Aux antipodes de l'Hexagone, la Polynésie française déroule en douceur son tapis de fleurs et de coquillages, ses parfums enivrants et sa palette de couleurs enchanteresses. S'éparpillant sur une surface plus vaste que celle de l'Europe, les 118 surfaces émergées et les cinq archipels sont l'objet de tous les fantasmes et offrent un panel de paysages d'une rare diversité. Car s'il est souvent résumé à ses exceptionnels fonds marins et à ses hôtels romantiques, le paradis polynésien réserve finalement bien des surprises à qui prend le temps de s'échapper des sentiers battus.

Les Sociétés, entre mer et montagne

C'est sur les îles du Vent que vous foulerez pour la première fois le sol polynésien. Capitale du territoire et chef-lieu de Tahiti, Papeete se présente comme le centre économique et administratif de l'archipel des Sociétés. Si la ville ne constitue pas une destination, elle se révèle être une plaisante passerelle entre le monde que vous venez de quitter et celui que vous vous apprêter à explorer.

Pour un séjour de deux semaines, les Sociétés proposent à elles seules un intéressant concentré de ce que la Polynésie a à offrir. Îles hautes pour la plupart, elles exhibent à la fois leurs reliefs verdoyants et leurs lagons d'une saisissante limpidité. Ensuite, c'est une question de choix : Bora-Bora séduit les inconditionnels du confort hôtelier ; sa voisine Maupiti, davantage (p)réservée, ravit les amateurs d'authenticité ; Tahiti et Moorea, les dynamiques, régalent les sportifs ; tandis que d'autres, à l'instar de Huahine, Raiatea et Tahaa, laissent paisiblement filer le temps.

Tuamotu, la carte postale

Mais si vous êtes venus jusqu'ici chercher la carte postale, il vous faudra prendre la direction du nord, celle des Tuamotu. Chapelet de 78 atolls étendus sur 1 500 km de long, leur survol déjà, est un pur bonheur : de simples bandes de sable s'étirant jusqu'à l'horizon, ponctuées de cocotiers et protégées du grand océan par un récif frangeant d'un côté, et un lagon riche et nourricier de l'autre. Et quels lagons ! Une véritable palette de turquoise, vert menthe, bleu marine, qu'un excellent appareil photo même, ne pourrait capturer tant elles sont franches et vives. Renommées dans le monde entier pour leurs exceptionnels spots de plongée, Rangiroa et Fakarava figurent parmi les plus visitées - entendons-nous bien : nous sommes bien loin des hordes de touristes ! - mais plus réservée et tout autant accessible, Tikehau remporte tous les suffrages quand il s'agit des plages. Les pieds dans l'eau, c'est tout juste si raies et requins ne viennent pas vous chatouiller !

Marquises, beauté sauvage

Un autre monde encore, celui des Marquises, ou l'archipel de tous les superlatifs : le plus septentrional, le plus isolé, le plus sauvage et, sans doute, la beauté la plus rude. À quelque 1 600 km de Tahiti, des blocs de lave surgissent d'entre les eaux pour former les reliefs les plus audacieux : volcans aux pics acérés, falaises abruptes, vastes plateaux. Les villages nichent çà et là dans les caldeiras, les troupeaux y paissent aussi, tandis que les étroites vallées hébergent une végétation luxuriante composée de bananiers, d'orangers, de pamplemoussiers, de manguiers et d'innombrables plantes tropicales non recensées. Terres mythiques, fantasmées, les Marquises ne déçoivent jamais. Pas encore rattrapée par la civilisation outrancière, la culture ancestrale y est largement préservée. 

Australes, royaume d'authenticité

De l'extrême nord à l'extrême sud, l'archipel des Australes possède lui aussi une identité à part. Souvent oubliées des touristes, ses sept îles ont elles aussi conservé toute leur authenticité. Leur éloignement a su contribuer à la préservation de leur patrimoine naturel et à l'essor de cultures bien particulières basées sur l'autonomie de subsistance. Aujourd'hui, alors que les échanges avec Tahiti se sont développés, Rurutu notamment, fait office de " grenier de la Polynésie " - ses tarodières sont de véritables chefs-d'oeuvre d'agriculture ! D'un point de vue géologique, les Australes présentent un intéressant melting-pot : les îles hautes de Tubuai, Raivavae, Rimatara et Rapa côtoient les îlots inhabités de Maria, atoll insoupçonné, et de Marotiri, caillou importun à l'extrémité sud-est du territoire polynésien.

Mais s'il est une île plus curieuse que les autres, c'est sans nul doute Rurutu : sortie de l'eau en deux soulèvement il y a 12 puis 8 millions d'années, elle est presque l'unique île " montante " de Polynésie ; sa seule consoeur Makatea, aux Tuamotu, n'est accessible que par bateau aux voyageurs les moins pressés. Les nombreuses grottes qui en émanent sont un véritable enchantement pour le randonneur !

Gambier, charme oublié

Situé à 1 700 km au sud-est de Tahiti, l'archipel des Gambier est finalement de tous, le plus reculé de Polynésie française. Vestige d'un gigantesque volcan affaissé, sa couronne corallienne de quelque 80 km de circonférence, protège un petit monde hors du temps composé de huit îles, géologiquement à mi-chemin entre Bora Bora et l'atoll complètement effondré. Les touristes s'y font rares, sa découverte n'en est que plus enrichissante...

Un océan d'activités

De la voile au jet-ski, en passant par le kite, le surf ou encore la marche en scaphandre, les eaux polynésiennes sont un magnifique terrain de jeu. Parmi les attractions reines, c'est bel et bien la plongée qui trône en pole position. Requins citrons, marteaux, gris, à pointe blanche ou à pointe noire, raies-aigles, pastenagues, tigres ou mantas, poissons-papillons, dauphins ; passes et lagons regorgent de ces animaux légendaires souvent peu farouches. De juillet à octobre, c'est la saison des baleines. Si Rurutu était jusqu'à peu " la " destination baleines par excellence, ces dames se font de plus en plus fréquentes à Tahiti, Moorea et Bora Bora.

Mais la Polynésie n'est pas qu'une histoire d'eau. Elle regorge aussi d'innombrables trésors terrestres encore peu exploités : vallées encaissées et déchirées, cascades égarées, végétation tropicale luxuriante, lignes de crête vertigineuses, points culminants à plus de 2 000 m parfois, criques sauvages, falaises abruptes... Sur les îles hautes, en particulier aux Marquises, à Tahiti et à Moorea, le spectacle de la Terre est simplement sublime. À pied ou à cheval, l'intérieur des îles gagne indéniablement à être exploré.

Quant aux moins sportifs, ils se laisseront porter au fil de fabuleuses visites culturelles, sur les marae par exemple - ces anciens lieux de culte -, ou même dans des centres artisanaux. Car outre son opulent patrimoine naturel, la Polynésie française recèle aussi un véritable savoir-faire artisanal. D'île en île, voici que se dévoilent les secrets de la sculpture des tikis, la confection des tapas, le tressage de pandanus ou la réalisation du tifaifai, tissu décoratif cousu main. À défaut de pouvoir sillonner l'intégralité du territoire pour découvrir les spécialités de chaque île, le marché coloré de Papeete offre un condensé de toutes ces richesses artisanales.

La perle, joyau polynésien par excellence

Deuxième pilier de l'économie polynésienne après le tourisme, la perle de culture de Tahiti, autrefois appelée " Perle noire ", est cultivée sur le territoire depuis plus de trente ans. Convoitée par la haute société du monde entier, la perle de Tahiti est majoritairement exportée sous sa forme brute, au Japon et en Chine notamment, et dans une moindre mesure vendue sous forme de bijoux montés, dans de beaux magasins de Tahiti, Moorea ou Bora Bora. Mieux encore pour le voyageur curieux : les fermes perlières installées sur les atolls ouvrent bien souvent leurs portes aux visiteurs, certaines même organisent des loteries ! Quant à leur lieu de production, la plupart des fermes perlières sont en fait établies sur les Tuamotu et aux Gambier : il n'y a aujourd'hui plus aucune ferme perlière sur l'île de Tahiti.

Qu'elle soit familiale ou industrielle, la visite d'une exploitation constitue donc l'étape incontournable de tout séjour en Polynésie française.

Destination de fantasme, la Polynésie française n'a pas fini de faire raisonner ses syllabes enchanteresses dans nos esprits.

 

Infos futées

 

Quand ? La haute saison s'étend de mai à octobre et pour les fêtes de fin d'année. La basse saison de novembre à avril.

 

S'y rendre. Compter une à deux escales et autour de 2 000 €.

Trouvez votre vol au meilleur prix - Comparez

 

Utile. Pour préparer au mieux son voyage.

GIE TAHITI TOURISME - Plus d'informations sur le site

TAHITI PEARL MARKET - Plus d'informations sur le site

Réservez votre hôtel aux meilleures conditions - Comparez

Trouvez une activité culturelle ou sportive - Trouvez