250-950

Ère classique

Après avoir été influencés par les Olmèques jusqu'en 550, les Mayas subissent l'empreinte de la civilisation de Teotihuacán, qui rayonne depuis l’actuel Mexique. Forte du mélange de leurs coutumes, la culture esperanza voit le jour, avec, pour symbole, la cité de Kaminaljuyú, à Guatemala Ciudad. Il faudra attendre l'an 600 pour que la civilisation maya existe en dehors de toute puissance extérieure et atteigne finalement son apogée, dont l'illustration est Tikal – dans le Petén – sa cité la plus prestigieuse. À sa puissance répond celle d'Uaxactún, d'El Ceibal, de Piedras Negras, ou encore de Quiriguá. En cause : l'organisation de la civilisation maya, régie par un ensemble de sites urbains et non par un empire unifié politiquement. Ainsi, en dehors de leurs normes architecturales communes, les villes possèdent leur propre topographie, avec des constructions de taille spécifique et aux motifs de décoration uniques.

950-1523

Période postclassique

Survenu dès le début du Xe siècle, le déclin brutal des Mayas fait encore l'objet de nombreuses hypothèses, telles qu'une trop forte densité de population, à l'origine de l'épuisement des sols tropicaux fragiles, de famines et d'épidémies. Autres possibilités : des révoltes populaires massives, mais aussi des troubles sociaux favorisant l'invasion d'ennemis extérieurs. Si la majorité des sites sont abandonnés, quelques-uns sont encore habités à l'arrivée des Espagnols en 1524, à l'instar d'Utatlán et Iximché.

1524

Arrivée de Pedro de Alvarado au Guatemala

Après s'être illustré par ses faits d’armes, il accompagne le célèbre conquistador Hernán Cortés au Mexique en 1519. En charge du commandement de Mexico, Pedro de Alvarado (1485-1541) massacre une assemblée de notables aztèques lors d'une fête religieuse en 1520, déclenchant le soulèvement de la ville et la retraite des Espagnols. La conquête de l'empire aztèque achevée, il part pour le Guatemala, dont il deviendra le gouverneur en 1527, une fois la résistance des peuples mayas éteinte. Il se lance à la conquête du Pérou en 1534, avant de périr sept ans plus tard en tentant d'étouffer le soulèvement des indiens Mixtón, au Mexique. Les violences qu'il a commises envers les indigènes en font aujourd'hui l'un des conquistadors à la plus mauvaise réputation.

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1543

Fondation d'Antigua

D'abord créée en 1524 sous le nom de Santiago de Guatemala, la ville est détruite par un incendie provoqué par le soulèvement de la population indigène. Refondée en 1527, elle est ensevelie par des tremblements de terre et une avalanche 14 années plus tard. Elle sera finalement inaugurée en 1543 en tant que capitale du Guatemala et en deviendra le centre culturel, économique, religieux, politique et éducatif.

1676

Création de l'université de San Carlos

Bien que les cours ne commenceront qu'en 1681, l'institution de l'université de San Carlos est un évènement marquant pour la société espagnole. Première université créée dans le pays et quatrième en Amérique, elle se voit accorder le titre de « pontificale » en 1687 par le pape Inocencio XI, conférant à ses diplômés le même niveau que ceux ayant étudié en Europe. Aujourd'hui, il s'agit toujours de la seule université nationale du Guatemala.

1773

Les tremblements de terre de Santa Marta détruisent une grande partie de la ville d'Antigua. Les conquistadors déplacent la capitale vers un lieu plus sûr, l'actuelle Guatemala Ciudad.

1821

Indépendance du Guatemala

Le début du XIXe siècle voit grandir la volonté d’une certaine « émancipation » des colonies d'Amérique centrale vis-à-vis de l’Espagne. Cette idée annonce le processus d’indépendance qui gagnera le continent dès les années 1820. Ainsi, celle du Guatemala est signée le 15 septembre 1821. Le pays rejoint l'empire d'Iturbide – autre nom donné au Mexique – jusqu'en 1823, puis forme, l'année suivante, la fédération des Provinces-Unies d'Amérique centrale, avec les autres pays de la région. 

1838

Prise de Guatemala Ciudad

Avec le soutien de paysans indigènes et du bas clergé – qui méprise le gouvernement libéral anticlérical – le conservateur Rafael Carrera prend possession de Guatemala Ciudad.

1839

Dislocation des Provinces-Unies d'Amérique centrale

Déchirée par les tendances autonomistes des États, ainsi que par les luttes entre les libéraux et les conservateurs, la fédération se disloque. À la tête d'un soulèvement indien, Rafael Carrera renverse le Hondurien Francisco Morazán, président libéral – et dictateur – des Provinces-Unies d'Amérique centrale depuis 1830. Celui qui a pris Guatemala Ciudad de force l'année passée assied ainsi son pouvoir et devient « officiellement » le dictateur du pays. 

1844-1865

« Présidence » de Rafael Carrera

Élu président en 1844, Rafael Carrera gouverne de façon dictatoriale... À tel point qu'il abolit les élections en 1854 et se fait proclamer dirigeant à vie. Bien qu'il n'ait reçu aucune éducation, il est apprécié par le clergé et l'aristocratie puisqu'il respecte la notion de propriété et soutient l'Église. Pendant son « règne », le Guatemala devient un grand exportateur de café – sous l'impulsion de planteurs allemands, qui prennent le contrôle des terres – et progresse d'un point de vue économique. Surtout, le pays atteint une certaine mesure d'égalité ethnique, qui passe notamment par l'inclusion d'indigènes et de métis à des postes militaires et politiques.

1873

Retour en force du libéralisme

Après la mort de Rafael Carrera en 1865, plusieurs gouvernements se succèdent, parmi lesquels nous retiendrons celui de Justo Rufino Barrios – au pouvoir de 1873 à 1885 – à qui l'on doit l'infrastructure moderne du Guatemala. Son élection signe le grand retour du libéralisme : il sépare l'Église de l'État et s'attaque aux propriétés collectives des communautés indigènes.

1898-1920

Dictature de Manuel Estrada Cabrera

Pendant ses 22 ans de dictature, il fait entrer la politique et les capitaux américains au Guatemala à travers la United Fruit Company – ou UFC, une entreprise américaine de production et de commercialisation de fruits exotiques fondée en 1899. Si ses investissements dans le secteur de la poste, des transports et de l'agriculture favorisent le développement du pays, ils pénalisent la quasi-totalité de sa population, à commencer par les paysans, essentiellement indigènes. Soumis à l’impôt en nature, ils doivent, comme au temps de la Conquista, construire les infrastructures du pays. Le mécontentement monte jusqu’à la révolte populaire de 1920, qui renverse Cabrera.

1920-1930

Malgré la fin du régime de Manuel Estrada Cabrera, le Guatemala continue de se construire comme une « République bananière », c'est-à-dire un pays dictatorial et corrompu, à la botte d'une puissance étrangère – en l'occurrence les États-Unis. En dix ans, quatre présidents – dont un premier renversé par un coup d'État et un dernier provisoire – se succèdent, entretenant l'instabilité politique ambiante. 

1931

Avènement du militaire Jorge Ubico

Le dictateur Jorge Ubico est porté au pouvoir. Il octroie de nouveaux avantages à la United Fruit Company et s'attaque au domaine de l'éducation, entre autres.

1944

Révolution du Guatemala

Après des manifestations d'étudiants et d'instituteurs, ainsi que des grèves dans les plantations de la United Fruit Company, des petits groupes militaires soutenus par la population renversent Jorge Ubico le 20 octobre 1944. Il est remplacé par le Conseil Révolutionnaire du Gouvernement.

1945

Juan José Arévalo, ou les prémices de la démocratie

Juan José Arévalo (1904-1990), le premier président élu démocratiquement, entre en fonctions le 15 mars 1945. Une nouvelle constitution est mise en place et des réformes sociales sont prises. Favorable à l'indépendance vis-à-vis de la tutelle nord-américaine, le philosophe humanitaire limite le pouvoir des grandes entreprises multinationales et établit un Code du travail – qui entre en vigueur en 1947. Il installe des crèches et des réfectoires populaires dans les zones indigènes et crée des organismes comme l'Institut Guatémaltèque de Sécurité Sociale, en 1946. Les compagnies américaines, les propriétaires terriens et les conservateurs s'opposent à cette politique sociale : en six ans, Juan José Arévalo fera l'objet de multiples complots. En vain. Une fois son mandat terminé, il s'exile et ne revient véritablement au Guatemala que dans les années 1970. À son décès, en 1990, des funérailles nationales lui sont organisées.

1951

Arrivée au pouvoir du colonel Jacobo Árbenz Guzmán

Porteur des immenses espoirs du peuple, il est élu au suffrage universel et poursuit les avancées sociales entamées par son prédécesseur. Surtout, il s'oppose diplomatiquement aux États-Unis et se lance dans une vaste tentative de réforme agraire et de redistribution des terres aux dépens des grands propriétaires et de la United Fruit Company. Conséquence : ensemble, ces derniers fomentent un putsch avec la CIA et renversent le président en 1954.

1954

Retour de la dictature

Une fois Jacobo Árbenz Guzmán démis de ses fonctions, des juntes militaires se succèdent à la tête du pays. Elles abolissent la réforme agraire, restituent les terres aux plus riches et reviennent sur la plupart des avancées sociales de la dernière décennie.

1960

Début de la guerre civile

Le 13 novembre 1960, des officiers libéraux se soulèvent contre le régime en place, corrompu et soutenu par les États-Unis. Le coup d'État est un échec, mais différentes guérillas se forment dans les années qui suivent, à l'instar du Mouvement Révolutionnaire du 13 novembre – MR-13 – en 1962 et des Forces Armées Rebelles – FAR – en 1963.

1972

Formation de l'Armée de guérilla des pauvres

L'EGP – Ejército Guerrillero de los Pobres – naît de la crise que connaissent les FAR à la fin des années 1960. Les actions de l'Armée de guérilla des pauvres sont guidées par les principes de la « guerre populaire prolongée » et se séparent du « foquisme » – une théorie de guerre révolutionnaire défendue par l'Argentin Che Guevara – des FAR. L'EGP tisse des liens avec les communautés des montagnes pour se constituer un réseau, un appui. En plus du travail réalisé avec les indigènes, des attaques contre les forces armées et de l'exécution de propriétaires terriens, une grande partie du soutien populaire à l'EGP se fait en réaction aux massacres commis par les hommes du gouvernement. À la fin des années 1970, l'Armée de guérilla des pauvres devient le groupe armé le plus fort du conflit.

1976

Séisme dévastateur

Dans la matinée du 4 février 1976, un tremblement de terre de magnitude 7,5 sur l'échelle de Richter frappe le pays. Particulièrement violent à Guatemala Ciudad et dans les zones rurales du centre de l'Altiplano, il fait 23 000 morts, 76 000 blessés et plus d'un million de sinistrés. Au moins 258 000 maisons sont détruites, laissant quelque 1,2 million de personnes à la rue.

1982

Création de l'Unité Révolutionnaire Nationale Guatémaltèque

Devant le durcissement des actions menées par le gouvernement, plusieurs guérillas s'unissent le 7 février 1982 pour former l'URNG – Unidad Revolucionaria Nacional Guatemalteca. Armée par Cuba et soutenue par la population indigène, elle compte l'EGP, les FAR, l'Organisation du Peuple Armé – ORPA – et le Parti Guatémaltèque du Travail – PGT. En parallèle, la violence atteint des sommets sous le régime du général Efraín Ríos Montt – au pouvoir de 1982 à 1983 – avec le massacre d'indigènes et la multiplication des enlèvements et des assassinats. C'est la politique de la « terre brûlée ».

1985

Restitution du pouvoir aux civils

Face à la pression internationale, les militaires sont contraints d'organiser des élections en décembre 1985. Le démocrate-chrétien Vinicio Cerezo Arévalo accède à la tête d'un pays traumatisé par des années de répression sanglante et de déplacements de population. Il ne parvient ni à rétablir la paix, ni à régler les problèmes économiques et sociaux sous lesquels ploie le Guatemala.

1991

Élection de Jorge Serrano

Peu de temps après son entrée en fonction, le président libéral Jorge Serrano entame les premières véritables négociations avec l'URNG. C'est un échec. En cause : la terreur militaire qui continue de sévir dans le pays.

1992

Rigoberta Menchú, prix Nobel de la paix

Le prix Nobel de la paix replace la guerre civile guatémaltèque sur le devant de la scène internationale puisqu'il est attribué à Rigoberta Menchú, qui lutte contre le gouvernement et en faveur des droits humains. Originaire d'une famille indigène quiché pauvre, elle naît en 1959 dans l'Altiplano. Après avoir découvert les conditions de vie et de travail féodales des fincas de la côte pacifique, elle est confrontée au racisme anti-indien quand elle s'engage comme domestique dans une famille riche de Guatemala Ciudad, à l'adolescence. À peine majeure, elle intègre le Comité d'Unité Paysanne – CUC – par le biais duquel elle apprend l'espagnol et organise l'autodéfense des communautés. Estampillée « subversive » par le gouvernement, elle subit de plein fouet la guerre civile. Elle assiste à l'exécution de l'un de ses frères en 1979, avant de perdre son père l'année suivante dans un incendie délibérément provoqué par les forces de l'ordre, alors qu'il manifestait pacifiquement avec d'autres villageois. Seulement trois mois plus tard, sa mère est séquestrée puis torturée par des militaires. Contrainte à l'exil, Rigoberta Menchú part pour le Mexique en 1981. Son but d'alors et d'aujourd'hui : consacrer sa vie à dénoncer les crimes commis dans son pays. Elle est désormais l'une des plus grandes figures du mouvement de reconnaissance des droits des Indiens de tout le continent américain.

1993

Sans majorité solide, Jorge Serrano dissout le Parlement et la Cour suprême en mai 1993. Finalement destitué, il est remplacé par Ramiro de León Carpio, antimilitariste convaincu. Sous l'égide de l'Organisation des Nations Unies, les négociations entre le gouvernement et l'URNG semblent aboutir.

1994

Création de la Commission d’Éclaircissement Historique

Investie de pouvoirs étendus, la CEH est chargée d’enquêter sur les exactions commises par l’armée, dans les communautés indigènes essentiellement.

1996

Signature de la paix

Conflit le plus long et le plus meurtrier d'Amérique centrale, la guerre civile du Guatemala a fait plus de 200 000 morts – essentiellement des civils mayas – 40 000 disparus et a provoqué la fuite de centaines de milliers d'habitants. Elle se solde le 29 décembre 1996 avec la signature des accords de paix, sous la présidence du conservateur Álvaro Arzú Irigoyen.

1998

L'URNG devient un parti politique légal.

2000

Entrée en fonction d'Alfonso Portillo Cabrera

Ce populiste de droite devient président dans un contexte où la délinquance et les inégalités sociales et économiques se sont accrues lors du mandat de son prédécesseur. Malgré des mesures en faveur d'une démocratisation du Guatemala, le gouvernement ne peut lutter contre la criminalité – l'une des plus fortes d'Amérique latine – qui pousse la population à émigrer. La corruption, elle aussi, est toujours d'actualité : en 2014, neuf ans après la fin de son mandat, Alfonso Portillo Cabrera sera condamné par un tribunal de New York à 5 ans et 10 mois de prison pour détournement de fonds publics.

2004-2007

Les discriminations raciales s'amplifient sous le mandat du président de droite conservatrice Óscar Berger Perdomo. Par ailleurs, 2 900 femmes sont assassinées entre 2002 et 2007. Souffrant toujours d'une pauvreté extrême, le pays est également en proie à la corruption, à l'impunité et à la libre circulation des armes.

2007

Création de la Commission internationale contre l'impunité au Guatemala – CICIG – pour faire face à l'inertie de la justice et du Congrès.

2008

La gauche au pouvoir

Álvaro Colom est le premier président de gauche à entrer en fonction depuis Jacobo Árbenz Guzmán, 50 années auparavant. En dépit de sa volonté de construire « un modèle de démocratie sociale avec un visage maya », il est confronté à une violence endémique – plus de 5 000 assassinats sont recensés chaque année – et à l'implantation des cartels mexicains au Guatemala.

2010

Le président de la CICIG démissionne et est remplacé par l'avocate Claudia Paz y Paz, réputée pour sa fermeté.

2011

Arrestation du général Efraín Ríos Montt

Le changement de présidence de la CICIG porte ses fruits : un militaire de haut rang est arrêté pour la première fois depuis la fin de la guerre civile. Condamné à 80 ans de prison – 50 pour génocide et 30 pour crimes de guerre – en 2013, l'ancien dictateur Efraín Ríos Montt voit sa peine annulée pour vice de procédure l'année suivante. Il mourra en 2018 alors qu'il sera de nouveau en procès pour génocide.

2012

Retour de la droite

L'insécurité générale et la violence qui règnent dans le pays sont telles que les mesures sociales prises par Álvaro Colom – notamment dans le domaine de l'éducation et des soins – passent au second plan. La droite revient à la tête du pays, en la personne d'Otto Pérez Molina, le premier ex-militaire au pouvoir depuis le renversement de la dictature.

2015

Mis en cause dans un scandale de corruption – l'affaire La Linea – Otto Pérez Molina démissionne le 2 septembre 2015 et est incarcéré dès le lendemain. Le vice-président Alejandro Maldonado le remplace jusqu'au terme de son mandat.

2016

Arrivée au pouvoir de Jimmy Morales

L'humoriste de droite connu pour ses émissions de télévision est élu grâce à sa campagne fondée sur la lutte contre la corruption étatique.

2017

Jimmy Morales déclare persona non grata le magistrat anticorruption à la tête de la CICIG, Iván Velásquez. En cause : ses révélations sur le financement illégal de la campagne présidentielle de 2015. La même année, le frère et un fils de Jimmy Morales sont inculpés pour fraude fiscale. Sa cote de popularité chute.

2020

Élection d'Alejandro Giammattei

Candidat pour la quatrième fois à la présidentielle, Alejandro Giammattei est finalement élu sous les couleurs du parti de droite Vamos. Décrit comme « quelqu'un d'impulsif, irascible, incontrôlable, despotique, tyrannique, imprévisible, capricieux et revanchard », cet ancien directeur de l'administration pénitentiaire a lui-même séjourné en prison en 2010. En cause : une affaire d'exécution extrajudiciaire de huit détenus. Faute de preuves, il a été libéré après dix mois. Face à la corruption généralisée et au mécontentement populaire, il a assuré qu'il sera « le premier serviteur de la nation ».

2022

Le 25 juillet, cinq mois après l'invasion russe en Ukraine, Alejandro Giammattei rencontre son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, pour exprimer son soutien et dénoncer une « guerre d'agression illégale ». Une prise de position en matière de politique extérieure mal perçue par les critiques du gouvernement : elles reprochent au président de délaisser les enjeux et problématiques de droits humains au sein de son propre pays, la corruption et l'impunité en tête.

20 août 2023

Le progressiste Bernardo Arévalo est largement élu à la tête du pays, grâce notamment à son discours emprunt de justice sociale et fermement anti-corruption. Entre son élection et sa prise de fonctions en janvier 2024, il est victime d'un acharnement judiciaire de la part du ministère public, qui met au pas dans le même temps les responsables de la lutte anti-corruption. Dans un pays à la corruption endémique, l'élection d'Arévalo fait craindre à certains la perte de leurs privilèges.