Shoji dans une habitation traditionnelle © Jenny Arle - Shutterstock.Com.jpg
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Le Pavillon d'Or, Kyoto © littlekop - Shutterstock.com.jpg

Matériaux et principes de construction

La plupart des matériaux de construction au Japon sont d'origine végétale. Le matériau le plus utilisé pour les édifices traditionnels et pour les maisons est le bois de résineux : pin, sapin, cyprès, cèdre. Les feuillus (châtaignier, noisetier, chêne) servent à fabriquer les meubles. Le travail du bois a permis de créer la technique de l'ossature. Les murs ne sont pas porteurs et distribuent l'espace en fonction des besoins. Les panneaux sont coulissants (shôji ou fusuma) voire amovibles. Leur remplissage est constitué de feuilles de mûrier qui laissent passer la lumière. Enfin, le bambou sert pour les lattis de bois, qu'on enduit ensuite d'un mélange d'argile, de sable et de paille hachée pour réaliser les murs de la maison. Parfois, on a recours à de la chaux hydratée à partir de coquilles d'huîtres. Autre élément clé de la maison traditionnelle : les tatamis. Doux et résistants, ils sont constitués de paille de riz battue et pressée, recouverte d'une natte d'herbe tissée. La dimension du tatami est fixée dans l'espace par deux colonnes, le ken, soit en moyenne 1,86 m x 0,93 m. Deux tatamis constituent un carré d'une surface d'un tsubo soit 3,46 m².

À partir de l'époque Muromachi (entre 1336 et 1573), on voit apparaître une standardisation qui non seulement va modifier la conception de l'espace mais aussi lui donner le fondement même de son esthétique et de son originalité. Le tatami, de dimension semblable dans tout le Japon, va permettre la modulation de l'espace. On construit sur pilotis, généralement sur une terrasse préalablement préparée. Le bâtiment est horizontal pour mieux s'immiscer dans la nature. L’engawa sert de trait d’union entre l’habitation et le monde extérieur et intérieur. Qu’il s’agisse d’un plancher en bois, en bambou ou d’une véranda, l’engawa est un espace transitionnel fondamental qui matérialise le passage de l’extérieur vers l’intérieur de l’habitation. Entre l’engawa et les pièces adjacentes, se dressent les shoji. L’usage de ces panneaux coulissants et des coursives permet également de connecter extérieur et intérieur mais aussi de capter et diffuser la lumière. Cette distribution met en valeur les matériaux naturels et les expose aux intempéries, ce qui leur accorde une patine pure. Si l'architecture japonaise a emprunté largement au système chinois l'adoption des principes de toiture, elle s'en est détournée dans la mesure où elle a abandonné la rigueur des éléments de la géomancie chinoise. C'est vraisemblablement le syncrétisme shintō-bouddhique qui permet aux Japonais de s'évader et de créer leur propre architecture. Toute la subtilité japonaise se concentre sur le refus du monumental et un équilibre particulier entre les espaces et les volumes.

Constructions postérieures

Les transformations ultérieures utilisent une dissymétrie de la section transversale afin d'aménager un espace à des fins rituelles pour les fidèles. On aménage alors une structure indépendante de la structure primitive pour dégager un nouvel espace devant l'image sainte. Pour conserver la construction symétrique du toit, on eut recours à deux innovations :

Un double système de poutres. Les poutres inférieures reposent sur des colonnes qui sont à présent libres de ne pas se conformer à une symétrie par rapport à l'axe longitudinal. Plus haut, les poutres sont supportées par des poteaux qui reposent sur les poutres inférieures disposées sans tenir compte de la position des colonnes.

La liaison entre les colonnes repose sur la taille des poutres et des poteaux jusqu'à l'ajustement de ceux-ci. De même, on utilise cette méthode empirique pour la façon des corbeaux calés qui soutiennent les avant-toits. Pour mener à bien ces charpentes tri-directionnelles, il faut renforcer les colonnes. Les poutres joignent les colonnes dans les deux directions. Si les pannes sont soutenues par des poteaux régulièrement espacés, les trames de points d'appui sont libres. Par un système qui fait appel à trois solives déployées sur la longueur du bâtiment et par des poutres qui relient les colonnes dans les deux directions, la charpente japonaise s'affranchit de la charpente chinoise.

Plus tard, les procédés d'assemblage permettent de mettre au point des encorbellements par gestion de corbeaux et de cales et de construire d'une manière juste et rationnelle les angles des toits. Les dimensions des sanctuaires, des temples et des maisons obéissent aux mêmes lois : le kendōnt. La dimension locale varie entre 1,80 m et 1,90 m. L'espace intérieur est calculé en ken au carré qui, si on applique le tatami à 1,85 m, fait 3,45 m² environ. Le bois est laissé au naturel ce qui permet d’admirer son grain, de le patiner avec les intempéries et de résister aux changements de température et à l'humidité. D'ailleurs, les Japonais utilisent le jeu du bois à des fins positives : ils fendent les piliers afin qu'en gonflant ceux-ci ne se déforment pas et puissent épouser les mouvements du sol lors des tremblements de terre.

Architecture résidentielle

La codification des éléments architecturaux s'intensifie à partir de l'époque Nara (entre 710 et 794) puis de l'époque Heian (794-1192) (Kyōto). Elle prend le nom de Shinden ou Shinden-zukuri. La résidence, réservée aux grandes familles nobles, comprend un bâtiment principal (shinden) entouré sur trois côtés de bâtiments annexes (taï no ya) reliés au bâtiment principal par des coursives ou des corridors. Devant la résidence se trouve un étang avec des îlots réunis un à un par des ponts. Toutes ces constructions obéissent à la géomancie chinoise. Les ruisseaux d'eau pure qui alimentent l'étang doivent être orientés selon un axe immuable nord-ouest sud-est. Les planchers de ces bâtiments sont en bois et les murs sont constitués de vantaux (shitomido) qu'on place ou déplace à volonté selon les saisons. La superficie totale de ces aménagements peut atteindre plus d’un hectare. En supplément des bâtiments principaux, on trouve des pavillons reliés par des galeries couvertes et des postes de garde. L'ensemble est entièrement clos et percé de plusieurs portes disposées aux points cardinaux. Celle du sud faisait office de porte principale. Ces résidences ont aujourd'hui totalement disparu. Il ne nous en reste que des témoignages sur les rouleaux (emakimono) qui datent de l'époque Heian. Sur ces rouleaux enluminés, dessins et textes s'alternent. À l'époque Kamakura (de 1185 à 1333) se développe un style particulier pour les résidences de samouraïs dans le style des auberges de campagne avec un bâtiment principal situé sur un terrain clos. De part et d'autre se trouvent des appentis pour la cuisine et les chevaux. Derrière s'étend un jardin dont le style reprend les grandes lignes du style shinden, mais qui, peu à peu, s'inspire des jardins Zen favorables à la contemplation et la méditation.

Style shoin-zukuri. À partir de l'époque Muromachi (entre 1336 et 1573), des modifications importantes surviennent : l'apparition du tokonoma comme alcôve symbolique et la standardisation des tatamis. Apparaît également l'architecture si caractéristique des maisons de thé (sukiya). Le style shoin-zukuri, d'inspiration chinoise, s'applique aux résidences aristocratiques de la fin du XVIe siècle. Le plan carré est orienté nord-sud avec l'entrée principale au sud. La porte (chū-mon) ouvre sur le bâtiment principal par une véranda qui entoure cette construction. Autrefois, le volume du pavillon central était divisé par des paravents. À présent, il est divisé en plusieurs pièces par des panneaux coulissants. À la place des portes suspendues en bois sont installés les shōji (les panneaux coulissants en bois léger quadrillé et dont les vides sont recouverts de papier blanc translucide afin de tamiser la lumière et de provoquer un effet de contre-jour), protégés des éléments par des volets réticulés en bambou fin. Les tatamis recouvrent les planchers.

Architecture bouddhiste

C'est à la Corée que le Japon emprunte les différents éléments de l'architecture des temples. D'abord, un pavillon où sont installées les images et les sculptures pieuses, le kondō, puis un pavillon à destination didactique, le kōdō, réservé à l'enseignement des religieux et aux sermons, une pagode, et généralement des quartiers monastiques qui font figure d'enceinte.

Le plus vieux temple bouddhiste japonais est le Hōryū-ji, à Ikaruga près de Nara. Les Japonais changent l'axe primitif nord-sud sino-coréen tout en gardant leur système de construction. Ce temple représente aujourd'hui la plus vieille structure en bois du monde. Bâti au début du VIIe siècle par Shotoku Taishi, très actif dans la propagation du bouddhisme, les 2 300 structures architecturales du Hōryū-ji plongent le visiteur dans une autre ère, celle du Japon de l’époque d’Asuka il y a 1 300 ans. Ce quadrilatère est divisé en 2 espaces. Tout d’abord, le Saiin Garan (partie ouest) abrite la pagode à cinq niveaux (Gojū-no-Tō) haute de 35 mètres, c’est la plus vieille du pays. On pénètre dans le Kondō, le sublime bâtiment principal bâti sur des terrasses de pierre par une grande porte, le Chumon. Observez sa double toiture évasée, recouverte de tuiles, aux bords recourbés. A quelques minutes de marche se trouve la partie est : le Tōin Garan, le plus ancien bâtiment octogonal du Japon qui est organisé autour du Pavillon des Songes (Yumedono). Ce pavillon tire son nom d’une légende selon laquelle un bouddha doré serait apparu à Shotoku Taishi dans son rêve. Admirez la statue de Kuse Kannon, construite à l’effigie du prince et considérée comme un chef-d'œuvre de l'art bouddhiste au VIIe siècle. Gardée secrète pendant longtemps, elle est dans un état de conservation remarquable.

Par la suite, que ce soit pour la construction du Tōshodaïji ou du Tōdai-ji, une scrupuleuse orthodoxie est respectée dans l'agencement des bâtiments par rapport à l'axe sino-coréen. A Nara, l’ancienne capitale impériale, le majestueux Tōdai-ji (grand temple de l’Est) fut commandé en 743 par l’empereur Shômu (701-756) afin de protéger son peuple menacé par les épidémies. Classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, c’est le plus haut édifice couvert en bois au monde. Les piliers de bois gigantesques (47 mètres de hauteur) et le Bouddha assis Vairocana en bronze (le plus grand du Japon avec ses 18 mètres de hauteur) du Daibutsu-den (la salle du Grand Bouddha) sont impressionnants. Reconstruit plusieurs fois, l’apparence actuelle du Tōdai-ji date des apports de l'époque d'Edo (1603-1868).

A l’est de Kyōto, avant même qu’elle ne devienne la nouvelle capitale (de 794 à 1868), l’architecture imposante du temple Kiyomizudera, bâti à flanc de montagne en 780, captive le regard. Incendié et reconstruit neuf fois, ce « grand temple de l'eau » tire son nom des eaux pures et bénies de la cascade Otowa et regroupe des monuments bouddhiques et des sanctuaires shintoïstes. Admirez la plateforme en bois du temple qui flotte à 13 mètres au-dessus de la colline et offre une superbe vue sur les érables et les cerisiers. Une fois la porte principale franchie, autour du pavillon, plusieurs temples sont dressés ainsi que des pagodes et la cascade Otowa dont les eaux comportent plusieurs bénédictions. Partez à la découverte du sanctuaire shinto Jishu-jinja dédié à la divinité de l’amour et des rencontres. Devant le sanctuaire, les yeux fermés, si vous parvenez à trouver le chemin entre les deux pierres, espacées de 18 mètres, il y a de grandes chances que vous rencontriez l’amour.

Pour établir les édifices des sectes Tendaï et Shingon, l'architecture va s'affranchir de ses modèles : utilisation des courbes de niveau dans les montagnes, nouveaux axes de symétrie et nouvelles perspectives. Avec la nouvelle capitale et le développement du culte d'Amida, plusieurs temples sont orientés vers l'est pour faire face au paradis de l'ouest. C’est le cas Les styles de construction des temples bouddhiques relèvent de trois tendances : le wa-yō (japonais), le kara-yō (chinois) et enfin le tenjiku-yō.

Le style wa-yō concerne plutôt la période Kamakura : pente faible des toitures et solives alignées horizontalement, fenêtres carrées et utilisation des étais pour consolider la fixation des poutres entre les piliers.

Pendant les périodes Kamakura et Muromachi, le plan des temples évolue vers une dissymétrie organisée autour d'une volonté de souligner la pratique liturgique des nouvelles sectes bouddhiques. Cette dissymétrie, marquée par l'espacement des colonnes, laisse entrevoir une autre architecture qui va tirer parti de la structure du toit et des effets dus à l'empilage des consoles standardisées. En 1199, les Japonais construisent le nandaimon (la grande porte du sud) encadrée par deux statues de rois bienveillants du Tōdaï-ji. Les supports des encorbellements traversent les piliers principaux, les solives supportant les auvents sont utilisées en éventail pour répartir les forces et les dés des entablements sont tous de même taille. Cette standardisation devient habituelle pendant l'époque Kamakura. Ce style dépouillé et rapide de construction prend le nom de tenjiku-yō.

Le kara-yō ou style chinois est utilisé surtout dans l'édification des temples zen en combinaison avec le style wa-yō. Les angles des toits sont accentués, les solives également utilisées en éventail et les poutres reliant les piliers adoptent la forme ebi-koryō, ou « écrevisse ». On galbe la partie lintale des fenêtres.

Architecture shintō

Les premiers fondements de son architecture naissent pendant la période Yayoi (300 av. J.-C. et 250 après J.-C.) avec la construction d'un certain type de grenier. Les piliers sont enfoncés profondément, les toitures sont à double pente et les cloisons faites de planches juxtaposées. Ce style d'architecture employé pour les kura (greniers) sera transformé plus tard en procédé azekura-zukuri afin de bâtir de grands sanctuaires, comme Ise-Jingu et Izumo Taisha. Par la suite, onze styles différents marquent une progression dans la maîtrise de l'espace, fortement influencés par les procédés de construction bouddhiques.

Les styles Taisha pour le sanctuaire d'Izumo, avec une entrée sur le côté accessible par un escalier.

Le style Shimmei, avec une entrée sur un des grands côtés comme à Ise.

Le style Ōtori, avec l'entrée dans le pignon de face.

Les styles Kasuga et Nagare avec des toits et auvents au-dessus de l'entrée du pignon et toits incurvés.

Le style Hachiman, qui accole deux salles reliées par leurs toits incurvés avec une gouttière commune.

Le style Gongen, qui prend toute sa force au XVIIe siècle et dont le représentant le plus prestigieux reste le sanctuaire d'Iyeasu Tokugawa, le Tōshōgū, à Nikkō.

 

Au pied des montagnes de Kyoto, ne manquez pas le temple du Kinkaku-ji - Pavillon d’or ou « Rokuon-ji » (son nom officiel) bâti à la fin du XIVe siècle. Loin de la sobriété de l’architecture bouddhiste, 2 étages de ce temple sont recouverts de feuilles d’or pur. Seul le rez-de-chaussée est construit en bois sombre. Ce joyau doré dont la beauté se reflète dans les eaux calmes de l’étang conserve à l’abri des regards les reliques de Bouddha. Vous pourrez admirer 3 types d’architecture : le rez-de-chaussée (Hō-sui-in) qui suit le style shinden-zukuri, le même que celui des palais de l’époque Heian. Le premier étage (Chō-on-dō) observe le style buke-zukuri des maisons de samouraï. Enfin, le dernier étage (Kukkyō-chō) respecte le style Karayō, qui est celui des temples zen. Au sommet du toit couvert de bardeaux, un fenghuang doré (un phénix) semble toiser les visiteurs. Emblème national, ce monument historique de l’ancienne Kyoto est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Toujours à Kyoto, mais à l’ouest, dans la préfecture de Hyōgo, ne manquez pas l’architecture défensive du château de Himeji. Bâtiment stratégique, les premières fortifications furent érigées au XVe siècle et achevées en 1609 sous les ordres du daimyo (seigneur féodal) Ikeda Terumasa. Cette forteresse d’un blanc éclatant avec ses murs blanchis à la chaux est également connue sous le nom de château du héron blanc (Hakujoro). C’est le plus grand château du pays et c’est aussi le mieux préservé des 12 châteaux en bois. Ce site abrite plus de 80 édifices reliés par des chemins sinueux qui forment un labyrinthe créé pour empêcher les armées ennemies d’accéder au cœur de l’ouvrage. Il faut se rendre au mur d'enceinte ouest (le Nishi-no-maru) pour sa vue superbe sur le donjon principal. Aventurez-vous dans les étroites ruelles intérieures avant de monter les 6 étages très abrupts du donjon (46 mètres de hauteur) qui deviennent au fur et à mesure de plus en plus étroits. Le premier étage s’étend sur 550 m2 (recouvert de 330 tatamis) tandis que le dernier étage mesure 115 m2. Au dernier étage, vous découvrirez un sanctuaire. La hauteur permet d’observer le château de Himeji du dessus et d'admirer la ville au loin. Pendant Sakura, plus de 1 000 cerisiers sont en fleur dans le parc du château. Trésor national du Japon médiéval, ce château fut le premier monument à être classé au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Le wabi et le sabi

Le sabi est une esthétique qui fut développée durant la période Muromachi. C'est le concept de rigueur et de sobriété qui s'impose par rapport au paraître et à l'exubérance : ce qui importe, c’est l'essence des choses et non leur apparence. Cette exigence esthétique se retrouve dans la cérémonie du thé (cha-no-yu) et dans l'architecture des pavillons de thé (chashitsu). Les ustensiles utilisés doivent également répondre à cette exigence. On peut souligner le sentiment de résignation dans le concept de sabi. Dès le XIIe siècle, il est développé en littérature et en poésie. C'est le poète Bashō qui le porte à son apogée.

Le wabi désigne le détachement, une espèce de langueur, peut-être même une pointe de mélancolie. Ce sentiment, comme le sabi, fut développé à l'ère de Kamakura et perdura comme une composante esthétique. Il s'approche de la rusticité, mais fait appel à un mouvement de solitude et de simplicité. Il doit tendre vers la beauté pure et désintéressée des choses.

 

Ces deux concepts, sabi et wabi, sont rejoints par le yūgen, qui est la tentative de recouvrir les choses d'une délicate pellicule de mystère et de beauté. Ce mystère peut également osciller entre la tristesse et la mélancolie. C'est dans le Nō, à partir du XVe siècle, que l'on travaille à ce sentiment de suggestion plus qu'à sa description. Les écrivains du XVIe siècle l'ont mis en valeur par des touches allusives qui caressent l'essence des choses. Il est davantage un concept harmonique que la délicatesse d'une chose. Dans l'art de la peinture, on retrouve également avec le yojō cet esprit suggestif. On parle également du shibui, un raffinement qui se cache derrière une apparente banalité. En littérature, le shibui, le wabi et le sabi sont appelés heitammi, lorsqu'on est arrivé à vaincre toute chose inutile ou tout maniérisme.