Histoire Histoire

Le peuplement du continent nord-américain s'est effectué il y a plus de 12 000 ans, à la fin de la période glaciaire, par des peuplades de chasseurs venues de Sibérie. Par vagues successives, elles franchirent le détroit de Béring, alors gelé, à la poursuite de gibier. Elles se dispersèrent ensuite sur l'ensemble du continent, développant des modes de vie spécifiques adaptés à leur milieu : ce sont ces indigènes que les premiers Européens, croyant être parvenus aux Indes, baptisèrent Indiens. Puis vinrent les Vikings qui visitèrent la Terre de Baffin et la côte du Labrador, avant de s'installer sur la côte nord-ouest de Terre-Neuve pour quelque temps. Ensuite le continent retomba dans l'oubli, et il faudra attendre le XVe siècle et les progrès de la navigation pour que les Européens se lancent à la conquête des océans, à la recherche d'une nouvelle route vers les Indes. Ainsi, en 1534, accosta à Gaspé un certain Jacques Cartier...

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35 000 av. J.-C.

Arrivée des premiers Asiatiques en Amérique à travers le détroit de Béring, alors un isthme.

12 000 av. J.-C.

Les Inuit arrivent de la Sibérie et occupent l'Arctique canadien.

1 000 ap. J.-C.

Le Viking Leif Eriksson est l'un des premiers Européens à explorer la côte est du continent, notamment les régions qui composent aujourd'hui les provinces de l'Atlantique et l'Arctique canadien.

1497

Envoyé par le roi d'Angleterre Henri VII, Jean Cabot s'embarque pour trouver la route des Indes. Il fait trois voyages, dont celui de 1497 qui le mène à longer les côtes du Labrador et de l'île de Terre-Neuve et à y découvrir d'importants bancs de morues.

1534 - fin du XVIe siècle

Le 24 juillet 1534, le Malouin Jacques Cartier quitte Saint-Malo avec trois bateaux : la Grande Hermine, la Petite Hermine et l'Emerillon. Il débarque à Gaspé, explore le golfe du Saint-Laurent, remonte le fleuve jusqu'à Hochelaga (Montréal) après s'être arrêté au village de Stadaconé (Québec), entre en contact avec les Iroquois, au cours de trois expéditions qui s'échelonnent jusqu'en 1542, et prend possession de tous ces territoires au nom du roi de France, François Ier. C'est lui qui donne son nom au Canada (de Kanata, signifiant « village »). Mais il est vite déçu par cette terre qu'il juge inhospitalière, glacée et dénuée d'intérêt. La France délaissera donc le Canada jusqu'à la fin du XVIe siècle.

Jacques Cartier (c) Morphart Creation - Shutterstock.com.jpg

1592-1774

Alors que les premiers navigateurs européens posent pied à terre à l'est du continent depuis quelque temps, plusieurs nations autochtones peuplent déjà l'ouest du Canada. Les Haïdas et les Nootkas occupent le littoral Pacifique, les Blackfoots, les Cris et les Athabascans vivent dans les grandes prairies jusqu'au pied des montagnes Rocheuses, et les Inuit sont un peuple nomade de l'Arctique.
Les premiers conquistadors espagnols débarquent dans le Nootka Sound sur l'île de Vancouver, engageant un commerce épisodique avec les Autochtones, fins chasseurs de baleines et de phoques.

1599

À défaut d'épices, les Européens découvrent une autre richesse, celle des fourrures. La France décide alors de créer un vaste réseau de postes de traite (lieux de commerce avec les Autochtones) sur les rives du Saint-Laurent. En 1599, le premier comptoir de commerce provisoire, dit tabagie, est installé à Tadoussac. Le commerce des fourrures restera, durant tout le XVIIe siècle, la principale activité économique de la colonie.

Début du XVIIe siècle

Fondation de Port-Royal en Acadie (aujourd'hui Annapolis Royal en Nouvelle-Écosse). L'Acadie devient la première colonie française.
Pour organiser le commerce français des peaux, Samuel de Champlain accoste, le 3 juillet 1608, sur la rive nord du Saint-Laurent et fonde le premier poste de traite permanent, à Kebek, mot algonquin signifiant « endroit où le fleuve se rétrécit ». Un lent processus de colonisation commence alors.
Les premiers explorateurs européens s'aventurent dans l'actuelle Ontario : Henry Hudson explore la côte de la baie James, alors qu'Étienne Brûlé et Samuel de Champlain voyagent le long de la rivière des Outaouais jusqu'au centre de l'Ontario. Brûlé, considéré comme le premier Européen franco-ontarien, vivra d'ailleurs parmi les Autochtones jusqu'à sa mort.

Samuel de Champlain (vers 1567-1635)

Né à Brouage, en Saintonge, cet explorateur et colonisateur est envoyé par Louis XIII, en 1603, en mission de reconnaissance au Canada où il explore le Saint-Laurent jusqu'aux rapides de Lachine. Lors d'un second voyage, il explore la côte atlantique du Canada (1604-1607), avant d'établir une colonie française à Québec en 1608, s'alliant aux Algonquins et aux Hurons contre les Iroquois. Durant son séjour au Canada, il explore une partie des Grands Lacs (lacs Nipissing, Huron, Ontario et Champlain) en 1615-1616 mais se consacre surtout à l'organisation de la colonie dont il est nommé lieutenant-gouverneur par le duc de Montmorency en 1619.

Champlain © THEPALMER-iStockphoto.com.jpg

1621

Pour favoriser la colonisation, Richelieu fonde la Compagnie de la Nouvelle-France, ou des Cent-Associés, qui détient le monopole du commerce des fourrures. Pendant ce temps, les Anglais tentent de coloniser Terre-Neuve et la Nouvelle-Écosse.

1629-1632

Les Anglais veulent ravir la nouvelle colonie des Amériques à la France. On assiste alors à la première conquête, menée par les frères Kirk. Ils occupent tout d'abord Tadoussac avant de mettre le siège devant Québec, poussant Champlain à capituler et à quitter la colonie. Ils occuperont Québec pendant trois ans jusqu'à la signature du traité de Saint-Germain-en-Laye entre les rois de France et d'Angleterre, qui rend la terre à la Couronne française.

1648-1660

Les différentes tribus des Premières Nations s'allient aux Européens dans le commerce des fourrures, entraînant ainsi une série d'attaques entre ces différentes nations qui cherchent à profiter de cette lucrative activité commerciale. S'en suivront le déclin du commerce des fourrures et celui de la jeune colonie française.

1654-1667

Les Anglais occupent l'Acadie (Nouvelle-Écosse) qu'ils considèrent comme une possession illégitime des Français. Elle sera restituée à la France en échange d'îles dans les Antilles suite au traité de Bréda.
En 1663, sur décision de Louis XIV, la Neuve France, ou Nouvelle-France, devient province française rattachée au domaine royal.

1670

Fondation de la Compagnie de la Baie d'Hudson qui devient une importante rivale des trappeurs de la Nouvelle-France. Créée dans le but d'explorer l'intérieur du continent via la baie d'Hudson, la compagnie obtient également le droit exclusif de traiter dans l'immense Terre de Rupert, représentant alors un tiers du Canada actuel. La Compagnie de la Baie d'Hudson existe toujours, connue sous le nom La Baie / The Bay.

1672-1698

Motivés par la curiosité scientifique, les préoccupations commerciales et l'évangélisation, les Français explorent le cœur du continent.

1701

Le 4 août, le traité de la Grande Paix de Montréal est signé par Louis-Hector de Callière et 39 Premières Nations afin de mettre un terme aux guerres intermittentes du XVIIe siècle et d'améliorer les relations franco-autochtones.

1713

Les conflits franco-britanniques en Europe ont des répercussions sur les colonies : le traité d'Utrecht, qui met fin à la guerre de Succession d'Espagne, permet aux Britanniques d'annexer les territoires de la baie d'Hudson, de Terre-Neuve et de l'Acadie rebaptisée Nouvelle-Écosse.
La guerre franco-britannique de 1741-1748 se terminera avec le traité d'Aix-la-Chapelle qui permettra le rétablissement du statu quo.

1755-1763

En 1755, le colonel britannique Sir Charles Lawrence ordonne la déportation des Acadiens, agriculteurs venus du Poitou, de Touraine et du Berry, implantés depuis 1604 autour de la baie de Fundy (Nouvelle-Écosse actuelle). À leur place, il a pour projet d'installer des fermiers anglais : le Grand Dérangement, qui a lieu de 1755 à 1763, touchera plus de 10 000 Acadiens. Ils se disperseront un peu partout, plusieurs s'installant éventuellement en Louisiane.

1759-1760

Les Français, conduits par le général Montcalm, sont défaits devant Québec par les Britanniques du général Wolfe, à la bataille des plaines d'Abraham (1759), ce qui entraînera la reddition de la ville de Québec puis, en 1760, la capitulation de Montréal. La Nouvelle-France ne compte alors que 80 000 habitants de souche française, tandis que les Britanniques, au nombre de deux millions, n'ont qu'une idée : chasser les Français.

1763

Le traité de Paris cède la Nouvelle-France à la Grande-Bretagne. La France a définitivement perdu ses possessions canadiennes, sauf l'archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon.

1783

La Grande-Bretagne reconnaît l'indépendance des États-Unis, ses anciennes colonies américaines. Les premiers loyalistes américains, restés fidèles à la Couronne britannique, arrivent au Canada.

1791

L'Acte constitutionnel instituant un gouvernement représentatif partage le pays en deux provinces : le Haut-Canada anglophone (Ontario) et le Bas-Canada francophone (Québec).

1792

Le capitaine George Vancouver débarque à bord du HMS Discovery en lieu et place de la future ville qui portera son nom, missionné par la Couronne d'Angleterre.

George Vancouver (1757-1798)

Grand navigateur britannique, il est reconnu pour son exploration de la côte pacifique, de l'Alaska à l'État de l'Oregon en passant par la Colombie-Britannique. Il a notamment cherché à prouver l'existence d'un corridor maritime le long de la côte nord de l'Amérique du Nord, le fameux passage du Nord-Ouest. La ville de Vancouver ainsi que l'île de Vancouver portent son nom.

George Vancouver © powerofforever - iStockphoto.com.jpg

1793

Alexander Mackenzie traverse pour la première fois par voie terrestre le territoire jusqu'au Pacifique. La découverte de ces terres riches en fourrures de castors attire l'intérêt des populations de l'est du pays. S'ensuit alors une lente mais considérable colonisation du territoire. Les villages puis les villes se multiplient en Alberta, poussant les Autochtones dans leurs retranchements. Les pionniers échangent fusils, munitions, outils mais aussi alcools contre leurs terres et leurs peaux. Bien vite, une chasse excessive des bisons va les conduire à la pauvreté et à l'exclusion à l'intérieur de réserves.

1808

Le premier explorateur atteignant la région de la future Vancouver par l'est sera Simon Fraser, un riche négociant en fourrures. Cependant, sa visite est elle aussi de courte durée, car ne parvenant pas à conclure d'accords commerciaux avec les nations côtières, il se repliera plus à l'est.

1812-1815

La guerre anglo-américaine éclate et se conclura par la signature du traité de paix à Gand qui rétablira le statu quo.

Du XVIe au XXe siècle

Des pêcheurs français (normands, basques, bretons), mais aussi basques espagnols, portugais et anglais partent chaque année du continent européen afin d'aller pêcher la morue au large de Terre-Neuve. Surnommés Terre-Neuvas, ils partent en campagne de pêche pendant plusieurs mois. Entre 1820 et 1840, ils sont plus de 10 000 à faire la traversée pour cette grande aventure. Les Terre-Neuvas sont également à l'origine de la colonisation et du développement de l'archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon, toujours rattaché à la France. Mais la surpêche permise par l'utilisation des chaluts a eu raison d'eux, raréfiant les stocks de morue au XXe siècle. Le moratoire sur la morue imposé par le Canada en juin 1992 (finalement levé en 2024), pour cause de quasi-disparition de la ressource, priva des milliers de personnes de leur gagne-pain dans l'est du pays.

1827

Établissement du comptoir de commerce de Fort Langley par la Compagnie de la Baie d'Hudson, première installation permanente d'Européens sur le site de Vancouver.

1837-1838

Des rébellions contre la Couronne britannique éclatent dans le Haut et le Bas-Canada. La situation politique est également au cœur du sujet, notamment dans le Bas-Canada où le soulèvement est bien plus violent. Le tout se solde par un échec.

1840

Les premiers marchands de fourrures établissent des postes de traite le long de la rivière Yukon.

1841

Suite à la suspension de la Constitution de 1791, le gouverneur général britannique Lord Durham propose l'union du Bas et du Haut-Canada, connue sous le nom d'Acte d'Union, créant le Canada-Uni.

1858

L'exploration en profondeur des Rocheuses et du Nord mène à la découverte de ressources naturelles bien plus lucratives que le commerce de fourrures, alors en pleine perte de croissance due à la disparition progressive des castors. Après les premières découvertes d'or au Colorado et en Californie (États-Unis), les prospecteurs s'intéressent à des gisements révélés dans le nord de la Colombie-Britannique dans le lit d'un affluent de la rivière Fraser. C'est la première véritable ruée vers l'or que connaît la Colombie-Britannique, appelée Fraser Canyon Gold Rush, amenant au moins 30 000 chercheurs d'or.
L'équilibre qui existait entre les marchands de fourrures de la Compagnie de la Baie d'Hudson et les nations autochtones est rompu et plusieurs conflits éclatent (comme la Fraser Canyon War) entre les Autochtones et les mineurs venus d'Amérique, où les relations avec les Premières Nations sont houleuses.

1861-1865

Une deuxième ruée va débuter dans le nord de la province et durera trois ans. C'est la plus célèbre de Colombie-Britannique. Elle attire de nombreux prospecteurs dans la chaîne de montagnes Cariboo après qu'un filon d'or a été découvert dans la rivière Horsefly. En 1863, Lillooet devient la deuxième plus grande ville de l'ouest du continent après San Francisco. Cette Cariboo Gold Rush engendre la construction de la Cariboo Road (ou Cariboo Wagon Road), un important projet routier permettant de désenclaver la région et ses gisements d'or.

1867

L'Acte de l'Amérique du Nord britannique crée la Confédération canadienne qui regroupe les provinces de l'Ontario, du Québec, du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse et, par la suite, le Manitoba et les Territoires du Nord-Ouest (1870), la Colombie-Britannique (1871), l'Île-du-Prince-Édouard (1873), le Yukon (1898), la Saskatchewan et l'Alberta (1905), Terre-Neuve-et-Labrador (1949) et, enfin, le Nunavut (1999). Le nouvel État, aussi appelé Dominion du Canada, obtient la totale maîtrise de ses affaires étrangères, mais la Couronne britannique reste toutefois représentée.

1873-1875

Dans les nouvelles villes de l'ouest du pays, des trafics d'alcool, en particulier de whisky américain, créent des conflits et des rixes. C'est pour tenter de ramener l'ordre que la Police à cheval du Nord-Ouest est instaurée ainsi que plusieurs de ses forts dans le sud de l'Alberta. Fort McLeod, en Alberta, devient l'un des premiers postes permanents de cette police, en 1875. Son but premier : veiller au respect des nouveaux arrivants envers les Premières Nations des Prairies et assurer l'ordre au sein du territoire, notamment durant la construction du chemin de fer mais aussi pendant la ruée vers l'or du Yukon dans les années à venir.

1876

La Loi sur les Indiens, qui ne concerne que les Premières Nations, est introduite par le gouvernement fédéral et vise à éradiquer la culture des autochtones et à promouvoir leur assimilation dans la société euro-canadienne. C'est cette même loi, malheureusement encore en vigueur de nos jours, qui régit les réserves dans lesquelles ils vivent partout au pays.

1885

Résistance des Métis sous la direction de Louis Riel, chef métis, également appelée Rébellion du Nord-Ouest. Louis Riel est accusé de haute trahison et pendu à Regina en 1885.
Création du parc national Banff, le plus ancien du Canada.

Louis Riel (1844-1885)

Métis francophone et considéré comme le « père du Manitoba », il incite les siens à se révolter contre l'hégémonie anglophone, notamment en s'emparant de Fort Garry en 1869, principal établissement de la Compagnie de la Baie d'Hudson. Cet acte de résistance vaut aux Métis l'obtention d'un statut particulier, consigné dans le Manitoba Act en 1870. Leur langue est alors reconnue au même titre que l'anglais. Mais Louis Riel, accusé du meurtre de Scott, leader des Sang-Mêlés ontariens (anglophones), est condamné à un exil de cinq ans. Au début des années 1880, il revient au Canada pour prendre la tête de la rébellion. Le 19 mars 1885, il s'empare de l'église de Batoche et forme un gouvernement provisoire. Mais, contrairement à 1869, le gouvernement fédéral réplique. Mis en échec, accusé de trahison et condamné à mort, il sera pendu le 16 novembre 1885 à Regina.

1887

La construction du premier chemin de fer transcontinental, le Canadian Pacific Railway, déclenche un immense mouvement d'immigration vers l'Ouest. Elle a joué un rôle essentiel dans le désenclavement de la Colombie-Britannique, séparée du reste du pays par les montagnes Rocheuses.

1896-1899

George Carmack découvre la première pépite d'or près de Dawson Creek. La grande dernière ruée vers l'or bat son plein, celle du Klondike au Yukon. Cette ruée vers l'or désenclave le territoire du Yukon et développe les villes comme Vancouver et Edmonton dans lesquelles beaucoup de prospecteurs s'arrêteront exténués et démotivés de leur périple. La ruée est tellement importante - plus de 100 000 prospecteurs - qu'un chemin de fer est même construit en 1898, le White Pass and Yukon Route Railway, reliant Skagway (Alaska) à Bennett (Yukon) et classé au patrimoine du génie civil.

1914-1920

Le début du XXe siècle marque un tournant majeur dans l'économie de l'Ouest. En Alberta, on découvre du gaz à Medecine Hat ainsi que du pétrole à Turner Valley. C'est le début de l'exploitation des ressources naturelles de l'Alberta et de l'enrichissement de la province tout au long du siècle.
Pendant la Première Guerre mondiale, le Canada se range sans hésitation aux côtés du Royaume-Uni. La signature du traité de Versailles, le 28 juin 1919, par des délégués du dominion, donne au Canada le statut d'État souverain. Dans les années d'après-guerre, le Canada attire un million d'immigrants. La culture du blé devient une des principales sources de richesse, tandis que l'industrie se développe rapidement.

1919

Du 15 mai au 25 juin a lieu la grève générale de Winnipeg. C'est la plus importante de l'histoire canadienne alors que 30 000 travailleurs de tous horizons manifestent pour de meilleures conditions, paralysant ainsi la ville.

1926-1930

Avec la Conférence impériale, le Canada rompt ses liens de subordination avec la Grande-Bretagne. Puis le statut de Westminster abolissant les derniers liens coloniaux confère au Canada sa pleine et entière souveraineté, mais des limites demeurent. Par exemple, le droit d'amender la Constitution demeure l'exclusivité du Parlement britannique jusqu'en 1982.

1939

Huit jours après la Grande-Bretagne, le Canada déclare la guerre à l'Allemagne. La participation à l'effort allié est considérable.

1942

Début de la construction de l'Alaska Highway, des centaines de travailleurs arrivent au Yukon. Véritable exploit civil, sa construction n'est pas simple en raison du froid, des rivières, des marécages et d'autres conditions naturelles. Elle sera en effet complétée près de 20 ans plus tard et deviendra un lien économique d'importance pour le commerce et le transport des ressources entre l'Alaska, le nord du pays et les États américains frontaliers de la Colombie-Britannique.

1945

Le Canada est membre fondateur de l'Organisation des Nations unies (ONU). Le pays se dote également d'une loi de la citoyenneté canadienne, les habitants étant toujours des citoyens britanniques.

1947-1960

Découverte de l'un des plus importants champs pétrolifères du Canada, à Leduc. Le boom pétrolier qui suivra dans les années 1960 donnera un véritable poids économique et décisionnel à l'Alberta. Face à la perte de vitesse de l'Ontario et du Québec, la province devient un modèle socio-économique avec de hauts revenus et un quasi plein emploi pendant plusieurs années.

1949

Le Canada signe le pacte de l'Atlantique du Nord.
Ayant contribué au dénouement de la crise de Suez, le ministre des Affaires étrangères, L. B. Pearson, reçoit le prix Nobel de la paix.

Années 1960

Début de la Révolution tranquille au Québec : le gouvernement provincial prend d'importantes mesures économiques, sociales et culturelles.
Les Autochtones obtiennent enfin le droit de vote aux élections fédérales.
En 1964, le drapeau national est choisi et la même année, l'exploitation des sables bitumineux de l'Athabasca débute à Fort McMurray en Alberta.
En 1967, le général de Gaulle, alors en visite officielle au Québec, prononce le fameux « Vive le Québec libre ! » à la fin de son discours à Montréal, ce qui déclenche une crise politique entre le Canada et la France. Par contre, cela a aussi pour effet de faire connaître le Québec et sa situation politique aux quatre coins du globe, d'autant plus que l'Exposition universelle se déroule à Montréal du 28 avril au 29 octobre.

1970

Fondé au début des années 1960, le Front de libération du Québec - ou FLQ - est un mouvement clandestin œuvrant pour l'indépendance du Québec, souvent de manière violente. Il commet plusieurs actes terroristes dès 1963 et procède même à des enlèvements en octobre 1970 : le commissaire commercial britannique James Richard Cross, libéré deux mois plus tard, et le vice-Premier ministre et ministre du Travail québécois Pierre Laporte, retrouvé mort une semaine après son enlèvement. Ces événements sont connus sous le nom de « crise d'Octobre ».

1976

Montréal est l'hôte des Jeux de la XXIe olympiade de l'ère moderne, du 17 juillet au 1er août.

1980

Premier référendum sur la souveraineté du Québec, organisé à l'initiative du gouvernement péquiste. Le résultat se solde par un échec : 59,56 % de « non ». Un deuxième référendum est organisé en 1995 et subit le même sort, alors que le « non » l'emporte par quelques dizaines de milliers de voix seulement.

1982

Le rapatriement de la Constitution (Loi constitutionnelle de 1982), qui donne enfin le droit au Canada de modifier ses textes fondamentaux sans l'aval de Westminster, marque l'indépendance totale (y est ajoutée la Charte canadienne des droits et libertés). Ayant été écarté des négociations, le Québec n'a jamais approuvé officiellement la Constitution.

1986

Vancouver est l'hôte de l'Exposition universelle.

1987-1990

Échec de l'accord du lac Meech : les provinces canadiennes refusant l'attribution d'un statut distinct pour le Québec, ce dernier maintient son refus d'adhérer à la Constitution de 1982.

1988

Le Canada est admis dans le G7 et Calgary accueille les premiers Jeux olympiques d'hiver du pays.

1994

Entrée en vigueur de l'ALENA : accord de libre-échange entre le Canada, les États-Unis et le Mexique. Il fut renégocié puis renommé ACEUM en 2020.

2005

Le gouvernement fédéral légifère sur le mariage des couples de même sexe avec la Loi sur le mariage civil.

2010

Vancouver accueille les Jeux olympiques d'hiver.

2012

Le Québec vit une véritable crise sociale qui a débuté avec la grève étudiante contre la hausse faramineuse des frais de scolarité. On la surnomme le « Printemps érable ». Les images des manifestations feront le tour du monde pendant plusieurs mois.

2018

Le 17 octobre, le Canada devient le deuxième pays au monde à légaliser et réglementer l'usage récréatif du cannabis.

2020

En début d'année, le réseau ferroviaire canadien est paralysé par de nombreux blocages de manifestants autochtones en soutien à la communauté Wet'suwet'en qui conteste le passage d'un gazoduc sur son territoire ancestral en Colombie-Britannique.

2021

Les restes de centaines d'enfants sont retrouvés sur les sites d'anciens pensionnats autochtones. Le pays est sous le choc et les recherches s'activent d'un océan à l'autre afin de trouver les corps d'écoliers autochtones. L'année suivante le pape s'est rendu sur les lieux pour un "pèlerinage pénitentiel", il s'est excusé pour le rôle de l’Église dans ce drame.

2022

À la fin janvier, Ottawa, la capitale canadienne, est assiégée pendant près d'un mois par le Convoi de la liberté, un mouvement de protestation contre les mesures sanitaires, notamment l'obligation vaccinale aux frontières pour les camionneurs. Les sièges s'étendront à plusieurs provinces, le mouvement trouvant écho presque partout au pays, et même à l'international.

Du 24 au 29 juillet, le pape François se rend au Canada dans le cadre d'une réconciliation entre l'Église catholique et les peuples autochtones. Il se rend en Alberta, au Québec et au Nunavut.

2023-24

Les feux de forêt atteignent un niveau inégalé en 2023 à travers le pays, brûlant une superficie équivalent à 18,4 millions d'hectares, ce qui correspond à environ 2,5 fois le record historique de 1989. Si l'année 2024 est plus modérée, l'emblématique ville de Jasper et son parc national sont la proie des flammes pendant des semaines, endommageant ou détruisant le tiers de la ville.

Top 10 : Personnages historiques

Personnages historiques du Canada

Plusieurs personnalités ont marqué l'histoire du pays, des premiers peuplements européens à l'ère contemporaine. Ainsi, explorateurs, alliés autochtones, rebelles et politiciens ont tous contribué à façonner le Canada d'aujourd'hui, toujours riche de ses racines autochtone, française et britannique.

Étienne Brûlé

Coureur des bois et aventurier, il vit parmi les Hurons et sert d'interprète et guide pour Champlain.

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George Carmack

Prospecteur américain considéré comme le pionnier de la ruée vers l'or du Klondike qui débute en 1896 au Yukon.

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John Graves Simcoe

Il est le premier lieutenant-gouverneur du Haut-Canada ainsi que le fondateur de York (Toronto) en 1793.

Elijah Harper

Politicien oji-cri du Manitoba célèbre pour son rôle menant à l'échec de l'accord du Lac Meech en 1990.

Kondiaronk

Chef wendat, il joue un rôle fondamental auprès des artisans de la Grande Paix de Montréal de 1701.

Albert Lacombe

Né en 1827 et membre de la congrégation des Oblats, c'est l'une des figures de proue des missions de l'Ouest.

René Lévesque

Fondateur et chef du Parti québécois, on lui doit notamment le référendum sur la souveraineté de 1980.

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Alexander Mackenzie

Découvreur et marchand de fourrures, c'est le premier Européen à traverser l'Amérique du Nord en 1792.

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Louis-Joseph Papineau

Un des principaux chefs de la Rébellion des Patriotes (1837-1838) et grand symbole du nationalisme québécois.

Kateri Tekakwhita

Figure catholique canadienne, c'est la première Autochtone d'Amérique du Nord à être canonisée.

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