Santo Antao, Cap Vert.
Santo Antao © Igor Tichonow - Shutterstock.com

Êtes-vous prêt à partir dans cet archipel de 10 îles perdues, dont 9 sont habitées, au milieu de l'Atlantique, à plus de 500 kilomètres des côtes sénégalaises ? Connu pour beaucoup grâce à la sublime diva Césaria Evora et ancienne colonie portugaise, le Cap-Vert (Cabo Verde) possède d'innombrables atouts pour satisfaire chacun de vos souhaits en matière de voyage et vacances : randonnée à Santo Antão ou à São Nicolau, mais aussi à Santiago ; farniente ou sports nautiques à Sal et Boa Vista ; ascension d'un volcan endormi dans un paysage venant tout droit d'une autre planète à Fogo... Les options sont très nombreuses et les choix parfois difficiles.

Au Nord, les îles du Barlavento ou les îles au vent 

Le terme de Barlavento se traduit par le « départ du vent ». Sont concernées les îles qui bénéficient d'un bol d'air pur permanent, plus exposées aux alizés. Les heureuses élues sont au nombre de six : Sal, Boa Vista, São Nicolau, São Vicente, Santo Antão sans oublier la petite Santa Luzia. Les paysages ont la caractéristique d'être généralement arides, à part sur les montagnes.

Quelle île choisir au Cap-Vert ? Santo Antão, le paradis des randonneurs

L'ile de Santo Antao.
L'ile de Santo Antao © VALTER - STOCK.ADOBE.COM

Santo Antão est une île d’une beauté spectaculaire, le paradis des randonneurs, avec des montagnes imposantes et des vallées d'une luxuriance insolente, et l’une de nos destinations où partir pour éviter la foule cet été. Avec ses 779 km² de superficie, elle arrive en seconde position par sa taille derrière Santiago. Cette île surprend par ses contrastes, mélange de végétation et de terres arides. On aimera se promener au milieu des fougères géantes et des plantations de bananiers ; ou encore sillonner les sentiers tortueux à bord des juvitas, ces charrettes de bois recouvertes de tissu.

En résumé : si vous cherchez à randonner au milieu de paysages spectaculaires, Santo Antão est faîte pour vous.

São Vicente, terre de Cesária Evora

île de São Vicente
île de São Vicente © Samuel B. - Adobe Stock

Fière de sa baie aux eaux limpides et de son grand port, la plus européanisée des îles du Cap-Vert s’étale sur 227 km². Patrie de Cesária Evora et du carnaval, le nom de São Vicente est devenu évocateur de musique et de fête. Bars animés et clubs fleurissent et ne désemplissent pas. Les artistes, peintres, musiciens et poètes, abondent, ce qui donne à l’île cette identité et cette chaleur si particulières. Sur l’île, la ville de Mindelo, berceau de la musique capverdienne, est incontournable.

En résumé : pour découvrir Mindelo la capitale culturelle du pays et faire la fête São Vicente est incontournable.

São Nicolau, à l’assaut de la nature

Deuxième plus grande île du Cap-Vert avec ses 388 km² (51 km d’ouest en est et 25 km du nord au sud), São Nicolau offre une incroyable variété de reliefs et de paysages. Ses décors spectaculaires surprennent par leur beauté saisissante : son littoral et toute sa partie orientale, aux allures volcaniques et arides, évoquent parfois les paysages de l’ouest de Santo Antão, de Fogo ou les côtes de Maio. Par temps couvert, on pourrait presque se croire sur Mars ! La nature est donc encore toute puissante à São Nicolau et les amateurs de randonnées ou trekking auront l’embarras du choix.

En résumé : si vous voulez choisir une île rurale et tranquille et la culture traditionnelle du Cap-Vert, São Nicolau est parfaite.

Quelle île choisir au Cap-Vert ? Sal, le spot pour sports nautiques

Kitesurf
Kitesurf © Zadar Region

Sal, île aride et plate de 216 km², s’étire sur 30 km du nord au sud et 12 km d’est en ouest. Son point culminant est le Monte Grande (406 m). Découverte en 1460 mais peu habitée jusqu’au XIXe siècle, elle doit son nom à l’extraction du sel. Dans les années 1940, les Italiens construisent l’aéroport Amilcar Cabral, donnant un nouvel essor à l’île. Aujourd’hui, ses 10 000 habitants vivent principalement à Santa Maria et Espargos. Destination phare du kitesurf et du farniente, l’une des meilleures destinations où partir en vacances à la plage attire aussi les surfeurs de Ponta Preta et les plongeurs. Mais le tourisme menace peu à peu ses espaces naturels.

En résumé : si vous voulez une île facile à rallier et pratiquer les sports nautiques, Sal est faîte pour vous.

Boa Vista, dunes et plages tropicales

Plage de Boa Vista
Plage de Boa Vista © raphotography88 - Adobe Stock

Boa Vista, au sud de Sal, est une île déserte faite de dunes douces et mouvantes, de plaines rocheuses et de volcans érodés, si peu peuplée qu’on peut marcher pendant des kilomètres sans croiser âme qui vive. Elle a une forme arrondie et s’étale sur 620 km². Boa Vista compte déjà plusieurs grands hôtels de style resort et un aéroport international ; à terme, elle finira par concurrencer sérieusement l'île de Sal. La planche à voile, le kitesurf, la plongée sous-marine et le tout-terrain sont tous populaires ici. Même désertique, l’île de Boa Vista est néanmoins très attrayante et surtout attachante. Des dizaines de kilomètres de plages désertes aux eaux turquoise, des oasis cernées de cocotiers, des dunes, des villages endormis, des îlots occupés par des oiseaux…

En résumé : si vous cherchez à vous reposer sur des plages désertes bordées de cocotiers et d’eaux turquoises, Boa Vista est faîte pour vous.

Au Sud, les îles du Sotavento ou les îles sous le vent 

Dans la partie méridionale du pays, opposées à celles du Barlavento, les îles sous le vent ou Sotavento, englobent Santiago, Maio, Fogo et Brava. Elles rassemblent l'essentiel de la population du Cap-Vert et c'est là que se trouve Praia, la capitale effervescente et les vestiges du passé colonial. Maio, Brava et Fogo ont gardé un caractère plus sauvage et recèlent de paysages grandioses et de sites d'exception.

Maio, authentique et préservée

île de Maio
île de Maio © Elena Skalovskaia - Adobe Stock

Maio est différente de ses voisines plus animées, Sal et Boa Vista. Bien que son paysage désertique soit similaire et que ses plages de sable soient tout aussi étendues, les promoteurs l'ont pratiquement ignorée. Au lieu de rangées d'appartements neufs et de villas, Maio possède des villages de cabanes de pêcheurs à un seul étage, entrecoupés d’étendues de broussailles à la végétation éparse, parcourues par des troupeaux de chèvres. Après sa découverte en 1460, l’île a longtemps servi de pâturage avant de devenir un centre d’exportation de sel au XVIe siècle, attirant pirates et boucaniers comme Barbe Noire ou Henry Morgan. Aujourd’hui, Maio séduit par son authenticité préservée, son calme et sa nature aride, loin des grandes infrastructures touristiques. Ses villages et ses criques racontent encore ce passé singulier.

En résumé : si vous désirez sortir des sentiers battus et découvrir une île authentique et calme, Maio est idéale.

Quelle île choisir au Cap-Vert ? Santiago, la grande île

Cidade Velha, île de Santiago, Cap-Vert.
Cidade Velha, île de Santiago © Gail Johnson - Shutterstock.com

Santiago, la plus grande île du Cap-Vert (991 km²), est le berceau historique du pays et abrite naturellement sa capitale, Praia, évidemment un incontournable à voir au Cap-Vert. Colonisée dès 1460 par les Portugais, la grande île fut un carrefour du commerce des esclaves, mêlant cultures africaine et européenne pour donner naissance au peuple capverdien. Montagneuse, avec le Pico d’Antonia (1 392 m), elle compte aujourd’hui 290 000 habitants, une bonne partie de la population nationale. Ribeira Grande (Cidade Velha), ancienne capitale prospère, garde les traces des pirates comme Francis Drake. En bref, l’île de Santiago séduit les visiteurs par sa diversité, entre paysages variés, culture africaine prégnante, villages créoles, sites historiques, plages ou gastronomie de choix.

En résumé : pour découvrir le berceau historique du Cap-Vert et sa capitale Praia, c’est à Santiago qu’il faut poser ses valises.

Fogo, volcan et maisons coloniales

Volcan Fogo au Cap-Vert
Volcan Fogo au Cap-Vert © Iryna Shpulak - Adobe Stock

Autrefois nommée São Filipe, l’île de Fogo a pris son nom actuel à cause de son volcan toujours actif, dont le Pico culmine à 2 829 m, et qui est l’une de nos destinations où partir pour voir des volcans en éruption. Avec ses 476 km², elle se distingue par ses paysages volcaniques impressionnants et la dernière éruption de 2014 a laissé des traces visibles. L’économie locale repose surtout sur l’agriculture : on y cultive le café et le raisin servant à produire le manecom, un vin naturel sans additifs. L’île conserve de belles maisons coloniales, les sobrados, où les maîtres vivaient à l’étage et les esclaves au rez-de-chaussée. Fogo est aussi connue pour sa population métissée aux traits clairs, héritage d’une histoire singulière. Au XIXe siècle, le comte de Montrond, exilé après un duel en France, s’y est installé et a eu de nombreux descendants, notamment dans le village de Chã das Caldeira, où l’on dit que presque tous portent son héritage.

En résumé : si vous voulez randonner dans des paysages lunaires, admirer des demeures coloniales et déguster un excellent café, c’est à Fogo qu’il faut se rendre.  

Quelle île choisir au Cap-Vert ? Brava, au bout du monde

île de Brava
île de Brava © Daguimagery - Adobe Stock

Brava, surnommée « la fiancée de Fogo », « l’île aux fleurs » ou « l’île du bout du monde », est la plus petite île habitée du Cap-Vert avec 64 km² et seulement 9 km de large. Située à 20 km à l’ouest de Fogo, c’est aussi la plus proche du Brésil. Son accès difficile en fait une île préservée, à l’écart du tourisme de masse. Isolée et exposée aux vents, elle charme par ses paysages escarpés, sa nature fleurie et son authenticité. Environ 5 000 habitants vivent sur ce territoire montagneux, le plus accidenté de l’archipel, offrant aux voyageurs un havre de paix pour une parenthèse loin du monde. 

En résumé : si vous voulez découvrir la plus petite des îles habitées du Cap-Vert, délicieusement verdoyante, paisible et fleurie, direction Brava et son ambiance de bout du monde.

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