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Un paysage contrasté

L'Aveyron a un relief très diversifié au sud du Massif central. Malgré un poids de moins en moins lourd de l'agriculture, le département garde une vocation essentiellement agricole, relayé par un niveau tertiaire grandissant et l'exploitation du tourisme qui s'affirme d'année en année. Grâce à son étendue, l'Aveyron est le plus vaste département de Midi-Pyrénées et le cinquième au rang national avec une superficie atteignant les 8 735  km2. A l'est, s'étalent des massifs montagneux où se rencontrent les plus hautes altitudes : le Puech de Cazalets sur les monts de l'Aubrac (culminant à 1 463 m), le Lévézou (culminant à 1 155 m) et les Grands Causses pouvant avoisiner les 1 000  m. Les cours d'eau, se dirigeant tous vers la côte atlantique, ont creusé de profondes vallées. D'est en ouest, le relief s'étage en paliers successifs formant des plateaux, cristallins comme le Ségala, ou calcaires comme les Causses. Les contrastes sont parfois saisissants entre les hauts plateaux et les profondes vallées, tant par le style de vie, que par l'architecture, les cultures ou le climat.

Les températures en Aveyron varient beaucoup en fonction des différents coins du département. Mais de manière générale, elles oscillent entre 0 et 20 degrés. En hiver, la neige se fait de plus en plus rare mais le brouillard et les brumes matinales persistent. Côté ensoleillement, le département, à l’instar de ses homologues du Sud-Ouest, est plutôt bien loti, avec près de 2 000 h chaque année.

Paysages caractéristiques

Entre les monts d'Auvergne et les plaines toulousaines, l'Aveyron offre un paysage aux multiples facettes. Les emblématiques Causses, plateaux calcaires entaillés par des gorges profondes, où l'on retrouve le célèbre plateau du Larzac, sont entourés des avant-causses, paysage de collines et de plateaux aux influences méditerranéennes. Au sud du département les monts de Lacaune et de Lévézou ronds et verdoyants sont voisins avec les Rougiers aux couleurs contrastées où se blottissent villages et châteaux. Au nord les monts de l'Aubrac, hauts plateaux volcaniques, abritent de nombreuses stations de ski. Les vallées du Ségala, qui occupent un large territoire de centre-ouest du département, sont recouvertes de chênes et de châtaigniers.

Cours d'eau et vallées

L'eau est partout présente en Aveyron et alimente 4  000  ha de lacs et 7 000  km de cours d'eau. Les joies de l'eau peuvent se vivre aussi dans des vallées et des gorges profondes. Quatre grandes rivières ont creusé leur lit d'est en ouest  : l'Aveyron, qui donne son nom au département, le Tarn qui baigne Millau, le Lot dont les gorges délimitent les monts d'Aubrac du causse comtal, le Viaur, ruisseau puis rivière qui parcourt de part en part le Lévézou et le Ségala. A ces cours d'eau majeurs, il faudrait encore ajouter les rivières de montagne que sont la Truyère, l'Argence, la Selves et le Selvet, sans oublier les boraldes, ces torrents qui dévalent les pentes de l'Aubrac pour se jeter dans le Lot. Même le sud du département, région des causses et des vallons, est terre d'eau. Plus secrète, elle s'enfonce dans les terres calcaires pour former les gorges de la Dourbie, du Tarn ou du Cernon.

Plateaux

Le plateau du Larzac. Il est un des plus célèbres plateaux des Grands Causses. Une altitude comprise entre 600 et 900 m, voisin des causses noirs et rouges, son climat est chaud et orageux en été et enneigé et rude en hiver. Il est bordé par la rivière de la Dourbie. Ils abritent non loin de cinq sites historiques tels que la Cavalerie ou la Couvertoirade datant de la période de l'ordre des Templiers et des Hospitaliers. L'agriculture est très présente sur ce plateau où les troupeaux pâturent pour fournir du lait à Roquefort.

Les plateaux de l'Aubrac. Au nord du Rouergue, c'est là que commence l'Auvergne et que s'arrête le Languedoc. Le calcaire fait place au granit, le climat méditerranéen au climat continental. Des départements du Cantal et de la Lozère, à la vallée du Lot, toute cette région de tradition, dévorée en grande partie par le plateau de l'Aubrac, a su fort bien conserver son histoire et sa culture qui s'expriment à travers son architecture, ses traditions et son savoir-faire. Au cœur des hautes terres du Pays du Haut-Rouergue, déroulant ses impressionnantes immensités, le légendaire et attirant plateau de l'Aubrac profile ses horizons à l'infini. Forêts et pâturages se partagent l'espace où paissent à la belle saison des troupeaux roux, autour des burons, ces chalets dont les toits touchent presque le sol, pour mieux se défendre de la neige en tourmente et où l'on fabriquait, il n'y a pas si longtemps, le fromage et la tomme de Laguiole qui sert à la préparation du non moins fameux aligot.

Le plateau du Carladez. À l'ombre du plomb du Cantal, le Carladez est un vaste plateau basaltique qui est souvent confondu avec celui de l'Aubrac. Il se serait formé à la fin de l'ère tertiaire à partir de laves déversées par l'énorme volcan du Cantal qui dépassait alors 3 000 m d'altitude. Entre les profondes vallées de la Truyère et du Goul, c'est une région harmonieuse et préservée, aux paysages verdoyants. La nature à l'état sauvage est omniprésente et il ne faut pas hésiter à quitter les routes et emprunter les chemins.

Les plateaux du Lévézou. Au cœur du département, entre les vallées du Tarn et de l'Aveyron, le plateau du Lévézou est bordé par la vallée de La Muze à l'est et celles, moins profondes, de l'Alrance et du Lagast à l'ouest. Le paysage a été profondément modifié lorsque EDF a implanté un aménagement hydraulique tel que cinq lacs, d'une superficie totale de 1 800 ha, se sont formés. Le plus vaste, Pareloup, est une petite mer intérieure et l'un des plus grands lacs de France de par sa superficie. Toutes les activités nautiques y sont praticables et les pêcheurs, ou tout simplement les promeneurs, apprécieront ce décor paisible de lacs, de pâturages et de forêts telles celles des environs de Saint-Léons.

Sommets et cols

Le signal de Mailhebiau. Point culminant des monts de l'Aubrac à 1469 m, c'est un des derniers volcans identifiables de l'Aubrac. Couvert de pâturages et bordé par le Bés qui se jette dans la Truyère, on peut apercevoir les jours de beau temps le mont Lozère, le plomb du Cantal et même les monts Dores. Au sommet, vous retrouverez une table d'orientation sur laquelle est inscrite un poème louant les mérites et les charmes de l'Aubrac.

Le Puech del Pal. C’est le point culminant du Lévézou, à 1 155 m d’altitude, et la source de la rivière Viaur.

Le Merdelou. Situé sur la commune de Peux-et-Couffouleux, tout près de Camarès, il culmine à 1 110 m et héberge un parc d’éoliennes.