De l’aéroport au centre-ville au R. D. Congo

L'aéroport national de Ndjili est situé à 30 km du centre de Kinshasa. Deux options pour quitter l'aéroport : le transfert privé (navette d'hôtel) ou le taxi. Si c'est un taxi communautaire, ça se négocie pour quelques milliers de francs. Si vous prenez le taxi privé, comptez entre 20 et 30 $, mais toujours négocier le prix avant de monter. La journée, la route est encombrée voire très encombrée, donc en quittant Kinshasa, prévoir une marge de sécurité par rapport à l'heure d'embarquement. La commande de taxi par smartphone est possible avec Yango.

Les vols intérieurs se font soit à partir de Ndjili, soit à partir de l'aéroport de Ndolo qui n'accueille que des petits avions. Les autres aéroports internationaux sont Lubumbashi et Goma. Les compagnies CAA et Congo Airways volent vers les grandes villes mais il n'est pas rare que des vols soient annulés pour cause de panne ou parce que l'avion a été réquisitionné en haut lieu... Une alternative avec quatre compagnies privées (Lisalisi, ACS, Air Kasaï et Kinavia) qui volent sur de plus petites villes. Mais là aussi des annulations sont possibles si l'avion n'est pas rempli.

Go-Pass. La taxe pour quitter l'aéroport a été mise en place en 2009 pour financer la réhabilitation des aéroports. 15 $ (30 $ A/R) pour rejoindre une autre ville du pays et 55 $ pour sortir des frontières. Oui, c'est cher de voler en RDC.

Arrivée en train au R. D. Congo

Ça fait bien longtemps qu'il est impossible d'entrer au pays autrement qu'en voiture ou en avion. « Sans chemin de fer, le Congo ne vaut pas un penny » disait l'explorateur Henry Morton Stanley. Un solide réseau de chemin de fer parcourait une grande partie du pays, tant pour le transport de marchandises que des personnes. Aujourd'hui, quelques lignes seulement restent plus ou moins opérationnelles. Celle qui part de Kinshasa (gare Centrale) vers la province du Kongo-central jusqu'à Songololo, du côté de Lubumbashi.

De grands projets sont bien avancés pour redéployer un réseau ferroviaire d'un millier de kilomètres digne de ce nom. Essentiellement pour le secteur minier mais avec extension pour les autres secteurs et pour le transport des personnes. Un projet de TGV qui reliera Banana à Kinshasa est également sur la table.

Arrivée en bateau au R. D. Congo

Le fleuve Congo est navigable de son embouchure jusqu’à Matadi, et ensuite à partir de Kinshasa jusqu’à Kisangani. Il sert à l’acheminement de marchandises et au transport de passagers. Toutefois, la flotte réservée aux passagers est obsolète (baleinières le plus souvent, ou des barges surchargées qui deviennent de dangereux villages flottants). Ce moyen de transport reste peu recommandé, sauf pour les profils vraiment aventureux... Le transport fluvial des personnes et des marchandises est pourtant un paramètre essentiel à la redynamisation du pays, et son développement sera l’une des priorités des prochaines années. Fondamental dans un pays où l'eau et la terre sont en symbiose.

Par le Beach Ngobila. Face à Brazzaville, le Beach Ngobila est la porte d’entrée via le Congo Brazzaville. L’Office National des Transports (ONATRA) et d’autres exploitants privés assurent la traversée des passagers et des marchandises entre les deux capitales les plus rapprochées du monde. La traversée dure entre 10 et 45 minutes en fonction de l’embarcation empruntée. Le Beach Ngobila est le poste-frontière entre le Congo Brazzaville et la RDC. Un visa est nécessaire pour se rendre au Congo Brazza.

Transports en commun au R. D. Congo

La plupart des Congolais ne sont pas véhiculés. Au quotidien, la population se déplace donc essentiellement en taxi communautaire, en taxi voiture, en taxi moto (wewa) ou en bus. Les taxis communautaires (fula fula) sont assez spartiates... Généralement ce sont nos anciennes camionnettes déclassées et customisées ici en minibus avec des planches comme sièges, et dans lesquels une soixantaine de passagers au moins peuvent s'entasser. A défaut de voiture de location, nous recommandons le taxi. Vous les reconnaîtrez au slogan sur leurs flancs « Esprit de vie » qui remplace la dénomination « Esprit de mort » qui caractérisait les antiques véhicules, véritables corbillards roulants...

A Kinshasa, Transco est la société de bus qui gère les transports en commun. Bus de marque Mercedes. Peu onéreux mais souvent bondés et ralentis par les épouvantables embouteillages. Trans-Academia a pour mission le transport des étudiants des institutions d'enseignement supérieur et universitaire avec paiement dématérialisé via l'App mobile.

A Lubumbashi, c'est l'excellente compagnie Mulykap qui dessert une grande partie de l'ex province Grand Katanga. Propre, toujours à l'heure et un personnel bien formé.

Vélo, trottinette & co au R. D. Congo

Peu ou pas de vélos en RDC. Encore moins des trottinettes avec assistance électrique ! En cause, l'état des routes et la circulation chaotique. Les seuls deux-roues qui circulent sont des motos chinoises et indiennes ainsi que des tricycles motorisés ou non. En revanche, de plus en plus de randonnées VTT sont possibles un peu partout dans le pays. Avec possibilité de location d'engins.

Avec un chauffeur au R. D. Congo

Il est très facile de trouver une voiture avec chauffeur. La plupart des taxis sont jaunes mais de nombreux chauffeurs s'improvisent taximan à la demande. L'incessant exode rural qui pousse de nombreux jeunes vers les grandes villes et à se lancer dans le métier de taxi fait que certains connaissent mal la ville en dehors des grands axes. Essayez de dénicher le bon chauffeur qui comprend bien le français et pourra vous servir de guide. Négociez un prix à la journée (entre 60 et 80 $ à Kinshasa, un peu moins ailleurs). Plusieurs sociétés de location de voiture, parfois même des particuliers, mettent des véhicules à disposition, du plus élémentaire au plus puissant 4x4. La location se fait le plus souvent avec chauffeur (conseillé). Les prix varient entre 70 $ et 200 $ par jour selon la filière et le type de véhicule choisi. Les agences de voyages comme Congo Travel Services, Excel Voyage ou Jeffery Travel proposent la location de véhicules.

En voiture au R. D. Congo

Le réseau routier reste l’un des points faibles du pays. Une grande partie est impraticable et un véhicule 4x4 est souvent indispensable. L’absence de politique d’investissement et d’entretien prolongé des voies de communication depuis Mobutu s’est soldé par un délabrement profond du réseau et par un isolement de nombreuses régions du pays.

A l’arrivée de Kabila fils au pouvoir, l’un de ses « cinq chantiers » a concerné la réhabilitation des accès routiers. Mais l’ampleur du travail est énorme et pas facilité par des conditions climatiques difficiles. Plusieurs axes stratégiques ont pourtant été réhabilités, ce qui a contribué à améliorer la circulation des biens et des personnes, surtout à proximité des grandes villes. En saison des pluies, certaines zones deviennent pratiquement inaccessibles. Par ailleurs, certaines routes sont parsemées de contrôles spontanés et pas du tout officiels... En particulier à la nuit tombée. Il est d’ailleurs fortement déconseillé de rouler de nuit. Globalement, l'axe Kinshasa-Kongo-central est bien entretenu, ainsi que les routes autour de Lubumbashi (Likasi, Kolwezi). Le meilleur moyen de connaître l’état des routes (y compris au niveau sécurité) reste de se renseigner sur place avant le départ.

En ville (surtout Kinshasa), il faut composer avec la conduite locale qui se définit par un faible respect du code de la route et des autres usagers. La principale règle est la priorité accordée au plus fort ou au plus rapide, une règle légèrement tempérée à certains carrefours par la présence de policiers (les « roulages »). Les feux tricolores et les robots roulage font de la figuration, les bandes de circulation à sens unique sont souvent empruntées dans les deux sens par les motos et parfois même par les voitures et le klaxon est omniprésent.

Le permis international est requis. Même si cela ne suffira pas à éviter de passer à la caisse en cas de contrôle des « roulages ». La motivation de ceux-ci étant davantage de grappiller un petit complément de salaire que d'assurer la sécurité. Toujours parlementer et négocier, jamais s'énerver. Hors des villes, certains axes sont à péage.

Les attrape-touristes au R. D. Congo

Ne vous offusquez pas si l'on s'adresse à vous à coups de Mundele (en lingala) et Muzungu (en swahili). Le touriste blanc est plus reconnaissable. Tout bénéfice pour le touriste ivoirien ou kényan qui passera plus souvent inaperçu ! Que ce soit pour le taxi, au marché, à l'achat d'un masque ou d'un bijou, à l'entrée d'un site naturel, ou simplement parce que vous avez photographié un lieu « stratégique », on tente souvent de vous faire payer « un petit quelque chose ».