Les spécialités culinaires

Barbajuan. En tête de liste, on retrouve le traditionnel barbajuan, ou barbagiuan, petit rouleau frit farci aux blettes, aux épinards, à la ricotta, au parmesan râpé, aux oignons et au poireau. Le nom étonnant de ce délicieux amuse-bouche provient de son créateur, un certain Monsieur Jean, qui aurait décidé de faire frire les raviolis aux blettes qu’il s’apprêtait à servir à ses invités, faute de sauce. Le plat ainsi créé fut nommé « Barbajuan » ou « Oncle Jean » en monégasque.

Estocafic. Les amateurs de poisson se régaleront avec l’estocafic, ou stockfish : un ragoût de morue séchée, réhydratée à l’huile d’olive et cuisinée avec oignon, ail, olives noires et romarin, le tout arrosé de vin blanc.

Perles de Monaco. La mer de Monaco offre d’autres trésors, comme les fameuses huîtres de Monte-Carlo, plus connues sous le nom de « perles de Monaco », pêchées dans le port de Fontvieille, et qui se distinguent par leur goût raffiné de noisette.

Pavés du Rocher. Inventés lors d’un concours à l’occasion des 25 ans du Prince Rainier III en 1974, ces petites friandises sont élaborées avec de la crème, du lait, du miel, du sucre, des oranges, des citrons et des amandes, taillées en forme de rocher.

Crêpe Suzette. Parmi les légendes qui entourent la naissance de la crêpe Suzette, on retrouve Monaco et, plus précisément, son célèbre Café de Paris, où le Niçois Henri Charpentier a été apprenti. Devenu célèbre, il raconte dans son autobiographie comment il aurait inventé le fameux dessert : en préparant des crêpes à l’orange imbibées de cognac pour le Prince de Galles, il aurait enflammé la liqueur par accident. Ne voulant pas perdre la face, Charpentier aurait assuré au Prince qu’il avait inventé cette recette, exprès pour sa venue, et l’aurait nommée « crêpe Princesse ». Le Prince aurait alors demandé que l’on rebaptise la crêpe avec le nom d’une petite fille présente parmi les invités, en l’occurrence Suzette. Bien que la véracité de l’anecdote n'ait jamais été établie, le Café de Paris compte ce dessert parmi ses spécialités incontournables.

Galapian. Puisqu’on parle dessert, le galapian est aussi un incontournable de la Principauté, qui se présente sous la forme d’une tarte sucrée aux amandes et aux cerises, parfumée à la vanille.

Tourta de blea. Aussi appelée tourte de blettes, elle se déguste aussi bien salée que sucrée, selon la préparation. On la saupoudre de sucre glace pour le dessert.

Pissaladière. Venue de Nice, la pissaladière est une délicieuse tarte chaude ou froide aux oignons confits, surmontée d’anchois et d’olives noires. Sa version monégasque comporte de la tomate. Elle est régulièrement servie à l’apéritif.

Pan Bagnat. Sandwich rond aux légumes baigné dans l’huile d’olive qui obéit à une recette très stricte et fait même l’objet d’un concours culinaire chaque année dans la capitale azuréenne. Si certains commerçants proposent des variantes (notamment végétariennes), les Niçois défendent farouchement le respect de la recette originale !

Socca. Galette fine à base de farine de pois chiche chaude et poivrée.

Fougasse. Biscuit moelleux sucré ou salé, généralement parsemé de grains d’anis rouge et blanc.

U Pan de Natale. Aussi appelé « Pain de Noël », ce petit pain rond est dégusté à l’occasion des fêtes de fin d’année. On le reconnaît à ses quatre noix disposées en croix autour d’un brin d’olivier, symbole de paix et de prospérité.

Les boissons locales

Bière de Monaco. Fabriquée à base de malts bio, elle est brassée depuis des années dans la Brasserie du Port Hercule. A noter que les bières artisanales locales, provenant notamment des vallées azuréennes, ne manquent pas.

Cocktail Monaco. Cocktail rouge et blanc, aux couleurs du drapeau de la Principauté, fait à base de grenadine et de bière blanche.

L'Orangerie. Liqueur semblable à son voisin italien, le limoncello, concoctée depuis des générations grâce aux 600 orangers présents en Principauté. D'ailleurs, les oranges amères, ou bigarades, sont récoltées chaque année, en janvier, puis distribuées à la population résidente. Tous les ans, ce sont pas moins de onze tonnes de fruits qui sont cueillis.

Vins azuréens. La Côte d'Azur compte quelques vignobles grâce auxquels vins rouge, blanc ou rosé coulent à flot. Des vins ensoleillés, issus notamment des domaines de Saint-Jeannet ou du Bellet, à proximité de Nice, ou de Villars-sur-Var, seul AOC Côtes de Provence du département des Alpes-Maritimes.

L’olive sous toutes les coutures

Si vous souhaitez cuisiner à la monégasque, ou même à l’azuréenne, un condiment en particulier doit avoir une place de choix dans vos placards et vos assiettes, pour faire honneur au patrimoine culinaire local. Il s’agit, bien entendu, de l’olive et de ses dérivés.

Olive. Parlons déjà de l’olive en tant que telle, cultivée avec passion dans le bassin méditerranéen. Et pour cause : le soleil, la chaleur et le sol sec favorisent grandement sa cultivation. Verte ou noire, mais toujours gorgée d’huile, elle se déguste sans modération !

Huile d’olive. Elle est votre meilleure alliée en cuisine. Extraite selon un procédé très précis et souvent parfumée, l’huile d’olive vierge est en vente sur tous les marchés.

Tapenade. Fraiche et gourmande, la tapenade est une petite purée à base d’olives noires, de câpres et d’anchois parfumée, que l’on étale généreusement sur une tranche de pain.

Habitudes alimentaires

Très liée à la France, la Principauté de Monaco a les mêmes heures de repas que dans l’Hexagone. Mais un aspect, en revanche, doit retenir votre attention : bien que ce territoire soit tout petit, il fourmille de restaurants et spots culinaires, qui vous permettront de déguster aussi bien des produits locaux et des spécialités italiennes ou azuréennes, que des plats atypiques. Nombreux sont les chefs qui se sont intéressés à la cuisine du monde, aussi la gastronomie méditerranéenne n’est pas seule maîtresse à bord !

Les marchés

Même si les restaurants gastronomiques sont nombreux à Monaco, il est tout à fait possible de grignoter sur le pouce, en profitant notamment des deux marchés de la Principauté. Le marché de la Condamine, sur la place d’Armes, propose chaque jour fruits et légumes frais depuis près de 150 ans. La halle gourmande, juste derrière, abrite pléthore de stands de nourriture, à consommer sur place ou à emporter, où il est facile de se faire plaisir à petits prix. Le marché de Monte-Carlo, quant à lui, se trouve sur l’avenue Saint-Charles. Maraîchers et producteurs sont présents tous les jours, et les cabines proposent de nombreuses spécialités méditerranéennes, à savourer toute la journée.