtout pas d’emporter vos médicaments habituels, notamment pour les séropositifs qui, comme en Russie ou aux Etats-Unis, sont théoriquement tenus de se signaler à l’entrée du pays. Il ne faut pas non plus sous-estimer le risque de déshydratation, même en altitude, où il fait plus frais. Emportez donc toujours de quoi vous désaltérer. Pas de consignes particulières pour l’eau : s’il est préférable de la boire de source et minérale, comme la fameuse et excellente Djermouk, plutôt qu’au robinet, elle ne présente aucun risque connu et est généralement potable. Il ne faut pas non plus négliger le risque des morsures de serpents, vipères surtout, dans certaines régions arides et pierreuses du pays. En cas de problèmes graves, il faut composer le 103 pour les urgences médicales. Erevan est pourvu d’hôpitaux modernes. Mais il ne faut pas hésiter à contacter le consulat de France, qui fournit la liste des médecins francophones et décide d’un rapatriement s’il y a lieu.

Pour connaître les urgences et établissements aux normes internationales, consulter les sites du gouvernement (www.diplomatie.gouv.fr), qui vous renseignera par ailleurs sur les risques dans les zones de conflit, et de l’Institut Pasteur de Paris (www.pasteur.fr).

Urgences sur place en Arménie

L’Arménie a adopté depuis 2018 le 112 pour les urgences, en plus du 911 en vigueur jusque-là, des numéros gratuits fonctionnant même sur tous téléphones portables. Ces numéros vous mettront en contact avec les services concernés par l’urgence, mais il faut composer le 101 pour avoir recours aux pompiers, dont le corps se développe et se modernise depuis quelques années, avec l’augmentation des feux de forêt.

Sécurité en Arménie

L’Arménie se flatte d’être un pays très sûr, avec une criminalité relativement faible, mais il faut rappeler qu'elle se situe dans une zone de conflit et la prudence s’impose aux régions frontalières, plus particulièrement dans la région du Tavouch, au nord-est, régulièrement visée par les forces azéries, et autour du Haut Karabagh, où la guerre de l'automne 2020, remportée par l'Azerbaïdjan, a remis en cause le statu quo en vigueur depuis le premier cessez-le-feu de 1994. En vertu du cessez-le-feu arméno-azéri du 9 novembre 2020, sous l'égide la Russie, l'Azerbaïdjan a récupéré une partie du Haut-Karabagh (Shoushi et Hadrout) ainsi que les districts limitrophes contrôlés jusque là par les Arméniens, soit le glacis de territoires entre le Haut-Karabagh et l'Arménie, dont les frontières sud (Gherakounik et Syounik) sont devenues de ce fait sensibles, dans l'attente d'une démarcation durable; les frontières sud de l'Arménie, ainsi que le Haut-Karabagh, sont depuis sous protection russe. Il faut donc respecter les interdictions et éviter de s’aventurer aux abords de certaines zones aux frontières du Haut Karabagh, gardées par les militaires qui s'emploient aussi aux opérations de déminage. La frontière avec la Turquie elle aussi très gardée – par les Russes – est un no man’s land, et si celle avec l’Iran a un point de passage à Meghri, elle est très contrôlée aussi.

LGBTQ en Arménie

La nouvelle équipe dirigeante, sous la conduite de Nikol Pachinian, porté au pouvoir par sa Révolution de velours en mai 2018 se veut plus tolérante en termes de genres, mais l’Eglise et les ligues de vertu veillent… Sans être cloués au pilori, et s’ils ne sont plus punis par la loi, les gays ne sont pas toujours bien acceptés et se font discrets. Autant dire qu’à Erevan, les lieux affichant l’enseigne LGBTQ sont inexistants, depuis le plasticage d’un bar en 2012, et les friendly sont très discrets. Un débat sur plus de libertés est à l’ordre du jour pourtant, mais les réactions violentes au coup d’éclat provoqué par l’intervention surprise en 2019 d’un transgenre arménien attirant l’attention de l’opinion, depuis le perchoir du Parlement de Erevan, sur le sort de la communauté LGBTQ, montrent combien la société est réticente à ces problématiques.
- Créée en 2007, l’ONG Pink Armenia milite pour la reconnaissance de la communauté LGBTQ en Arménie, et prodigue aussi des informations sur leurs droits et sur les moyens de défense aux membres de cette communauté qui se sentent souvent bafoués, comme le suggère l’acronyme Pink (Public information and need of knowledge, +374 60 37 72 77 ; www.pinkarmenia.org, et aussi le site de l’AGLA, association des gays et lesbiennes arméniens, www.agla.info).

Ambassade et consulats en Arménie

La France a été le premier pays européen à ouvrir son ambassade à Erevan, en 1992, et y est très active, comme l’a montré sa participation à l’organisation du sommet de la Francophonie en octobre 2018. Elle se situe au 8, rue Sourp Krikor Loussavoritch, (+374) 60 65 19 50, ouverte tous les jours de 14h à 16h30, sauf samedi et dimanche. A ne contacter qu’en cas d’extrême urgence, comme d’ailleurs les services consulaires qu’elle abrite, d’autant que les ressortissants français n’ont plus besoin de visas pour se rendre en Arménie.

Poste en Arménie

Erevan compte peu de bureaux de poste, mais les Arméniens se sont mis très vite à l’heure du Net. L’Arménie reste néanmoins très attachée à ses timbres, et en émet régulièrement à l’effigie de personnalités historiques ou dédiés à de grands événements, comme le sommet de la Francophonie. Il faut compter environ 50 AMD (10 cents) pour affranchir une lettre de moins de 20 g.

Médias locaux en Arménie

L’Arménie se lance résolument sur la voie des technologies de l’information, dont Erevan accueillait un forum mondial en octobre 2019. Mais les médias traditionnels n’ont pas réussi à profiter pleinement de la liberté acquise depuis l’indépendance, qui a vu naître des dizaines de titres, finalement condamnés par l’économie de marché. Si l’on compte quelque 300 journaux, magazines et périodiques, les plus forts tirages n’excèdent pas les 10 000 exemplaires. Parmi les grands titres, « Haïastani Hanrabédoutioun » (République d’Arménie), le journal officiel du Parlement, « Aravot » (www.aravot.am), proche de l’ancien pouvoir, et surtout l’ancien journal d’opposition « Haykakan Jamanak », fondé et dirigé par N. Pachinian, qui en a confié la direction à son épouse depuis qu’il est devenu Premier ministre en mai 2018. Une autre personnalité proche de l’actuel pouvoir, Haig Maroutian, élu maire de Erevan en septembre 2018, est issue de la télévision où il tenait les premiers rôles dans des séries comiques, genre télénovellas très prisées aussi. L’Arménie a deux chaînes publiques, Armenia 1 et Armenia 2, et plusieurs chaînes privées, dont Armenia TV et Kentron TV, qui appartient au leader du parti d’opposition Arménie prospère Gaguik Tsaroukian, qui, comme les autres chaînes, s’est mise à l’heure de la téléréalité.  

Les centres TUMO, un concept innovant. Fiers de leur alphabet, les Arméniens se sont mis résolument à l’ère du numérique, auquel était dédié le premier centre TUMO pour les technologies créatives à Erevan en 2011 (16, rue Halabyan, +37 410 39 84 13). Initiant gratuitement quelque 20 000 élèves de 12 à 18 ans aux technologies de l’information, le concept a fait florès depuis, et des succursales ont été ouvertes à Gyumri, Dilijan et Stepanakert et il s’est même exporté au-delà de l’Arménie, puisque la maire de Paris Anne Hidalgo s’en est directement inspirée pour la création à Paris en 2019 d’un centre pédagogique sur le modèle du TUMO arménien, témoignage vivant des liens entre la France et l’Arménie.