Découvrez la Martinique : Géographie

D’une superficie de seulement 1 128 km2, la Martinique est le plus petit des départements d’outre-mer. Mais, avec une population de 376 480 habitants, c’est celui qui affiche la densité de population la plus élevée : 319 habitants au km2 (la moyenne en France métropolitaine étant de 105,8 habitants au km2). L’île se distingue ainsi des autres départements d'outre-mer par son exiguïté et la forte densité de sa population. Cette densité est beaucoup plus faible dans le nord, la plupart de la population étant regroupée dans le sud avec Fort-de-France et les stations du littoral. Constituée d’un ensemble de massifs volcaniques très anciens, la Martinique arbore un relief accidenté qui fait d’elle une île unique, entre massifs montagneux et forêts généreuses. Une île à la physionomie particulière, entre falaises abruptes, mornes peu élevés, et côtes découpées plongeant dans la mer turquoise. Située à 7 000 km de Paris, la Martinique fait partie de l’archipel des Petites Antilles, une vingtaine d’îles qui s’étendent entre le tropique du Cancer et l’équateur, depuis Anguilla au nord jusqu’à Grenade au sud.

Du nord au sud…

Traditionnellement, on a l’habitude de découper la Martinique en deux grandes régions, très différentes, façonnées par l’activité volcanique :

Le nord, géologiquement plus récent, est dominé par des massifs élevés, les pitons du Carbet et la montagne Pelée, une végétation tropicale luxuriante, une nature spectaculaire (gorges, ravins, cascades) et des cultures exigeantes en eau (comme le bananier). Le groupe montagneux formé des pitons du Carbet et de la montagne Pelée offre de superbes balades aux randonneurs, entre forêts généreuses et rivières gazouillantes qu’abrite le Parc Naturel Régional de Martinique.

Le sud, quant à lui, est issu de phénomènes volcaniques plus anciens. Il est caractérisé par des mornes (petites collines) plus modestes parmi lesquels la Montagne du Vauclin, un ancien volcan qui atteint modestement les 500 mètres d’altitude, et des étendues arides ponctuées de baies et anses somptueuses où viennent se lover les fameuses plages de sable blanc. C’est ici que s’épanouissent les mangroves, écosystèmes précieux qui jouent un rôle essentiel dans la conservation des littoraux tropicaux. Le sud abrite les communes littorales les plus fréquentées de l'île : les Trois-Ilets, les Anses-d'Arlet et le Diamant à l'ouest, Sainte-Anne, Sainte-Luce et le Marin à l'est, sans oublier les quarante-huit petits îlets qui constituent de véritables observatoires naturels de la faune et de la flore martiniquaises.

Ces deux régions, nord et sud, sont séparées par la plaine du Lamentin où vit plus d’un tiers de la population martiniquaise, et qui se déploie autour de la capitale, Fort-de-France. La topographie est également très accidentée (plus de la moitié de l’île présente des pentes supérieures à 20 %), ce qui a une forte influence sur la régulation des vents, l’écoulement de l’eau, l’érosion des sols et bien sûr la localisation de la végétation.

En réalité, le paysage martiniquais est formé de six grands ensembles, avec, du nord au sud : la montagne Pelée, la « Grande Dame du nord », qui culmine à 1 397 mètres et dessine un cône raide qui plonge directement dans la mer ; les Pitons du Carbet, prolongés par le morne Jacob, issus d’anciens volcans ; la baie très urbanisée de Fort-de-France au centre qui relie les pentes des Pitons du Carbet et celles de la presqu’île du sud-ouest ; la presqu’île du Diamant, au sud-ouest, dominée par le morne Larchet et ses anses peu exposées au vent (Anses-d’Arlet, Petite Anse et Grande Anse) ; les paysages vallonnés du Marin et de Sainte-Luce, surplombés par la Montagne du Vauclin, prolongés en mer par de petits îlots ; la presqu’île de Sainte-Anne, à l’extrême sud, plus aride et sauvage, avec ses plages et sites naturels très prisés.

Un visage façonné par l’activité volcanique

En Martinique, les volcans sont responsables, en grande partie, de la richesse de la biodiversité de l’île. L’île est localisée au centre des Petites Antilles qui se situent à la limite entre des mouvements de coulissement des plaques caribéenne et atlantique. On parle de subduction de la seconde sous la première, qui est le processus par lequel une plaque tectonique océanique s'incurve et plonge sous une autre plaque avant de s'enfoncer dans le manteau terrestre.

L’activité sismique est liée à la dérive des continents, un jeu des plaques tectoniques qui, par effet de déplacements des unes par rapport aux autres, emmagasinent des tensions dans les roches qui, tôt ou tard, finissent par se relâcher et occasionner des séismes. Dans la région des Petites Antilles, le mouvement de convergence de la plaque atlantique avec la plaque caribéenne progresse à une vitesse de 2 cm par an : cette frontière, appelée zone de subduction, est le siège de séismes pouvant être importants.

L’activité volcanique de la Martinique a débuté il y a 50 millions d’années par un volcanisme sous-marin, faisant émerger les premières formations : les presqu'îles de la Caravelle et de Sainte-Anne, à l'est et au sud de l'île. Cette époque est appelée arc ancien ou arc externe : elle correspond à une période pendant laquelle le volcanisme était entièrement sous-marin. L'activité volcanique se poursuit ensuite par l'édification de volcans « boucliers », comme on peut voir dans la région du François constituée d’une multitude de mornes, vestiges de cette période.

Entre 6 et 1 million d’années, se dressent le morne Jacob, les Pitons du Carbet, puis le Mont Conil (entre 1 et 0,5 million d'années) et enfin la montagne Pelée (autour de 0,5 million d'années).

L’histoire de Madinina a donc été marquée par ces nombreux épisodes d’activité volcanique, qui ont exercé une action souvent destructrice sur la faune et la flore. Contre toute attente, cette alternance entre phases d’activité volcanique et phases de repos a été propice à l’apparition de nouveaux écosystèmes. Une végétation spécifique s’est installée sur les pentes volcaniques de la montagne Pelée et des Pitons du Carbet. Les effets du volcanisme (gaz, chaleur) combinés à ceux de l’altitude (vent, variations météorologiques) contribuent ainsi à la diversité biologique et à la sélection d’espèces adaptées.

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